La défaite est une victoire. C’est en somme la morale de l’année 2024 du jeu vidéo en France si l’on écoute le Syndicat des Editeurs de Logiciels de Loisirs (SELL). L’hexagone a finalement été touché par le ralentissement du marché, mais pour les responsables français du secteur, il n’y pas à s’inquiéter.
Les cadres du SELL comptent sur la Switch 2 pour retrouver le chemin de la croissance en 2025.
Le marché du jeu vidéo en France repasse donc sous les 6 milliards d’euros à la fin 2024, après une baisse annuelle de 5,8%. En dépit de cette décroissance, des motifs de confiance pour l’avenir sont avancés par le président du SELL M. Rebours. Premièrement, l’économie vidéoludique reste fortement au-dessus des années pré-COVID (+14% par rapport à 2019), ce qui suppose que l’industrie a acquis un nouveau public pérenne. L’année 2023, considérée comme «trop bonne» avec de nouvelles consoles qui sortaient d’une longue période de rupture de stock, ne peut pas faire figure de nouvelle norme. Ca se discute, puisque ce serait là reconnaître un plafond de verre du marché hexagonal. L’année 2024 ne serait qu’une année de transition et l’organisation compte bien sur la Switch 2 et GTA VI pour revenir dans le vert en 2025.
Mais la nouvelle machine de Nintendo peut-elle freiner la chute du marché console? Avec presque -19% sur un an, la parc console français connaît un désamour très clair, et lui pour le coup retombe à sa niveau de 2019. Ce sont les jeux smartphones (+8%) et les PC (+9%) qui ont limité la casse en 2024. Depuis 2019 justement, l’argent dépensé dans les jeux mobile a augmenté d’un tiers. Le dématérialisé écrase encore un peu plus les versions boîte en fin de carrière : 88% des jeux vendus en 2024 en France l’ont été sur une boutique virtuelle. Les microtransactions et autres contenus téléchargeables pèsent toujours la moitié de la valeur totale.
Et voici le moment que tout le monde adore : le classement des jeux vidéo les plus vendus en France en 2024. C’est toujours EA Sports FC dans sa version 25 qui est en tête avec presque 95 millions d’euros de revenus. Call of Duty Black Ops 6 est second avec 67 millions et Dragon Ball Sparking Zero crée la surprise en troisième marche du podium avec 27 millions d’euros de revenus pour BandaiNamco chez nous. Il finit donc largement devant le jeu Nintendo le plus populaire, Super Mario Party Jamboree.
Hormis ceux-là, les jeux sortis en 2024 sont à la peine. En effet, dans le top des ventes par support, près de la moitié des titres étaient de 2023. Seuls The Legend of Zelda Echoes of Wisdom (11m€), Final Fantasy VII Rebirth (10m€) et Astro Bot (9m€) tirent vraiment leur épingle du jeu parmi les hits reconnus de 2024. La Switch n’a plus que six jeux sur vingt dans ce classement : le succès de la Switch 2 sera clé pour Nintendo s’il veut reprendre du terrain dans l’hexagone.
Du côté ordinateur personnel, on constate une baisse du ventes de software mais les joueurs PC ont massivement sorti la carte bancaire pour s’équiper en 2024 : ordinateurs portables +13% en valeur, unités centrales +9,5% et écrans +26%! Valve peut voir son avenir français avec optimisme. Les microtransactions sur smartphone progressent toujours pour atteindre 1,6 milliards d’euros, et Pokémon Trading Card Game Pocket fait son entrée dans le top 10 avec presque 30 millions d’euros glanés en seulement deux mois.
Selon le SELL, on compte 38,2 millions de joueurs de jeu vidéo en France, dont 75% joueraient au moins une fois par semaine. 52% auraient un temps de jeu moyen d’environ sept heures par semaine, tandis que 20% joueraient plusieurs fois par jour. On aurait donc entre sept et huit millions de hardcore gamers français. Le smartphone reste le terminal le plus utilisé, mais de plus en plus de passionnés mélangent leurs expériences de jeux : un individu joue sur plus de deux supports en moyenne. La moitié jouent en ligne. Enfin, une frise très intéressante permet de contempler l’évolution du marché tricolore. A la sortie de la PS2 en 2000, 20% des français jouaient aux jeux vidéo, c’est environ 55% aujourd’hui.
C’était l’heure du grand oral pour Nintendo en ce début avril. Sortir une nouvelle console n’est pas facile et encore moins quand elle succède à l’une des plus populaires de l’histoire du jeu vidéo. Dans cette grande attente, on ne manque pas de relever quelques fausses notes.
Les détails sont maintenant connus pour le lancement de la Nintendo Switch 2, qui aura lieu le 5 juin prochain partout dans le monde. La nouvelle console de Nintendo garde le principe de la précédente, à savoir une console portable qui peut être connectée à un écran via une base fournie. Il n’y a pour l’instant qu’une couleur noire unie, bien plus épurée que les modèles bariolés de la première. Elle coûtera 470€ seule et 510€ en pack avec le tout nouveau Mario Kart World, prix qui a provoqué une levée de boucliers générale, le public n’étant pas habitué à débourser des sommes folles pour des produits Nintendo.
Le fait de demander le prix d’une PS5 pour une console Nintendo passe mal. La PS5 n’est pas portable, mais le consensus estime clairement qu’elle est significativement plus puissante. Le refus de la firme de communiquer la puissance de la Switch 2 et les caractéristiques de son processeur personnalisé NVIDIA attise les doutes quant à ce qui est offert par le big N. Si on regarde du côté du Steam Deck, principal concurrent de la Switch 2 sur son créneau, les prix sont relativement similaires. Par rapport à la machine de Valve, la Switch 2 est même plus compacte et plus légère tout en ayant un écran plus grand et une résolution maximale supérieure. Le prix proposé pour la nouvelle hybride n’est donc a priori pas abusif, même si cela dépend du CPU et du GPU qui restent pour l’instant un mystère. Les sites de hardware spécialisés se feront une joie de démonter la console dès qu’il mettront la main dessus et de dévoiler ce qui le constructeur cherche à cacher.
C’est du côté du stockage que ça pourrait coincer relativement vite : la Switch 2 ne dispose que d’un disque UFS (Universal Flash Storage) de 256 Go. Tout possesseur de la PS5 originale de 2020 sait que les 700 Go de base ne font pas long feu, donc 256 Go vont poser problème pour ceux qui se tournent vers le dématérialisé. Si théoriquement, les jeux Nintendo devraient tenir sur les cartouches Switch 2, il n’en est pas de même des éditeurs tiers qui pourront utiliser pour leurs versions physiques une nouveauté appelée Game Key Card. Cette cartouche ne contient qu’une clé software et nécessite un téléchargement complet. Si ces versions faussement physiques se généralisent, la mémoire de la Switch pourrait ne pas tenir longtemps.
C’est là que les choses se corsent car le console n’est compatible qu’avec des cartes microSD Express assez onéreuses. Une microSD Express de 256 Go coûte par exemple 60€, et il n’existe pour l’instant pas de plus gros modèle. Donc soit les jeux seront trop lourds pour en avoir beaucoup, soit ils auront une qualité graphique dégradée. On signale par exemple que Final Fantasy VII Remake, annoncé par SquareEnix sur Switch 2, pèse 100 Go sur PS5. Les éditeurs vont devoir sortir du bois assez rapidement sur ce point. Des annonces ont été faites pour des cartes avec 1 To de capacité, mais cela rajoutera plus de 100€ à l’investissement nécessaire à la Switch 2 si on veut profiter des jeux des éditeurs tiers. Le débat ne s’arrête pas là puisque la nécessité de cartouches de plus haute capacité fait s’envoler le prix des jeux : 90€ par exemple pour Mario Kart World en physique, le coup va être dur pour les familles…
Mais Nintendo n’a jamais cherché à s’imposer sur la technologie et propose avant tout une expérience conviviale plus poussée. A cet égard, le nouveau bouton C (pour chat) permet de démarrer immédiatement une discussion avec d’autres joueurs. Il est même possible de se filmer et faire apparaître son visage sur l’écran, au moyen d’une caméra vendue à part. C’est à même d’égayer les parties à plusieurs, même pour des amis éloignés géographiquement. Ce type d’expérience est assez convaincant sur Mario Party ou Mario Kart World. Super Mario Party Jamboree aura d’ailleurs une version Switch 2 spéciale avec des mini-jeux en plus qui exploiteront ces nouvelles fonctionnalités. Attention toutefois, l’utilisation du bouton C est conditionnée à un abonnement Nintendo Switch Online en vigueur. Pour les non-abonnés, si vous appuyez sur le bouton, il ne se passera rien.
