Ce mois de janvier 2024 lançait une série impressionnante de blockbusters avec Tekken 8 et Like a Dragon Infinite Wealth en ouverture de festival. Pendant ce temps, les rumeurs de hardware vont bon train dans un contexte de rivalité exacerbée.
Omen nomen. Like a Dragon Infinite Wealth a très vite mérité son nom puisqu’il n’a fallu qu’une semaine à SEGA pour confirmer le million de ventes à travers le monde. L’ambitieux jeu en monde ouvert n’est pourtant ni dans le top européen, ni dans le britannique (où il n’est que 23e), confirmant son fort tropisme national : déjà 225’000 ventes physiques dans le classement de Famitsu. Le monde ouvert déjanté se sera néanmoins trouvé des fans occidentaux aux Etats-Unis, où Like a Dragon Infinite Wealth récolte une belle septième place dans une période riche en sorties.
En moins de deux mois, l’industrie compte déjà ses millions
Tekken 8 a fait l’unanimité pour lui.
Le Vieux Continent lui aura préféré Tekken 8, dont le lancement en France est tonitruant comme on peut le voir dans le classement hebdomadaire du SELL ci-dessus. Mais c’est surtout The Last of Us Part 2 Remastered qui aura attiré les joueurs européens en janvier, en dépit du succès de l’original il y a à peine trois ans et demi. La réédition de Sony est deuxième et fait deux et demi fois mieux que le remaster du premier, ce qui est considérable. Le nouveau Prince of Persia d’Ubisoft commence mollement sa carrière, sauf en Europe où entre dans le top 10.
BandaiNamco vient d’officialiser le chiffre de deux millions de ventes pour Tekken 8. Le jeu profite manifestement de son très bon classement US, après un flop inquiétant au Japon (20’000 exemplaires physiques vendus). Autre bonne nouvelle pour la firme, le compte X de Tales of Arise annonce lui publiquement que l’excellent jeu de rôles japonais de 2021 à atteint trois millions d’exemplaires distribués.
Loop8 fut une vraie débâcle, pour l’éditeur comme pour les joueurs.
Les sociétés sont tenues de communiquer leurs résultats et ça ne va pas toujours bien. Marvelous est par exemple confronté à des résultats en baisse (-57% de résultat d’exploitation) malgré un bénéfice en hausse. Celui-ci n’aura pas suffit à recouper des coûts en forte expension. La firme admet trois échecs successifs : Silent Hope, Fashion Dreamer et LOOP 8. Pas de surprise, les trois étant absolument médiocres. On se souvient d’ailleurs que LOOP 8 avait pris une volée de bois vert historique avec un cinglant 50 sur Open Critic. Comme beaucoup d’éditeurs nippons aux abois, Marvelous s’était rangé du côté de Nintendo en fin d’année avec des exclusivités consoles, stratégie qui l’envoie visiblement dans le mur. La firme doit retrouver son ambition d’antan, en améliorant drastiquement la qualité de ses jeux, dans les visuels comme dans le gameplay.
Baisse des ventes somme toute mesurée après sept ans.
Bien entendu, les grosses sociétés reviennent également vers leurs investisseurs. Nintendo lui perdra pas leur confiance avec ses résultats des trois trimestres : ventes en hausse de 8% à presque 1,4 billions de yens (8,75 milliards d’euros) et résultat d’exploitation en hausse de 13% à 464 milliards de yens (2,9 milliards d’euros). The Legend of Zelda Tears of Kingdom a bien évidemment contribué à ces performances : le jeu d’action-aventure adulé fini l’année à 20’280’000 ventes, confirmant la victoire de Hogwarts Legacy comme jeu le plus populaire de 2023. Super Mario Bros Wonder est un succès, mais bien moindre, à 11’960’000 ventes. Les ventes de Switch poursuivent leur déclin : 13’740’000 consoles mises sur le marché en neuf mois soit -7,8%. Au niveau des jeux, la baisse est plus mesurée à -4,7%.
Sony soudain pessimiste
Chez PlayStation, les résultats sont plus contrastés. La division jeux vidéo de Sony établit un nouveau record de chiffres d’affaires pour les trois premiers trimestres à plus de 3 billions de yens (presque 20 milliards d’euros) mais sa profitabilité baisse, car le résultat d’exploitation se contracte de 26% à 184 milliards de yens (1,1 milliards d’euros). La firme salue une reprise de la croissance du côté des ventes de jeux tiers, aspect fortement dopé par les ventes de DLC et microtransactions en explosion de 33%. Dans le même temps, elle admet qu’une prévision trop optimiste des ventes de consoles a eu un mauvais impact : la marque pense maintenant expédier 21 millions de PS5 d’ici au 31 mars 2024, contre 25 millions espérés. Le discours est finalement assez sombre, puisque Sony estime que la PS5 va entrer dans sa phase de déclin, et qu’aucun titre majeur de leur part ne devrait voir le jour dans la prochaine année fiscale. Wolverine sortira donc au mieux en avril 2025…
Sony a tout essayé pour diversifier son public, sauf une nouvelle portable.
C’est sûrement la mode mais Sony a aussi ses rumeurs de nouvelle portable. Wccftech parle d’une potentielle PSVita 2 au processeur développé par AMD serait à l’étude. Elle lirait tous les jeux PS4 et des titres PS5 patchés, et serait pensée comme complémentaire à l’offre PS6! On a donc le temps d’en rêver encore et encore…
Avec beaucoup de grand noms annoncés et un salon qui retrouvait ses dimensions d’avant COVID, le Tokyo Game Show en 2023 avait de quoi faire saliver les amoureux du jeu vidéo. Petit tour et impression de l’édition du renouveau.
Le stand SquareEnix a vu du monde.
Annoncé comme étant jouable à la dernière minute par SquareEnix, Final Fantasy VII Rebirth était dans toutes les têtes à l’ouverture du Tokyo Game Show. Et ça, SquareEnix en avait conscience car pour cette exclusivité mondiale de la première démo jouable de son titre phare, l’éditeur avait prévu pas moins de 100 PS5 sur son stand entièrement consacrées à la suite de son célèbre remake. Le résultat est plus que positifs pour les visiteurs en ces journées professionnelles, puisqu’il ne fallait jamais plus d’une petite demi-heure pour accéder à la manette.
SquareEnix survole le Tokyo Game Show
Et ceci était fort bienvenu, car la démo, en deux parties, était riche en enseignements sur les nouveautés à venir pour ce triple A monstrueusement attendu par les fans de jeux de rôles japonais. S’y essayer plusieurs n’était pas de trop pour l’analyser au maximum. Le première partie, la plus facile pour se mettre en jambe, met en scène Cloud et Sephiroth dans le flashback de Nibelheim. La démo confirme alors une surprise de taille : Sephiroth est jouable dans Final Fantasy VII Rebirth, alors que ce n’était pas le cas dans le jeu PSOne d’origine. Le gameplay de ce dernier est exceptionnel et procure le même sentiment d’exaltation que quand il est apparu dans Dissidia à l’époque.
La région de Junon est déjà à couper le souffle.
L’autre moitié de la démo nous amenait au pied de la ville de Junon. Les chocobos étaient disponibles, ainsi qu’une ferme pour changer leurs accessoires (selle, etc.). Le boss de la basse-ville de Junon était aussi teigneux que l’original sur PlayStation, montrant une fois de plus la parfaite recréation du jeu. Rouge XIII était jouable, mais son gameplay est un peu confus, ce qui le rend très imprécis. En revanche, les attaques combinées entre deux personnages font merveille et ajoute en variété comme en spectaculaire. L’aspect combat s’annonce tout à fait grandiose.
La promotion pour Ys X sur le chemin du TGS était conséquente.
Après une telle claque, le reste du salon est forcément moins impressionnant. Ys X Nordics fait néanmoins son petit effet. Toujours logé dans le stand Konami (qui lui-même n’avait pas grand chose à montrer cette année), Falcom distribuait une nouvelle fois des thermos aux festivaliers venus jouer. On va pouvoir commencer une collection…
A la lumière de cette démo, Ys X Nordics peut s’appuyer sur un très bon gameplay. Que ce soit Adol ou son alliée de circonstance Carja, on sent bien l’impact des coups pour ce nouvel action-RPG de la firme. Les techniques de combat utilisées par les héros sont puissantes et inventives. Ici aussi Adol et Carja peuvent unir leurs forces dans des attaques duo très colorées. Cela suffira-t-il à justifier le manque de personnages jouables dans ce volet? En effet, aucun autre compagnon ne devrait venir garnir l’équipe de Ys X. Un choix sans nul doute contestable.
La partie navigation est ridiculement laide.
Pire encore est le très gros recul sur les graphismes : les décors sont simplistes, les grottes et autres montagnes très impersonnelles. On a l’impression que le level designer est parti en année sabbatique. L’avenir proche nous dira si Falcom assure sur l’essentiel, Ys X Nordics sortant dans les boutiques nippones juste après le TGS.
Joli mais rien d’excitant à l’intérieur.
