Avec Tales of Arise, BandaiNamco s’élève vers de nouveaux sommets

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Tales of Arise était très largement attendu au tournant en cette rentrée 2021. La critique a largement salué ce retour de la célèbre licence de jeux de rôles japonais avec un beau 88 sur OpenCritic, mais le public n’est pas en reste. En effet, l’éditeur déclare tout juste avoir écoulé un million et demi d’exemplaires du titre dans le monde, soit beaucoup plus vite que Tales of Berseria, lui-même maintenant double millionnaire après cinq ans. Dans le détail, le jeu se classe dans le top 10 partout, notamment aux Etats-Unis où il est quatrième du classement publié par l’organisme NPD. Un beau succès consécutif à la forte impression laissée par Scarlet Nexus l’été dernier.

Le jeu de BandaiNamco est néanmoins stoppé dans son ascension par les jeux sportifs : FIFA 22 (sorti fin septembre dans le monde anglo-saxon mais en octobre en France), NBA 2K22 restent plus populaires. Madden NFL 22 lui garde la tête du classement pour le deuxième mois consécutif, ce qui en dit long sur la valeur de la franchise! En France, le basket fait plus recette également puisque Tales of Arise n’arrive pas à se hisser au niveau de NBA 2K22, mais place quand même ses deux versions dans le top du SELL. On remarque également que les versions PS5 sont préférées aux versions PS4, ce qui indique que la nouvelle console de Sony commence à être bien installée dans les foyers français.

Ce n’est pas le cas du Japon où la version PS4 de Tales of Arise est très majoritaire avec près des trois quart des ventes physiques sur ce support. Avec 260’000 exemplaires vendus en boutique selon le site de Famitsu, le jeu de BandaiNamco mène le mois de septembre dans l’archipel. Lost Judgement, le nouveau jeu d’action/aventure de la team Yakuza n’est pas très loin derrière puisqu’il approche les 200’000 ventes à la mi-octobre après un solide lancement à 150’000 ventes fin septembre. Ce jeu d’enquête conçu comme un véritable film policier fait donc toujours autant recette auprès des nippons, mais sa carrière occidentale reste discrète.

Deathloop sur PS5 était l’une des exclusivités du mois. Le jeu de tir au level design exemplaire des lyonnais du studio Arkane est lui aussi auréolé d’un 88 sur OpenCritic. Le succès suit : le jeu est sixième du classement américain malgré l’absence de version PS4. Les interminables ruptures de stock de la PS5 ne l’ont pas non plus empêché de prendre les commandes des ventes de l’hexagone à sa sortie.

PS5 qui continue à faire l’actualité hardware avec des caps important. Un million de consoles ont été vendues sur les territoires britannique et japonais. Cela même alors que les stocks arrivent au compte-gouttes et que l’offre reste loin de satisfaire la demande. On en a encore eu l’illustration dernièrement outre-Atlantique : de longues queues se forment (parfois dès la nuit précédente!) lors des rares restockages de la console directement en rayon. Tout cela pousse la console de Sony en tête des ventes de machines au pays de l’oncle Sam, à la fois en unités et en valeur cette fois-ci.

Sony vient d’ailleurs tout juste de révéler ses résultats pour le trimestre estival. L’entreprise a vendu 3,3 millions de PS5 sur les trois mois, et passe très légèrement en dessous du rythme de vente de la PS4 à la même époque. Rappelons-nous cependant que la PS4 était totalement disponible, ce qui n’est pas le cas de la PS5 toujours confrontée au manque de composants. En d’autres termes, la demande s’est nettement accrue d’une génération à l’autre. Les ventes de la PS4 semblent elles totalement à l’arrêt : Sony n’en a livré que 200’000 depuis juillet. PlayStation affiche un chiffre d’affaires de 645 milliards de yens (record absolu pour un trimestre estival) et un résultat d’exploitation de 82 milliards de yens. C’est un trimestre finalement assez calme pour Sony avec 10% en moins de ventes de jeux par rapport au même trimestre l’an dernier, et seulement 10% en part de jeux édités par lui.

Compile Heart faisait un retour remarqué avec leur titre collaboratif entre les licences Neptunia et Senran Kagura. La buzz leur permet d’atteindre environ 19’000 ventes physiques. Cela reste bien en-dessous des records de la firme, mais l’éditeur redresse un peu la situation avec enfin une évolution à la hausse après presque trois ans de déclin.

Falcom entamait avec un nouveau chapitre majeur de sa série de jeux de rôles The Legend of Heroes : Kuro no Kiseki, le premier jeu de cette lignée, a vu ses ventes physiques baisser par rapport à Hajimari no Kiseki l’an dernier. Kuro no Kiseki n’écoule que 50’000 unités par rapport à 90’000 pour Hajimari no Kiseki. Cependant, Kuro no Kiseki est le cinquième jeu PS4 le plus vendu sur le Playstation Store nippon en septembre malgré un seul petit jour de commercialisation. Le biais dématérialisé commence donc peut-être à s’appliquer aussi au Japon et compenserait la faiblesse de l’édition physique.

Le Tokyo Games Show ne se relève toujours pas de la crise

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Après l’E3 et la Gamescom, c’était ce week-end au tour du Tokyo Games Show de dérouler son programme. Le salon avait rouvert physiquement presque pour rien, les frontières étant toujours fermées. Les interventions de Sony et Nintendo plusieurs jours avant ont carrément coupé l’herbe sous le pied de l’évènement tokyoïte, qui n’a plus qu’une mince liste d’annonces à faire valoir.

On savait que Monster Hunter Rise arriverait sur PC, mais on ne savait pas exactement quand. C’est désormais fixé : le nouvel opus du jeu de chasse aux monstres jusqu’ici exclusif à la Switch sera commercialisé sur Steam dès le 13 janvier prochain. Capcom annonce déjà une série d’améliorations tel qu’un affichage en 4K, des textures de haute qualité, une plus grande fluidité, la comptabilité clavier/souris et un mode écran ultra large.

