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Visio : « Validé » la série addictive sur le rap

Validé - Canal + - série - rap - Franck Gastambide

C’est la toute première série sur le rap français. Il y a quelques jours Canal + dégainait sur sa plateforme « Validé » le dernier projet de Franck Gastambide, déjà visionnée plus de 6 millions de fois, un record. Dix épisodes de 30 minutes sur l’éclosion d’un jeune rappeur Appash, sorti tout droit de sa cité située à Guyancourt dans les Yvelines. Entre rêve et désillusions, ses premiers pas dans l’industrie musicale sont loin d’être de tout repos. Un feuilleton riche en rebondissements mêlant jolies découvertes et personnages attachants.

Validé - Canal + - série - rap - Franc Gastambide

Une vie d’artiste mouvementée

Addictif c’est l’adjectif qui qualifie le mieux cette série. Une fiction qui surprend dés les premières minutes. S’ouvrant avec Mastar une superstar du rap invité d’honneur de l’émission « Planète rap » sur Skyrock. Un artiste bien installé et respecté dans le milieu. Mais c’est sans compter quelques minutes plus tard sur l’apparition de l’intrépide Appash présent en bas de l’immeuble. Celui qui lui volera la vedette à coup de punchlines audacieuses. Le début d’une succès story pour ce jeune passionné personnage central de « Validé ».
S’en suit alors une rapide succession de péripéties toutes plus surprenantes les unes que les autres.
En seulement une demi heure il peut s’en passer des choses. Si bien qu’une fois le premier épisode lancé, difficile voire quasi impossible de s’arrêter sans dévorer les suivants.

Au coeur de l’intrigue, le milieu du rap et plus globalement le monde de la musique. Un univers parfois entaché par des histoires d’argent et d’adversité. Avec l’histoire d’Appash on est totalement plongé au sein de cette industrie pas toujours rose.
Entre deux hits brûlants, tout est dépeint avec une réalité frappante, même si certains points sont un poil accentués. On y retrouve l’essence même de l’envers du décor.
Problèmes d’adversité, de gros sous et faux-semblants, rien n’est épargné à ce jeune talent.
Il prouve au public la difficulté à trouver sa place sur le terrain, même avec beaucoup de talent.
Le besoin de faire face à des rappeurs déjà bien installés parfois prêts à tout pour lui mettre des bâtons dans les roues. La complexité aussi à faire confiance à des professionnels lorsqu’on se rend compte que certains ont des pratiques douteuses.
Comme n’importe quel artiste en herbe il hésite, entre le fait l’évoluer au sein d’un label ou de rester indépendant. Avec un défi quotidien de faire bonne figure lors de ses apparitions Médias et paraître le plus crédible possible. Pour l’épauler, son meilleur ami William s’improvisant manager et de son cousin Brahim dit « chinois » dans le rôle d’un community manager un peu trop loufoque. Des soutiens colossaux qui montrent l’importance de s’accrocher à ses valeurs.

Un joyeux remue-ménage qui va à 100 à l’heure, encore plus corsé quand s’ajoutent des problèmes de drogue, de mauvaises fréquentations et même une histoire d’amour. Des moments souvent alarmants, parfois drôles, d’autres émouvants. En bref pas le temps de s’ennuyer !
Si la première partie de la série est d’avantage centrée sur l’univers de la musique, raconté de manière réaliste, le suspens et les rebondissements, parfois tirés par les cheveux s’accélèrent dans la seconde moitié. Ça part dans tous les sens mais ça fonctionne!
Jusqu’au final explosif on est surpris, tenu en haleine, et surtout totalement captivé. En bref, « Validé » est une série dans l’air du temps, qui a bien compris ce qui fonctionne et qui peut plaire à un large public, même sans être un amateur de rap.
Pour nous c’est « Validé » haut la main !

Hatik - Clément Hatik - Appash - Validé - Canal + - rap

Clément Hatik/Appash la grande révélation du programme

LA révélation du programme c’est lui, Clément Hatik dans le rôle d’Appash.
Un rôle sur mesure pour ce jeune rappeur prometteur encore peu connu du grand public.
Une pépite pourtant qui fascine de par sa prestance et se justesse d’interprétation. Il vit ce qu’il chante, ou plutôt ce qu’il débite agilement. On en reste bouche bée.
Un très bon artiste qui profite de la série pour glisser des compositions personnelles très efficaces, que l’on retrouve en partie d’ailleurs sur la bande-originale du projet. Parmi elles, le bluffant « Prison pour mineurs ». L’histoire de son personnage, un jeune de banlieue flirtant avec les limites pour tenter de s’en sortir débitée et racontée avec brio.
Encore novice dans son rôle d’acteur, Clément Hatik s’en sort pourtant très bien et réussi à nous transmettre les émotions de son personnage si attachant. Dans son regard on lit l’innocence d’Appash face à cet univers des Médias jusqu’alors méconnu. Un grand passionné dynamique et plein de pep’s qui donne tout pour la musique. On vibre avec ce talent en herbe à chaque nouvelle étape de son périple de là à se confondre entre fiction et réalité. Comme si Hatik et Appash ne faisaient qu’un.

Validé - Canal + - série - rap - Franck Gastambide - guest

Un casting explosif

Clément Hatik n’est pas le seul à porter magistralement ce projet.
Chaque personnage a son importance et sa nécessité.
Mastar son principal concurrent, interprété par Moussa Mansaly alias Sam’s impressionne avec sa force de caractère et sa hargne. Un artiste fier et capricieux qu’on apprécie détester.
De son côté Franck Gastambide dans la peau de DJ SNO compositeur, est un peu la force tranquille du programme. La bonne parole invitant chacun à faire des concessions, un grand frère aussi là pour apaiser les conflits et le bon pote par excellence.
Pour l’épauler, Inés (Sabrina Ouazani) directrice artistique du label Jangle Music. Une professionnelle en toute circonstance qui tente de transmettre son expérience à Appash et son manager.
William (Saïdou Camara), un jeune ambitieux qui s’emmêle parfois les pinceaux à cause de son manque de connaissance. Mais un heureux débrouillard qui impressionne et force le respect.
L’autre pilier d’Appash c’est Brahim son cousin (Brahim Bouhlel) complètement obnubilé par les strass et paillettes mais aussi par les jolies demoiselles. Un peu simplet, avec sa légèreté il amuse et permet de faire redescendre la pression.
Quant à Louise, petite amie de Clément elle apporte un peu de douceur au programme. Pour l’interpréter, la chanteuse Liv Del Estal, remarquée dans la saison 7 de « The Voice». Avec son grain de voix délicat et sa plume bien aiguisée elle est l’autre agréable révélation musicale de la série. Il y a fort à parier que « Validé » fera office de propulseur pour elle.
En bref, pari réussi pour Franck Gastambide et ses équipes qui ont vraisemblablement misé sur les bons poulains. Des jeunes talents qui se défendent plus que bien et que l’on retient. Un casting 5 étoiles auquel s’ajoute une flopée d’invités surprises présents le temps de courtes apparitions. Parmi les guests de nombreux rappeurs comme Ninho, Lacrim, Mac Tyer ou encore Soprano. Mais aussi Camille Lelouche ou encore Cyril Hanouna.

DROUIN ALICIA

JJ Goldman, Calogero, Soprano : Leur vibrant hommage aux sauveurs du quotidien

JJ Goldman - Calogero - Soprano - hommage - soignants

En cette période délicate de pandémie la voix des artistes doit continuer à se faire entendre. Si la plupart d’entre eux tentent de conserver un lien unique avec le public en multipliant les interactions et vidéos live. D’autres prennent leur plume pour la bonne cause, dédiant leur composition au personnel médical et travailleurs plus mobilisés que jamais. Parmi les hommages les plus poignants, ceux de Jean-Jacques Goldman, Calogero et Soprano.

JJ Goldman - hommage - ils sauvent nos vies

Jean-Jacques Goldman : les paroles du coeur

C’est un hommage totalement inattendu. Habituellement si discret, Jean-Jacques Goldman sort de son silence pour offrir au public une vidéo totalement bouleversante. Pour l’occasion l’artiste a choisi de retravailler les paroles de son mythique tube « Il changeait la vie » à l’attention de ces sauveurs du moment. Ces docteurs, brancardiers, aide-soignantes ou infirmières » qui « sauvent nos vies » saluant aussi au passage le mérite des agents de sécurité, caissières, éboueurs et bien d’autres professions. Tous contraints de poursuivre leur activité. Un hommage digne et puissant porté par des mots forts et justes qui reflètent totalement leur quotidien. « Ils y mettant du temps, du talent et du coeur, oubliant la fatigue la peur, les heures… sans même attendre un merci » clame-t-il en n’oubliant pas bien entendu de leur dire « Merci ».
Un hommage totalement saisissant à la hauteur du talent de celui qui nous manque tant. Mais aussi d’une pudeur et humilité frappante, le chanteur partageant l’écran avec des images de ces héros du quotidien en tenue de travail. Avec pour terminer quelques mots de prévention à l’égard de son public. Un beau message d’amour et d’union déjà partagé en force par de nombreuses personnalités et internautes qui valident donc unanimement ce court retour.