Le stand de KoeiTecmo était d’une opulence que ne justifiait pas forcément son contenu. Et pour cause, il n’y avait qu’un seul jeu jouable. La statue grandeur nature de Musashi a beau trôner magnifiquement à l’entrée, ça nous fait pas oublier qu’elle est reléguée au rang de personnage secondaire dans Fate Samurai Remnant. En effet, le seul jeu de l’éditeur pour cette fin année tire un trait sur l’héritage de Fate Extella pour mettre sur le devant de la scène un samurai du nom de Iori et son Servant Saber, un fringant jeune homme qui annonce clairement la couleur quand à l’orientation de ce volet. Il n’y a plus de liberté de choix des personnages comme dans Extella et c’est très regrettable.
Sega et son énorme line-up
Sega avait encore cette année un très beau stand aux couleurs de Sonic Superstars et de Persona 3 Reloaded. Il comprenait une scène sur laquelle se jouaient de fréquents spectacles de danse, même si la régie avait mis le son un peu fort.
Persona 3 Reload, qui montrait son beau collector PS5, était très difficilement accessible. Mais malgré une heure voire une heure et demie d’attente annoncé, quarante minutes de patience auront suffit pour jouer au remake très désiré d’Atlus.
Persona 3 Reload aurait mérité à être plus dépaysant dans son gameplay.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que Persona 3 Reload fait beaucoup penser à Persona 5 une fois la manette en main. Les faiblesses élémentaires fonctionnent exactement pareil, tout comme le one more qui permet à un personnage de jouer une seconde fois par tour.
Visuellement pourtant, le troisième volet se distingue de son prédécesseur. L’ambiance est plus grave et plus lourde. Les personnages se tirent par exemple dessus, comme dans un geste de suicide, à chaque fois qu’ils utilisent la magie. Bonne surprise, la modélisation des personnages est très supérieure à celle de Persona 5. La beauté de l’ensemble, pas évidente en regardant les captures d’écran, est flagrante en ayant le jeu devant les yeux. Les donjons en revanche auraient besoin d’un petit lifting tant le level design est pénible au bout de cinq minutes. Rendez-vous les 2 février sur Xbox, PlayStation et PC pour (re)découvrir ce Persona dans les meilleures conditions.
Chez BandaiNamco, c’était également la fête avec Tekken 8, récemment confirmé pour une sortie le 26 juillet janvier 2024 sur PlaySation, Xbox et PC.
Synduality Echo of Ada était jouable en première mondiale mais pour le coup, l’éditeur aurait peut-être dû repousser cette première démo. En jeu, Synduality est ennuyeux à mourir. Le monde ouvert est archi-vide et les combats catastrophiques au possible. Il n’y a rien d’autre à faire que récolter du minerai, sans même l’ombre d’un début de scénario. S’y rajoutent des affrontements atrocement pénibles, notamment à cause un chargeur nettement trop petit et d’un blindage trop léger.
Le monde de Synduality Echo of Ada était étonnamment vide.
Il faut se soigner tout le temps, mais même là le kit de réparation met cinq ou six secondes à retaper le mecha. Autant dire que quand on est encerclés par des mercenaires, un peu plus futés que les monstres, il n’y a aucune chance d’en ressortir en une seule pièce. Pire encore, le jeu saccade violemment et souvent alors qu’il tournait sur PC. Et en général, des salons tels que le TGS n’alignent pas des unités centrales de supermarché. Bref, à ce stade, Synduality Echo of Ada est un immense îlot de frustration qui n’est absolument pas prêt à affronter le marché. Le développeurs du jeu devraient plus s’inspirer du très bon animé de la même licence, Synduality Noir.
Petits éditeurs et indés à l’honneur
Gunvolt Records Chronicle était la bonne surprise chez les petits éditeurs.
Mais le Tokyo Game Show accueille les grands comme les petits éditeurs. Des sociétés plus modestes étaient de la partie, en particlier Inti Creates venu avec dans ses bagages une démo de son titre récemment annoncé, Gunvolt Records Chronicle.
Avec ce jeu de rythme, le développeur nippon tranche avec ses traditionnels jeux d’action 2D, genre d’origine de la série Gunvolt. Inti Creates entend ici proposer quelque chose de vraiment neuf puisque ces sont les héroïnes de la série, habituellement au second plan, qui sont les actrices principales de ce spin-off. Certes, la modélisation 3D n’est pas fantastique, mais les jeux du genre ne sont plus tellement légion de nos jours.
Le principe est similaire à n’importe quel jeu de rythme, à savoir appuyer sur la bonne touche au moment ou la note arrive en bas de l’écran. C’est tout à fait agréable à jouer, surtout que quatre modes de difficultés sont prévus. Hormis peut-être le choix étrange des arc de cercles. La réalisation de ce type mouvement est confuse et particulièrement mal adaptée au genre.
Forte présence des indés encore une fois à Tokyo.
Les indépendants étaient en force dans ce Tokyo Games Show 2023, particulièrement ceux du label Kôdansha. L’éditeur habituellement dans le business papier fait une incursion dans le numérique avec son propre programme de soutien aux développeurs individuels. Urimo est l’un d’eux et présentait Kono Battle wa Ato de Yarimasu (littéralement, “je ferai ce combat plus tard”), un jeu de rôle au tour par tour un design funky dans lequels des streameuses de l’extrême doivent sceller des cassettes maudites. Un univers déjanté qui promet.
L’autre indépendant à avoir retenu notre attention est Nonuple Nine. Ce thriller à suspense en développement depuis près de dix ans dispose déjà d’une démo (payante) sur les sites de dôjins nippons. dans le sillage de la mort suspecte d’une employé de laboratoire, le joueur se retrouve enfermé dans le dit laboratoire, avec à sa seule disposition un drone.
On guide alors une jeune fille amnésique visiblement rescapée d’expériences douteuses dans un 32e étage qui se répète à l’infini. L’ambiance est très inquiétante, quoique contrebalancée par un humour un peu trop présent dans les dialogues. Le gameplay est de type point and click à la manière des vieux jeux d’aventure sur PC, et bien que les animations soient rigolotes, le déroulement est un peu trop lent et les conversations trop longues pour être narrativement efficace à ce stade.
Au-delà de la victoire spectaculaire de Microsoft sur Sony dans le match des conférences, d’autres shows estivaux ont mis en lumière de nombreux jeux de qualité, dont une bonne quantité de titres nippons.
SEGA avait choisi le Summer Game Fest pour sortir l’artillerie lourde. En l’occurrence, la firme d’Osaka lanceSonic Superstars, qui reprend l’esprit des Sonic originaux mais dans une réalisation aussi moderne que colorée. C’est toujours un jeu de plate-forme en scrolling horizontal, mais rendu en 3D avec des personnages et des décors plus fins que jamais.
Sonic, Tails, Knuckles et Amy Rose seront jouables, y compris tous les quatre en même temps dans un tout nouveau mode coopératif. Sortie cette automne sur tous les supports, les versions physiques de ce Sonic Superstars étant réservées à PlayStation et à la Switch.
Une petite inspiration britannique pour Like a Dragon?
Like a Dragon Gaiden The Man Who Erased His Name sort de son silence. Le spin-off de la série anciennement connue comme Yakuza sortira le 9 novembre prochain, sur PlayStation, Xbox et PC. Dans cet épisode, le héros de Yakuza 6, Kiryu Kazuma, feint sa propre mort afin de protéger ses proches. Seul, il effectue des missions pour un groupe appelé Daidoji, organisation opaque qui fait le sale boulot pour le gouvernement. Deux style de combat sont annoncés : le style Yakuza qui repose sur la force brute et l’utilisation du mobilier urbain pour cogner fort, et une nouvelle jouabilité dite “agent” centrée sur la vitesse et les arts martiaux plus fins. Des gadgets seront utilisables pour ce gameplay un peu à la James bond. Ce nouveau volet du “GTA japonais” fera évoluer le joueur dans deux quartiers d’Osaka et Yokohama respectivement.
Ryu fera-t-il monter la dinomania chez les fans de Capcom?
Exoprimal ressortait discrètement au moyen d’une collaboration d’ores et déjà prévue avec Street Fighter 6. Le jeu d’action/survival devrait accueillir des versions robotiques de Ryu et Guile pour mieux se défendre contre les hordes de dinosaures. La récente beta a déployé des missions coopératives dont les objectifs changent toutes les semaines. Les différentes équipes concurrent alors pour réaliser le meilleur temps. Exoprimal est prévu sur PlayStation, Xbox et Steam dès le 14 juillet prochain.
Hélas, c’est pas pour tout de suite…
Absent chez Sony, Honkai Star Rail est finalement apparu chez Geoff Keighley. Mais les nouvelles n’étaient pas si bonnes que ça pour les fans de PlayStation puisque le nouveau jeu free to play de miHoYo n’arrivera sur PlayStation 5 qu’au quatrième trimestre 2023. La bande-annonce ne faisait en outre que reprendre les éléments connus de la version 1.1, avec toutefois la première apparition de Luka, personnage 4 étoiles pressenti pour la version 1.2.