Autre titre connu, autre date de sortie, le RPG stratégique Relayer sortira au Japon le 17 février 2022, en embarquant la jolie édition collector visible ci-dessus. Pour un peu moins de 10’000 yens, les joueurs nippons auront droit en plus du jeu en lui-même à la bande originale et à un artbook de 100 pages. Kadokawa Games dévoile les détails du gameplay dans une longue vidéo : on peut y voir des champs de bataille spatiaux très impressionnants au large de la Terre ou de Jupiter.

Relayer se joue au tour par tour avec une vision du dessus mais de nombreuses séquences de combats au travail de caméra agressif donnent le sentiment d’un grand space opera. Le système de combat et de déploiement semble d’un grande richesse grâce à ses nombreuses classes et sa myriade de capacités et armes gérer de manière minutieuse.

Les smartphones, toujours les smartphones…

L’annonce de Tribe Nine est assez symptomatique de l’ambiance assez délétère de ce Tokyo Games Show 2021. Cette nouvelle licence de l’auteur de DanganRonpa évite a priori soigneusement les consoles pour se destiner uniquement aux smartphones. Très marqué par le design démocratisé par DanganRonpa, ce jeu d’action 3D met en scène des bandes qui se disputent les quartiers de Néo-Tokyo à travers des matches d’Extreme base-ball. Aucun détail n’est donné sur le gameplay, et on se demande bien quel modèle de smartphone va faire une qualité graphique pareille!

Autre annonce majeure réservée aux smartphones, Sin Chronicle est le successeur spirituel de Chain Chronicle, un des précurseurs du jeu de rôle free to play. Sega met donc les consoles de côté pour son nouveau jeu majeur. Il conte les défis d’un groupe de chevaliers défendant leur royaume face à des créatures des ténèbres qui jaillissent à l’infini d’un mystérieux trou noir. A priori modestement réalisé dans l’exploration et les combats, Sin Chronicle met en réalité l’accent sur l’histoire et surtout les choix. Dans ce titre, toute décision modifie le déroulement des évènements, le destin des personnages… et on ne peut pas revenir en arrière! Tout choix est définitif et lourd de conséquences. Sega cherche donc à faire vibrer l’esprit du joueur aux moyens de choix cornéliens, et ainsi créer une véritable saga dont chaque chapitre fera une dizaine d’heures de jeu. Début de la croisade prévu pour le 15 décembre au Japon.

…et un programme console limité

Même si c’était un secret de polichinelle, Earth Defense Force 6 est confirmé sur PS4 et PS5. Les possesseurs des dites machines pourront donc repartir à l’assaut d’insectes géants dès 2022. Earth Defense Force est en effet une série de jeux d’action mettant l’humanité face à des hordes de géants à six pattes. Sur PS5, D3 Publisher nous promet de la 4K et une immersion supérieure, et nous rappelle les spécialisations des soldats : le Ranger très équilibré, le Wingdiver capable d’attaquer des airs, le Fencer très lent mais surarmé, et enfin l’ingénieur et ses drones de soutien. Ca ne ressemble pas à une révolution, mais les fans ne la demandent probablement pas.

On pensait bien que Nippon Ichi Software n’arriverait pas au Tokyo Games Show les mains vides. En effet, l’éditeur annonce Shikabanegurai no Bôkenmeshi pour le 27 janvier prochain au Japon sur PS4 et Switch. C’est un RPG stratégique dans la veine de Disgaea, à la différence qu’il intègre des notions de survie. Autrement dit, il faudra manger pour avancer dans les donjons : le jeu prend en compte le besoin en calories et en eau. Visuellement, Shikabanegurai no Bôkenmeshi reprend le style super-deformed de Disgaea 6 et à première vue partage le même moteur de jeu. La réalisation technique est toujours pauvre mais le design à la Disgaea toujours aussi efficace.

Grosse annonce de KoeiTecmo, Atelier Sophie 2 avait largement fuité dans la presse bien avant ce Tokyo Games Show. La présentation n’en est pas moins réjouissante car le développeur Gust revient au sources avec par exemple la dessinatrice NOCO au design. Exit l’ambiance champêtre de Atelier Ryza, Atelier Sophie 2 revient au style moe et sexy à travers deux nouvelles arrivantes : une version rajeunie de Plachta et une vétérante de l’alchimie nommée Ramizel. D’alchimie il sera toujours question puisque la création d’objet est brièvement montrée dans la bande-annonce : on peut y voir le retour du damier régulé par les éléments naturels des ingrédients (feu, eau, vent, etc.). Gust ne manque pas d’insister également sur la refonte graphique. On nous promet notamment des visages nettement plus expressifs. Sortie le 25 février 2022 partout dans le monde sur PS4, Switch et PC.

Avec un nombre limité de surprises, le peu de jeux console et l’inquiétant virage smartphone, la faiblesse du Tokyo Games Show 2021 n’est au final que le symptôme d’une industrie japonaise du jeu vidéo en pleine rupture avec sa propre histoire. Les grands studios fait le show à l’E3, chez Sony ou chez Nintendo, et les petits développeurs ne montrent plus la moindre ambition. Le Tokyo Games Show est certes encore un peu malade du COVID-19, mais seuls des industriels motivés pourront le guérir complètement.

Sony enjambe l’E3 avec un State of Play sans relief

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Après une semaine d’E3 mi-juin qui a laissé certains joueurs sur leur faim, la prise de parole de Sony était attendue. Grand absent de l’E3, il faisait l’objet de grosses attentes encore enflées par les rumeurs. Hélas, PlayStation n’est pas arrivé avec des annonces de poids dans sa dernière émission State of Play. Sony faiblirait-il au point d’en perdre sa dynamique?

Trente minutes d’émission laissaient espérer le meilleur mais à la clôture de l’événement, c’est plutôt l’amertume qui domine. Le constructeur commence avec Moss Book II, un charmant jeu PlayStation VR avec la désormais célèbre souris, et lâche tout de suite la réalité virtuelle pour autre chose. Un seul jeu PlayStation VR (ancienne génération), c’est vraiment trop peu. Il aurait fallu garder cette annonce pour une plus large présentation entièrement consacrée au casque. En l’état, le doute du public envers la réalité virtuelle ne peut que grandir.