Calogero - Hommage - On fait comme si

Calogero : conscient mais pas pessimiste

À l’heure ou de nombreux artistes organisent des concerts sur les réseaux sociaux, Calogero va encore plus loin. Le chanteur ayant dévoilé ce samedi par surprise une chanson exclusive inspirée du climat actuel intitulée « On fait comme si ». Une douceur interprétée en piano voix au texte totalement poignant. « C’est un drôle de silence qui vient de la rue, comm un dimanche imprévu » commence-t-il. Des mots lourds de sens écrits en collaboration avec l’auteur Bruno Guglielmi racontant avec justesse notre quotidien actuel. Un morceau dont émane une mélancolie certaine, mais avec pourtant un vrai message d’optimisme et d’espoir qui pousse à s’accrocher aux beaux jours qui finiront par revenir.
Si à l’heure actuelle le titre n’est pour le moment disponible que sur la toile, il sortira officiellement ce jeudi sur toutes les plateformes. Un projet qui se veut utile en reversant l’ensemble des droits et recettes réalisées au personnel soignant.

Soprano - à nos héros du quotidien - vidéo - hommage

Double engagement pour Soprano

« Merci à tous nos héros. On pense fort à vous » C’est avec ces quelques mots que Soprano a débuté son hommage poignant dédié à l’ensemble des soignants. Au programme de son post apparu vendredi dernier sur ses réseaux sociaux, ce doux message mais surtout une magnifique vidéo compilant un ensemble de moments forts allant dans le même sens.
Un mini-film qui s’ouvre avec un plan de la Tour Eiffel scintillant suivi d’applaudissements de dizaines de personnes, à la fenêtre ou sur leur balcon, pour encourager et féliciter le personnel médical. Des êtres mis à l’honneur dans la suite de la vidéo au son d’un des derniers tubes de Soprano au nom évocateur « à nos héros du quotidien ».
Un titre de base écrit par le chanteur en l’honneur de ses fans, mais dont le texte est aussi parfaitement adapté à la situation actuelle. « à tous ces héros malgré eux, j’voulais leur dire merci » des paroles lourdes de sens que mérite le corps médical qui lutte sans relâche en ville ou dans les hôpitaux contre l’épidémie croissante de Coronavirus.
Un artiste au grand coeur habitué à donner de sa personne pour des causes nobles qui le prouve une fois encore avec cette délicate attention.
En prime, l’interprète de « En feu » apprécié du jeune public propose sur NRJ une version revisitée de son hit « Le coach » en compagnie de Cauet. Un remix à base de conseils utiles pour un lavage de main efficace pour lutter contre les microbes. « Frotte tes mains, paumes, ongles, après tu rinces.. » clame avec beaucoup de second degré le rappeur.
Une manière ludique et malicieuse de faire passer le message efficacement.

DROUIN ALICIA

Conversation avec Orianne Moretti autour de sa mise en scène de « Trop de Jaune »

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Orianne Moretti est romantique comme une héroïne nervalienne, belle comme une sylphide et bosseuse comme une career-woman. Grace à sa sensibilité polonaise et à son opiniâtreté corse, cette artiste compulsive enchaine les spectacles et les créations depuis des années. Violoniste, danseuse au sein du Ballet de Roland Petit et chanteuse lyrique, elle a conçu plusieurs opéras et ne s’est jamais laissée enfermer dans aucun registre. Nous la rencontrons aujourd’hui autour de la pièce “Trop de Jaune” qu’elle a mise en scène au Théâtre Hébertot avec autant d’audace que de talent.

Orianne Moretti - syma news - florence yeremian - theatre - trop de jaune - van gogh - correspondances compagnie - emmanuel fandre - thomas coumans - dead - mort - suicide - pardon - studio hébertot - theatre hebertot - piece - drame Florence Gopikian Yérémian : Pourquoi avez-vous fait le choix de mettre en scène « Trop de jaune » ? Avez-vous un attrait particulier pour Van Gogh ou pour l’art pictural en général ? On sait que vous avez déjà consacré un opéra au peintre Kokoschka (Amok).

Orianne Moretti : J’ai eu un grand coup de coeur quand j’ai lu cette pièce en septembre 2014 après avoir rencontré son auteur, Emmanuel Fandre. C’est la puissance expressionniste du texte, celle de la figure de Van Gogh et la façon dont l’écrivain la traite qui m’a fait faire le choix de monter cette pièce. Emmanuel Fandre m’a tout de suite proposé de le faire en découvrant mon univers et mon parcours aussi, (je suis spécialiste de l’expressionnisme allemand). Je lui ai répondu que ça prendrait du temps mais que je monterai sa pièce. Presque 6 ans après notre rencontre, c’est chose faite.

Je n’avais pas d’attrait particulier pour Van Gogh avant décembre 2012, date à laquelle une visite à la Pinacothèque de Paris à l’occasion de l’exposition “Hiroshige l’Art du voyage/Van Gogh Rêves de Japon” a provoqué chez moi un choc émotionnel devant les toiles de Van Gogh : celles des vergers en fleurs d’Arles et du Jardin de l’Hospice à Saint-Paul. Je suis restée hypnotisée devant ces toiles, Ce jour là il neigeait à Paris, j’ai senti devant ces oeuvres un souffle printanier, une lumière qui m’arrivait sur le visage avec ses parfums : une rencontre émotionnelle très forte. Je travaillais depuis 3 ans sur mon opéra AMOK, sur la relation entre le peintre expressionniste autrichien Oskar Kokoschka et Alma Mahler (opéra contemporain créé à l’Opéra de Reims en février 2016) et je trouvais devant ces tableaux le père spirituel des expressionnistes allemands et autrichiens avec cette palette, ces traits torturés, ces gros aplats et cette épaisseur de peinture sur la toile, spécifiques à la peinture des expressionnistes aussi.

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L’Opéra AMOK mis en scène par Orianne à Reims en 2016

Je suis inconsciemment portée par l’Art pictural non seulement par ma formation d’historienne spécialiste de la propagande des années 30 en Europe qui m’a permis d’étudier les différents courants d’arts de cette époque en Europe (expressionnisme, futurisme, constructivisme), les caricaturistes et publicistes français et européens  mais aussi par mes visites “sentimentales” dans les musées grâce à une amie historienne de l’Art. J’aime les “rencontres” , ”les chocs sentimentaux” avec les tableaux, ce que les tableaux racontent, comment ils vous interpellent par leurs couleurs, leurs lumières, leurs mises en scène. Je suis très sensible aux couleurs des peintres : elles sont pour moi une “signature”, “une marque de fabrique”. J’adore le jaune chez Artémisia Gentileschi, le rouge du Caravage, le rose et les formes avant-gardistes chez Le Greco qui a tant inspiré les peintres expressionnistes plusieurs siècles après. Plus jeune, j’allais aux nocturnes du Louvre dire bonsoir à Balthazar Castiglione (Raphaël) dans la Galerie des Italiens, son regard bleu pénétrant est une conversation à lui tout seul ! 

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Dans “Trop de Jaune” Orianne Moretti transforme le personnage de Van Gogh (Thomas Coumons) en véritable figure christique

Auparavant connaissiez-vous le travail d’écriture d’Emmanuel Fandre ?

Non absolument pas. Cela a été une rencontre à un instant “T” entre un texte, un auteur et moi, dans une période de création intense sur un autre peintre, Oskar Kokoschka. Avec Emmanuel Fandre nous partageons aussi les mêmes goûts pour la musique classique et nous sommes sur la même longueur d’ondes sur beaucoup de sujets de société que l’on retrouve dans son texte.

Le titre « Trop de jaune » a-t-il un lien avec la consommation de digitaline prescrite par le docteur Gachet à Van Gogh pour traiter son épilepsie ou s’étend-t-il à d’autres significations plus religieuses, voire plus abstraites ? Cette couleur, en effet, peut autant faire allusion à l’auréole d’un saint qu’à l’illumination, ou tout simplement aux pigments des tournesols et des autres toiles lumineuses de Van Gogh… tout est question de point de vue. Quel est le vôtre ?

Orianne Moretti - syma news - florence yeremian - theatre - trop de jaune - van gogh - correspondances compagnie - emmanuel fandre - thomas coumans - dead - mort - suicide - pardon - studio hébertot - theatre hebertot - piece - drame J’avoue n’avoir aucune idée si le titre est en lien avec la consommation de digitaline : je demanderai à Emmanuel ! Le titre de cette pièce est polysémique comme la symbolique des couleurs. J’ai beaucoup étudié celle-ci à travers les ouvrages de Michel Pastoureau, l’historien spécialiste des couleurs, qui vient de sortir en décembre son dernier ouvrage consacré à la couleur JAUNE. Le philosophe Gaston Bachelard également apporte des lumières sur la signification des couleurs. Le jaune a une histoire (des histoires) et une symbolique très forte, dans l’Antiquité mais aussi au Moyen-Âge puis à notre époque contemporaine. La couleur du Soleil, la couleur sacrée, la couleur précieuse de l’or, des Dieux. Cette couleur navigue du sacré à la malédiction. Au Moyen-Âge par exemple elle est réservée aux Juifs déjà, aux hérétiques, aux sorcières, que l’on stigmatise par la couleur jaune…

Il y a une polysémie de sens dans le texte d’Emmanuel Fandre. Le jaune navigue entre signification religieuse à travers la révélation, la mission divine, la vision, l’illumination du peintre, avec ce sentiment chez Vincent d’avoir été élu par Dieu pour rendre compte de la Nature, trouver ce Jaune absolu grâce à son génie, mais aussi une signification plus abstraite, plus intellectuelle, le jaune symbole de la lucidité et même symbole de l’éclair de la folie. Cette couleur se retrouve dans les toiles de Vincent Van Gogh aussi comme symbole du Sud et tout se que la Provence lui apporte en termes de lumières : le Soleil, les champs de blés, les Tournesols, les façades et les intérieurs des maison à Arles, “La Maison jaune”, la luminosité de la nature végétale et minérale de la Provence. Le texte d’Emmanuel Fandre parle aussi des boutons d’or, cette fleur (ma préférée !), sauvage au jaune éclatant.