En outre, les joy-cons pourront servir de souris, ce qui pratique pour la jeux de stratégie et gestion. Reste à voir si la précision sera suffisante pour les jeux de tir. Nintendo vient en outre de préciser qu’aucun système de succès n’était à l’ordre du jour. Les chasseurs de trophées peuvent donc rester sur PS5 ou Steam. Tout cela pour dire que, sans surprise, Nintendo s’adresse encore et toujours au public familial plutôt qu’aux core gamers.
Au final, le prix d’une console se justifie par les jeux et le fun qu’on estime que l’on va trouver dessus. En somme, le problème pour actuel de la Nintendo Switch 2 est moins son tarif que ce que l’éditeur a montré en termes de software. Mario Kart World est sans conteste le nouveau titre le plus intéressant, car la licence ne se limite plus aux circuits mais permet de parcourir un monde complètement ouvert à la Burnout Paradise. Cela peut se faire entre amis en communiquant et en se voyant en direct, en plus d’un nouveau mode survie qui utilise bien la grande superficie de ce nouvel univers.
Cela ne justifie pas le prix abusif, mais c’est certainement l’évolution la plus ambitieuse donnée à Mario Kart en plus de 30 ans d’existence de la série. Il est à noter que Mario Kart World est exclusif à la Switch 2, ce qui est une stratégie (risquée) d’imposer l’achat de la nouvelle machine à tous les fans de la série. Nintendo fait ainsi une croix sur ce qu’aurait pu rapporter un nouveau Mario Kart sur l’actuelle Switch, pour maximiser la passage à la future Switch. Les résultats financiers dans quelques mois nous diront s’ils ont eu raison. Mario Kart World sort en même temps que la console, le 5 juin.
Comparativement, Donkey Kong Bananza apparaît comme un jeu de plate-forme classique dont la formule ne change que très peu, à ceci près que les décors sont destructibles. Il n’en paraît pas moins un titre dirigiste parsemés de couloirs, avec juste des graphismes un peu améliorés. Il sera disponible le 17 juillet et coûtera aussi carrément cher, 80€ en physique pour un jeu qui pèse 10Go. Quant à Kirby Air Riders, notamment produit par le très vénéré Mashahiro Sakurai, on a même pas encore de vidéo de gameplay, en dépit d’une sortie annoncée dans l’année.
Hyrule Warriors Age of Imprisonment s’annonce dans la lignée du premier, à savoir un jeu d’action beat’em all avec des vagues massive des ennemis à combattre. Ce jeu est présenté comme une préquelle à The Legend of Zelda Tears of the Kingdom et a cette fois comme personnage principal la princesse Zelda. Les progrès sur le plan graphique ne sont pas flagrants en dépit du bond générationnel, la modélisation n’étant guère plus fine que dans les Zelda de la première Switch. Développé par KoeiTecmo pour le compte de Nintendo, Hyrule Warriors Age of Imprisonment est par exemple à des années-lumière de la qualité technique d’un Dynasty Warriors Origins sur PS5. La sortie est annoncée pour l’hiver prochain, donc vraisemblablement février/mars 2026. C’est tout, et c’est très mince, pour les jeux first party exclusifs à la Switch 2. Il manque une ou plusieurs annonces choc qui font rêver plus que ça.
FFVII Remake annoncé sur Switch 2 sans date, alors que le jeu est dispo pour 35€ tout de suite sur PS5.
Surtout que le salut de la machine ne viendra visiblement pas des éditeurs tiers. Ceux-ci semblent plus que frileux, n’annonçant guère que des portages de titres déjà sortis (Elden Ring, Final Fantasy VII Remake, Yakuza 0…) ou un recyclage de certains flops (Wild Hearts, Kunitsu Gami Path of the Goddess). Borderlands 4 est le seul jeu triple A à venir qui sera aussi sur Switch 2. Après l’immense succès de la Switch, pourquoi les autres sociétés ne s’engagent-elles pas plus sur la 2? La console serait-elle trop peu puissante pour les blockbusters modernes? Les éditeurs n’auraient-ils pas confiance dans les perspectives commerciales? On connaît le refrain : la firme de Kyoto façonne sa machine d’abord pour ses propres besoins de rentabilité, et laisse les tiers se débrouiller avec ensuite. De plus, si la Switch 2 ne peut pas accueillir GTA VI, elle se fera véritablement écraser par la PS5 cet hiver.
Duskblood va avoir besoin de plus d’arguments pour convaincre.
Le big N met certes en avant une exclusivité de From Software pour 2026 appelée Duskblood, mais c’est trop peu, trop tard. Duskblood possède indéniablement le charme de la fantasy sombre comme le studio sait bien la faire, mais ce titre est annoncé comme avant tout multijoueur, ce qui ne manque pas de refroidir les fans habitués aux épopées en solo. Pour l’instant, rien n’indique que la Switch 2 vaudra mieux que la première en termes de soutien des éditeurs tiers, et son catalogue pourrait une fois de plus pâlir face à la PS5 et au Steam Deck. N’oublions pas non plus que dans trois ans, elle sera potentiellement confrontée à une PS6 ou un Steam Deck 2, qui creuseront l’écart technologiquement.
Le marché du jeu vidéo devient difficile, dit-on. Visiblement pas pour tout le monde, étant donnés les résultats plus qu’encourageants communiqués avant même le Black Friday et Noël. C’est simple, puisqu’il n’y a pour l’instant quasiment que des gagnants.
Les premiers à être heureux, c’est Atlus. La firme tient en effet son deuxième et troisième million-seller d’affilée. L’exceptionnel Metaphor ReFantazio a été distribué à plus d’un million d’exemplaires dès sa sortie, chiffre qui ne peut que grandir suite au torrent de louanges de la presse et du public. Le jeu de rôle japonais trône à 93 sur OpenCritic et glane pas moins de six nominations aux Game Awards. Jeu de rôle/stratégie tout aussi excitant du printemps, Unicorn Overlord consacre le génie de Vanillaware (qui développe pour Atlus) avec là aussi un million d’exemplaires distribués à travers le monde. Sega, le propriétaire d’Atlus, est doublement heureux dans cette période grâce au million de ventes également de Sonic X Shadows Generations, qui fait bien mieux que l’opus de l’an dernier.
Konami fête un retour réussi de sa franchise Silent Hill puisque le remake de Silent Hill 2 débarque lui aussi avec déjà un million d’exemplaires dans les circuits de distribution. Le titre a pourtant connu un lancement discret au Japon, avec seulement 30’000 jeux physiques dans les mains des clients. A sa décharge, Metaphor ReFantazio lui a fait beaucoup d’ombre, et le business dématérialisé commence à beaucoup jouer, même au Japon.
Mais c’est Dragon Ball Sparking Zero qui s’impose comme le succès fracassant de l’automne, puisque BandaiNamco annonce trois millions de ventes sur l’ensemble du globe à sa sortie. Le titre est en effet bien placé dans le monde anglo-saxon et se permet même de dominer Silent Hill 2, même si ce dernier est une exclusivité console à l’inverse de Dragon Ball. Au Royaume-Uni, le jeu de baston est par exemple en hausse de 80% par rapport au dernier record de la franchise, Dragon Ball Z Kakarot.