Indés, redites et beaucoup de Deathloop

Sony enchaîne avec plusieurs titres typés “jeu-service” comme Tribes of Midgard ou Hunter’s Arena Legends. Quand bien même ces titres coopératifs peuvent attirer un large public, leur gameplay ainsi que leur design général apparaissent trop convenus pour impressionner le public. Si le jeu service attire beaucoup de monde, ce mode économique n’a pas bonne presse et n’enrichit donc pas la sélection. Un tiers de l’émission pour rien…

JETT the Far Shore est le point fort de ce State of Play, et certainement le titre le plus intéressant. Un peu à la manière d’un No Man’s Sky, le joueur pilote un petit vaisseau à travers un monde immense aux paysages aussi variés que poétiques. Très romancé, JETT the Far Shore raconte l’histoire d’une humanité qui cherche à se relocaliser sur une exoplanète. On tient peut-être là une nouvelle perle de la science fiction.

La deuxième partie de l’émission revient sur Demon Slayer The Hinokami Chronicles, Lost Judgment, Death Stranding Director’s Cut et plus longuement sur Deathloop, exclusivité de la console prévu pour le 14 septembre. Mais ceux-ci sont déjà connus depuis longue date et ces extraits n’apportent vraiment rien de neuf. Pourquoi Sony risque-t-il une émission presque pour rien, juste après l’E3?

Un leader impuissant ?

La première hypothèse est que le constructeur souhaite désacraliser l’E3. Sony est en froid avec Los Angeles depuis deux ans et souhaite peut-être faire oublier le salon américain. PlayStation serait alors le maître des horloges et déciderait d’une autre période de l’année pour installer sa communication, par exemple la rentrée avec le Tokyo Game Show. Après tout, bien malin celui qui peut garantir que l’E3 reviendra physiquement en Californie en 2022.

L’hypothèse numéro deux est que Sony est tout simplement trop faible ou trop maladroit dans son marketing. La firme aurait pu présenter Tales of Arise, Relayer, King of Fighters XV, Overwatch 2 ou tout simplement des titres vraiment nouveaux. C’est comme si Sony avait beaucoup plus de mal à nouer des partenariats que Microsoft, alors que PlayStation est la marque n°1. Il y a un sous-investissement très clair de la part de Sony au moment même où la guerre des consoles se fait plus forte. S’il veut éviter que les joueurs partent chez Microsoft ou Nintendo, Sony doit absolument trouver de nouveaux accords, y compris financiers, avec les éditeurs et développeurs. Il est capital pour PlayStation de diffuser des State of Play percutants qui font rêver le public.

Ce State of Play du 8 juillet est l’émission médiocre de trop. La stratégie de communication de Sony s’est complètement banalisée depuis des mois. Il copie la format des Nintendo Direct mais sans en avoir la maîtrise. Cela suppose de la qualité, de la quantité et surtout plus de surprises. Soit Sony intervient plus souvent (une fois de tous les un ou deux mois), soit il intervient mieux avec un contenu plus solide et plus varié. PlayStation ne restera pas leader en ayant le discours d’un vendeur à la sauvette.

Monark, Demon Slayer… les annonces du jeu vidéo japonais en juin

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ll n’y a pas que l’E3 dans la vie, ou tout du moins c’est que se disent les éditeurs nippons qui n’ont pas le budget pour participer à un événement de cette nature. Bien sûr, dans une telle inégalité médiatique, c’est à la presse de se faire la voix des sans-voix.

Il va falloir se contenter du logo pendant un moment

Experience retarde son jeu d’horreur très attendu Shibito Magire au 24 mars 2022 (le titre devait initialement sortir cet été). Le survival-horror est pour l’occasion renommé Shinigami, jeu de mot astucieux puisque ce mot voulant traditionnellement dire “dieu de la mort” est là écrit de manière à signifier “la morsure de la mort”. Rien de plus que la nouveau logo à se mettre sous la dent et pour cause, puisque le très indiscret site Hachima Kikô croit savoir qu’en réalité, le studio a perdu les données de développement à la suite d’une panne informatique!

Furyu crée la surprise

Non content sortir Caligula 2 ce mois-ci, l’éditeur Furyu pense déjà la suite puisque qu’il annonce d’ores et déjà un nouveau jeu de rôles appelé Monark, réalisé pour d’anciens développeurs de la série Shin Megami Tensei. Le développement est chapeauté par Lancarse, déjà responsables des excellents Zanki Zero et Lost Dimension sur PSVita. Très proche de Caligula dans le graphisme comme dans la musique (c’est encore du vocaloid), Monark met en scène un groupe de lycéens aux pouvoirs surnaturels en proie a des phénomènes non moins diaboliques dans leur école.

L’orientation est un peu plus satanique que dans Caligula (la patte Shin Megami Tensei, certainement), au vu de l’apparence squelettique des unités, mais aussi dans le système de développement : le joueur n’accroit pas la force ou la défense comme dans les RPG traditionnels, mais différents “égos” qui correspondent aux sept péchés capitaux. Les combats ont aussi différents, plus proches d’un RPG-stratégie. Annoncé pour le 14 octobre au Japon sur Switch, PS4 et PS5, Monark ne débarquera en Europe qu’en 2022.

Doki Doki Literature Club, le visual novel de sinistre mémoire (il y a des rumeurs de suicide de certains joueurs) de la team Salvato revient au péril de tout sur PS4, PS5, Xbox, Xbox Series et Switch. En effet, sous ses airs de banal jeu de drague, ce jeu narratif est en réalité un thriller psychologique mêlant désespoir et choix cornéliens. Doki Doki Literature Club Plus! aura de nouveaux scénarii annexes, des nouveaux artworks ainsi qu’un lecteur de musique intégré.

Le jeu Demon Slayer enfin daté!

Le très attendu jeu tiré de Demon Slayer a enfin une date après des mois et des mois de teasing. Demon Slayer The Hinokami Chronicles arrivera sur PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series et PC (Steam) à la mi-octobre au Japon, mais aussi en occident puisque SEGA l’éditera hors de l’archipel. Cette adaptation prend la forme d’un jeu d’action/combat. Pour ceux qui s’inquièteraient de la récente des jeux de combats fades tirés d’animés, Demon Slayer The Hinokami Chronicles comprendra un mode histoire extensif qui permettra de revivre une partie du manga phénomène, avec des cutscenes et des boss de grande classe.