Si je devais me prononcer sur la signification du titre de cette pièce, je dirais que le jaune est synonyme de lucidité, “Trop de jaune” : trop de lucidité.  Cette lucidité chez Van Gogh, cette acuité à voir, l’a mis au ban de la société comme “fou”, comme quelqu’un qui dérange par sa trop grande clairvoyance sur le monde qui l’entoure. Sur ce sujet Antonin Artaud livre une magistrale réflexion dans son livre “Van Gogh, le suicidé de la société”.

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Orianne Moretti ne se laisse enfermer dans aucun registre. A la tête de Correspondances Compagnie, cette artiste mène de front sa carrière de soprano et de metteur en scène.

Comment avez-vous abordé votre mise en scène ? Vous êtes-vous rendue à Amsterdam ? Avez-vous visité tous les musées présentant des toiles de Vincent ? Vous êtes-vous plongée dans ses échanges épistolaires avec Théo ? Rien de tout cela ?

Je travaille essentiellement à l’instinct, en faisant confiance à mon inconscient après avoir bien sûr lu et relu la pièce, m’être imprégnée profondément du texte, de sa musique. De là naissent en moi des tableaux, des couleurs, des atmosphères pour ma mise en scène. Je suis un peu comme Scriabine pour qui chaque note évoque une couleur. Pour moi le texte, les mots, les scènes m’évoquent des couleurs, des sons, des musiques, des textures différentes. Mes mises en scènes se nourrissent de toutes mes expériences sensorielles, (auditives et visuelles en grande partie) corporelles et intellectuelles, elles s’inspirent de musiques que j’ai découvertes ou que je découvre, de films, de tableaux. Je m’inspire beaucoup de la musique, celle de Mozart, Bach, Vivaldi et Haendel, qui peignent de véritables tableaux à travers leurs œuvres. Leurs musiques me portent, nourrissent mon imaginaire quand je travaille un texte. Je puise aussi mon inspiration dans l’univers cinématographique. Pour Trop de Jaune, beaucoup d’images, d’ambiances d’”Amarcord” de Fellini, de “Théorème” de Pasolini, “Les Damnées” de Visconti, “Paris-Texas” de Wim Wenders, du “Parrain” de Coppola, de “Nikita” de Besson ou du dernier film de Lynne Ramsay, “A beautiful day” …

A dire la vérité et cela va paraître peut-être choquant, je ne me suis pas rendue à Amsterdam (par contre j’ai visité la boutique en ligne du Musée pour les objets dérivés concernant les œuvres de Van Gogh, le choc!!), ni à la Fondation Van Gogh à Arles, je n’ai lu aucun échanges épistolaires de Vincent avec Théo hormis la lettre fragmentaire qui est présente dans la pièce originale d’Emmanuel Fandre et que j’ai décidé de supprimer dans mon adaptation.

Votre approche théâtrale est aussi intéressante qu’audacieuse car vous vous moquez des carcans scéniques : vous mélangez pièce classique et contemporaine et vous faites côtoyer le drame et le burlesque. Il faut oser dériver ainsi en habillant Gauguin d’une veste en cuir et en mêlant Mozart à de la musique électro…

Oui, j’ai toujours souhaité bousculer les codes, les époques, transgresser les genres, m’affranchir des carcans des stéréotypes et de la bienséance. Ces mélanges, ces anachronismes, ces entrechocs comme les boules d’un jeu de billard alimentent pour moi l’imaginaire, la liberté d’interprétation, ils permettent de faire des ponts entre les époques, la société d’hier et d’aujourd’hui et celle de demain et questionner l’humain, tout cela afin de donner un aspect peut-être plus intemporel, au-delà de la temporalité historique, chronologique d’une œuvre, d’un sujet.

La mort, le sens de la vie, l’amour, le rapport à la famille, au monde, sont des sujets universels et atemporels. J’aime cette image des bulles pour illustrer mon travail. En tant que metteur en scène, je crée des bulles chargées de couleurs, de sens multiples, les artistes par leur interprétation en créent d’autres et le spectateur vient avec ses propres bulles (attente, vécu, imaginaire personnel) : et toutes ces bulles se rencontrent à cet instant “T” du spectacle vivant, dans cet espace commun entre le public et la scène, qui fait du théâtre un espace sacré où les rêves se réalisent, où les instants de grâce, de beauté et de communion sont possibles malgré toutes nos différences.

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Dans la mise en scène de “Trop de Jaune”, le drame existentiel de Van Gogh côtoie le burlesque de notre société de consommation contemporaine

Le texte d’Emmanuel Fandre comporte une critique évidente de Dieu et de la religion. Vous avez pris le parti de faire blasphémer Van Gogh sur la cruauté divine et pourtant au final, cet homme se doit de pardonner pour mourir en paix. Qu’en pensez-vous ? Quelle est votre approche de la religion et spécifiquement du pardon ?

J’aime l’ambivalence et les contradictions que porte le texte d’Emmanuel Fandre. Son texte n’est pas manichéen, il n’adopte aucune thèse sur le suicide de Van Gogh, il pose des questions, il “en-quête” et ne répond jamais, laissant libre le lecteur comme le spectateur de choisir sa ou ses réponses si tant est qu’il y en ait une.

Le texte de Trop de jaune n’est ni blanc, ni noir, ni jaune… il est multicolore : il se moque de la religion, la blasphème et en même temps la vénère comme le fait Pasolini dans son œuvre cinématographique et littéraire. “Trop de Jaune” montre que la société de consommation, la marchandisation des personnes, de l’Art, a fait imploser les cadres traditionnels de notre société, comme la religion ou la famille, qui donnaient du sens et “cadraient” positivement nos sociétés en offrant des valeurs fortes, des ancrages humains et spirituels, via la foi par exemple. Trop de jaune montre la solitude des individus, leur isolement par l’implosion de ces valeurs. Trop de Jaune, critique la religion, la famille rigoriste certes, mais est plus une charge contre la société actuelle mue par le pouvoir de l’argent et l’appât du gain, l’argent qui a fait imploser les valeurs traditionnelles laissant “l’homme sans abri” pour reprendre une expression d’Emmanuel Fandre dans son introduction à la pièce.

Trop de jaune - emmanuel fandre- orianne moretti - studio hebertot - theatre - syma news - florence yeremian - thomas coumans - vincent van gogh - peintre - artiste maudit - génie - art -scene - drame - expressionnisme - correspondances compagnieJ’ai été élevée très loin “des voix du Seigneur” pourrait-on dire, ma formation d’historienne m’a permis d’acquérir une culture religieuse que je trouve encore très lacunaire. Je me réjouis chaque jour de côtoyer des personnes qui m’apportent, dans un syncrétisme et une tolérance salutaires, plus d’enseignement sur la religion, sur la foi, sur le rapport à Dieu. La Bible et toutes les références qu’elle a provoqué et inspiré dans l’Art, la musique et les sociétés humaines, est une mine d’inspirations pour moi.

Cette scène quasi finale du pardon dans la pièce est extrêmement intéressante, elle montre, que l’homme, croyant ou pas, a besoin du pardon pour continuer d’exister, de se sentir exister parmi ses semblables, pour “mourir en paix” et pouvoir exister aussi ou enfin parmi les autres dans la Mort, ne plus être le “maudit”, “le banni”. La pardon pour moi est comme l’oubli, il est nécessaire pour avancer dans la vie, l’accepter même et permettre ce vivre ensemble tout en respectant la mémoire, les mémoires et l’histoire de chacun. On considère trop souvent le pardon comme un acte religieux, très connoté dans tous les cas, alors que pour moi, c’est un acte de partage, universel.

Thomas Coumans incarne le personnage de Van Gogh avec maestria. Comment avez-vous connu et choisi un comédien aussi transcendant ?

J’ai mis 5 ans à réunir mon cast. Il est le fruit du hasard grâce à des rencontres humaines fortuites et c’est cela que j’aime dans mon métier. J’ai repéré Thomas Coumans en 2015 lors de la projection du court métrage “L’aveugle et la Cardinale” du réalisateur Frédérick Laurent. Il jouait aux côtés de Claudia Cardinale. Dès les premières images du film, j’ai su que j’avais trouvé l’interprète de Vincent Van Gogh pour ma mise en scène. Thomas est un acteur magnétique, hypnotique, très physique avec une voix parlée magnifique, aux couleurs incroyables (en tant que chanteuse lyrique, je suis très attachée aux voix des acteurs, et je caste souvent les yeux fermés rien qu’à la voix les acteurs). Thomas n’était pas présent à la projection. J’ai demandé au réalisateur ses coordonnées pour un projet théâtral sur Van Gogh et tout s’est enchainé très vite : Thomas est venu de Bruxelles quelques semaines après cette projection à Paris me rencontrer et récupérer le script pour le lire et il a accepté de partir dans cette aventure pour laquelle, à l’époque, nous n’avions aucune date.