Capcom avait son propre show mais peu de nouveautés à révéler. L’éditeur japonais va porter les épisodes 4, 5 et 6 de son visual novel/réflexion Ace Attorney dans Apollo Justice Ace Attorney Trilogy. On rappelle qu’il s’agit là de déduire la vérité dans une série de procès déjantés. Le joueur incarne une équipe d’avocats : Phoenix Wright, le héros de la série, le jeune Apollo Justice et une nouvelle venue nommée Athena à partir du cinquième épisode. L’humour est toujours au rendez-vous de cette série grâce à sa cohorte de témoins loufoques et autres procureurs au ton cinglant. Un casting plus varié, la narration et le rire toujours en pointe font de ce pack un affaire en or pour ceux qui ne connaîtraient pas encore.
Uma Musume s’annonce sur console. Le concept très bizarre des courses de filles-cheval arrivera sur PlayStation 4, Switch et Steam en 2024. Il n’y a aura d’ailleurs même pas de courses puisqu’il s’agira uniquement d’une collection de mini-jeux. N’espérez pas non plus une réalisation digne du très joli jeu smartphone puisque Uma Musume Pretty Derby Party Dash sera intégralement en pixel art. Aucun prix n’a été annoncé par Cygames pour ce titre, mais il faut espérer qu’il ne soit pas trop élevé.
Eternights se trouve une date de sortie au 21 septembre. Ce jeu de rôle/action indépendant à la direction artistique de style animé nippon détaille un peu son scénario. Un peu comme dans The Last of Us, quelque chose à transformé les humains en monstres violents. Le héros doit alors survivre tout en protégeant les derniers survivants, un jeune et trois jeunes filles qui partageront ensemble cette vie dans l’apocalypse. Le temps est limité et vous devez choisir le calendrier le plus adapté entre combattre, collecter des ressources et… draguer!
On ne pensait pas avoir de si tôt des nouvelles de Star Ocean, mais c’est déjà chose faite avec le remake de Star Ocean The Second Story. Remake n’est cependant le premier mot qui vient à l’esprit quand on découvre Star Ocean The Second Story R : le titre partage le style HD-2D et les personnages en pixel art d’Octopath Traveler II. Les paysages finement travaillés lui donne un look rétro pas désagréable mais on aurait pu espérer au minimum une réalisation du niveau de Star Ocean III sur PS2. C’était quand même pas trop de demandé… SquareEnix promet néanmoins treize personnages jouables re-dessinés pour l’occasion par l’artiste de l’époque Yukihiro Kajimoto, et le principe de double héros redécouvert à l’occasion de Star Ocean The Divine Force.
Le public féminin sera ravi par ce nouveau Fates. Les autres, moins…
Fate Samurai Remnant se reprécise à travers deux bande-annonce. La première, diffusée dans le Nintendo Direct, est en fait une balle tirée dans le pied la la vieillissante Switch : le jeu de rôle tourne entre 15 et 20 images par seconde sur a console hybride, et ce dans une émission officielle. Autant dire qui faudra choisir la PS4, PS5 ou Steam pour y jouer correctement le 29 septembre prochain. Enfin, si le public, en particulier celui de Fate Extella arrive à s’y intéresser : Koei Tecmo ne confirme que le samurai Iori et son Servant Saber comme personnages jouables dans l’aventure.
Deux hommes et donc un virage à 180 degrés par rapport à Fate Extella. Les deux devraient combattre et parcourir les rues d’Edo ensemble dans une bromance des plus marquées (avis aux demoiselles). D’autres Maîtres et d’autres Servants leur disputeront le Graal dans le Japon médiéval, thème de ce volet. On retrouve parmi eux les populaires Jeanne Alter et Musashi, mais elles seront au mieux des personnages DLC. Il reste encore le TGS à Fate Samurai Remnant pour communiquer un peu plus d’intérêt.
Le Summer Game Fest était l’occasion d’éclaircir un peu les choses concernant Final Fantasy VII Ever Crisis. Ce spin-off de Final Fantasy VII pour smartphones sera découpé en chapitres qui narreront à la fois l’histoire de base, mais aussi des épisodes totalement originaux comme le passé de Sephiroth et la constitution du Soldier. Les phases d’exploration présentent des mini-personnages, un peu dans l’esprit du Final Fantasy VII original mais en plus joli.
Pour un téléphone, ça impressionne…
Les combats, en revanche, profitent du nec plus ultra en termes de graphismes mobile : ça décoiffe tellement c’est beau pour un téléphone! Tous les éléments de gameplay de Final Fantasy VII comme les Métarias, les Limit Breaks ou les invocations seront au menu. On reprécise que les chapitres devraient être gratuits, le modèle économique se centrant sur des lootboxes contenant des armes et des costumes plus ou moins rares.
La nature dans FFVIIR s’annonce grandiose.
Mais la grosse surprise que nous avait réservé (non sans satisfaction) Geoff Keighley, c’est la nouvelle bande-annonce de Final Fantasy VII Rebirth, dont la communication avait accéléré les quelques jours précédents. La vidéo insiste sur la variété et l’immensité des environnements sauvages, gros changement par rapport à Final Fantasy Remake qui était essentiellement urbain. On aperçoit la ferme chocobo, Junon ou encore ce qui apparaît être les ruines de Gongaga. Une image, qui n’a probablement pas été fournie à la presse par hasard, montre un objectif à une distance de 11’000 mètres!
Les attaques en duo ont l’air déjà absolument dingues.
Cela témoigne de l’immensité de ce deuxième volet, qui par ailleurs nécessitera deux disque Blu-ray. Il ridiculise déjà le monde étroit et fermé de Final Fantasy XVI. Les combats semblent avoir été grandement enrichis, notamment avec Rouge XIII jouable, Youfie dans l’équipe et des attaques combinées inspirées de Tales of. SquareEnix dit être sur le point de décider d’une date de sortie, qui pourrait donc être annoncée au Tokyo Game Show de septembre. Ce sera en tous cas au début de l’année 2024 sur PlayStation 5.
Après l’ouragan Hogwarts Legacy en février, mars a paru plus calme aux observateurs de la vie économique du jeu vidéo. De facto, aucun titre n’est parvenu à faire de l’ombre au nouveau remake Resident Evil en date.
Capcom se fait les dents sur PS5.
Au Japon, le remake de Resident Evil 4 tutoie les 200 000 exemplaires vendus en boîte, devenant aisément le titre le plus populaire du mois. Il est d’ailleurs plus proche des 250 000 ventes physiques à l’heure de cette publication. Dans tout l’occident également, le titre de Capcom est tranquillement devant tous les autres, suivi de Hogwarts Legacy qui se maintient grâce à l’énorme bouche-à-oreille généré par sa sortie. Resident Evil 4 remake ne fait cependant pas aussi fort que Resident Evil 2 remake ou Resident Evil Village à leur sortie. Toujours est-il qu’il inverse la tendance baissière puisque bien plus vendu que Resident Evil 3 remake (+57% sur le continent européen). La répartition des ventes est disponible pour le Royaume-Uni : 65% sur PlayStation, 20% sur Xbox et 15% sur PC. C’est sans surprise que Capcom annonce quatre millions de ventes au total dans le monde en seulement deux semaines de commercialisation.
Trop mignon ou trop pauvre graphiquement, Cereza n’a pas retrouvé le public de Bayonetta.
Capcom a véritablement tronçonné la concurrence et on assiste à quelques gros flops, dont Bayonetta Origins Cereza and the Lost Demon. Ce spin-off de Bayonetta exclusif à la Switch est un bide international qui n’arrive dans aucun classement, sinon à vendre 6500 petits exemplaires dans le top 10 de Famitsu. Un échec cinglant pour Platinum Games qui avait pourtant réussi à installer sa licence dans le cœur du public avec le troisième épisode.
Drôle d’écart de ventes entre les deux premiers et celui-ci.
Koei Tecmo sortait deux jeux majeurs et a annoncé ses résultats financiers définitifs peu de temps après. Selon la présentation de l’éditeur, Atelier Ryza 3 qui a bien marché commercialement avec 300 000 exemplaires sur le marché. L’éditeur affirme qu’il s’agit du jeu le plus rapidement vendu de la trilogie. Etrange quand on sait que la moyenne des deux premiers opus de la trilogie Ryza est autour de 800 000 ventes, comme l’indiquait l’éditeur pas plus tard que le mois dernier.
Fatal Frame Mask of the Lunar Eclipse atteint un total de 120 000 exemplaires distribués dans le monde. Là encore grosse baisse puisque Fatal Frame Maiden of Black Water avait atteint 340 000 sur le marché global. Alors qu’il était étrange que l’éditeur ne donne aucun chiffre pour Wo Long, l’ambitieux jeu d’action de la Team Ninja cité comme le successeur de Nioh, c’est par twitter que KoeiTecmo avance le chiffre d’un million d’exemplaires distribués. Distribués mais sont-ils vendus? Wo Long est en dessous des 100 000 ventes physiques d’après Famitsu, et il est cruellement absent des tops américain ou européens.