Aux Etats-Unis, il s’installe à la quatrième place des jeux les plus vendus de 2024, un résultat proprement incroyable pour un jeu de de combat! Mais juste devant lui se trouve l’inévitable Call of Duty Black Ops 6 : l’opus 2024 de la célèbre franchise de jeu de tir arrive en troisième position des ventes annuelles à sa sortie, un peut lesté par son arrivé day one sur le Game Pass. Mais si l’on regarde les ventes purement PlayStation, Call of Duty est en hausse sur un an, en plus d’avoir boosté l’abonnement de Microsoft outre-Atlantique.
Nintendo doit se préparer à une grosse baisse des ventes pendant les fêtes.
Chez Nintendo, la période d’attentisme avant la nouvelle console commence à se ressentir dans les chiffres. Le chiffre d’affaires marque le pas au premier semestre avec 34% en moins à 523 milliards de yens (environ 3 milliards d’euros). Le résultat d’exploitation s’effondre de 56%, à 121 milliards de yens (environ 750 millions d’euros). Le big N a distribué 4,72 millions de Switch dans le monde en six mois, un nouveau recul de 31%.
Il est intéressant de constater que la Switch OLED (la plus chère) porte à elle seule l’entièreté de la baisse, avec -47%. Le contexte inflationniste commence à avoir des effets délétères sur le business de Nintendo, mauvais présage pour la nouvelle console qui devrait être bien plus chère et ses jeux aussi. The Legend of Zelda Echoes of Wisdom livre 2,58 millions d’exemplaires dans le monde. Un jeu Dragon Ball a donc battu un Zelda dans les ventes, signe que le marché est en train de changer.
Sony est un peu plus à la fête : les ventes et le résultat d’exploitation de PlayStation ont doublé pour s’établir respectivement à 1936 et 204 milliards de yens (12 et 1,27 milliards d’euros) à l’issue du premier trimestre. C’est donc un Sony en croissance creuse donc l’écart avec un Nintendo sur la pente descendante : plus 15% de jeux vendus sur un an, et une nouvelle progression spectaculaire de quasiment 50% des revenus du PlayStation Network sur la même période. Rien ne semble en revanche arrêter le déclin du hardware, puisque le firme à mis sur le marché 6,2 millions de PS5 entre mars et fin octobre, soit deux millions de moins qu’en 2023. La PS5 Pro pourrait cependant conjurer le sort pour les fêtes et les rumeurs d’une nouvelle console portable reviennent via Bloomberg. Astro Bot réalise le score respectable de 1,5 millions de ventes.
Au Japon, l’automne est marqué par plusieurs jeux de rôle locaux. The Legend of Heroes Kai no Kiseki de Falcom s’écoule à un peu plus de 52’000 exemplaires physiques sur PS4 et PS5 selon Famitsu. C’est très similaire à The Legend of Heroes Kuro no Kiseki II en 2022, preuve que ce sont les mêmes fans qui étaient au rendez-vous. C’est aussi un peu mieux que Ys X Nordics l’an dernier, qui était pourtant également sur Switch. Le rapprochement constant de Falcom avec la Switch ne donne donc pas de résultat.
Jackpot en revanche pour SquareEnix qui livre le succès surprise de la période avec Romancing Saga Revenge of the Seven, avec quelques 160’000 boîtes dans les foyers (100’000 sur Switch et 60’000 PlayStation). Le jeu est modeste graphiquement mais son système de jeu profond a convaincu. Désastre en revanche pour Marvelous et son Farmagia : le Palworld-like avec Hiro Mishima au design n’a intéressé que 4000 possesseurs de Switch.
Le Tokyo Game Show a fait son traditionnel bilan après l’édition 2024. Ce sont 274’739 visiteurs qui ont arpenté les allées du salon, dont 187’000 particuliers et 87’000 journalistes et professionnels. Ce dernier chiffre est en forte hausse, traduisant l’intérêt toujours vif pour à la fois le marché nippon et le jeu vidéo made in Japan. Le Tokyo Game Show 2025 est d’ores et déjà prévu du 25 au 28 septembre de l’an prochain.
Après les multiples brèves annonçant des licenciements ici et là dans le domaine du jeu vidéo, d’aucun prédisent déjà la décroissance de l’industrie. Mais ce n’est très nettement pas le cas en France, marché qui va toujours plus haut comme s’en félicite le SELL dans son rapport annuel.
Ce pack a vraisemblablement fait un malheur dans l’hexagone.
9,9%, soit 500 millions d’euros de plus. C’est le dynamisme presque isolent du business gaming hexagonal, alors qu’on nous rabâche presque tous les jours que les français sont affamés par l’inflation. Peut-être oublient-ils leur ventre vide quand ils jouent à la console, puisque c’est précisément le segment de nos bonnes vieilles machines dédiées qui concentre la hausse avec +24% sur un an. Les joueurs français se sont jetés sur une PlayStation 5 plus disponible, produit au demeurant peu économique et seule console de l’histoire ayant subi une hausse de prix. Pour la première fois dans l’hexagone, les ventes de console ont franchi le milliard d’euros de ventes.
L’écosystème console ressort donc considérablement renforcé de 2023 : c’est la moitié de la valeur totale du jeu vidéo en France, le PC et le mobile ayant un quart chacun. 65% des jeux console sont vendus en dématérialisé, presque les trois quart si l’on ajoute les jeux PC. Dématérialisé qui fait un bond de 40% en un an, pendant que le format physique se tasse. Depuis la crise du COVID, le nombre d’acheteurs de jeux dématérialisés a doublé!
70 millions d’euros pour Hogwarts Legacy en France. Un première pour un jeu hors FIFA.
Comme à chaque édition, le rapport du SELL révèle les ventes totales de jeux en France (physique + dématérialisé), seul occasion de l’année donc de connaître l’état réel du marché software. Sony sort vainqueur de ce bilan, avec 13 jeux PlayStation dans le top 20 en valeur, contre cinq jeux Switch et deux sur Xbox. Dans le classement global, EA Sports FC 24 est largement en tête et ne souffre pas du changement de label. Hogwarts Legacy, le grand succès de 2023, le suit et The Legend of Zelda Tears of the Kingdom ferme le podium.
Dans le top 10, on retrouve sans surprise des hits de 2023 comme Diablo IV, Marvel’s Spider-Man 2 et Assassin’s Creed Mirage qui constitue un retour réussi pour Ubisoft. Toujours à l’actif de l’éditeur Français, les pourtant discrets The Crew Motorfest et Avatars Frontiers of Pandora récoltent 10 millions d’euros chacun. Fin d’année salvatrice pour Ubisoft qui peut de nouveau préparer l’avenir avec sérénité.
Starfield aura finalement brillé en France… sur PC.
Les joueurs PC ont une nouvelle fois bien plus dépensé en matériel qu’en jeux, ce qui n’est guère surprenant vu les configurations très chères exigées par les jeux AAA. La surprise se situe plutôt dans le type de PC, puisque 67% de la valeur représente des ordinateurs portables dédiés au gaming, contre seulement 33% de fixe. Les DLC, micro transactions et abonnements MMO représentent 60% des dépenses. C’est seulement 19% sur console.
Diablo IV est le clair gagnant de l’année sur PC, engrangeant deux fois plus de chiffre d’affaires que Hogwarts Legacy en deuxième position. Starfield s’illustre en cinquième position, contrairement à la version Xbox bien absente du classement. La plus grosse exclusivité de Microsoft n’aura pas réussi à relever sa console dans l’hexagone.
Monopoly Go sur smartphone est-il vraiment du jeu vidéo?