Je ne connaissais pas son parcours, c’est ensuite au fil des répétitions, bien après notre première rencontre, que j’ai découvert que cet acteur belge avait été formé aussi à la danse (auprès des danseurs de Pina Bausch) et au cirque. Thomas est quelqu’un de très engagé. Je tiens ici à le remercier de sa confiance tout comme tous les autres comédiens et comédiennes incroyables de cette aventure.

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Le comédien Thomas Coumans interprète Van Gogh de façon transcendante

Vous êtes chanteuse lyrique et violoniste, ce qui explique la part importante de la musique dans vos mises en scène. Comment avez-vous choisi vos mélodies ? Comportent-elles des sous-entendus, des allusions ou sont-elles présentes juste pour nous porter émotionnellement ?

Là aussi, je laisse parler mon instinct, mon feeling pour les choix musicaux. Comme je l’ai dit, le texte me parle toujours de façon musicale, sonore et colorée. J’entends toujours de la musique quand je lis du théâtre ou de la poésie et je vois toujours une couleur, une texture dominante. J’ai une formation classique à la base (j’ai étudié le violon puis j’ai été danseuse au Ballet Roland Petit à Marseille et je suis devenue chanteuse lyrique après une blessure à la cheville). La musique classique baigne mon imaginaire. Mais si je navigue depuis mon enfance dans cet univers classique, j’ai toujours été attirée, et ma formation d’historienne spécialiste de l’expressionnisme allemand et mes études germanistes y ont contribué, par la culture punk, new wave, électro allemande, en particulier celle propre à l’Allemagne juste avant et après la Chute du Mur. Beaucoup d’artistes allemands de la culture punk et électro comme Klaus Nomi ou Nina Hagen viennent du classique. Je retrouve dans cette culture une spiritualité, un désespoir, un mysticisme acéré et implosif comme dans la musique classique. Là aussi les ponts, la transgression et l’affranchissement des codes, des époques et des genres sont présents dans cette culture “no future”, transgressive et subversive. Et c’est ce qui me plait. Elle se rapproche beaucoup selon moi de l’expressionnisme allemand des années 20 : Klaus Nomi semble tout droit sorti des dessins et peintures du peintre Georg Grosz !

Quand je travaille sur le texte, j’ai donc des musiques, des mélodies familières qui me viennent à l’esprit et je me fabrique également, à travers des heures de recherches et d’écoutes, une banque de musiques. Je suis très curieuse de découvertes ! A partir de là, si des images me viennent en concordance avec le texte sur lequel je travaille, si cela me parle alors ces mélodies vont alimenter ma créativité pour bâtir ma mise en scène. Bach m’inspire beaucoup pour créer, sa musique est du cinéma pour moi, quand j’écoute du Bach, j’ai l’impression de regarder un film. Il n’y a qu’à voir ce qu’à fait Francis Ford Coppola de la Passacaille dans la scène du baptême dans son film “ Le Parrain”. Extraordinaire.

Les mélodies que je choisies comportent sous-entendus, allusions, émotions. Elles peuvent porter la douleur, la tristesse, l’existentialisme. La musique punk, électro véhicule pour moi une dimension de transe spirituelle très forte à l’instar de la musique religieuse. Toutes ces musiques, pourtant élaborées à des siècles de différence, portent émotionnellement selon moi, des valeurs et des questionnements humains communs, universels.

Votre mise en scène de “Trop de Jaune” est également très visuelle et l’on sent une forte inspiration picturale : les amateurs d’art peuvent discerner en un instant des allusions à la toile « La leçon d’anatomie » de Rembrandt, à des descentes de croix de Rubens ou au Christ Mort de Hans Holbein. Avez-vous volontairement puisé vos tableaux scéniques auprès de ces maîtres du Nord ou est-ce un hasard ?

Selon moi, c’est le fait d’un hasard conscient ou une volonté inconsciente ! Les tableaux que je créé dans mes mises en scène sont nourris de toutes mes expériences sensorielles, de rencontres avec des tableaux, des musiques, des films, des chorégraphies aussi et des personnes : c’est cet ensemble de rencontres qui inspire “les tableaux” de mes mises en scène.  L’homme comme toute ses créations m’inspirent. Dans tous les cas, j’accorde une place majeure dans mes mises en scène aux corps humains, au corps humain, à sa mise en scène en tant que chair figée ou mouvante, corps qui se frôlent, se déploient, se brisent. J’aime comme dans les tableaux qu’il y ait de la chair. A ce titre, oui l’inspiration picturale est forte et elle me vient des artistes de la Renaissance italienne et Allemande (Masaccio, Raphaël, Michel Ange, Dürer) mais surtout de l’univers pictural des artistes expressionnistes, plus torturé, celui d’Egon Schiele, Käthe Kollwitz, Otto Dix, Conrad Felix Müller et Georg Grosz mais aussi celui des cinéastes Fritz Lang et Murnau.

Trop de jaune - emmanuel fandre- orianne moretti - studio hebertot - theatre - syma news - florence yeremian - thomas coumans - vincent van gogh - peintre - artiste maudit - génie - art -scene - drame - expressionnisme - correspondances compagnie
L’une des scènes de “Trop de Jaune” reproduit subtilement le tableau de Rembrandt : La leçon d’anatomie. On y voit Van Gogh quasiment autopsié par les fantômes de son passé.

La peinture fait-elle également partie de vos talents artistiques en plus de la musique, la danse et la mise en scène ?

Enfant et adolescente, je faisais beaucoup de fusain avec le charbon récupéré dans la cheminée de mes grand parents maternels ! Et aussi de l’aquarelle. En autodidacte. J’ouvrais le dictionnaire, ou un magazine Beaux-Arts et ce qui m’inspirait, j’essayais de le reproduire. Le modelage a été aussi très important pour moi à une certaine époque. Je manque cruellement de temps malheureusement ou je ne sais plus le prendre pour faire tout cela.

A travers cette pièce, ne pensez-vous pas qu’Emmanuel Fandre souhaite emmener le public à revoir sa conception de l’art et de l’artiste ? N’est-ce-pas une façon de secouer les préjugés conservateurs de certains spectateurs et de montrer qu’il y a plusieurs façons d’exister que l’on soit un génie ou pas ?

Oui. Même si je ne souhaite pas parler à la place d’Emmanuel Fandre, je pense qu’il a souhaité à travers sa pièce transgresser le conformisme, secouer les préjugés. On ne sort pas indemne de ce texte, de cette pièce. Elle nous essore émotionnellement car elle nous parle de notre propre rapport aux autres, au Monde, notre façon d’être, d’exister au Monde que l’on soit artiste ou non.

Avez-vous déjà d’autres projets ?  

En juillet 2020, ma création « Le Rappel des Oiseaux » d’après « Le Journal d’un fou » de Gogol, pour le danseur étoile Mathieu Ganio, sera programmée au Festival d’Avignon OFF dans la sublime chapelle en pierre des Templiers du Théâtre du Petit Louvre. Pour la première fois un danseur étoile de l’Opéra de Paris se produira dans le OFF comme comédien. L’incroyable pianiste russe Ilya Rashkovskiy sera aux côtés de Mathieu Ganio avec la musique de Bach, Rameau et Couperin.

Je travaille également depuis quelques temps sur le cas « Pasolini » pour un seul en scène masculin qui s’intitulera « RA(va)GE », un clin d’œil en partie à son documentaire exceptionnel tiré de son livre « La Rabbia ».

Florence Gopikian Yérémian

Trop de jaune - emmanuel fandre- orianne moretti - studio hebertot - theatre - syma news - florence yeremian - thomas coumans - vincent van gogh - peintre - artiste maudit - génie - art -scene - drame - expressionnisme - correspondances compagnieTrop de jaune – Les dernières heures de Van Gogh

Une pièce d’Emmanuel Fandre
Mise en scène : Orianne Moretti
Avec Thomas Coumans, Laurent Richard, Malik Faraoun, Xavier Fabre, Edouard Michelon, Francisco Gil, Brigitte Aubry, Carole Massana, Anne-Lise Maulin

Scénographie : Laetitia Franceschi
Lumière : Cynthia Lhopitallier
Costume: Orianne Moretti
Sons: Clément Atlan

Studio Hébertot
78 bis boulevard des Batignolles
75017 Paris
Metro : Rome

Jusqu’au 16 février 2020
Du mercredi au samedi a 21h
Dimanche a 14h30
www.studiohebertot.com

©Photos : Stéphane Audran

Les albums les plus vendus en France en 2019 sont…

Snep - top albums 2019 -

2020 s’entame doucement, porté par les premières sorties musicales encore discrètes. Une année succédant à 2019 riche en révélations, ayant également confirmé le succès d’artistes déjà bien installés. Quels albums le public a-t-il le plus plébiscité ? Une question à laquelle répond le SNEP à travers son classement des meilleures ventes de l’année en France, avec pour la première fois les écoutes en streaming comprises.