Que Wo Long soit dans les mains des consommateurs ou pas, l’entreprise a visiblement touché l’argent puisqu’elle annonce un chiffre d’affaires record et un résultat d’exploitation record, soit 78 milliards de yens et 39 milliards de yens respectivement (environ 538 millions d’euros et 269 millions d’euros). Dans le détail, il est intéressant de constater que KoeiTecmo vend deux fois plus de jeux hors de ses frontières que dans son marché national. Le nombre de ventes de jeux dématérialisés a fait un bon de 50%, et le digital passe donc devant le physique.
Project Sekai rapporte énormément à Sega.
Sega a aussi fait le bilan de son année. Celui-ci est aussi positif avec 390 milliards de yens de revenus et quelques 47 milliards de résultat d’exploitation (2,7 milliards et 320 millions d’euros respectivement). La profitabilité, bien que correcte, est certainement moindre que chez KoeiTecmo. La marge opérationnelle de ce dernier est véritablement hors du commun, mais passons. Sega se félicite de la hausse sensible de ses revenus jeu vidéo, notamment dans le free to play avec Project Sekai Colorful Stage (le jeu de rythme Hatsune Miku sur mobile) et Phantasy Star Online 2 New Genesis.
En termes de jeux “prépayés”, Sonic Frontiers est évidemment la grande fierté de la firme par ses 3,2 millions d’exemplaires vendus au 31 mars. La réédition de Persona 5 Royal sur plus de consoles a porté ses fruits, puisque ce sont 1,7 millions d’exemplaires qui ont été expédiés. Enfin, Demon Slayer The Hinokami Chronicles a continué à également bien se vendre puisqu’il franchit la barre des 3 millions d’exemplaires.
Vu les couleurs, les développeurs ont pris des champignons hallucinogènes pour tenir…
A l’opposé, la série noire continue chez Ubisoft. Le syndicat Solidaires Informatique a confié au site NME que 10% des développeurs français du groupe avaient déjà connu un burn out à cause de rythmes de développement spartiates (13 heures par jour), de décisions inopinées, d’absence de concessions, ajoutant que la pré-production de Just Dance 2023 avait été “un bazar”. La source en question considère que le studio parisien d’Ubisoft tout entier est “affecté par la crunch culture“. Une sortie syndicale qui ne fait vraiment pas les affaires du groupe français, déjà en manque de solutions pour rebondir.
Sony et Nintendo n’étaient évidemment pas seuls à profiter du Tokyo Game Show pour afficher leurs annonces. De nombreux éditeurs tiers ont communiqué sur la période, avec là encore un flot d’informations.
Deux personnages principaux pour Like a Dragon 8?
SEGA était en effet venu avec un triptyque d’annonces pour la série Like a Dragon. Le changement de nom de Yakuza est acté (ça faisait probablement pas très bien) pour Like a Dragon 8 : le prochain épisode principal a maintenant une existence officielle à travers une courte bande-annonce, qui a le mérite de confirmer deux héros au lieu d’un. Kusaga Ichiban (du septième volet) et Kazuma Kiryu (des épisodes encore antérieurs) seront sur le devant de la scène. Sortie début 2024 sur PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series et PC (Steam et Microsoft Store). Kazuma Kiryu qui aura d’ailleurs son propre spin-off, titré Like a Dragon Gaiden – The Man Who Erased His Name. Il s’agira d’un jeu d’action-aventure à la manière de Yakuza 6, qui contera justement les vicissitudes de Kiryu de Yakuza 6 à Yakuza Like A Dragon. Il sortira sur les mêmes plateformes que Like a Dragon 8 courant 2023.
Les amoureux du Japon médiéval seront ravis.
Troisième jeu de la série présenté, Like a Dragon Ishin! est un remaster du jeu sorti en février 2014 avec la PS4 au Japon. Très différent des Yakuza traditionnels, celui-ci vous met dans la peau de Ryôma Sakamoto, un samouraï solitaire pris dans les tourments de la transition entre le régime des Shôgun et l’ère Meiji. Ce sera donc un jeu d’action-aventure dans le Japon de 1860, sabre et revolver à la main. Une sorte de répétition générale avant Rise of the Rônin, donc.
Chaque titre de NIS America aura deux éditions collector plus ou moins onéreuses.
NIS America confirme son redéploiement en occident. Quatre jeux de Nippon Ichi Software vont être localisés chez nous. Le premier est GrimGrimoire OnceMore, le jeu de réflexion/stratégie venu de la PS2 dont nous avions parlé lors de son annonce japonaise. NISA prévoit maintenant le titre sur PS5 en plus de la PS4 et de la Switch. Monster Menu The Scavenger’s Coobook est le nouveau nom de Shikabanegurai no Bôkenmeshi présenté initialement lors du TGS 2021. Dans ce jeu de rôles stratégique à la Disgaea, le joueur explore des donjons de plus en plus profonds tout en faisant périodiquement la cuisine pour renforcer son équipe. Prévu au printemps 2023 sur Switch, PS4 et PS5.
Tantei Bokumetsu devient lui Process of Elimination en occident. Ce visual novel met en scène une troupe de détectives cherchant à coincer un serial-killer. La réflexion sera de mise, ainsi que la patience car il y a une montagne de dialogues! Si cela attise votre curiosité, vous pouvez retrouver notre aperçu de la démo japonaise. Le dernier jeu est Void Terrarium 2. Dans ce rogue-like, vous incarnez un petit robot chargé de veiller sur une petite fille nommée Toriko, la dernière humaine encore en vie. Les deux sortiront au printemps 2023 sur Switch et PS4.
Encore une exclusivité qui s’envole. Après avoir snobé les joueurs PlayStation pendant des années, Inti Creates annonce une sortie PS4 et PS5 pour Azure Striker Gunvolt 3. Ce jeu d’action 2D aux mouvements très rapides ne devrait cependant arriver sur les consoles Sony que le 15 décembre prochain. Par rapport à Gunvolt 2, ce troisième volet ajoute un nouveau personnage jouable du nom de Kirin. Contrairement à Gunvolt, la jeune fille est adepte du combat au corps à corps et se téléporte pour frapper rapidement à l’épée.
Jamais deux sans trois. C’est la conclusion à laquelle est arrivée Gust avec Atelier Ryza. Après un Atelier Sophie 2 plutôt réussi, le développeur revient à la plus récente héroïne de sa série qui mêle jeu de rôles et alchimie avec un Atelier Ryza 3. Ce troisième jeu aura onze personnages jouables et on nous promet un monde plus ouvert, plus libre et plus grand. Ceci dit, les premiers héros annoncés ne pas les plus charismatiques et le système de combat, que nous avons testé au stand KoeiTecmo du Tokyo Game Show, ne rassurait pas sur sa qualité.
Bien qu’aucune nouvelle information n’ait filtré au Japon, Loop8 Summer of Gods trouve une fenêtre de sortie européenne, en l’occurrence le printemps 2023. Rien de vraiment nouveau par ailleurs pour ce jeu de rôles au tour par tour énormément inspiré de l’animé Summer Time Render.
Infinity Strash Dragon Quest The Adventure of Dai va afficher sa longue dénomination sur plusieurs supports. Après les errements sur la gestion de Dragon Quest XI et l’exclusivité Switch de Dragon Quest Treasures, SquareEnix promet maintenant l’égalité sur le prochain spin-off jeu de rôles/action de la franchise avec une sortie mondiale sur PS4, PS5 Switch et Steam. Le jeu a bien progressé techniquement depuis sa première présentation (peu flatteuse, il est vrai) : les coups ont plus d’impact et les effets spéciaux sont dignes d’un jeu moderne. L’esthétique old-school mais très fidèle au travail d’origine de Toriyama impressionne par sa beauté et la qualité du rendu. Aucune date, même approximative, n’a cependant filtré.
D3 Publisher tient probablement son meilleur designer depuis des années.
Annoncé au beau milieu de l’été, Samurai Maiden a vite refait surface au Tokyo Game Show pour communiquer sa sortie, assez proche. Le jeu d’action anachronique de D3 Publisher sera en vente dès le 1er décembre dans les boutiques nippones, avec une très jolie jaquette révélée pour l’occasion. Jaquette que l’occident ne verra jamais : Samurai Maiden ne sortira dans aucune boutique en hors de l’archipel, et il faudra se rendre sur le PlayStation Store, le Nintendo E-Shop ou Steam le 8 décembre pour ceux qui n’importent pas. On apprend en outre que l’héroïne Tsumugi recevra un costume spécial de “fille branchée”, bronzage en prime, pour tous ceux qui précommandent. La lycéenne aura de plus de puissants pouvoirs basés sur la foudre, le feu ou la glace dans sa quête qui l’opposera quand même à Nobunaga Oda lui-même!
Après deux ans de paranoïa COVID, le Tokyo Game Show a finalement décidé cette année de rouvrir “comme avant” et de faciliter l’arrivée de la presse étrangère, alors que toute entrée sur le territoire nippon est toujours soumise à des conditions drastiques. C’est ainsi que pour la deuxième fois, nous avons pu arpenter les allées du grand salon du jeu vidéo japonais.
Le Sonic géant a fait la une partout.