Au niveau sociologique, le SELL annonce que 54% des français jouent aux jeux vidéo de manière “régulière”. Sauf que pour l’étude, un joueur qui déclare jouer au moins une fois par semaine, indépendamment de la durée et du support, est “régulier”. C’est évidemment bien peu sérieux comme étude. L’individu lambda qui allume Candy Crush dans le métro est loin du joueur chevronné. Le chiffre des core gamers français est plutôt de l’ordre de 20% à 30%, soit ceux qui déclarent jouer plusieurs fois par jour ou sur plusieurs supports. Cela fait quand même environ 10 millions de personnes dont la consommation de jeux vidéo est élevée, chiffre qui explique aisément pourquoi le marché tricolore est si fort.
Ce mois de janvier 2024 lançait une série impressionnante de blockbusters avec Tekken 8 et Like a Dragon Infinite Wealth en ouverture de festival. Pendant ce temps, les rumeurs de hardware vont bon train dans un contexte de rivalité exacerbée.
Omen nomen. Like a Dragon Infinite Wealth a très vite mérité son nom puisqu’il n’a fallu qu’une semaine à SEGA pour confirmer le million de ventes à travers le monde. L’ambitieux jeu en monde ouvert n’est pourtant ni dans le top européen, ni dans le britannique (où il n’est que 23e), confirmant son fort tropisme national : déjà 225’000 ventes physiques dans le classement de Famitsu. Le monde ouvert déjanté se sera néanmoins trouvé des fans occidentaux aux Etats-Unis, où Like a Dragon Infinite Wealth récolte une belle septième place dans une période riche en sorties.
En moins de deux mois, l’industrie compte déjà ses millions
Tekken 8 a fait l’unanimité pour lui.
Le Vieux Continent lui aura préféré Tekken 8, dont le lancement en France est tonitruant comme on peut le voir dans le classement hebdomadaire du SELL ci-dessus. Mais c’est surtout The Last of Us Part 2 Remastered qui aura attiré les joueurs européens en janvier, en dépit du succès de l’original il y a à peine trois ans et demi. La réédition de Sony est deuxième et fait deux et demi fois mieux que le remaster du premier, ce qui est considérable. Le nouveau Prince of Persia d’Ubisoft commence mollement sa carrière, sauf en Europe où entre dans le top 10.
BandaiNamco vient d’officialiser le chiffre de deux millions de ventes pour Tekken 8. Le jeu profite manifestement de son très bon classement US, après un flop inquiétant au Japon (20’000 exemplaires physiques vendus). Autre bonne nouvelle pour la firme, le compte X de Tales of Arise annonce lui publiquement que l’excellent jeu de rôles japonais de 2021 à atteint trois millions d’exemplaires distribués.
Loop8 fut une vraie débâcle, pour l’éditeur comme pour les joueurs.
Les sociétés sont tenues de communiquer leurs résultats et ça ne va pas toujours bien. Marvelous est par exemple confronté à des résultats en baisse (-57% de résultat d’exploitation) malgré un bénéfice en hausse. Celui-ci n’aura pas suffit à recouper des coûts en forte expension. La firme admet trois échecs successifs : Silent Hope, Fashion Dreamer et LOOP 8. Pas de surprise, les trois étant absolument médiocres. On se souvient d’ailleurs que LOOP 8 avait pris une volée de bois vert historique avec un cinglant 50 sur Open Critic. Comme beaucoup d’éditeurs nippons aux abois, Marvelous s’était rangé du côté de Nintendo en fin d’année avec des exclusivités consoles, stratégie qui l’envoie visiblement dans le mur. La firme doit retrouver son ambition d’antan, en améliorant drastiquement la qualité de ses jeux, dans les visuels comme dans le gameplay.
Baisse des ventes somme toute mesurée après sept ans.
Bien entendu, les grosses sociétés reviennent également vers leurs investisseurs. Nintendo lui perdra pas leur confiance avec ses résultats des trois trimestres : ventes en hausse de 8% à presque 1,4 billions de yens (8,75 milliards d’euros) et résultat d’exploitation en hausse de 13% à 464 milliards de yens (2,9 milliards d’euros). The Legend of Zelda Tears of Kingdom a bien évidemment contribué à ces performances : le jeu d’action-aventure adulé fini l’année à 20’280’000 ventes, confirmant la victoire de Hogwarts Legacy comme jeu le plus populaire de 2023. Super Mario Bros Wonder est un succès, mais bien moindre, à 11’960’000 ventes. Les ventes de Switch poursuivent leur déclin : 13’740’000 consoles mises sur le marché en neuf mois soit -7,8%. Au niveau des jeux, la baisse est plus mesurée à -4,7%.
Sony soudain pessimiste
Chez PlayStation, les résultats sont plus contrastés. La division jeux vidéo de Sony établit un nouveau record de chiffres d’affaires pour les trois premiers trimestres à plus de 3 billions de yens (presque 20 milliards d’euros) mais sa profitabilité baisse, car le résultat d’exploitation se contracte de 26% à 184 milliards de yens (1,1 milliards d’euros). La firme salue une reprise de la croissance du côté des ventes de jeux tiers, aspect fortement dopé par les ventes de DLC et microtransactions en explosion de 33%. Dans le même temps, elle admet qu’une prévision trop optimiste des ventes de consoles a eu un mauvais impact : la marque pense maintenant expédier 21 millions de PS5 d’ici au 31 mars 2024, contre 25 millions espérés. Le discours est finalement assez sombre, puisque Sony estime que la PS5 va entrer dans sa phase de déclin, et qu’aucun titre majeur de leur part ne devrait voir le jour dans la prochaine année fiscale. Wolverine sortira donc au mieux en avril 2025…
Sony a tout essayé pour diversifier son public, sauf une nouvelle portable.
C’est sûrement la mode mais Sony a aussi ses rumeurs de nouvelle portable. Wccftech parle d’une potentielle PSVita 2 au processeur développé par AMD serait à l’étude. Elle lirait tous les jeux PS4 et des titres PS5 patchés, et serait pensée comme complémentaire à l’offre PS6! On a donc le temps d’en rêver encore et encore…
C’est l’heure des bilans et celui des ventes de jeux vidéo en 2023 ne va pas manquer de sel. Dans une année qui a vu des succès aussi massifs que Spider-Man 2, Diablo IV, The Legend of Zelda Tears of the Kingdom, Baldur’s Gate III et Hogwarts Legacy, les exécutifs comme les fans sont en ébullition.
Hogwarts Legacy fut le jeu le plus populaire de 2023, à moins que Nintendo prouve le contraire.
Sans une once de scrupule, Warner Bros Games lance un pavé XXL dans la mare via Variety en déclarant son Hogwarts Legacy jeu le plus vendu de l’année 2023 dans le monde avec 22 millions d’exemplaires écoulés. Précisément, le titre tiré de la franchise étendue Wizarding World a réalisé deux millions de ventes sur la période des fêtes, et se situait donc autour des 20 millions ventes début novembre. Presque exactement le même chiffre que celui dévoilé par Nintendo pour The Legend of Zelda Tears of the Kingdom dans ses résultats semi-annuels. Le jeu d’aventure avait alors à son actif 19,5 millions de ventes. Aucun des deux éditeurs ne dit si il s’agit d’exemplaires livrés sur le marché ou dans la main du consommateur, donc le suspense demeure jusqu’à ce que ce le big N donne un chiffre pour Tears of the Kingdom au 31 décembre.
Zelda en échec face à Hogwarts Legacy?
Moins à la fête à Noël, Zelda pourrait céder le titre.