Angèle - Brol - Balance ton quoi - clip - top albums 2019

Boum des jeunes talents

46 c’est le nombre d’artistes classant un premier opus dans le Top 200 des meilleures ventes de disques de 2019 en France, soit près d’un quart du classement. À commencer par « Brol » d’Angèle grand vainqueur de l’année. Une performance pour la jeune belge qui explose le compteur avec ses 532 100 exemplaires vendus. Un projet qui a marqué le public porté par des tubes comme « Tout oublier » ou encore « Balance ton quoi », et qui s’est écoulé comme des petits pains durant les douze derniers mois, se payant même le luxe de trôner en tête du top durant pas moins de 39 semaines. Tout simplement l’année de la consécration pour l’artiste belge.
Autre révélation qui peut se féliciter de son année, Jean-Baptiste Guegan surnommé «La voix de Johnny » qui s’impose dignement en onzième position avec son premier bébé intitulé « Puisque c’est écrit ». Un joli parcours depuis sa victoire dans « La France A Un Incroyable Talent » pour celui qui marche désormais plus que jamais sur les traces de son idole.
On peut saluer aussi les Trois Cafés Gourmands 19ème avec leur premier opus « Un air de rien » sorti pourtant en 2018, resté 65 semaines au classement. Il devance l’audacieuse Clara Luciani qui démarre elle-aussi sa carrière sur les chapeaux de roue avec son album « Sainte Victoire » (21ème), ou encore la très jeune Eva avec « Queen».

Johnny Hallyday - Johnny - album symphonique - top albums 2019

Confirmation des valeurs sûres

Des révélations donc qui ont de beaux jours devant elles et qui comme certains « anciens » du classement espèrent continuer sur leur lancé pour devenir des valeurs sûres.
À l’image de notre indétrônable Johnny national à la popularité intacte malgré sa disparition il y a deux ans. Le taulier impose son album symphonique « Johnny » composé de grands classiques sur la dernière marche du podium grâce à ses 433 700 exemplaires écoulés. Sans tenir compte des streamings l’interprète de « Allumer le feu » rafle même le trophée pour la deuxième année consécutive et peut se vanter de signer le meilleur démarrage de l’année avec 148 600 acquisitions en première semaine. Des chiffres encore plus gonflés si l’on y ajoute ceux de son prédécesseur « Mon pays c’est l’amour » qui termine l’année au 50ème rang.
Une belle année aussi pour Soprano qui renaît plus que jamais de ses cendres avec son « Phoenix » véritable succès quasiment autant en streaming qu’en version physique. Mais aussi pour des habitués du sommet des charts comme Les Enfoirés avec « 2019 le monde des Enfoirés » (12ème), Maître Gims et sa « Ceinture noire » (13ème) suivi de M Pokora en haut de sa « Pyramide » (14ème) qui signe un retour gagnant, ou encore Kendji Girac avec « Amigo » (20ème). De quoi le motiver avant la sortie de son nouveau projet attendu cette année.

PNL - Deux frères - top albums 2019

Made in France et musique urbaine

C’est un record. Sur les 200 albums les plus vendus de l’année, 161 sont produits en France, et trois sur quatre chantés dans la langue de Molière. En effet, au regard du classement, il faut attendre la 7ème position pour trouver un opus interprété en anglais avec la bande originale de « A Star Is Born » du duo Lady Gaga/Bradley Cooper. Des artistes anglophones très largement minoritaires (seulement 7 dans le top 50) avec une autre BO plébiscitée « Bohemian Rhapsody » (26ème), et la présence de stars de la pop comme Billie Eilish ou encore Ed Sheeran.
Côté français le duo Vitaa & Slimane plus uni que jamais qui ne cesse de voir ses ventes exploser et qui termine 2019 en 8ème position avec son album à deux voix «Versus ». Une grande année donc pour la France mais surtout pour la musique urbaine qui domine globalement le palmarès avec 44 % d’occupation. Un résultat justifié en grande partie par l’intégration des écoutes en streaming.De quoi permettre à Nekfeu de briller d’une médaille d’argent avec son opus « Les étoiles vagabondes ». Un disque pourtant absent du classement des 10 meilleures ventes physiques mais qui explose sur les différentes plateformes numériques. Même chose pour PNL et Ninho respectivement 4 et 5ème avec « Deux frères » et «Destin ». Mais aussi Lomepal et Aya Nakamura en bas de tableau du top 10 avec «Jeannine » et « Nakamura » multi-écoutés en ligne. Ils en évincent un taulier comme Renaud qui se retrouve 17ème avec « Les mômes et les enfants d’abord » pourtant 10ème des ventes physiques.
Un marché de la musique donc toujours en mutation mais qui a encore de beaux jours devant lui. Cette année près de 25,4 millions d’albums se sont vendus.

DROUIN ALICIA

Visio du week-end : « La Lettre » sur France 2 entre rêve et émotions sincères

La Lettre - France 2 - Sophie Davant

Qui n’a jamais rêvé de rencontrer son idole en personne ? Un souhait qui devient réalité grâce à « La Lettre ». Un divertissement lancé ce samedi 16 novembre en prime time sur France 2. Une émission de variétés animée par Sophie Davant, riche en émotions. Debrief.

La Lettre - France 2 - Sophie Davant

Le concept

Dans ce nouveau format musical des anonymes se retrouvent face à leur artiste favoris grâce à un de leur proche. Ce dernier ayant envoyé un courrier dans lequel il vente les mérites de celui ou celle qu’il considère comme un « héros du quotidien ».
La production ayant reçu des milliers de lettres en quelques semaines, c’est à la star elle-même de les lire et de sélectionner l’histoire qui la touche le plus.
Arrive enfin l’heure du grand rendez-vous, un moment intime, riche en émotions. Un programme plein de surprises, rappelant « Stars à domicile » émission phare des années 2000 diffusée sur TF1.
Une version 2.0 confiée à Sophie Davant, enregistrée le 23 octobre dernier dans le mythique théâtre du Châtelet parisien avec Jenifer, le duo Big Flo & Oli, Vincent Niclo ou encore Soprano.

La Lettre - France 2 - Sophie Davant - Jenifer - Charlotte - rencontre

Notre Avis : Un programme authentique et bienveillant

Comme beaucoup, l’émission « Stars à domicile » nous a fortement marqué. Des années qu’on espérait son grand retour. À l’annonce du principe de « La Lettre » on a donc sauté de joie.
Ce samedi on était donc au rendez-vous pour découvrir ce nouveau projet. Dès les dix premières minutes ce beau programme nous a séduit. Un décor chaleureux et luxueux mais surtout des histoires authentiques et touchantes. A commencer par Charlotte, infirmière et mère de famille de 4 petites filles qui a décidé de mettre sa carrière entre parenthèse pour s’occuper de son foyer pendant les déplacements professionnels de son mari. C’est justement son époux qui a décidé de la remercier pour son implication au quotidien en contactant l’émission. Une très belle preuve d’amour.
Encore plus difficile de retenir nos larmes à l’arrivée de Jenifer, idole de la jeune maman depuis toujours, sur scène en compagnie des 4 fillettes interprétant son tube « Donne moi le temps ».
Même ressenti avec Corinne, bénévole SPA très impliquée à aider les autres, mise à l’honneur par une voisine qui lui a permis de se retrouver en tête à tête dans un parc avec Marc Lavoine son chanteur favoris, puis dans un théâtre le temps d’un concert très privé.
L’émerveillement dans les yeux de cette anonyme nous enthousiasme fortement. Une sincérité évidente et une dame qui force l’admiration.
Chaque histoire abordée ce soir était unique et particulière. On pourrait s’éterniser dessus. Des confessions concernantes, saisissantes, parfois véritablement poignantes. Et des rencontres sur-mesure avec des morceaux choisis en fonction de la situation et des lieux différents, pas seulement en plateau.
Un plaisir de voir des personnes sincères et méritantes mises à l’honneur et récompensées, sans arrière pensée. D’injecter une bonne dose d’espoir à chacun et laisser la magie opérer. De retrouver des vraies valeurs, avec des lettres écrites à la main et pensées avec le coeur, un peu comme la phase de l’ouverture des courriers dans «L’Amour est dans le Pré ». Une satisfaction aussi de voir les différents artistes se prêter au jeu et s’impliquer totalement, du choix de la lettre à celui de la chanson, pas forcément leur dernier tube. Certains étant véritablement bouleversés par leur interaction et tous se mettant au service de leurs fans.
De son côté Sophie Davant était elle-aussi tendre et bienveillante. Une animatrice qui a fait preuve d’empathie sans trembler. Un rôle qui lui va bien elle qui performait dans «Toute une histoire ».
Pas seulement en plateau, telle une mère Noël c’est elle qui allait annoncer la bonne nouvelle aux proches annonçant que leur courrier était retenu. Une implication donc totale.
Dernier bon point le fait qu’il n’y ait pas d’enjeu. Juste le plaisir de faire plaisir et de faire du bien à chacun. Pas de promo interférente ou très subtilement en fin de soirée. Une émission « feel good », bienveillante et optimiste, comme il en existait d’avantage par le passé (on pense à « Rêve d’un jour/soir » animé par Arthur de 2001 à 2003 sur TF1). En bref, un joli programme familial qui vend du rêve avec honnêteté et beaucoup d’émotions.