Les ventes ne s’améliorent pas mais Nippon Ichi Software garde le rythme de ses sorties et annonce Kochira Haha Naru Hoshi Yori, un visual novel bon enfant sur fond post-apocalyptique. Le scénario va droit au but : après l’apparition d’un virus mortel, six jeunes filles se réveillent seules sur un bateau de croisière, et débarquent à Ikebukuro en tant que seule survivantes. Toute ressemblance avec des événements récents est bien sûr purement fortuite… Centré visiblement sur l’humour et la bonne humeur, on ne sait pas encore si Kochira Haha Naru Hoshi Yori disposera d’un vrai gameplay. Réponse d’ici le 28 octobre, sortie du titre au Japon sur PS4 et Switch.

Gros retard pour The Legend of Heroes

Depuis mars, beaucoup s’interrogeaient sur l’absence de localisation de Hajimari no Kiseki. Et pour cause, car NIS America est particulièrement en retard pour ce titre, renommé Trails Into Reverie, qui n’arrivera qu’en… 2023! A priori, l’éditeur veut faire passer des remasters d’anciens épisodes de la série The Legend of Heroes, nommément Trails to Azure, Trails from Zero et The Legend of Nayuta Boundless Trails, mais le premier de ceux-ci n’arrivera qu’a la rentrée 2022. La PS4, la Switch et le PC (Steam et Epic Games Store) seront servis à partir de l’année prochaine donc.

NieR Replicant revient avec succès au premier plan

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Début de l’année fiscale pour la plupart des entreprises dans le jeu vidéo, le printemps est rarement très riche en grosses sorties. Les remakes de NieR Replicant et Pokemon Snap se détachent dans une actualité rythmée par les résultats financiers annuels.

Nier Replicant ver.1.22474487139 (SquareEnix est coutumier des titres excentriques) est l’objet de toutes les attentions. France, Royaume-Uni, Japon… le jeu collectionne les premières places partout dans le monde à sa sortie. Au pays du Soleil Levant, ce sont 100 000 exemplaires physiques qui ont trouvé preneur. En Angleterre, 89% des ventes se sont faites sur PS4. C’est dire si le public de SquareEnix est orienté PlayStation!

Mais NieR ne peut pas faire grand chose face à la licence Polémon : le spin-off “safari photo” Pokémon Snap fait deux fois plus au Japon avec 200 000 exemplaires vendus en première semaine. Au Royaume-Uni, il prend également la première place à NieR Replicant, devenant même le jeu physique le plus vendu outre-manche d’avril… en un seul jour de commercialisation! En France, il devance le rogue-like ultra moderne de la PS5, Returnal. Exclusivité de la machine, celui-ci se débrouille plutôt bien étant donné le parc encore réduit de la nouvelle machine. Les Etats-Unis se différencient une fois de plus culturellement : les trois champions sus-cités sont largement battus par MLB: The Show 21, la référence en matière de simulation de baseball.

Les constructeurs comptent les milliards du confinement

Sony surfe toujours sur le succès de ses deux dernières consoles. Avec 25 milliards $ de revenus sur l’année fiscale 2020, le constructeur établi tout simplement le record du secteur. Le bénéfice est de 3 milliards, un record pour PlayStation. Avec 3,3 millions d’unités en plus vendues dans le monde entre janvier et mars, la PS5 atteint un parc de 7,8 millions de machines dans les foyers. C’est la console la plus vendues sur les six premiers mois, devant la PS4. PS4 qui n’a pas dit son dernier mot : c’est maintenant la console qui a le record du nombre de jeux vendus, avec 1 622 000 000 titres écoulés!

Mais Sony prévient que les quantités de PS5 fabriquées ne rattraperont pas la demande de sitôt. L’entreprise avoue à Bloomberg que même si elle arrive à produire plus (malgré la pénurie mondiale de composants), la demande serait toujours trop forte. La console dans sa version disque sera en outre rentable dès le mois de juin. Sony fait en outre un petit commentaire démographique qui ne passe pas inaperçu : la part des joueuses PlayStation à plus que doublé depuis la PSOne!

Chez Nintendo, le service financier voit également la vie en rose. La firme a vendu 28 millions de Switch pour la période 2020-2021, un chiffre colossal loin devant les meilleures années de la PS4! Plus incroyable encore, son bénéfice net est de quasiment 6 milliards $. Animal Crossing New Horizons est l’artisan de ce formidable succès : pas moins de 32 millions d’exemplaires ont été vendus en un an. Il peut donc devenir le jeu le plus vendu de la machine en un temps record. Les jeux mario sont des valeurs sûres, comme le prouvent les excellents résultats de Super Mario 3D All-Stars (9 millions de ventes) et Super Mario 3D World – Bowser’s Fury (5,6 millions de ventes).

SquareEnix triomphe, Sega déchante

Chez Sega, ce n’est pas vraiment la même ambiance. Avec pas loin de 10 milliards de yens de pertes, le management fait grise mine. Le COVID-19 a mis à l’arrêt le business des pachinkos (ces machines à sous bruyantes auxquelles les japonais sont accroc) et des parcs d’attractions, deux secteurs dans lesquels Sega est très présent. Lueur d’espoir pour l’éditeur, les ventes de jeux ont été fortement aidées par les confinements. Avec 31 milliards de yens de résultat d’exploitation, la profitabilité de cette partie du business à doublé. Avec Yakuza Like a Dragon, Persona 5 Strikers est le grand succès de Sega (qui détient Atlus) : 1,3 millions d’exemplaires ont trouvé preneur dans le monde. La firme compte bien continuer dans cette voie avec plus de sorties multi plate-forme.