Si l’on regarde les tops de ventes de décembre en Angleterre, en Europe et aux Etats-Unis, Hogwarts Legacy est toujours bien placé alors que The Legend of Zelda ne revient pas dans le top dix. Tears of the Kingdom ne semble tout simplement pas être un gros jeu de noël, contrairement à Super Mario Bros Wonder par exemple. Il résiste un peu dans le top de la semaine 52 du SELL, mais ce classement ne concerne que les ventes physiques, et n’est donc pas représentatif. Ces indices donnent raison à Warner Bros Games : Hogwarts Legacy battrait bien Tears of the Kingdom, qui écoulerait moins sont stock des fêtes.
Derrière ces deux titans, on retrouve sans surprise les jeux qui ont fait du bruit à la sortie : Diablo IV, Spider-Man 2, Resident Evil 4 Remake, Star Wars Jedi Survivor, Call of Duty Modern 3, Assassin’s Creed Mirage et EA Sports FC 24 (meilleure vente en Europe) sont les autres grands vainqueurs des jeux sortis en 2023. On retrouve encore beaucoup de jeux sortis les autres années mais dont le succès est prolongé. On parle là bien sûr comme toujours de GTA V, Mario Kart 8 Deluxe, Call of Duty Modern Warfare 2 et FIFA 23.
Il est aussi intéressant de constater ceux qui ne sont pas là, en particulier Final Fantasy XVI. Le nouveau jeu numéroté de la célèbre série manque le top 20 en Europe, confirmant qu’il a coulé comme une pierre peu après sa sortie, signe d’un bouche-à-oreille totalement désastreux. On avait vu venir ce désastre à la lumière de la médiocre démo. Le remake de Dead Space ne se hisse pas non plus dans les hautes sphères, malgré sa sortie en janvier, pas plus qu’Armored Core VI qu’on a compris réservé à une élite tellement il est dur. Starfield rate également les plus hautes marches, mais cela est très certainement dû à son inclusion dans le Game Pass, qui réduit ses ventes sur le marché de beaucoup.
Pourtant, Final Fantasy XVI et Starfield parviennent à résister dans le bilan annuel américain partagé par l’institut Circana. Les deux titres peu aimés en Europe sont ici seizième et dixième respectivement. Hogwarts Legacy se confirme comme meilleure vente US de 2023 devant un Call of Duty Modern Warfare III en perte de confiance. C’est la première fois depuis 2008 qu’un jeu qui n’est pas un Call of Duty ou un jeu Rockstar finit meilleure vente outre-Atlantique. Enfin, il n’y a que trois jeux Nintendo dans le top 20 (quatre en Europe avec Switch Sports), ce qui relativise beaucoup l’importance de la Switch dans nos contrées occidentales.
Des méthodes d’analyse surannées
Aucune mention de Genshin Impact dans les bilans économiques, malgré son succès continu.
Le cas de Starfield illustre en fait les limites d’une analyse “classique” des ventes de jeux vidéo. Les types d’offre ainsi que les types de consommation changent rapidement. La part des ventes de Starfield sur le Game Pass devrait être comptée, cela représente un public qui a choisi ce jeu, même s’il a fait un acte d’achat différent. Par ailleurs, le volume de microtransactions dans des jeux comme Fortnite ou Genshin Impact représente une somme considérable. Il est illogique que de tels titres ne soient pas pris en compte dans des top des ventes tous en valeur, surtout que ce modèle est appelé à se développer, notamment dans le domaine du JRPG.
Si l’on regarde le classement publié par Steam des jeux leaders de l’année en chiffre d’affaires brut, on voit que la moitié des titres dits “Platine” (les plus générateurs de revenus) sont des jeux free to play comme Apex Legends ou Destiny 2. Et la liste continue plus bas avec par exemple War Thunder ou Naraka Bladepoint. Il est urgent pour les cabinets d’analyses de revoir leurs modèles, ou alors leurs rapports ne représenteront plus le marché. Dans ce classement Steam, on note la présence de succès exclu PC (payants, ceux-là) comme Cities Skylines II ou autres licences exotiques comme Euro Truck Simulator 2.
La méthode de comptage de Famitsu ne permet plus d’avoir une vision juste du marché nippon.
Au Japon, l’analyse est encore plus basique puisque le magazine Famitsu refuse de compter quoi que soit d’autre qu’un exemplaire physique. Le podium se compose de The Legend of Zelda Tears of the Kingdom (1,9 millions d’exemplaires vendus), Super Mario Bros Wonder (1,5 millions) et Pikmin 4 (1,1 millions). Pas vraiment travaillé pour le marché nippon, Final Fantasy XVI manque le top 10 au profit de Super Mario RPG. Humiliation finale pour SquareEnix qui ne se distingue pas à domicile.
On saute sur les chiffres précis des consoles : environ 4 millions de Switch ont trouvé preneur dans l’archipel, ainsi que presque 2,6 millions de PS5. La Switch approche un parc de 32 millions de machines sur son sol national, et quasiment 5 millions pour la PS5. Le marché hardware a progressé de 127% en 2023, alors que le marché des jeux physiques a cédé 18%. Preuve, s’il avait encore besoin d’en donner, que le chiffre dématérialisé explose et qu’il faudrait commencer à le compter…
La PlayStation 5 est restée reine du marché occidental en décembre. C’est le meilleur mois de chiffre d’affaires l’histoire du hardware PlayStation aux Etats-Unis, alors que le record venait d’être battu en décembre 2022. Les ventes de PS5 ont presque triplé en Europe en 2023, loin, très loin devant une Switch pourtant en baisse de seulement 10%. Les Xbox Series sont déjà à bout de souffle avec -18% l’année de Starfield.
Un nouvel entrant sur le segment des portables
Hormis un processeur Intel performant, l’offre de MSI ne révolutionne pas le marché.
2023 derrière nous, l’industrie se tourne vers l’année en cours avec notamment un nouvel entrant dans le hardware. Habitué du matériel PC, MSI a révélé une console portable, la MSI Claw. Si cette dernière n’a pas encore de date de sortie officielle, les comparaisons avec ses rivales vont bon train : la MSI Claw serait assez équivalente au Steam Deck et à l’Asus Rog Ally. Toutes ont 16Go de DDR5 et un écran 7 pouces, mais les anticipations du prix de la Claw la placent à 699/799€. C’est plus que la Rog Ally qui est plus compacte, et nettement plus que le Steam Deck qui est à 549/649€ dans sa version OLED toute neuve, tandis que le “vieux” Steam Deck LCD est à 420€.
Signalons que la MSI Claw a l’avantage d’afficher du 1920×1080 pixels quand le Steam Deck a toujours une génération de retard avec son 1280×800 pixels max. Comme la Rog Ally et contrairement au Steam Deck, la Claw tourne sur Windows 11, ce qui est avantage pour jouer aux jeux qui ont des clients Windows et qui n’existent pas sur Steam. Son processeur Intel Core 7 pourrait faire la différence face aux AMD concurrents, mais les détails de ses performances n’est pas connu. Cela complexifie encore l’arrivée de la Switch 2, possiblement attendue en automne. Quand la Switch était seule sur le secteur en 2017, sa successeur aura trois concurrentes déjà installées.
Alors qu’Elden Ring était un gagnant attendu en 2022, cette année la bataille était nettement plus serrée, voire tendue. Le résultat est évidemment d’autant plus capital pour les acteurs concernés.
Baldur’s Gate III est un jeu qui revient de loin. Parti comme exclusivité Stadia avant que la plate-forme sombre, le RPG de Larian Studios a finalement créé la surprise sur PC à la fin de l’été. Plébiscité, le titre est dans le même temps couronné par la presse avec le meilleur score Opencritic de l’année. A la cérémonie des Game Awards 2023, Baldur’s Gate III rafle les titres de jeu de l’année, meilleur jeu de rôles, meilleur soutien à la communauté, meilleur jeu d’acteur pour Neil Newbon et meilleur jeu multijoueur. De plus, il gagne également la catégorie Player’s Voice, le vote qui vient exclusivement du public. Baldur’s Gate III est donc de l’avis de tous un RPG hors normes et conclut la belle success story de ces dernières années.