Les internautes unanimes sur le programme

Comme nous, la twittosphère a en grande majorité été séduite par « La Lettre ».
Sélection de commentaires.

L’audience

Le premier numéro de « La Lettre » diffusé ce samedi 16 novembre sur France 2 a attiré 2,3 millions de curieux, soit 12,5% de PDA. Un début encourageant au vue de la concurrence du jour avec la demi-finale de « Danse Avec Les Stars » sur TF1 et une rediffusion de « Commissaire Magellan » sur France 3 qui fonctionne toujours.
Trois nouveaux numéros sont déjà en préparation.

DROUIN ALICIA

NRJ Music Awards 2019 : Debrief et palmarès de la cérémonie

NRJ Music Awards 2019 - NMA 2019 - Tapis Rouge - NMA

C’est l’un des rendez-vous musical phare de l’année. Samedi soir se déroulait la 21ème édition des NRJ Music Awards sur la croisette cannoise. Une soirée animée, rythmée par la mythique remise des trophées dorés, retransmise en direct sur TF1. Debrief et palmarès complet de la cérémonie.

NRJ Music Awards 2019 - NMA 2019 - Jonas Brothers

Un mélange d’univers

Qui dit soirée exceptionnelle dit prestations inédites. Comme chaque année, si l’on regrette la trop faible présence d’artistes internationaux, on apprécie cependant les beaux tableaux préparés par les invités spécialement pour l’occasion.
Pas le temps de s’étendre sur le tapis rouge, immédiatement la cérémonie est entrée dans le vif du sujet avec les Jonas Brothers. Le groupe invité d’honneur a ouvert les festivités avec son hit « Sucker ». De quoi provoquer l’euphorie dans la salle du Palais des Festivals.
Un peu plus tard dans la soirée, Sam Smith a crée l’évènement en interprétant «Dancing with a stranger » titre le plus diffusé en radio dans le Monde en 2019.
Depuis toujours la soirée des NMA est une opportunité de rencontre entre artistes. De quoi donner la possibilité à certains de s’associer le temps d’une chanson. Cette année la star écossaise Lewis Capaldi partageait pour l’occasion son tube « Someone You Loved » avec la révélation française pop rock du moment Clara Luciani. Un joli moment d’échange.
Un peu plus tard le latino star Pedro Capo s’est joint à Vitaa pour revisiter son succès « Calma ». Un duo qui a moyennement convaincu mais qui a au moins eu le mérite d’être festif et feel good.

NRJ Music Awards 2019 - NMA 2019 - Angèle - Balance ton quoi

Les performances francophones de la soirée

Du côté francophone on retrouvait des grands habitués de la cérémonie. M Pokora, qui nous a offert un medley regroupant 8 de ses plus grands succès pour célébrer ses 15 ans de carrière. De son premier succès « Elle me contrôle » à son dernier hit « Tombé» en passant par « Juste une photo de toi ». Le tout porté par des chorégraphies enflammées.
Christophe Maé lui, faisait son grand retour après 3 ans d’absence avec « Les Gens » extrait de son nouvel album « La vie d’artiste ».
Les nommés dans la catégorie « révélation francophone de l’année » ont également été mis en lumière. Il y en avait pour tous les styles. On retrouvait les groupes Boulevards des airs et Trois Cafés Gourmands, mais aussi Maëlle, Lenni-Kim, Roméo Elvis avec son titre « Soleil » et Bilal Hassani qui a raflé la mise grâce à son premier single « Roi ».
Autres performances marquantes, celles des nommés dans la catégorie « prestation francophone de la soirée ». Une rubrique inédite crée cette année pour laquelle le public vote en direct.
Angèle qui y concourait avec son désormais cultissime « Balance ton quoi » est apparue sur un grand fauteuil rose en forme de main, le troisième doigts levé. Un choix audacieux fidèle au tempérament de la jeune femme, qui a également animé la scène avec une chorégraphie dynamique. Soprano lui espérait repartir avec le précieux trophée avec « Le coach » à travers un tableau multicolore reconstituant un cours de fitness grandeur nature en compagnie d’une quarantaine de danseurs.
Du show donc mais aussi des jolies moments, à l’image de Big Flo & Oli qui nous ont offert un véritable moment de poésie dans une ambiance tamisée sur leur titre «Promesses ». Vitaa et Slimane, vainqueurs de la catégorie ont eux raconter une véritable histoire sur « ça va ça vient » à la manière d’un clip.

NRJ Music Awards 2019 - NMA 2019 - Nikos - Selfie - Gavin James

Nikos Aliagas un vrai performeur

Des prestations donc nombreuses, qui se sont parfaitement enchaînées permettant à la soirée de bénéficier d’une certaine fluidité. Un spectacle rythmé sans fioriture ou discours trop long auquel s’ajoute une animation bien menée par Nikos Aliagas, maître de cérémonie depuis 2009. En véritable pro en la matière l’ami des stars s’est montré complice avec chacun sans pour autant s’éterniser. L’animateur a même su rebondir sur les quelques bourdes commises en direct en les rectifiant dans la foulée. Son selfie avec Gavin James réalisé au cours de la soirée en est la preuve. Une réaction avec humour choisie comme excuse de l’avoir évincé d’une photo de groupe prise quelques minutes plus tôt.
Drôle et réactif, Nikos a même su meubler le peu de temps d’attente avant l’annonce du résultat de la catégorie finale. Un vrai performeur.

NRJ Music Awards 2019 - NMA 2019 - Big Flo & Oli - trophées

Doublé gagnant pour Angèle et Big Flo & Oli

Avec ses 5 nominations Angèle partait grande favorite de la compétition. Un pronostic forcément confirmé puisque la chanteuse est repartie les bras chargés de deux trophées, celui de l’ « artiste féminine francophone » devançant Clara Luciani, Aya Nakamura, Vitaa et Jenifer. Mais aussi celui de « chanson francophone » à partager avec son frère Roméo Elvis grâce à leur duo « Tout oublier ».
Eux sont désormais des grands habitués des discours de remerciement, Big Flo & Oli, venus accompagnés d’une fan chanceuse, ont comme l’an dernier raflé deux prix, celui du « groupe/duo francophone » et du « Clip de l’année » pour « Promesses ».
Pas de grosse surprise du côté des autres récompenses.

DROUIN ALICIA

Palmarès complet des NRJ Music Awards 2019 :
(Vainqueurs en gras)

NRJ Music Awards 2019 - NMA 2019 - Palmarès

NRJ Music Awards 2019 - NMA 2019 - Palmarès

NRJ Music Awards 2019 - NMA 2019 - Palmarès

NRJ Music Awards 2019 - NMA 2019 - Palmarès

NRJ Music Awards 2019 - NMA 2019 - Palmarès

Visio : La finale de « The Voice Kids » 2019 Un vainqueur, une annonce surprise côté jury

The voice kids - finale - TF1

Ce vendredi, après des mois de suspens c’était enfin l’heure de la grande finale de « The Voice Kids » saison 6. Un prime time placé sous le signe d’un niveau d’exception. Avec à l’issue l’annonce du grand vainqueur et une surprise côté jury. On vous dit tout sur cette soirée de haut vol.

The voice kids - Soan - finale

Le grand vainqueur de « The Voice Kids » saison 6 est…

Grande première dans l’histoire de « The Voice Kids », un garçon a remporté le prestigieux trophée. Il s’agit de Soan un réunionnais qui du haut de ses 11 ans a bluffé tout le monde. Ce soir là il a plus que brillé en nous offrant une interprétation digne des plus grands sur « SOS d’un terrien en détresse » de Daniel Balavoine. Un tube très apprécié par le public mais aussi très difficile à s’approprier, surtout depuis la reprise magistrale de Grégory Lemarchal durant la « Star Academy ». Pas de quoi effrayer cet artiste né qui n’a pas tremblé faisant preuve de charisme et de puissance nous offrant un pur moment de grâce et d’émotion. Difficile de contenir ses larmes tant le petit nous a transporté, mesurant l’importance des paroles qu’il prononçait. En effet malgré son jeune âge il a chanté avec intelligence ce texte si complexe pour un enfant. Une sensibilité qu’il doit à son histoire. En effet à La Réunion il y a une légende qui dit que les petits oiseaux rouges croisés sur l’île représentent des proches qui sont partis. Une histoire à laquelle Soan a pensé en récitant la phrase « J’aimerais bien être un oiseau ». De quoi lui provoquer une vague d’émotion communicative.
Une cerise sur le gâteau au vu du parcours sans faute du jeune talent qui s’est montré épatant dès les auditions à l’aveugle interprétant « La pli y vé tombé » chant traditionnel de son île accompagné par son papa aux percussions. Comme un poisson dans l’eau il est également sorti du lot lors de sa battle face aux jumeaux Lucas et Nathan et la petite Maëline sur le tube de Yannick Noah « Simon Papa Tara ». Plus époustouflant encore sa fantastique reprise de « Redemption Song » de Bob Marley qui a laissé tout le monde bouche bée.
Et un trophée que Soan pourra installé à côté de celui de « Kid Créole » qu’il a remporté l’an dernier.