Finissons par SquareEnix qui lui fait partie des gagnants. Son chiffres d’affaires est en hausse significative de 27% à 332 milliards de yens, et son résultat net en hausse de 50% à 500 millions de yens. Cette hausse traduit presque exactement celle des ventes de jeux vidéo : SquareEnix doit donc cette performance à ce secteur, bien que l’édition (romans, artbooks, mangas) lui rapporte davantage également. Et au sein même du secteur, ce sont les jeux pour mobiles et PC (comprenez “microtransactions”) qui augmentent le plus, soit +53% en deux ans. Avec 127 milliards de yens de revenus, c’est maintenant le secteur phare de l’éditeur. Final Fantasy VII Remake et Trials of Mana (qui a récemment fêté son million d’exemplaires vendus) sont cités parmi les titres majeurs de l’année fiscale. La où c’est très impressionnant, c’est que 85% du business de SquareEnix se fait en dématérialisé. La firme a vendu pas loin de 40 millions de jeux digitaux, dont pas moins de 31 millions en occident. Les Etats-Unis et l’Europe pèsent maintenant très lourd dans le chiffres d’affaires de SquareEnix.

Hatsune Miku, PS5… Les annonces du jeu vidéo japonais en juin

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Même sans E3, l’information vidéoludique accélère en juin. Les entreprises japonaises ainsi que leurs filiales ou partenaires occidentaux lâchent annonces et dates pour donner enfin un horizon à leurs fans.

Les possesseurs de PS4 l’auront attendu très longtemps, mais le pack de contenu téléchargeable “Megamix” se profile pour Hatsune Miku Project Diva Future Tone. C’est le 2 juillet que les possesseurs de la console de Sony pourront enfin profiter des dix morceaux introduit dans Project Diva Megamix. Des hits comme Catch the Wave, Alien Alien, Teo et bien d’autres sont au programme, le tout pour environ 3000 yens.

Presque deux ans après Super Neptunia RPG, la licence de Compile Heart précise son retour sur PS4 avec Neptunia Virtual Stars, reporté le 8 août au Japon et déjà calé pour 2021 dans nos contrées. Dans cet épisode, les héroïnes traditionnelles de la série font équipe avec des youtubeuses virtuelles dans un action-RPG qui mélangera musique, tir et combat rapproché.

NIS America donne des nouvelles de la localisation des jeux Falcom en occident. The Legend of Heroes Trails of Cold Steel IV, la conclusion attendue de la Saga, sortira le 27 octobre sur PS4 et l’an prochain sur PC et Switch. Ys IX Monstrum Nox, le tout nouveau volet de la saga d’action-RPG arrivera lui plus tard en 2021 dans nos contrées sur les mêmes supports. Il conte les aventures d’Adol dans un prison maudite et dans la ville alentour, aux prises avec des êtres surhumains appelés les Monstrum.

SEGA la joue toujours rétro

La nostalgie fait recette et SEGA ne compte pas lâcher le filon. Le constructeur japonais a en effet annoncé la Game Gear Micro, version minuscule de sa portable du début des années 90 (à l’époque assez volumineuse). Mais il y a un loup : quatre versions sont proposées à la pré-commande pour le 6 octobre au Japon, mais chacune contient quatre jeux pré-installés différents. Sonic, Puyo Puyo, Shining Force ou les très vieux Shin Megami Tensei Gaiden, il va falloir choisir, sachant que chaque petite machine coûte un peu plus de 5000 yens, soit environ 50€. Et pour qui n’arriveraient pas à choisir, SEGA prépare un pack de 200€ avec en bonus un écran grossissant à apposer sur les consoles. C’est vrai qu’avec un écran de 160 pixels sur l’original, il va falloir avoir des bons yeux pour jouer sur cette version quatre fois plus petite!

Clairement, personne n’aura vu venir un nouveau Kindgom Hearts en 2020. Les attentes seront néanmoins mesurées, puisqu’il ne s’agit que d’un spin-off musical. Kingdom Hearts Melody of Memory se présente comme un jeu de rythme reprenant les musiques et les personnages emblématiques de la série. Cela dit, les graphismes font penser aux épisodes PS2, donc pas sûr que cela vaille le coup, surtout à prix fort…

Capcom démarre fort sur PS5

Reportée en soutien au mouvement Black Lives Matter, la grande conférence PS5 a finalement eu lieu le 11 juin, et dévoilé le tant attendu design de la machine en elle-même. A l’image de la manette montrée en avril, le blanc domine et les formes sont audacieuses. Elle donne même l’impression d’un objet spatial tant les angles et les courbes sont osées. Spacieux en revanche, c’est votre meuble TV qui devra l’être : des petits malins ont fait une estimation de la taille de la console et le résultat est alarmant.

Elle est énorme, la plus grosse console Playstation à ce jour et cela comprend la déjà imposante PS3 fat! Dernier détail et non des moindres, il aura une version sans lecteur Blu-Ray pour ceux qui ont pris l’habitude d’acheter en dématérialisé. Il a été en outre confirmé que cette présentation PS5 est l’événement gaming le plus suivi de l’histoire d’internet, devant tous les E3! A quelques secondes du début, plus d’un million de personnes étaient réunies sur Youtube.

Peu de jeux japonais dans cette présentation très américaine, mais Capcom glisse tout de même deux titres dont Resident Evil Village, le huitième épisode de la franchise horrifique de l’éditeur. Passage très champêtre mais pas moins effrayant pour la série, avec un village lugubre, des créatures paranormales, des habitants louches et un Chris Redfield étonnamment menaçant. C’est l’une des meilleures bande-annonce de la conférence, et on vous laisse donc la découvrir plus bas.

Le deuxième titre, du nom de Pragmata, est encore un peu nébuleux mais il ressemble à un space opera. Un homme en combinaison fuit la Terre à l’aide d’une fillette aux pouvoirs spéciaux pour arriver sur la Lune, présentée comme une terre d’espoir. Resident Evil Village devrait arriver en 2021, Pragmata en 2022.

Les fans du légendaire développeur From Software l’attendaient comme le messie, et voilà que le remake de Demon’s Souls est une réalité sur PS5. C’est ce titre qui a lancé la mode des Souls-like, ces jeux hyper difficiles où l’on meurt en quelques coups, en 2009 sur PS3. Le célèbre chevalier semble encore plus frêle dans la réalisation sublimée de ce remake, plein de boss que l’on devine terriblement coriaces! Hélas, aucune date n’a été communiquée pour le moment.

Gran Turismo 7 avait largement fuité avant la présentation mais sa présentation n’en est pas moins impressionnante. Rarement le terme “photo-réaliste” n’aura ainsi pris tout son sens. Il désormais impossible de distinguer la retransmission TV du jeu. Il faudra en revanche patienter car aucun détail n’a encore filtré.