Pourtant, le TGS ne repart pas à fond, car on notait dès l’arrivée l’absence de Sony. Le stand PlayStation est traditionnellement l’un des plus importants, avec beaucoup de blockbusters à l’essai. Du coup, c’est Sega qui a la palme du stand le plus impressionnant, avec son énorme statue Sonic devançant l’élégant fond de Like a Dragon Isshin.
SEGA et Konami mettent le paquet sur la déco
Le succès de Disgaea 7 est vital pour Nippon Ichi Software.
Le stand abritait Disgaea 7 de Nippon Ichi Software, que nous avons pu essayer sur PS5. Le RPG tactique bien connu sort deux ans seulement après le sixième opus, le 24 janvier prochain au Japon sur PS4, PS5 et Switch. A titre de comparaison, il s’était passé près de six ans entre Disgaea 5 et Disgaea 6. C’est le jeu le plus profitable pour NIS, donc on comprend qu’ils veuillent miser dessus.
Disgaea 7 est toujours un RPG tactique sur grille dans lequel il faut faire avancer les personnages à des points stratégiques pour causer le plus de dommages aux unités ennemies, tout en protégeant les siennes. Le rendu est particulièrement joli en haute définition sur PS5, même s’il faut toujours faire avec le style super deformed des héros. Dans la démo, on trouvait déjà un très grand nombre de classes : parmi celles-ci, archer, prêtre, danseuse, ninja et même… femme-chat! Ces classes d’inspiration du Japon médiéval viennent s’ajouter à celles déjà très nombreuses des épisodes passés. Disgaea 7 promet donc un éventail de possibilités infinies, avec en plus cette fois la possibilité de rendre n’importe quel personnage géant! Avec ce système, le joueur fait d’énormes dégâts sur une grande superficie, ce qui changement grandement la donne. Mais attention, les unités alliées peuvent être touchées aussi.
Le stand Konami rivalisait avec Sega grâce à son énorme écran en bandeau. Stupéfiant de gigantisme, il diffusait en permanence des images des jeux ainsi que des messages impossibles à ne pas remarquer!
Konami louait de l’espace à Falcom venu proposer une partie de Kuro no Kiseki II aux visiteurs. Il s’agissait d’une courte partie combat de ce jeu de rôles au tour par tour, mais qui avait le mérite de nous laisser jouer des personnages neufs comme Nadia, Shizuna ou Celis. Pas de grand changement par rapport au premier pour l’instant, il faudra surtout attendre les développements du scénario. Sortie sur PS4 et PS5 le 29/9 au Japon.
Des jeux KoeiTecmo qui divisent
KoeiTecmo était venu avec deux nouveautés attendues : Wo Long, présenté en juin dernier, et Atelier Ryza 3, dévoilé juste la veille. Le secret était donc bien gardé, mieux en tous cas que Atelier Sophie 2 dont la jaquette avait fuité plusieurs heures avant l’émission… Voyons donc ce que valent ces titres phare de la marque.
Wo Long est développé par la Team Ninja dans la lignée de Nioh. Ça se sent tout de suite, car l’action-RPG qui prend pour cadre la Chine ancienne est ultra-difficile. Plusieurs styles de guerriers sont disponibles (axés davantage sur l’attaque, la rapidité, la défense, etc.), mais dans tous les cas, on en bave franchement. A vingt mètres du point de départ, les ennemis sont déjà très agressifs, puissants en plus d’avoir beaucoup de vie. L’esquive est vitale car l’endurance du héros ne lui permet pas de défendre longtemps. En se battant bien, l’ennemi va subir des saignements, état dans lequel on peut asséner un coup quasi-fatal.
Les points de contrôles sont assez proches les uns des autres, ce qui permet de monter en niveau et en stats facilement, mais Wo Long semble quand même moins accessible qu’Elden Ring. Le boss de la démo est tout simplement intouchable, sa portée et sa force étant bien supérieure à la vôtre. Graphiquement, Wo Long est plutôt moyen sur ces quelques minutes de jeu. On peut dire pour l’instant qu’il s’adresse plus à la fanbase de Nioh. Le jeu devrait parvenir dans quelques mois sur PlayStation, Xbox et PC, mais la démo est déjà téléchargeable.
Atelier Ryza 3 laisse une impression mitigée. Gust reconduit, et en plus met en lumière les personnages les plus fades pour ce premier aperçu. Cela ne donne guère envie de jouer, pas plus que le système de combat de plus en plus orienté action : on ne fait que matraquer trois boutons sans réfléchir, l’interactivité et la réflexion ont disparu. On est loin de ce qui faisait la qualité d’Atelier Sophie 2 et on se demande bien pourquoi on se voit imposer des systèmes aussi contradictoires d’une année à l’autre…
Les clés seront l’élément central du gameplay du jeu : l’obtention de celles-ci permet de renforcer les alliés lors des combats ou encore d’ouvrir de nouvelles zones. L’exploration a l’air plus fluide, grâce à l’absence de toute barrière naturelle, mais les quinze minutes allouées ne permettent pas de dire si le monde est cette fois réellement riche. Le doute sera levé (ou pas) lors de la sortie de Atelier Ryza 3 sur Switch, PlayStation et PC, le 24 février 2023.
SquareEnix, roi du Tokyo Games Show 2022
Le stand SquareEnix était certainement le plus attractif.
Rendez-vous ensuite sur le stand Square Enix, qui disposait de plusieurs nouveautés majeures. Parmi elles, Star Ocean The Divine Force et Forspoken, deux jeux de rôles parmi les plus attendus pour ces prochains mois.
Et à raison. Star Ocean The Divine Force montre un univers et surtout des personnages d’une très grande beauté. Les ruines qu’on pouvait parcourir dans la démo sont fort impressionnantes : l’architecture rappelle les meilleurs moments de Star Ocean 3, mais cette fois avec des moyens modernes. Le premier boss était ultra spectaculaire, à un niveau de gigantisme et d’effets pyrotechniques qu’on a clairement jamais vus dans la série. Le gameplay n’est pas en reste, car le jeu introduit un système un peu particulier qui change la donne : le héros contrôlé dispose d’un module qui lui permet de flotter et de se déplacer en l’air. Cela permet bien de donner un sens nouveau à l’exploration, mais aussi aux combats puisque l’on peut littéralement foncer sur les adversaires et utiliser les angles morts à son avantage. Attendu impatiemment donc sur PlayStation, Xbox et PC le 27 octobre.
Forspoken est un des rares jeux qui exploitent vraiment la puissance de la PS5, et ça se voit!
Forspoken était le titre le plus important du salon : il fallait près d’une heure et demie pour prendre la manette! Square Enix emprunte le visage de l’actrice Ella Balinska pour son héroïne, Frey. Exclusivité console PS5 fortement appuyée par Sony, le jeu repousse les limites de l’heroic fantasy grâce à un rendu de la magie jamais vu jusqu’alors. Les effets du feu ou de l’eau font sentir le changement de génération vers la PS5. Frey peut revêtir différentes capes et colliers qui procurent autant d’effets (défense, coups critiques…), ce qui donne une classe inhabituelle au personnage et une cohérence appréciable à l’univers en général.
Parcourir le monde de Forspoken est particulièrement grisant.
Grâce à la magie concentrée sous ses pieds, Frey se déplace à grandes enjambées (y compris sur l’eau), et peut encaisser quasiment n’importe quelle chute. Les sensations ressenties lors de l’exploration du vaste monde d’Athia sont donc sans pareilles, sans parler des combats puisque la courte démo comportait déjà une quinzaine de sorts différents! On pouvait également constater des mécaniques de progression très riches, que ce soit dans l’évolution de Frey (points d’expérience, de magie ou de défense) ou dans la gestion de l’équipement (améliorable). A surveiller à sa sortie, le 24 janvier 2023 sur PS5 et PC.
Le stand d’Aquaplus était modeste, et son un peu trop…
Dernière étape, les bornes de Monochrome Moebius était immédiatement accessibles sur la modeste stand Happinet. L’éditeur Aquaplus a encore du boulot sur son jour de rôle au tour par tour.
La préquelle de la trilogie Utawarerumono montre un aspect visuel insuffisant, comme des textures manquantes et des PNJ sans visage. Le monde à l’air vide et la ville était inaccessible. Les combats sont mous et c’est la plus grande déception quand on connaît l’excellence des affrontements de Utawarerumono Zan 2. Là les personnages portent des coups sans impact, aux animations répétitives et sans aucun travail de la caméra. Monochrome Moebius a été repoussé déjà deux fois et il n’est pas sûr que cela suffise au vu de cette démo catastrophique. Verdict le 17 novembre sur PS4 et PS5 au Japon, si la date ne change pas d’ici là.
Comme traditionnellement, le dernier rendez-vous sera au hall merchandising où là aussi, le Tokyo Game Show a un peu réduit la voilure. Koei Tecmo n’avait pas son stand habituel de produits dérivés, préférant rediriger les fans vers sa boutique toute neuve de Shibuya. Square Enix vendait quelques babioles et de la musique, mais c’est encore l’accessoiriste Cospa qui en mettait le plus plein la vue. Le petit stand était truffé d’objets ou vêtements exclusifs, avec en plus des soldes.