The voice kids - finale

Une finale d’exception

Si Soan s’est détaché de ses concurrents, ces derniers sont loin d’avoir démérité affichant eux aussi un niveau d’exception.
Ali, son concurrent de la Team Amel à la puissance vocale indéniable n’a pas tremblé en tenant la cadence sur « Listen » de Beyonce. Du côté de l’équipe de Patrick Fiori, Manon la chanteuse à voix s’est hissée dans le carré final grâce à son interprétation poignante et personnel du tube de Starmania « Le monde est stone », devançant Antonia d’origine gitane et sa maturité déjà bien présente. Soprano lui, ex coach de Soan soutenait ce soir là ses poulains l’énergique Talima qui a égayé la soirée au son de « Happy », ainsi que Philippe qui a une nouvelle fois fait preuve de technique minutieuse et d’envolées lyriques. Les candidats de Jenifer n’ont également pas à rougir de leur prestation, à commencer par Lilou véritable compteuse d’histoires et du craquant Natihei venu de Tahiti, benjamin de l’émission du haut de ses 8 ans.
Le choix de chansons était particulièrement plaisant, beaucoup étant des grands classiques de la chanson française.
Difficile pour le jury et le public de départager ces jeunes talents. Après un passage à 4, le dernier concurrent de chaque équipe a eu le droit à un duo avec son coach. Un tête à tête privilégié ajoutant de la valeur au spectacle.
Egalement au programme des invités, comme Florent Pagny de retour sur un fauteuil rouge pour l’occasion, mais aussi Mika ou encore Christophe Maé qui a interprété « Casting » extrait de son nouvel album sorti le jour même. Un choix de titre logique collant avec le télé crochet qu’il a clôturé entouré par les 8 talents.
En bref une finale qualitative qui nous en a mis plein les yeux mais surtout les oreilles.

the voice kids - jury - saison 7 - Kendji girac

Ça bouge du côté du jury

Entre deux festivités Nikos Aliagas a confirmé le tournage d’une saison 7 de « The Voice Kids » dont les auditions à l’aveugle débuteront dans les prochaines semaines. Pas de stupéfaction vu le succès de cette année, mais la surprise se trouve plutôt du côté des coachs. En effet, Amel Bent a annoncé en direct avec émotion qu’elle cédait son fauteuil tout en poursuivant l’aventure sur la version adulte du télé crochet. A sa place le public retrouvera Kendji Girac, grand vainqueur de la saison 4 de « The Voice ». Une petite révolution dans l’histoire du programme en France puisque c’est la première fois qu’un ancien talent passera de l’autre côté du rideau. Très apprécié des enfants il ne devrait pas avoir de mal à s’acclimater à son nouveau rôle. Jenifer qui perd sa copine sera désormais la seule femme coach de « The Voice Kids ». Elle sera donc entourée de Patrick Fiori, Soprano et de l’interprète de « Color Gitano ».
Pour rappel, du côté de « The Voice » Amel Bent sera associée à Pascal Obispo, Marc Lavoine et Lara Fabian. Un jury tout neuf qui pourrait permettre de relancer le divertissement en déclin ces dernières années.

L’audience

La finale de « The Voice Kids » saison 6 a été suivie par environ 3,7 millions de téléspectateurs, soit 20,3% de PDA. Un score plus bas que les années précédentes, mais dans la moyenne sur l’ensemble de la saison suivie en moyenne par 3,3 millions de personnes.

DROUIN ALICIA

Notre sélection des rééditions d’albums du moment

réédition albums - sorties musicales - musique

A 2 mois et demi des fêtes de Noël les premiers préparatifs débutent doucement mais surement. Une aubaine pour les vendeurs de disques qui commencent à libérer de la place dans les rayons pour y proposer divers coffrets et éditions collectors. Ils sont de plus en plus d’artistes à surfer sur cette tendance et ce dès l’entrée vers la période automnale. L’occasion pour nous de vous concocter une petite sélection.

Jul – « Rien 100 rien »

Jul - réédition - Rien 100 rien - album - pochette

En voila un qui a pris de l’avance. Habitué aux sorties surprises, Jul a pris tout le monde de court en dévoilant ce vendredi 4 octobre la réédition de son album « Rien 100 rien ». Un projet pourtant sorti seulement quatre mois auparavant et contenant déjà 25 pistes. Mais le rappeur et sa productivité légendaire ont encore frappé proposant ainsi 7 titres supplémentaires et un prochain opus déjà dans les tuyaux.

PNL – « Dans la légende »

PNL - Dans la légende - pochette

Plus fort encore le duo star PNL a préféré casser les codes en proposant enfin sur les plateformes de streaming 2 bonus à la fin de leur album « Dans la légende », sorti il y a 3 ans. Des morceaux déjà connus des plus grands fans puisqu’ils étaient proposés sur la version physique du disque, l’un sur la version rose l’autre sur la version orange. La réédition de leur dernier opus « Deux frères » ayant déjà été dévoilée en juin dernier.

Mariah Carey – « Merry Christmas »

Mariah Carey - Merry Christmas - pochette

Qui n’a jamais écouté ou réécouté le cultissime « All I Want For Christmas Is You » lors de la saison hivernale. Un tube mythique et indémodable sorti il y a déjà 25 ans sur l’album « Merry Christmas » de Mariah Carey. Pour fêter ce quart de siècle la diva a annoncé la sortie d’une édition deluxe avec un second CD comprenant un live de la chanteuse de 1994.

Bilal Hassani – « Kingdom »

Bilal Hassani - Kingdom - pochette - réedition

Bilal Hassani aussi a surpris tout le monde en dévoilant ce jeudi 10 octobre une nouvelle édition de son album « Kingdom » moins de six mois après sa sortie. Au programme 6 inédits dont « Monarchie absolue » une collaboration surprenante avec le rappeur Alkpote, porté par un clip fraîchement sorti, ou encore l’entêtant « Les gens heureux » en compagnie de Madame Monsieur à qui il doit son tube « Roi ».

M Pokora – « Pyramide »

M Pokora - Pyramide - pochette - réédition

Alors qu’il vient de débuter sa tournée le « Pyramide Tour », en véritable acharné de travail M Pokora proposera une version deluxe de sa « Pyramide » le 8 novembre prochain. Au programme une version acoustique de son tube « Les planètes », ou encore « Ouh Na Na » en anglais. Mais surtout 6 inédits dont « Mama » ballade poignante sur la perte de mémoire dévoilée au générique de fin du téléfilm « Le premier oublié » le 7 octobre dernier sur TF1. Une fiction dans laquelle le chanteur interprétait le rôle d’un jeune homme soutenant sa mère touchée par la maladie d’Alzheimer.

Jenifer – « Nouvelle Page »

Jenifer - On oublie le reste - Kylie Minogue - pochette - Nouvelle Page - réedition

Des mois que Jenifer laisse planer le suspens sur une éventuelle seconde « Nouvelle Page ». Une annonce rendue concrète avec la sortie ce mercredi 9 octobre de son featuring surprise « On oublie le reste » avec la star internationale Kylie Minogue. Un duo pop entraînant reprenant le célèbre sample à base de « la la la » du tube de la diva « Can’t Get You Out Of My Head ».
De quoi nous permettre de patienter avec enthousiasme jusqu’à l’éclosion de sa réédition le 22 novembre prochain, date officielle enfin dévoilée par la chanteuse ce week-end.

Aya Nakamura – « Nakamura »

Aya Nakamura - Nakamura - pochette - réédition

Elle est l’un des plus gros succès de la musique urbaine avec des tubes comme « Djadja » ou encore « Pookie ». Determinée à viser le disque de diamant en franchissant le cap des 500 000 ventes, Aya Nakamura proposera le 25 octobre prochain une réédition de « Nakamura » près d’un an après sa sortie. De quoi permettre à son public de bénéficier de 5 nouveaux hits.

Angèle – « Brol, la suite »

Angèle - Brol la suite - pochette - réédition

Elle aussi a opté pour une pochette sur fond rouge pour donner une seconde vie à « Brol» sorti fin 2018. Angèle compte bien continuer à surfer sur la vague du succès enrichissant son premier album déjà certifié disque de diamant, de 7 nouveautés. Parmi elles le doux et percutant « Perdus » révélé il y a quelques jours en exclusivité lors d’une session « Colors ». De quoi faire patienter jusqu’au 8 novembre prochain date de sortie de la réédition.
Pour les plus addicts la star proposera également pour les fêtes un coffret collector avec t-shirt, carnet ainsi qu’un double vinyle.

Soprano – « Phoenix »

Soprano - Phoenix - pochette

Dernière ligne droite avant la fin de son « Phoenix Tour ». Une tournée au succès aussi fulgurant que celui de l’album sorti en novembre dernier. En remerciement à ses fidèles Soprano vient de dévoiler le titre « A nos héros du quotidien ». Un avant goût d’une réédition de « Phoenix » à venir attendue elle aussi en cette fin d’année.

Najoua Belyzel – « Rendez-vous… de la lune au soleil »

Najoua Belyzel - rendez vous - pochette - réédition

Après un grand retour en mars dernier, Najoua Belyzel donne une nouvelle fois « Rendez-vous » à ses fidèles avec la sortie d’une Edition Deluxe comprenant les versions instrumentales de l’ensemble de l’album mais aussi cerise sur le gâteau un inédit intitulé « J’irai nu-pieds » déjà disponible en écoute.

Faites votre choix !