Des prix largement mérités pour les gros titres
Alan Wake II finit sur la deuxième marche du podium avec trois récompenses : meilleure narration, meilleure direction artistique et meilleure réalisation. Le survival-horror de Remedy confirme son statut de gros hit de fin d’année.
The Legend of Zelda Tears of the Kingdom a la même note OpenCritic que Baldur’s Gate III, mais il est littéralement écrasé par ce dernier dans ces Game Awards. Le hit du printemps 2023 se contente du titre du meilleur jeu d’action/aventure, quand beaucoup de fans pensaient dur comme fer qu’il sortirait vainqueur de l’événement comme sa préquelle. C’était en effet la meilleure chance de GOTY pour Nintendo, qui repart cependant avec deux autres récompenses : meilleur jeu de stratégie pour Pikmin 4 et meilleur jeu familial pour Super Mario Wonder. Le Big N est maintenant face au défi à un grand défi pour sa nouvelle console : conjuguer succès commercial et victoires aux Game Awards, la Switch n’ayant gagné qu’une seule fois.
Sony et Microsoft sont plutôt perdants cette année. L’américain remporte le prix du meilleur jeu de sport pour Forza Motorsports, tandis que The Last of Us remporte la palme de la meilleure adaptation hors jeu vidéo, humiliant Super Mario Bros au passage. Ceci devrait ouvrir encore plus grand la voie à une deuxième saison, le deuxième épisode revenant en plus dès janvier sur PS5 dans une version remasterisée. Enfin, c’est un désastre pour Starfield et Spider-Man 2 qui repartent bredouilles.
Comme au Tokyo Game Show 2023, Final Fantasy VII Rebirth a fait sa petite impression au Game Awards. Le jeu de rôles japonais de Square Enix a été choisi comme jeu le plus attendu de 2024, signe que l’excitation est à son comble quant au travail de l’éditeur pour recréer toujours mieux le monde de Final Fantasy VII.
SquareEnix qui en profite pour sortir une nouvelle bande-annonce qui montre Cid, Vincent, Phénix, Bahamut ainsi qu’encore plus d’éléments du Gold Saucer. On a cependant la mauvaise surprise d’entendre un thème musical officiel du jeu en anglais. Incompréhensible pour l’un des plus grands jeux de l’histoire du Japon. Autre satisfaction pour SquareEnix, Final Fantasy XVI repart finalement avec le prix de la meilleure bande originale. Vu la piètre impression que laisse la démo, on ne l’imaginait pas avoir grand chose d’autre.
Les mérites de Honkai Star Rail, largement vantés dans notre test, ont trouvé une consécration lors ces Game Awards puisque le free to play de miHoYo est déclaré meilleur jeu mobile. L’éditeur en profite pour introduire la nouvelle planète qui sera explorée par les joueurs en 2024, Penacony. Les premiers visuels montrent une ville mondaine à la vie plutôt nocturne, rappelant un peu le New York des années 30. Nous est présenté le prochain personnage majeur du jeu, une sublime épéiste en kimono nommée Yomi, qui est selon toute vraisemblance l’alter-ego de Raiden dans Honkai Star Rail.
Des annonces moins tonitruantes en 2023
On attendait ça plus joli.
Outre les prix, l’industrie du jeu vidéo profite évidemment des Game Awards pour présenter ses grosses nouveautés. C’est le cas de Capcom dont un nouveau Monster Hunter était en rumeur depuis plusieurs mois. Rumeur devenue réalité puisque Monster Hunter Wildsse révèle dans une première bande-annonce. Les graphismes de ce volet sont étonnamment ternes pour un jeu prévu sur PS5, Xbox Series et PC en 2025. Sont-ce là les limites d’une hypothétique version Switch 2 qui serait officialisée avec la console? Souhaitons que Capcom repousse justement les limites de World et ne fasse pas de mercantilisme. Il faut remarquer le pluriel de Wilds qui laisse imaginer un Monster Hunter beaucoup plus vaste, et pourquoi pas complètement en monde ouvert.
Certainement l’annonce la plus originale des Game Awards.
KEMURI est sans conteste l’invité surprise de ces Game Awards. Réalisé par Ikumi Nakamura avec son nouveau studio UNSEEN, ce jeu dont on n’a pour l’instant qu’un avant-goût en pré calculé montre un univers un peu à mi-chemin entre Overwatch et Naruto. Orienté action, KEMURI proposera au joueur de chasser des yôkai dans un univers mixant animé, folklore traditionnel et Japon moderne. On remarque différents héros avec déjà chacun leurs propres armes et classes (archer, ninja, etc.). Les modalités de jeu, les plate-formes et une fenêtre de sortie ne sont pas encore connues.
On ne pensait pas Jurassic Park revenir si vite en jeu vidéo. Jurassic Park Survival est annoncé comme un jeu d’action dans lequel il faudra survivre à l’Isla Nublar, juste après l’histoire du premier Jurassic Park. La bande-annonce est majoritairement en pré calculé mais quelques fractions de la version alpha sont visibles à la fin. C’est un titre à la première où il sera visiblement question d’échapper aux dinosaures. Reste à voir la valeur ajoutée qu’il pourra apporter à la licence ou au genre. Il est prévu sur PS5, Xbox Series et PC, mais aucune date n’a été communiquée.
Pas sûr que SquareEnix puisse rassembler les fans du genre avec un tel design.
Visions of Mana est un peu un coup de poker de la part de SquareEnix. Ce nouveau Seiken Densetsu affiche un design de jeu de rôles japonais très (trop?) classique, au risque de proposer des personnages vieillots, à l’inverse de Trials of Mana qui assumait sa part de modernité. Doté d’un univers fort joli mais de combats de style action/RPG qui manquent pour l’instant de pêche, Visions of Mana devra en montrer plus pour convaincre avant sa sortie l’an prochain sur PS5, Xbox Series et PC.
Des titres connus trouvent une date de sortie lors de cet événement. Suicide Squad Kill the Justice League se cale maintenant au 2 février 2024 après un report dans la douleur à l’issue d’un State of Play qui n’avait vraiment pas convaincu. Black Myth Wukong, le Souls-like chinois adaptant le récit Saiyûki, sortira sur PS5, Xbox Series et PC le 20 août prochain. Pour les fans du Japon, l’exclusivité PS5 de KoeiTecmo Rise of the Rônin sortira lui le 22 mars 2024 comme on le prédisait à la vue des récents résultats financiers de la firme. Plus que quelques mois pour se mettre dans la peau d’un samurai errant à la fin de l’ère Tokugawa.
Enfin et même si c’est indépendant de ces Game Awards, comment ne pas parler de GTA VI dont la bande-annonce tellement attendue fait tourner les têtes jusque dans la presse généraliste. D’abord et en supposant que la vidéo soit en temps réel (ce qui est extrêmement probable), GTA VI va imposer un nouveau paradigme en matière de réalisation graphique et technique, tout comme le cinquième volet en son temps. La densité des éléments et la finesse des textures sont clairement du jamais vu.
Faisant apparemment une place aux femmes dans cette univers très brutal, GTA VI ne semble pas dévier de son cocktail violent alliant crime, vice et démesure. Après tout, pourquoi changer une changer une formule qui gagne autant? Sa sortie, que l’on devine déjà historique puisque la bande-annonce a déjà 140 millions de visionnages, est prévue pour 2025 sur PS5 et Xbox Series. Les joueurs PC grincent des dents…
Au printemps et en été, les sorties sont clairsemées et les informations également. Final Fantasy XVI a fait couler beaucoup d’encre par son caractère extrêmement clivant. Ses partisans comme ses détracteurs l’attendait donc au tournant commercial.