Pas grand chose à acheter. Au moins, on aura fait des économies.
Signe des temps qui courent, le jeu smartphone Heaven Burns Red avait sa propre boutique renfermant divers produits dérivés reprenant la graphisme du talentueux designer Yuugen. Mais là aussi, beaucoup d’éléments n’étaient là qu’en démonstration, accessibles uniquement en pré-commande sur internet. La partie shopping ne fut pas merveilleuse…
Globalement, c’est un retour en bonne forme pour le salon nippon. Même s’il manquait un peu du lourd à essayer, le fait même de retrouver l’ambiance et les stands était réconfortant. On retient surtout le très bon stand Square Enix, ainsi que le torrent d’annonces faites à la veille et pendant le week-end, qui sont à mettre au crédit de l’événement. L’effervescence autour du jeu vidéo japonais est bien de retour avec cette édition. On se penchera sur ces infos le plus en détails possible dans les prochains jours.
Alors que le Tokyo Game Show approche à grands pas, les éditeurs nippons et leurs filiales dégainent déjà des nouveautés. Le marché serait-il assez mûr pour avoir une pluie d’infos même quand tout le monde est encore en vacances?
Typiquement l’annonce qu’on penserait en prime time au salon tokyoïte, Samurai Maiden se voit révélé au milieu de l’été par D3 Publisher. Avec son quatuor d’héroïnes kawaii, il ne fait aucun doute que D3 est en quête d’un successeur à Bullet Girls. Le développeur est d’ailleurs le même, à savoir Shade. Cette fois, une lycéenne japonaise remonte le temps jusqu’à une ère Sengoku ravagée par les mort-vivant. Même pour une première présentation, ce jeu d’action a déjà l’air soigné et complet : quatre personnages jouables au design convaincant, action colorée, fluidité impeccable et des graphismes fort détaillés. Samurai Maiden pourrait valoir le coup lors de sa sortie début 2023, sur PS4, PS5, Switch et Steam.
Pokemon ou Moto Racer? On ne sait plus trop s’il faut rire ou pleurer…
Game Freak est-il en train de repartir dans ses travers? Le développeur entreprend un largage d’informations sur Pokémon Violet et Ecarlate, mais celle-ci ne sont pas toutes fantastiques. La région de Paldea a l’air extrêmement riche et vaste, mais cela s’est clairement fait au détriment des graphismes tant sur certains plans la modélisation 3D est primaire. Mais s’il n’y avait que ça… Tout le design de ce nouvel épisode est douteux. Déjà, le look des personnages n’est tout simplement plus japonais. On a quitté le style animé pour un rendu 3D à l’occidentale dépourvu de charisme. Il n’y a plus de personnage principal défini et les “profs” ont l’aura d’un entraîneur de Wii Fit… Quand à la grande nouveauté de gameplay, il s’agira d’une forme cristallisée (hideuse) des pokémons. On pouvait difficilement faire pire que le dynamax, mais ils ont réussi. Enfin, le mélange entre pokémon et mécanique (les pokémons légendaires servent de moto, planeur ou bateau) a quelque chose qui ne passe pas. On saura si Game Freak s’est encore une fois effectivement planté à partir du 18 novembre prochain.
Jugeant probablement qu’il n’avait pas encore assez de jeux à mettre sur le marché à l’automne, SquareEnix officialiseTactics Ogre Reborn, dont la rumeur courait depuis deux mois. Simple remaster, le jeu de rôle tactique de 2011 n’a pas été vraiment modernisé hormis la haute définition et la traduction française. Proche de Final Fantasy Tactics dans son gameplay comme dans sa structure, il reste une référence de la stratégie à la japonaise même si vu les graphismes, autant y jouer sur PSP. Sortie le 11 novembre 2022 sur PlayStation, Steam et Switch pour ceux qui ne joueraient pas déjà à autre chose.
Le temps de localisation est beaucoup plus long que pour les précédent titres.
Deux nouveaux titres vont rejoindre l’occident en 2023. Neptunia Sisters vs Sisters sera localisé par Idea Factory International, assez longtemps après sa sortie japonaise qui date d’avril. Ce volet remet l’accent sur Nepgear et sa génération, avec cependant moins de succès qu’il y a dix ans, l’humour et les graphismes ne pouvant totalement compenser l’univers vide et le mélange raté entre action et tactique. La version occidentale est confirmée sur PS4, PS5 et Steam. PQube distribuera lui le nouveau Dungeon-RPG de Acquire, Labyrinth of Zangetsu, repérable à son design mystique à l’encre noire.
Hoyoverse s’essaie à la croissance verte.
Genshin Impact dégaine sa mise à jour 3.0 avant la rentrée! C’est la plus grosse mise à jour de 2022 car elle ajoute une nouvelle région, Sumeru, inspirée du Moyen-Orient en dépit de son extrême verdure. Ce nouveau lieu est en effet une jungle très profonde que les joueurs peuvent découvrir depuis la semaine dernière. La suite de l’histoire principale est bien évidemment à vivre en compagnie de nombreux nouveaux compagnons.
Les fans de Collei peuvent continuer à économiser pour les bannières suivantes.
Et pour cause, la durée des versions est réduite à cinq semaines au lieu de six, ce qui veut dire que les bannières des nouveaux personnages vont arriver plus vite. Le changement de bannière aura lieu environ tous les quinze jours, avec Collei et Tighnari au lancement. Tous deux sont archers du nouvel élément Dendro (plante) introduit avec Sumeru. Collei est gratuite, puisque gagnable très rapidement dans une quête. A noter que ce sont les deux seuls personnages Dendro officiellement prévus pour le moment, hormis le personnage principal qui acquiert cet élément.
Les bannières de mi-septembre proposeront Dori (Electro) tandis que le mois d’octobre verra l’arrivée de la déjà populaire Nilo (Hydro) et de son compatriote Cyno (Electro). Candace (Hydro) devrait être 4★ d’après les fuites de SaveYourPrimos, et donc se trouver sur la bannière de Nilo.
Conscient que le jeu vidéo, c’était bien aussi avant, SEGA s’engouffre à nouveau dans le marché des mini-consoles avec la Mega Drive Mini 2. Ce nouveau produit pour nostalgiques embarque une cinquantaine de jeux Meda Drive d’époque, de Phantasy Star II à Sonic CD, en passant par les hits des années 90 comme Desert Strike, Earthworm Jim 2 ou Golden Axe II. Sortie le 27 octobre prochain en Europe, mais les stocks seront limités en raison des problèmes d’approvisionnement encore prégnants ces derniers mois.
Depuis son arrivée sur PS3 et PSVita en occident en 2013, la série de jeux de rythme Project Diva mettant en scène la chanteuse virtuelle Hatsune Miku n’a cessé de s’internationaliser. Porté par le boom de la culture geek japonaise, SEGA entreprend donc d’accroître encore le public de sa série en l’expatriant sur Steam.
Hatsune Miku Project Diva n’est finalement pas un jeu difficile à cerner. Un seul essai détermine si on adore ou si on déteste. Ceci dit, Hatsune Miku Project Diva Megamix+ est une véritable pointure dans son genre et il est intéressant de voir pourquoi. Il y a évidemment un pré-requis de taille : il faut clairement adorer la J-pop ainsi que le design kawaii de style animé. Si vous êtes de cette catégorie, alors ce qui suit va vous intéresser.
Le principe est simple…
Comme tout jeu de rythme, les règles de Hatsune Miku Project Diva Megamix+ sont simples : il faut appuyer sur les touches en suivant le rythme et les paroles des chansons de la star virtuelle. Si la théorie est facile, l’exécution est nettement plus ardue. Comme depuis toujours dans la série, le niveau de difficulté est ajustable de facile à extrême. Le mode facile est à la portée de tous puisque les notes à valider sont très éloignées les unes des autres. En normal, les chansons commencent à demander une certaine adresse et une bonne connaissance du rythme. En difficile, il faut être ultra-concentré et connaître les morceaux absolument par cœur. Le mode extrême, lui, exige des capacités de réaction pratiquement surhumaines.
…mais ça peut vite devenir extrêmement dur!
Il faut donc en retenir que Hatsune Miku Project Diva Megamix+ se destine bien plus au joueurs chevronnés et/ou persévérants qu’aux joueurs occasionnels qui voudraient faire une partie de temps en temps. Dans la série Project Diva, Hatsune Miku Project Diva Megamix+ est très nettement le plus exigeant et demande énormément d’efforts même pour les connaisseurs. Par exemple, le mode normal de 2D Dream Fever équivaut clairement au mode difficile des précédents épisodes. Inversement, le plaisir de progresser est proportionnellement immense. Pour ceux qui voudraient se familiariser avec la série, on conseillera Hatsune Miku Project Diva X (PSVita, PS4), puis Hatsune Miku Project Diva F (PSVita, PS3) et enfin Hatsune Miku Project Diva F 2nd (PSVita, PS3) avant de s’attaquer à cet opus ultime.