Robotics;Notes, Dual Sense… Les annonces vidéoludiques d’avril

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Bienvenue dans cette nouvelle rubrique consacrée aux annonces liées à l’industrie du jeu vidéo. Elle pour but de couvrir l’actualité du jeu vidéo, principalement japonaise, d’un point de vue strictement informatif, mais aussi d’en avoir une vision plus large. En avril, les acteurs préparent eux aussi le déconfinement, avec des titres qui seront disponibles dès cet été ou à la rentrée.

La licence Robotics;Notes arrive en Europe grâce à Numskull games. Ce visual novel très respecté au Japon est dans la veine d’un Steins;Gate, à savoir un roman graphique centré sur un thème scientifique. Bonne nouvelle, ce Robotics;Notes Double Pack contient deux jeux pour le prix d’un : Robotics;Notes Elite et Robotics;Notes DaSH. Toute la série d’un seul coup, avec en prime le choix entre les voix anglaises et japonaises, le 16 octobre prochain.

Les fans de Falcom au Japon sautent sur leur calendrier. The Legend of Heroes – Hajimari no Kiseki, le nouveau jeu de rôles majeur du développeur, voit sa sortie fixée au 27 août dans l’archipel. C’est un mois plus tôt que d’habitude, ce qui traduit un probable volonté d’éviter la concurrence des autres RPG de la rentrée. Hajimari no Kiseki fait suite à la quadrilogie Trails of Cold Steel : on y retrouvera tous les héros de la saga, avec également la promesse d’un nombre record de personnages jouables.

Après le populaire Yomawari et le plus discret Closed Nightmare, Nippon Ichi Software revient sur le thème de l’horreur avec Yoru, Tomosu. Ce visual novel macabre raconte les (més)aventures de lycéennes en internat, confrontées à des phénomènes paranormaux. Un jeu à apprécier dès le 30 juillet en Japon, à la tombée de la nuit..

Hatsune Miku Project Diva Megamix sortira sur Switch le 15 mai prochain en Europe. Ce portage partiel du jeu de rythme Project Diva Future Tone de la PS4 ne contient que la moitié des musiques. Pour le reste, il faudra se tourner vers le contenu téléchargeable payant. Il inclut chansons inédites, qui feront plus tard l’objet d’un autre contenu téléchargeable pour Project Diva Future Tone. Bref, la stratégie de Sega est totalement confuse et l’éditeur aurait bien mieux fait de proposer le même contenu à tout le monde en même temps.

Mana Books nous prépare comme d’habitude de belles lectures pour les prochaines semaines. En plein dans l’actualité vidéoludique, l’éditeur devrait sortir le mois prochain en français Final Fantasy VII On the Way to a Smile. C’est un roman qui fait suite un célèbre jeu de Square Enix, puisqu’il raconte l’épilogue des personnages après la fin du RPG. Une lecture de grand intérêt et parfaite pour accompagner Final Fantasy VII Remake sur PS4. Il y aura le manga de Odin Sphere, prévu lui pour le 2 juillet. Le premier tome relatant le jeu de Vanillaware se concentre sur la fée Mercedes, personnage majeur du titre.

L’interminable développement de Yomi o Saku Hana s’achève enfin chez Experience. Le modeste éditeur nippon peaufine son Dungeon-RPG à destination des Xbox One japonaises. Si la console de Microsoft sera servie le 11 juin prochain, Experience fait savoir que des versions PS4 et Switch seront également proposées l’hiver prochain, toujours au Japon. L’univers du titre s’annonce très sombre, comme c’est la mode chez cette société responsable de l’excellent Death Mark.

The Last of Us II et Ghost of Tsushima sortent de réanimation! Reportées sine die pour cause de Covid-19, les exclusivités Sony ont de nouveau une date, respectivement le 19 juin et le 17 juillet partout dans le monde. Vous pouvez maintenant refaire vos pré-commandes.

Sony continue de prendre tout le monde par surprise avec la PS5. La manette, nommée Dual Sense, fut dévoilée brusquement début avril. L’atmosphère futuriste que veut donner le constructeur ici est très claire : sans même avoir vu la console elle-même, on se croit déjà dans le 3e millénaire. Côté design, on note évidemment la prévalence du blanc sur le noir, ainsi que la disparition des couleurs des boutons Playstation (chose qui était déjà le cas sur PSVita, mais c’est une première sur console de salon). Le bouton “Share” devient “Create” et l’objet a un micro intégré. En plus de cela, Sony annonce qu’elle réserve encore quelques surprises.

Avec Granblue Fantasy Versus, Cygames fait une entrée réussie sur console

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On l’a vu avec Sword Art Online, Phantasy Star, Valkyrie Profile ou encore Star Ocean, il n’est pas rare que des licences célèbres sur consoles arrivent sur smartphones. Mais l’inverse est désormais également vrai avec Granblue Fantasy Versus, l’adaptation en jeu de combat 2D du jeu de rôles arrivé sur les téléphones japonais en 2014.

Bien que le genre du jeu de combat soit en berne depuis des années sur l’archipel, les japonais ont plébiscité massivement l’exclusivité PS4 de Cygames. Ce sont 150’000 exemplaires qui ont été écoulées par l’éditeur au Japon dès son lancement, les 200’000 ventes ayant été confirmées à l’instant. Un chiffre que peu de jeux peuvent se vanter de nos jours, et qui garantit d’ores et déjà à Granblue Fantasy Versus une place dans les meilleures ventes de 2020. Un premier essai transformé pour Cygames, qui frappera bientôt encore plus fort en adaptant le jeu de rôle original, toujours sur PS4.

Hatsune Miku revient sur le devant de la scène

Les joueurs PS4 sont toujours dans l’attente d’un DLC pour Future Tone

Sega a donné quelques chiffres des jeux Hatsune Miku : récemment sorti sur Switch au mépris de la longue histoire de la série sur Playstation, Hatsune Miku Project Diva MegaMix a trouvé 150’000 preneurs dans la sphère asiatique. Hatsune Miku Project Diva Future Tone, sorti il y a trois ans sur PS4, totalise lui 450’000 ventes sur l’ensemble de la planète. Sega joue donc un jeu dangereux dans lequel communique exclusivement vers les joueurs Nintendo, au risque de faire s’écrouler la confiance du public Playstation.