We’re delighted to announce we’ve shipped and digitally sold 3 million copies of Final Fantasy XVI on PlayStation 5. Thank you for your support! #FF16pic.twitter.com/8YGfo1RXyV
— FINAL FANTASY XVI (@finalfantasyxvi) June 28, 2023
C’est à l’issue d’une attente fébrile que SquareEnix a annoncé avoir “commercialisé et vendu en dématérialisé” trois millions d’exemplaires de son action-RPG sur la première semaine. Les comparaisons ont immédiatement fusé puisque Final Fantasy VII Remake avait atteint le chiffre de 3,5 millions en trois jours et Final Fantasy XV cinq millions. Plus précisément, les ventes de Final Fantasy XVI sont 36% inférieures à celles de Final Fantasy VII Remake au Royaume-Uni, 20% inférieures en Europe, et ses ventes physiques ont été divisées par deux au Japon par rapport à deux précédents. Final Fantasy VII Remake et Final Fantasy XV étaient tous deux annoncés comme million sellers sur l’archipel, dématérialisé compris. Une telle annonce n’a pas été faite par SquareEnix Japon.
Les résultats de Final Fantasy XVI en question
Le gâchis autour du personnage de Jill n’encourage guère de nouveaux joueurs.
Pointé du doigt pour ce déclin du sa série phare, SquareEnix rappelle que son jeu étant une exclusivité PS5, il y a beaucoup moins de consoles sur le marché que du temps des deux épisodes PS4 précédents. L’éditeur persiste sur la caractère “très fort” des ventes initiales et ajoute qu’il “continuera de prendre de larges initiatives pour encourager plus de joueurs à s’essayer au jeu”. Reste que la partie physique des trois millions cités par SquareEnix est encore en plus ou moins grande partie dans les rayons, et que les ventes ont considérablement chuté depuis juin. Le jeu a disparu du top britannique et est très près de la sortie dans le classement des ventes de Famitsu. SquareEnix reste donc sous pression. Final Fantasy VII Remake était lui resté populaire après sa sortie pour atteindre cinq millions d’exemplaires commercialisés le 7 août 2020. Si les “initiatives” ne permettent pas à la société d’afficher un tel chiffre d’ici quelques mois, Final Fantasy XVI sera indéniablement un échec.
La campagne de pub de Diablo IV ne pouvait pas mieux tomber.
Toute cette conflictualité autour du jeu de SquareEnix profite à Diablo IV. Le hit de Blizzard est de loin le jeu le plus vendu de juin, en tête en Europe et au Royaume-Uni (le classement américain ne sera pas connu avant le 2 août). Près de 60% des ventes de Diablo IV se font sur PC, le reste sur console avec un net avantage à PlayStation. L’achat de Diablo IV se fait en dématérialisé dans plus de 80% des cas, ce qui ne l’empêche pas de placer trois versions dans le top français du SELL, une performance pour un jeu au profil très PC. Pas dénué d’humour, Blizzard a fait un communiqué célébrant les 666 millions de dollars de recettes son jeu, ce qui cadre avec l’annonce de dix millions de joueurs sur Diablo IV.
Succès contrasté sur Switch
Dix millions, c’est aussi le nombre d’exemplaires commercialisés de The Legend of Zelda Tears of the Kingdom à travers le monde. L’exclusivité très attendue de la Switch a littéralement écrasé Final Fantasy XVI au Japon : il est maintenant proche des 1’800’000 ventes physiques, soit quatre fois plus que le titre de SquareEnix. Il fut un temps où The Legend of Zelda vivait dans l’ombre de Final Fantasy qui vendait des millions sur son sol national. Il est saisissant de voir comment The Legend of Zelda est resté fidèle à ses fans et a conservé ses fondamentaux malgré son ascension, quand Final Fantasy a été vidé de tout ce qui faisait son succès. La faute de SquareEnix est immense. Dernier jeu d’importance en cette fin de printemps, Street Fighter 6 compte deux millions de ventes.
Loin de se compter en millions, le résultat de Master Detective Archives Rain Code n’est pas reluisant pour Spike Chunsoft. 55’000 exemplaires vendus dans le top de Famitsu, c’est près de trois fois moins que DanganRonpa V3 sur PlayStation en 2017. Le fait d’avoir tourné le dos aux fans de Sony pour ce titre coûte très cher à l’éditeur. L’exclusivité Switch n’est pas viable, surtout que les ventes occidentales sont proches de zéro. Sa sortie était vraisemblablement trop proche de celle de Zelda. Des versions Steam et PlayStation s’imposent si le projet veut être aussi rentable que DanganRonpa.
Au niveau hardware, la PS5 reprend la tête en juin après un mois de mai dominé par Tears of the Kingdom et sa Switch collector. Outre-manche, les ventes de PS5 augmentent de 43%, boostées une réduction du pack avec God of War Ragnarok, de 520 à 460£. En Europe continentale, les ventes de PS5 ont doublé subitement. Les Xbox restent troisième, l’effet des récentes victoires médiatiques de Microsoft ne sa faisant pas encore sentir.
Ca y est. Il a fallu attendre trois longues années, mais le “monde d’avant” est revenu également au Japon. Plus de visas, (un peu) moins de masques et toutes les destinations enfin ouvertes. Cette fois, on se dirige vers Odawara, une ville autrefois au cœur de la féodalité japonaise.
Odawara est une ville fière de ses racines et ça se voit. Sôun Hojo, fondateur du clan Hojo intimement lié à la ville, se dresse devant la gare. Si cette statue paraît presque mythologique avec ses taureaux aux cornes enflammées, elle se base bien sur l’histoire du lieu. Selon les chroniques du clan Hojo, Sôun aurait “équipé” des centaines de bêtes de torches pour donner l’illusion d’une grande armée lors de sa prise du château d’Odawara en 1495. Cela précipita la déroute du clan Ômori, qui a fuit dans la panique, laissant Sôun poser la première pierre d’un siècle de prospérité pour son clan.
Construit donc par les Ômori au milieu du 15e siècle, le château d’Odawara est le joyau de la municipalité et ce n’est pas peu dire. L’édifice est magnifique et imposant.
Le conservateur du musée château ne se gêne d’ailleurs pas pour nous dire combien il est imposant : dans cette frise originale qui compare les châteaux les plus hauts du Japon, celui d’Odawara est septième derrière celui de Kokura. Pour l’avoir vu, ce dernier paraissait pourtant nettement plus petit. On peut se demander s’il n’y a pas un peu de triche avec les fondations en pierre à la base…
Cette frise rappellera des souvenirs aux fans de The Legend of Zelda. En effet, le symbole de la Triforce du hit de Nintendo correspond historiquement aux armoiries du clan Hojo. On voit ici leur longue période de domination (en jaune) avant de laisser la place aux Ôkubo, puis aux Inari, puis encore aux Ôkubo avant la fin de la féodalité.
Ujinao, l’ultime chef des Hojo. Il décèdera en exil dans l’année qui suivit sa défaite.
Après avoir défendu Odawara près de cent ans face des des leaders aussi formidables que Shingen Takeda, le clan Hojo trouve finalement plus fort que lui en 1590. L’histoire des Hojo et tout particulièrement leur ultime bataille est fort bien documentée, cartes et même vidéo à l’appui, même si l’on déplore de traductions anglaises très limitées. Après toute une série de manœuvres diplomatiques, Ujinao Hojo est attaqué par Hideyoshi Toyotomi.
A l’été 1590, la situation des Hojo est désespérée.
Ujinao fortifie le château d’Odawara au maximum pour soutenir le siège de son adversaire, mais la supériorité numérique et logistique d’Hideyoshi est écrasante. Ce dernier dispose de 200 000 hommes auxquels les Hojo n’ont qu’environ 35 000 défenseurs à opposer. Ujinao se rend également compte qu’Hideyoshi, contrôlant toutes les régions environnantes, peut assurer sans mal le ravitaillement de sa grande armée. Le dernier des Hojo se rend le 5 juillet 1590, laissant Hideyoshi achever l’unification du pays.