La qualité première de Hatsune Miku Project Diva Megamix+ est son offre d’une ampleur sans équivalent dans le genre. Cette version PC embarque toutes les musiques de Project Diva Future Tone sur PS4 en y ajoutant même quelques nouvelles. Elle contient aussi par défaut les visuels plus “cartoon” de Project Diva Megamix Switch et plus du style dit “réaliste” de la PS4. Cette version PC embarque exactement 250 chansons (en comptant l’extension du pack Deluxe) et près de 400 costumes! Aucun autre jeu du genre ne s’approche même de la moitié de ce contenu. Impossible de s’ennuyer, d’autant qu’il y a plusieurs niveaux de tempo. Cerise sur le gâteau, les menus peuvent être configurés en français dans cette version.
Senbonzakura est l’une des plus grandes réussites visuelles de la série.
Vous y trouvez des chansons assez calmes à côté de rythmes endiablés plus pensés pour ceux qui aiment la musique un peu plus frénétique. Il y a des thèmes un peu symphoniques (Ashes to Ashes), rap (Slump) ou rock (Lover’s Suicide Oblivion). Bien sûr, on retrouve l’ensemble des interprètes de l’univers de Hatsune Miku : Miku elle-même, Luka, Meiko, Rin et Ren/Kaito pour ceux (celles?) qui préfèrent les voix masculines. Les paroles sont intégralement en japonais et certaines compositions créent un quasiment univers à part entière. On citera la reprise historique du Japon d’avant 1945 dans Senbonzakura ou la dystopie glaçante de This is the Happiness and Peace of Mind Comittee.
Les développeurs ont atteint des sommets avec les graphismes de Future Tone.
L’autre point fort du jeu de SEGA est son aspect visuel inégalé dans le genre. Non seulement la modélisation des idoles est détaillée et d’une extraordinaire beauté, mais la qualité de l’animation est reconnue depuis longtemps. les clips sont tous plus originaux les uns que les autres et les chorégraphies harmonieuses comme mignonnes. Il est de plus possible de les revoir à tout moment, de faire pause pour prendre les meilleures captures d’écrans, et même de faire ses propres listes de lecture. La qualité est top, tout est fait pour en profiter au maximum.
Les modèles 3D les plus complexes tournent bien même sur du matériel modeste.
Au niveau du matériel, Hatsune Miku Project Diva Megamix+ a été testé sur un Intel Core i3-1115G4 pour PC portable de 8Go de RAM. Même sur ce matériel éloigné (en prix comme en puissance) des PC gamer, le jeu tourne sans ralentissement en mode performance élevée. Une résolution moindre est cependant préférable. Comme il est coutume sur PC, la résolution comme le niveau de détail des graphismes est ajustable pour perfectionner son utilisation du titre. Les manettes PS4 et PS5 sont reconnues par défaut et tout est paramétrable dans le gameplay, de l’apparence des boutons jusqu’au son des touches. Naturellement, le Steamdeck reste le support idéal pour Project Diva, pour ceux qui ont la chance d’avoir déjà reçu leur commande…
Déjà le cas sur PS4 et encore plus sur cette version PC, Hatsune Miku Project Diva Megamix+ est le meilleur épisode de la série et le jeu de rythme le plus complet à l’heure actuelle. C’est toutefois un jeu aussi exigeant qu’enivrant. Les néophytes doivent faire attention même si la courbe de progression est réelle. Magnifique, plein d’idées, de styles musicaux, de sensibilités artistiques différentes, SEGA propose là un jeu sans fin capable d’accompagner le fan pendant toute le vie.
C’était l’heure de la revanche pour la Japan Expo, mise à terre par le COVID-19 pendant deux longues années. Alors que celui-ci court toujours bel et bien, l’enjeu pour le salon reposait sur sa capacité à ramener “le monde d’avant”. Le rêve a-t-il pu chasser les mauvais souvenirs?
Signe que les restrictions sont bel et bien derrière nous, les voyageurs se pressaient dès l’ouverture au vaste Parc des Expositions de Villepinte. Il n’y a guère de masques sur les visages, plus que dans les recommandations d’ailleurs. L’état d’esprit est clair : on est libre et on fait comme avant. Un parti pris optimiste pour le moins appréciable, et sûrement apprécié.
Des évènements qui reprennent doucement…
Notre premier rendez-vous concerne le tourisme. Le voyagiste Japan Experience (anciennement Voyageur au Japon) tenait une conférence sur ce sujet actuellement très épineux à l’intérieur et à l’extérieur de l’archipel. Autant le dire tout de suite, cette conférence fut décevante. Le sujet des restrictions à l’entrée du pays n’a tout simplement pas été évoqué. L’entreprise s’est bornée à donner des conseils généraux (quand partir, pour combien de temps, pour quel budget…) et n’est pas vraiment rentrée dans les détails. C’est probablement utile pour ceux qui n’y ont jamais voyagé, mais ça ne fait pas vraiment avancer le Schmilblick.
La scène Yuzu avait une programmation imposante centré le film Les Enfants du Mois de Kamiari. Comme promis, l’équipe du film était au complet pour faire l’exégèse du long-métrage. On apprend par exemple la signification du titre du film, liée à l’histoire antique d’Izumo. Mais les organisateurs avait gardé une petite surprise pour le public en la personne de Miwa. La chanteuse du thème principal de l’animé est venue en personne donner ses impressions, et raconter comment elle est arrivée sur le projet. La conférence se finit par une splendide performance de la chanteuse. De quoi ravir le public.
Le film était ensuite projeté intégralement, bien qu’ayant manifestement des problèmes de piste son. Les Enfants du Mois de Kamiari est un animé centré sur l’enfance et ses turpitudes. La jeune Kanna se voit embarquée un peu malgré elle dans un voyage mystique consistant à rencontrer les kami (divinités) de chaque région afin d’y recueillir un mets à rapporter à la réunion des dieux à Izumo. Pour un film qui joue sur les sentiments, Les Enfants du Mois de Kamiari manque d’expressivité : le travail sur les plans de caméra est insuffisant, tout comme l’ambiance sonore (peut-être est-ce dû aux problèmes techniques) ou les voix. L’animation trop quelconque ne permet pas de dégager des scènes fortes, pas plus que le charisme (absent) des personnages secondaires. La maturation de Kanna par rapport à la mort de sa mère ne convainc pas, et l’absence d’épilogue est fautive. N’est pas Ghibli qui veut, hélas…
…mais du jeu vidéo à gogo!
Dans tout le salon, les cosplays de Genshin était incontournables.
L’espace jeu vidéo est une partie toujours incontournable de la Japan Expo. miHoYo a vu grand cette année avec trois jeux sur son stand. Genshin Impact et Honkai Impact 3rd déjà disponibles, et Honkai Star Rail qui ne l’est pas encore. Paradoxalement, c’est Genshin Impact qui avait de loin le plus de queue, et les cosplayers sur ce thème était très nombreux.
Mais c’est évidemment le troisième titre qui va nous intéresser. Honkai Star Rail était jouable sur tablette dans une version assez avancée : 23 personnages 4 et 5 étoiles était pré-chargés et on pouvait constituer son équipe comme on le voulait. Contrairement aux précédents jeux miHoYo, celui-ci propose des combats au bon vieux tour par tour. Les fans de longue date de jeux de rôles japonais s’en féliciteront sans doute. Les commandes sont pour l’instant assez simples avec attaque et attaque spéciale, la démo ne laissant pas entrevoir de mécanique de gameplay novatrice comme Genshin Impact. Le jeu est en revanche magnifique en combat, tout en 60 images par seconde. Les couleurs et les animations sont un bonheur pour les yeux. La ville visitée était cependant un peu étroite, il faut espérer que l’univers en lui-même soit beaucoup plus grand. Honkai Star Rail possède déjà des combattants bien classes, ça serait dommage qu’il se loupe sur le reste.
Capcom avait de loin le plus beau stand du hall jeu vidéo
Comme annoncé, Capcom était venu avec Street Fighter 6 jouable sur PS5. Le titre est fluide et élégamment coloré. On sent tout le travail de design et d’harmonie des couleurs derrière. Quant au mode de contrôle “moderne”, il paraît effectivement plus confortable que le mode classique, mais Street Fighter 6 n’en devient pas pour autant aussi intuitif qu’un Tekken ou un Dead or Alive par exemple. Même dans ce mode simplifié, les combinaisons de boutons ne sont pas simples à comprendre. Même si les combos sortent plus facilement, on sent que c’est un peu hasardeux. Classique ou moderne, Street Fighter 6 est un jeu de combat beau mais qui exigera probablement pas mal d’investissement.
Sega lui est venu avec Hatsune Miku Project Diva Megamix+, la version PC largement enrichie du jeu Switch. En réalité, c’est de facto le Project Diva Future Tone de la PS4 avec le style graphique de la version Switch en plus. Cette version était d’ailleurs jouée avec des DualShocks 4, la boucle est bouclée. Project Diva Megamix+ tournait sur des unités centrales custom pensées pour l’occasion, et le jeu de rythme était impeccable. Le test de cette mouture arrive très bientôt.