En France, le SELL faisait son bilan annuel 2019. FIFA 20 et Call of Duty Modern Warfare sortent grands gagnants y compris dans l’hexagone, et ce malgré en classement limité aux ventes physiques qui limite leur résultat. Le SELL continue d’ignorer les 42% de chiffre d’affaires attribuable aux jeux dématérialisés, ainsi que les 37% du jeu mobile. De son propre aveu, 57% des revenus des jeux consoles proviennent des plate-formes de vente en ligne, mais l’association s’arc-boute sur les chiffres des jeux boîte. Leur nombre est constant par rapport à 2018, alors que la vente de jeux physiques baisse de 11%. Sur un marché total en légère baisse à 4,8 milliards d’euros, le SELL n’en analyse que 14% : un parti pris mensonger indigne d’une grande économie comme la France.

Statu quo en occident

Peu de surprises et encore moins de nouveautés dans le reste de l’occident. Call of Duty Mordern Warfare continue de s’accrocher à la première place aux Etats-Unis, tandis que GTA V reprend la tête au Royaume-Uni. Dans la grande région “Europe et reste du monde”, (l’acronyme anglo-saxon à retenir est EMEAA) c’est Assassin’s Creed Unity qui s’impose, un jeu de… 2014. Les analystes anglais de Gamesindustry.biz citent des prix sacrifiés dans certains pays comme explication à ce soudain regain de popularité du jeu d’Ubisoft. Les nouveautés du mois ont mordu la poussière : Dreams sur PS4, pourtant bien noté, se contente d’une dixième place en EMEAA. Snack World, sorti le 14 février sur Switch, fut totalement invisible.

Dragon Ball Z Kakarot domine un mois de janvier calme

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Les bilans continuent en ce début d’année calme sur le plan du software. Seule la licence Dragon Ball parvient à réveiller une industrie du jeu vidéo qui peine à trouver un second souffle dans la fraîcheur hivernale.

Dragon Ball Z Kakarot est la plus grosse sortie de janvier. Pour cette épisode, la célèbre série troque la baston pour l’action-RPG, ce qui ne manque pas de mobiliser les fans à travers le monde. C’est le jeu le plus vendu aux Etats-Unis devant l’infatigable Call of Duty Modern Warfare selon le classement de NPD. Tout Dragon Ball qu’il est, Kakarot ne peut enrayer le violent déclin économique qui sévit outre-atlantique, avec un perte d’un tiers de valeur en moyenne comparé à l’an dernier pour les jeux et consoles. Les machines commencent à vieillir et l’offre de jeux à s’amoindrir. Logique, car Sony et Microsoft préparent leurs nouvelles consoles, et les développeurs commencent à préparer la transition également.

Même son de cloche outre-Manche : les ventes de jeux baissent de 10% année sur année, alors que les ventes de consoles entament une chute libre (-42%). Dragon Ball Z Kakarot reste la meilleure nouveauté, mais n’est que cinquième. Le dématérialisé progresse toujours, avec 57% d’achats non-physiques. Cela pénalise Nintendo, qui n’a plus que 16% de part de marché maintenant que le dématérialisé est pris en compte, loin derrière la PS4 et ses presque 43%. Reste la France, où Dragon Ball Z Kakarot n’arrête pas de cartonner puisque cela fait carrément cinq semaines qu’il est dans le top 5 du SELL.

Yakuza triomphe une fois de plus sur l’archipel

Au Japon, le jeu inspiré du manga d’Akira Toriyama réalise un des meilleurs lancement pour la licence depuis un petit moment : près de 140’000 exemplaires physiques ont trouvé preneur dès le premier mois. Mais c’est Yakuza 7 qui s’impose en janvier au pays du soleil levant : Sega a annoncé 300’000 exemplaires distribués en l’espace de deux semaines.

Sony et Nintendo comptent les consoles distribuées après trois trimestres de leur année fiscale. La Switch atteint un parc mondial de 52 millions d’unités, dont plus de 20 millions de consoles distribuées en 2019! Elle peut dire en cela merci à Pokémon Epée & Bouclier qui se vend à une vitesse folle : plus de 16 millions d’exemplaires ont été distribués. La PS4 est elle deux fois plus répandue, avec près de 109 millions de machines à travers le monde. Parmi elles, presque 39 millions sont titulaires de l’abonnement Playstation Plus, un record absolu.

EA se désolidarise de la Switch

EA est le seul a afficher clairement sa défiance envers le big N

Electronic Arts compte les millions de Star Wars Jedi Fallen Order : la firme a distribué huit millions d’exemplaires de son hit planétaire. L’américain se met à distance de Nintendo et de sa Switch dans sa communication officielle où il “remarque que les jeux les plus vendus sont tous de Nintendo, ce qui [leur] fait relativiser l’importance de ce marché”. En clair, les jeux first party font beaucoup trop d’ombre aux éditeurs tiers sur Switch, raison pour laquelle EA s’abstient de faire des annonces pour l’instant.

Pour le reste, c’est une pluie de chiffres qui s’est abattue ces dernières semaines. Tous les éditeurs étant pressés et fiers d’afficher leurs records, avec parfois des illustrations spéciales pour fêter l’événement. Pêle-même, Pokémon Masters sur smartphone atteint les 20 millions de téléchargements, Code Vein un million d’exemplaires distribués, Resident Evil VII sept millions, 13 Sentinels Aegis Rim arrive tant bien que mal aux 100’000 ventes au Japon et Atelier Ryza fête ses 350’000 exemplaires dans le monde.

Tokyo Game Show 2019

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Les organisateurs avaient prévenu avant l’ouverture : cette édition 2019 du Tokyo Game Show sera la plus étendue de l’histoire du salon, avec 655 exposants et 2417 stands. Il ne comprend pas moins de onze halls complets dans le parc des expositions de Makuhari, situé au sud-est de la capitale nippone. Essais de jeu, rencontres business, espace familles, stands commerciaux, écoles du jeu vidéo… De nombreux hits étaient attendus et, pour mieux rendre compte du célèbre salon du jeu vidéo japonais, nous vous proposons de vivre l’évènement de l’intérieur.