DROUIN ALICIA

Youtube dévoile le top 10 des titres et artistes les plus écoutés cet été en France

Niska - Clip - Médicaments - Booba

À l’heure de la rentrée le moment est venu de ranger bien au chaud vos playlists estivales. Exit les tubes de l’été, place aux nouveautés. Une période également propice au bilan. Pour clôturer la saison Youtube a dévoilé son classement des titres et artistes les plus écoutés de l’été entre le 1er juin et 15 août. 

Ninho - Vegedream - Clip - Elle est bonne sa mère - rap
Ninho et Vegedream dans le clip de “Elle est bonne sa mère”

Les rappeurs à l’honneur 

Sans grande surprise, comme sur les plateformes de streaming le rap rafle la mise.
Du côté du top 10 des artistes les plus écoutés, la musique urbaine française à une fois de plus la côte. En première position on retrouve Ninho avec un chiffre faramineux de 125,6 millions de vues cumulées en deux mois et demi. Un nouvel exploit pour le rappeur habitué à trôner au sommet des classements puisqu’on le retrouvait il y a quelques semaines parmi les artistes les plus écoutés en streaming lors du premier semestre 2019
Il est suivi de très près par le marseillais Jul et ses 121 millions de clics. Puis par Maître Gims médaillé de bronze grâce à ses 94,5 millions de visionnages .
Un classement très masculin puisque seules deux chanteuses y sont présentes, Aya Nakamoura en 4ème position et Marwa Loud qui ferme la marche mais avec un score tout de même honorable et élevé de 63 millions de vues.
Autres artistes très convoités, Soprano apprécié par toutes les générations, mais aussi Vegedream toujours porté par le succès de son tube « Ramenez la coupe à la maison » et ses nouveaux hits.
Parmi les autres rappeurs en vogue, Niska, cumulant pas moins de 88,5 millions de vues ou encore Naps nouveau phénomène du rap français, et Koba laD.

Top 10 - Youtube - Artistes - été 2019
Récapitulatif du top 10 des artistes les plus écoutés sur Youtube en France cet été
Trois Cafés Gourmands - clip - A nos souvenirs
Clip de “A nos souvenirs” de Trois Cafés Gourmands

Les titres made in France plébiscités

Que ce soit en streaming ou en vidéo la musique urbaine reste le style musical le plus consommé par les internautes.
Du côté des titres, les français privilégient largement la langue de Molière. En effet seuls deux morceaux internationaux figurent dans le top 10 des titres les plus écoutés cet été. « Con Calma » de Daddy Yankee confirmant sa place de tube de l’été visualisé par 23,8 millions de français durant la saison estivale. Ce grand habitué du sommet des charts est l’unique représentant de la musique latine figurant dans ce classement. Second hit international très en vogue « Old Town Road » de la révélation internationale du moment Lil Nas X et ses 30 millions de clics francophones.
Seul représentant de la variété française « à nos souvenirs » de Trois Café gourmand fait définitivement parti des plus gros hits français et élargit son succès de 23 millions d’écoutes durant l’été.

Aya Nakamura - La Dot - clip
“La Dot” d’Aya Nakamura titre le plus écouté cet été sur Youtube en France

Un été placé sous le signe de la musique urbaine

Si habituellement les tubes de l’été proposent généralement des sonorités latines, cette année la musique urbaine conserve sa longueur d’avance déjà bien installée au fil des mois. Au regard des 10 titres les plus écoutés sur Youtube on note un classement assez homogène et cohérent avec celui des artistes. On y retrouve doublement Niska et Ninho, grands habitués des featurings. Mais aussi « Le coach » de Soprano et Vincenzo vidéo idéale pour une séance de sport, ou encore « Oh la folle » de Marwa Loud et son refrain entêtant. Parmi les révélations de l’année le hit « Zëmer » de la jeune Dhurata Dora et Soolking, porté par son exposition dans la catégorie « recommandations » sur la plateforme de vidéos.
Comme l’an dernier avec « Djadja » c’est Aya Nakamura qui rafle la mise mais cette fois avec son hit « La dot » plébiscité par les internautes cet été avec 51 millions de vues.

top 10 - été 2019 - France - Youtube - titres
Récapitulatif du top 10 des titres les plus écoutés en France cet été sur Youtube

SYMA vous souhaite une bonne rentrée !

DROUIN ALICIA

Visio du week-end : « La Chanson Challenge » sur TF1

En pleine période creuse aussi bien musicalement qu’à la TV, TF1 dévoilait ce samedi 17 août en prime time, sa nouvelle émission de variété « La Chanson Challenge ». Le programme de divertissement a-t-il conquis le public ? On vous répond.

Le concept

Le principe est simple. Un artiste en défie un autre sur les réseaux sociaux en l’invitant à reprendre un titre qui ne fait pas parti de son univers musical. Un challenge censé sortir les différentes stars de leur zone de confort habituelle. De quoi donner lieu à des situations un peu loufoques.
Pour cette grande première enregistrée aux Arènes de Nîmes en mai dernier en même temps que « La chanson de l’année » les artistes phares de la chaîne ont répondu présents. Soprano, Amel Bent, Kendji Girac mais aussi Zazie, Patrick Bruel ou encore Shy’m.

Déroulé de la soirée

Soprano a débuté la soirée avec un défi de taille lancé par son pote M Pokora qui l’a chargé de chanter « Caruso » du ténor Luciano Pavarotti. Défi qu’il a relevé haut la main épaulé par son autre compère Kendji Girac.
Au tour donc de l’interprète de « Juste une photo de toi » d’accepter un challenge rock lancé par Slimane de reprendre « Un autre Monde » de Téléphone.
C’est avec une crinière façon Mélanie B et un ensemble imprimé léopard que Shy’m s’est déhanchée sur « Wannabe » des Spice Girls. Avec en prime la chorégraphie originale entourée de danseuses. Un moment vitaminé.
Quant à Claudio Capéo c’est sans son accordéon mais en tenue de ski qu’il a réinterprété le tube d’Angèle « Tout oublier ». De quoi amuser le public.
Patrick Fiori lui s’est glissé dans la peau d’un Daft Punk, casque sur la tête, pour reprendre le hit « Get Lucky ». Si aucun animateur ne présentait le programme, Nikos a tout de même fait une apparition à la fin de la prestation, vêtu de son plus beau cuir.
Plus surprenant, Zazie s’est risquée à du Orelsan en diminuant la cadence de « Basique ». Sans conteste le défi le plus compliqué de la soirée.
Autres défis marquants celui d’Amel Bent, énergique et à l’aise sur « Sans contrefaçon » de Mylène Farmer. Mais aussi Ary Abittan qui, malgré le fait qu’il ne soit pas chanteur, a amusé les téléspectateurs avec sa reprise de « Si tu vas à Rio ». Ou encore Slimane qui reste un interprète hors pair même sur « Les démons de minuit ».

Chanson Challenge - La Chanson Challenge - TF1 - Arènes de Nîmes
La scène de “Chanson Challenge” aux Arènes de Nîmes

Notre avis : un programme innovant mais pas assez poussé

A l’heure ou les émissions de variété se font de plus en en plus rare à la TV il est plaisant de voir TF1 tenter d’innover. Le concept a une touche de modernité puisqu’il fait usage des réseaux sociaux et se laisse regarder sans réfléchir. Malgré tout, il est dommage de voir que seulement 2 ou 3 artistes ont réellement joué le jeu de sortir de leur zone de confort en interprétant un titre totalement hors de leur univers. Le challenge est pourtant l’essence même du programme. Si l’absence d’animateur ne nous gêne pas, la mise en scène globale reste trop primaire, avec seulement quelques danseurs, costumes et images sur écrans. On aimerait voir un véritable show.
Dernier point, même si on les apprécie, les invités restent des habitués de la chaîne (10 sur 14 étant anciens candidats ou membres du jury de « The Voice »). Il aurait été plaisant de voir des nouveaux talents.

L’avis des internautes : un bilan mitigé

De nombreuses réactions sur Twitter pour cette grande première de « La Chanson Challenge ». Des messages positifs, certains étant ravis de retrouver leurs artistes préférés, d’autres appréciant le geste de TF1 de tester un nouveau concept. Comme tout bon divertissement qui se respecte le programme a amusé, certaines prestations ont même épatées, comme celle de Zazie fortement plébiscitée.

Chanson Challenge - La Chanson Challenge - Commentaire - Twitter
Compte Twitter @LauraFDLV

D’autres ont pointé du doigt le manque d’originalité du concept et le fait de toujours retrouver les mêmes invités. Mais aussi la non prise de risque de certains participants ainsi que quelques prestations jugées moyennes.

Chanson Challenge - La Chanson Challenge - Commentaire - Twitter
Compte Twitter @Tibo_18

L’audience

Pour cette grande première « La Chanson Challenge » a réuni 2,7 millions de téléspectateurs. Une audience au coude à coude avec France 3 qui diffusait la série « Commissaire Magellan » et France 2 et son match de rugby France/Ecosse.
La chaîne se félicite tout de même de son score sur les femmes de moins de 50 ans mais aussi sur les jeunes. En effet environ 27,3 % des 15-24 ans soit un jeune sur 4 qui était devant la TV samedi soir regardait TF1. Et 26,6 % pour les femmes de – de 50 ans.
Il n’est donc pas impossible qu’un nouveau numéro voit le jour prochainement.

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

DROUIN ALICIA

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