Yuji Kaida était venu éclairer le public sur sa carrière et son travail. L’illustrateur spécialisé dans les Kaiju (monstres géants) explique que bien qu’il ait travaillé au pinceau pendant plus de vingt ans, l’art digital lui permet d’être plus flexible avec ses clients. Ceci dit, il a fallu attendre bien des années avant que les ordinateurs deviennent assez puissants pour concurrencer le dessin papier. A défaut d’une rétrospective complète de sa carrière (qui aurait été souhaitable), l’artiste livre tout un tas d’anecdotes : son attachement au Godzilla de 1954, sa rencontre émouvante avec Spielberg sur Ready Player One (dont il a fait l’affiche japonaise) et ses débuts dans le jeu vidéo.
Avec le boom des premières consoles, les illustrateurs étaient très recherchés pour faire les boîtes de jeu. C’est ainsi que M. Kaida a réalisé celle de l’iconique Daimakaimura (Gouls and Ghosts). Il avoue que le modèle pour dessiner la princesse au dos était en fait… sa femme! Une bonne conférence mais qui aurait mérité d’être bien plus documentée.
On n’oublie pas bien sûr le shopping. La Japan Expo est un énorme moteur de chiffre d’affaires, des tonnes et des tonnes de produits sont disponibles à commencer par les figurines. De Hatsune Miku à Rising of the Shield Hero, il y en a pour toutes les envies et toutes les bourses (de 30 à plus de 300€). Difficile de ne pas trouver son bonheur car toutes sont en vitrine afin que le public puisse en vérifier la finition. C’est clairement le meilleur endroit pour en acheter une.
D’autant qu’on parle là vraiment de montagnes de figurines. Certaines sociétés d’import avaient deux, trois voire quatre stands dans tout le salon et des stocks monumentaux! C’est dire combien le marché a gonflé en quelques années.
Fire Emblem Three Houses arrive bientôt en figurines chez Good Smile.
Il y a même des précommandes pour les plus récentes. Le stand Good Smile proposer déjà ses figurines à sortir cet automne, comme Eldegard et Bernadetta de Fire Emblem Three Houses.
Mais cette année, il n’y en avait pas que pour les geeks car les organisateurs avait prévu une aire dédiée à l’artisanat traditionnel nippon. Furoshikis, masques kistune, calligraphie… d’innombrables œuvres magnifiques s’offraient aux yeux, et au portefeuille, des festivaliers. L’occasion rêvée de japoniser son intérieur vu la pléthore de décorations murales superbement illustrées avec des idéogrammes, des dragons, etc. Une excellente idée pour satisfaire un public toujours plus large.
Même si la programmation des conférences et des projections impressionnait moins qu’en 2019, ce fut quand même un retour extrêmement excitant de la Japan Expo après deux années blanches. Une myriade de stands intéressants, un hall jeu vidéo à la hauteur, des expériences gastronomiques, beaucoup de bonne humeur et un vrai paradis en matière de shopping. La Japan Expo a redémarré un succès. Il ne lui reste plus qu’à accélérer dans ce sens et à transformer l’essai à Marseille.
Les annonces majeures se font attendre dans un environnement une fois de plus désorganisé par l’absence d’E3. C’est l’occasion pour les petits studios de prendre un peu la lumière, et pour miHoYo de s’engouffrer totalement dans la brèche.
A plusieurs jours de sa sortie, Yelan fait déjà tourner les têtes.
L’éditeur chinois met en effet fin à l’attente concernant la prochaine mise à jour de Genshin Impact, repoussée sine die il y a un mois. Ce n’est au final que demain que les joueurs pourront se lancer dans le nouveau contenu : un chapitre de l’histoire principale sera ajouté et aura lieu dans le Gouffre, un imposant relief concentrique ouvert à l’est de Liyue depuis plusieurs semaines déjà. Ce morceau de l’histoire mettra en scène les deux nouveaux personnages de cette version 2.7, Yelan et Shinobu.
Yelan est de classe archer et de type Hydro, pensée pour un gameplay rapide et mobile. Elle agit le plus souvent sous couverture pour le compte des services secrets de Liyue. Ce personnage est un mystère qui se dévoilera dans le scénario propre à cette mise à jour et dans sa quête histoire personnelle. C’est une unité cinq étoiles qui aura sa bannière dès le début de la version 2.7, c’est-à-dire le 31 mai. Avec les mégatonnes de primo-gemmes accumulées par les fans durant le retard, les tirages seront sûrement nombreux!
Shinobu est épéiste de type Electro (comme si il n’y avait pas déjà assez de presonnages Electro…). Comme son look de ninja l’indique, elle est originaire d’Inazuma et fera l’objet d’une quête de dating. Shinobu est annoncée comme soigneuse avec également des possibilités de soutien en attaque. Une alliée plutôt utile et plutôt accessible puisqu’elle est quatre étoiles. Bien malheureusement, elle ne sera disponible que dans la deuxième période, donc le 21 juin. On aurait bien aimé une bannière commune avec Yelan mais miHoYo souhaite visiblement rattraper le temps (et l’argent?) perdu par le retard. Ce sera en tous cas la dernière bannière de la version 2.7 puisque la 2.8 devrait être déployée le 13 juillet (concordant probablement avec la première bannière Heizô).
Loin de s’arrêter avec Genshin, miHoYo a lancé la première vidéo d’un projet nommé Zenless Zone Zero. Il s’agira a priori d’un jeu orienté action se situant dans un univers steampunk post-apocalyptique. Il n’est pas fait mention d’éléments de jeu de rôle, mais ça serait étonnant qu’il n’y en ait pas. Dans Zenless Zone Zero, le joueur incarne des personnages appelés “Proxy” qui explorent des zones où toute civilisation a été rendue impossible par l’apparition de désastres surnaturels appelés Hollows. De la vidéo d’introduction, il est clair que le niveau graphique et d’animation est encore un cran au-dessus de Genshin Impact. Reste à savoir quand il sera lancé et si l’éditeur confirme des consoles en plus du PC et des smartphones.
L’Europe, éternelle cinquième roue du carrosse.
Voilà une nouvelle qui rappellera de mauvais souvenirs aux européens : AI the Somnium Files NirvanA Initiative est repoussé au 8 juillet… uniquement sur le Vieux Continent, alors que l’Amérique et l’Asie l’auront bien au 30 juin. L’éditeur Spike Chunsoft évoque des problèmes de production et d’expédition chez nous. De quoi laisser les européens amers et en proie aux spoilers venus d’ailleurs…
Contre toute attente, c’est Steam qui reçoit la version ultime
Surprise! Hatsune Miku Project Diva Megamix est sorti sans crier gare sur PC via Steam le 26 mai. SEGA n’avait organisé aucune campagne promotionnelle en amont, préférant faire jouer l’effet de surprise sur l’instant. L’éditeur ne se contente pas d’un portage direct du jeu Switch mais inclut, pour un pack “VIP” de 60€, toutes les musiques DLC de ladite version, plus 72 nouvelles chansons, plus la possibilité de choisir entre deux modes visuels : la version “animé” de la Switch ou la version plus réaliste et détaillée du Project Diva Future Tone de la PS4. Une bien belle offre pour l’arrivée de la série sur nos PC.
Le nouveau Neptunia sorti, Compile Heart se tourne maintenant à nouveau vers son label Galapagos RPG, qu’il renomme “Evolve” dans une pirouette marketing que tout le monde a compris. On ne sent en effet pas une grande révolution en voyant les premières images de Fairy Fencer F Resonance Chord. La série passe de RPG tour par tour à RPG tactique avec grille, mais reprend pour l’instant tel quel l’univers et les personnages. Deux nouvelles arrivantes sont néanmoins présentées : Fleur et Glace sont deux cantatrices qui devraient influer sur les combats. Le chant est en effet présenté comme un élément majeur de renforcement (ou de déstabilisation) des personnages. Le titre sortira le 15 septembre prochain au Japon sur PS4, PS5 et Switch. Sortie multi-platforme qui ne manque pas d’en dégrader singulièrement les graphismes. Dommage…
Les boss de Yomawari III sont impitoyables. Vous êtes prévenus…
NIS America était bien discret depuis quelques temps, mais les revoilà aux affaires puisque Yomawari Lost in the Dark fera la traversée jusqu’en occident à la rentrée sur Switch, PS4 et PC. Sorti sous le Yomawari III au Japon en avril dernier, la jeu d’horreur en 3D isométrique garde toutes ces qualités : un univers dérageant, un gameplay une histoire qui serre le cœur et de très, très grosses frayeurs! Fermez les volets et préparez-vous à souffrir…
Très beau sur la papier…
…moins en pratique.
La dernière annonce d’importance est le nouveau jeu de rôle de Furyu, Trinity Trigger. D’un design résolument old-school, ce RPG vise clairement les trentenaires (voire les quadra) avec sa vue du dessus à la Zelda. L’éditeur annonce un univers étendu et varié, de nombreuses découvertes à faire, un mode multijoueur à trois, mais tout cela au prix d’une réalisation qui passerait tout juste sur 3DS. Sortie là aussi le 15 septembre au Japon sur PS4, PS5 et Switch.