La grande roue a fait patienter les habitants en attendant les travaux de reconstruction.
En 1870, le gouvernement Meiji ordonne le démantèlement du donjon et des portes principales. Il ne reste que des tours de garde que le tremblement de terre de 1923 achèvera. Le château d’Odawara laisse alors place à une école primaire puis à une grande roue avant de renaître de ses cendres.
Après-guerre, des consultations commencent pour la restauration du donjon, qui est achevée en 1960.
Les magnifiques portes qui mènent au donjon ont demandé nettement plus de temps : la reconstruction des enceintes s’est étalée de 1971 à 2009.
En plus de son château, Odawara est une ville agréable qui a tout ce qu’il faut.
Le château d’Odawara est une visite de grand intérêt malgré le manque d’explications en anglais. La restauration est impeccable et l’intérieur est joliment agencé. Odawara est en outre une localité agréable, à l’architecture élégante, assez piétonne aussi. Une destination donc fortement conseillée à seulement trente minutes de Tokyo en Shinkansen.
Tout le monde comptait sur un puissant Nintendo Direct de février pour rompre la monotonie de ce début d’année? Mais empêtré dans la gestion plus que difficile d’une Switch maintenant en fin de vie, le constructeur n’a pu développer un programme ambitieux et laisse les gamers sur leur faim.
Le risque de bad buzz vis-à-vis de la guerre en Ukraine n’inquiète apparemment plus Nintendo.
Cette émission a néanmoins le mérite de donner des dates de sorties attendues. Pikmin 4, la suite du célèbre jeu de réflexion tout mignon créé par Shigeru Miyamoto, arrivera le 21 juillet. Le joueur y dirige un groupe de petits extra-terrestres, les Pikmin, afin de les amener à bon port et triompher des obstacles qui se dressent dans la nature. L’autre confirmation que plus personne n’espérait, c’est la ré-officialisation de la sortie d’Advance Wars 1+2 ReBoot Camp. Ce jeu de stratégie militaire avait été retiré des plannings suite au déclenchement de la guerre en Ukraine, malgré son aspect plutôt coloré et son PEGI 7. Nintendo aura probablement attendu que le conflit quitte un peu l’actualité pour éviter une mauvaise presse, même si le titre a complètement disparu au Japon. Sa sortie est calée au 21 avril prochain en Europe et en Amérique du Nord.
Quelques nouveautés…
Level-5 tenterait-il de revenir au sommet avec une simulation de flics?
La firme de Kyoto avait bien quelques nouveautés à présenter au public, mais on peu difficilement parler de blockbusters. Decapolice signe le retour d’un Level-5 que l’on pensait fini. L’éditeur nippon signe ici un jeu d’action policier dans lequel le joueur incarne des agents au look très manga aux prises avec le crime organisé. La bande-annonce révèle un partie exploration et enquête pas inintéressante et des combats au tour par combats plein de super pouvoirs. Sortie cette année sur Switch, PS4 et PS5.
L’éditeur n’a pas fait de gros efforts visuels pour ce remake.
Petite surprise de KoeiTecmo pour ce Nintendo Direct, Atelier Marie va ressortir en version totalement refaite cet été sur Switch, PS4, PS5 et Steam cet été alors que Atelier Ryza a été repoussé à fin mars. On peut cependant critiquer le choix de modéliser les personnages en super deformed et la pauvreté des décors : les premières images montrent un titre techniquement inférieur au remake d’Atelier Rorona, pourtant sorti il y a dix ans! Difficile en revanche dans cette courte vidéo d’avoir une claire idée du gameplay, qui aura sûrement beaucoup changé étant donnée l’ancienneté de l’original.
Comme l’an dernier, SquareEnix est venu avec un visual novel tout frais. Paranormasight plongera le joueur dans des enquêtes surnaturelles au milieu de personnages maudits dans le quartier de Sumida à Tokyo. Le titre propose d’explorer plusieurs décès inxepliqués, avec à chaque fois des embranchements de scénario menant à des fins plus ou moins heureuses. Le petit plus, c’est que Paranormasight est réalisé en partenariat avec l’office du tourisme de Sumida : les décors recréent le quartier tel qu’il était à la fin des années 90 et les histoires sont basées sur des légendes urbaines qui ont plusieurs siècles, à l’époque où l’endroit s’appelait encore Honjo. Sortie le 9 mars sur Switch et Steam.
Disney Illusion Island est idéal pour jouer en famille.
Beaucoup plus conseillé aux enfants, Disney Illusion Island marque le retour de la célèbre souris dans un jeu de plate-forme au look délicieusement vintage et magnifiquement coloré. Coopération sera le maître mot puisqu’il sera possible de jouer à quatre en même temps et s’entraider dans les niveaux. La dénomination n’est sans doute pas innocente puisqu’on se souvient du mythique World of Illusion de 1992 qui proposait déjà ce principe sur MegaDrive. Il sera disponible le 28 juillet prochain sur Switch.
… mais pas mal de DLC et de réchauffé
Le design de Xenoblade 3 met certainement dans le mille.
Ce Nintendo Direct a également donné des infos sur les pass d’extension en cours. Xenoblade Chronicles 3 va recevoir une nouvelle héroïne, Masha. Cette jolie joaillière peut rejoindre votre équipe en tant qu’invitée puisque ce DLC est sorti dès le 16 février. Il y a aussi un nouveau défi d’arène en solo. L’éditeur lève également le voile sur le DLC 4 qui devrait être un nouveau scénario mettant en scène Shulk et Rex, les héros des précédents volets.
Exporter les personnages est encore la meilleure chose à faire avec Fire Emblem Heroes…
Fire Emblem Engage détaille la suite de son pass d’extension également avec de nouveaux emblèmes : Veronica de Fire Emblem Heroes, Soren de Path of Radiance, Chrom de Fire Emblem Awakening, Hector de Fire Emblem Twin Blades et Camilla de Fire Emblem Fates. Ces deux derniers sont disponibles immédiatement. Un scénario centré centré sur la Dragon des Ténèbres arrivera à une date indéterminée.
Le principal intérêt de Etrian Odyssey est la cartographie du monde, que le joueur doit faire lui-même.
Alors que nous approchons le sixième anniversaire de la Switch, le moins qu’on puisse dire est que la prime au portage continue : Metroid Prime, le (certes très demandé) FPS de la série, nous fait l’honneur d’une sortie surprise en version remasterisée. Le jeu de rôles japonais Baten Kaitos et sa suite, discrets à leur époque, arrivera en version HD sur Switch via BandaiNamco cet été. Ghost Trick, jeu de réflexion de Capcom et alter-ego d’Ace Attorney, ressortira aussi cet été, mais sur toutes les consoles et PC. Enfin Atlus n’a peur de rien puisque là réédition des trois premiers Etrian Odyssey coûtera pas moins de 80€… Pour des jeux DS qui ont plus de 10 ans, c’est un peu gonflé! Sortie en juin sur Switch et Steam pour ceux qui n’auraient pas peur du prix.
Il faudra patienter avant de revoir le professeur…
Nintendo avait beau dire que ce Direct concernait les jeux à venir dans les six mois, le retour du Professeur Layton ne semble pas être pour tout de suite. Professor Layton and the New World of Steam est annoncé sur Switch à une date interminée, que l’on devine lointaine vu la pauvreté de la bande-annonce.
La firme finit logiquement avec The Legend of Zelda Tears of the Kingdom, toujours prévu le 12 mai prochain. La bande-annonce très sombre fait la part belle à l’action : les adversaires de Link sont immenses et impressionnants, ce qui promet des combats épiques. On entrevoit aussi plusieurs véhicules, dont un volant. On peut donc penser que l’exploration sera encore plus vaste et prenante, le monde des cieux ajoutant au contenu de base.