Tokyo Games Show TGS 2019 Sony Playstation PS4 Namco Bandai Sword Art Online RPG jeu de rôles Sega Sakura Taisen Final Fantasy SquareEnix Xbox One Yakuza 7 jeu vidéo Japon salon Genshin Impact miHoYo — Le stand Playstation était de loin le plus fourni

Dès qu’on rentre dans le Tokyo Game Show, il est recommandé de passer immédiatement sur le stand Playstation. Pourquoi? Eh bien parce que tous les essais de jeux sur ce stand se font sur rendez-vous. Concrètement, les animateurs vous donnent un ticket avec un horaire spécifique pour chaque jeu auquel vous souhaitez jouer. Il faut ensuite revenir au point de rendez-vous à l’heure dite pour profiter de la démo. Mais attention, ces derniers sont généralement épuisés dès la mi-journée!

Un Tokyo Game Show 2019 plein de grosses licences

Deux rendez-vous en poche, allons vers le stand BandaiNamco pour prendre des nouvelles de Sword Art Online Alicization Lycoris. Le jeu tiré de l’animé du même nom est pour la première fois accessible à tous lors de ce Tokyo Games Show 2019.

Après deux parties successives, on sent que l’équipe de développement s’est donnée à fond pour ce nouveau titre : les combats sont nettement plus intenses car on sent bien mieux l’impact des coups, la magie est très impressionnante et les ennemis plus coriaces, à l’image d’une Alice pratiquement invincible dans la démo numéro deux. Alice qui est d’ailleurs confirmée comme personnage jouable au même titre que la nouvelle héroïne appelée Médina. Une équipe de quatre personnages est possible, avec le leader complètement interchangeable, chose qui manquait cruellement dans Sword Art Online Fatal Bullet. Avec toutes ces bonnes ondes, Sword Art Online Alicization Lycoris pourrait bien sonner le retour en grâce de la série de Reki Kawahara sur consoles.

Ys IX était très demandé. Le jeu de Falcom, invité de Konami pour ce Tokyo Games Show 2019, ne cessait de recevoir les aficionados. Beaucoup de femmes également dans cette queue qui a duré jusqu’à une heure et demie au plus fort du deuxième jour presse. Certes, Falcom offrait de très jolies thermos à l’effigie des héros du titre, mais ça n’enlève rien aux qualités de gameplay de Ys IX : les combats fondés sur un très bon système d’esquive et des styles d’attaque très variés passionnent dès les premières secondes.

Le grand retour de Sakura Taisen

Shin Sakura Taisen (appelé pour le moment Project Sakura Wars chez nous), qui marque le retour d’une très vieille licence de SEGA, avait son propre (et énorme) stand, mais l’essai se fera chez Sony pour gagner du temps. Tout comme le premier Sakura Taisen en 1996, l’aventure se divise en deux parties : des séquences à la base (qui est aussi un opéra) dans lesquelles le héros Seijûrô tente d’approfondir ses relations avec Sakura et les autres héroïnes à la façon d’une comédie romantique, et des séquences de mission à bord de robots. Si la partie romance s’annonce très drôle, et de surcroît magnifique par le travail réalisé sur les graphismes, les combats restent un gros point d’interrogation : les mouvements des mechas n’ont semblé guère variés dans cette démo, et les adversaires pas très résistants.

Viens ensuite le moment que tout le monde attend en ce 12 septembre : la longue présentation de Death Stranding par son créateur Hideo Kojima lui-même. Et les fans ne sont pas venus pour rien, car M. Kojima est venu avec beaucoup de nouveaux éléments sur son titre, encore très mystérieux. On en sait carrément plus qu’à la Gamescom : par exemple, il s’avère maintenant que Death Stranding sera un jeu entièrement coopératif par internet. Les joueurs du monde entier vont s’entraider en déposant des objets ou en construisant des installations qui vont profiter à d’autres qui passeraient au même endroit. Jeu d’exploration particulièrement étendu, Death Stranding vous impose de franchir des paysages sauvages, désolés, hostiles même, où l’ingéniosité est de mise. Particulièrement quand les forces de l’Au-Délà se dressent contre vous : Hideo Kojima a présenté en direct une séquence de combat inédite contre une créature spectrale qu’il qualifie lui-même d’ennemi “mineur”. On se demande bien à quoi vous ressembler les plus dangereux!

Le jour un touchant à se fin, il est d’usage d’aller sacrifier quelques milliers de yens dans les produits dérivés, dont les gammes sont renouvelées pour l’occasion. SEGA met par exemple le paquet sur le retour de Sakura Taisen avec des vêtements ou autres ustensiles illustrant le Kagekidan, groupe armé mené par Seijûrô et Sakura. En bonus, on apprend également que Shin Sakura Taisen bénéficiera également d’une saison d’animé complète.

KoeiTecmo n’était pas non plus venu les mains vides, et a développé comme l’an dernier sa stratégie commerciale sur les séries Atelier et Dead of Alive, qui sont connues pour avoir des fans très fervents.

Le lendemain, il est temps de se tourner vers la chanteuse virtuelle Hastune Miku pour son deuxième jeu en réalité virtuelle. Très simplement appelé Hatsune Miku VR, le titre est disponible pour les casques de réalité virtuelle sur PC depuis un moment mais arrive sur le Playstation Store japonais en novembre prochain.

Le principe est très (trop) simple : le joueur pointe le Move (la télécommande de détection de mouvement de Sony) vers les cercles qui contiennent les notes de musique pour les valider. Pour les habitués de Hatsune Miku Project Diva, qui ont l’habitude de gérer neuf touches dans un rythme autrement plus violent, ça pourra paraître plutôt fade…

Yakuza 7, des changements controversés mais probants

Yakuza 7 et son stand parsemé de (faux) billets de banque et de (vraies) hôtesses se montraient peu de temps après l’officialisation du titre et du genre de jeu qu’il devient. SEGA a pris tout le monde de court en confirmant qu’on aurait à faire un jeu de rôle eu tour par tour, mais dans les faits et après un examen approfondi, la formule marche du tonnerre!

Le gros dur Kasuga Ichiban et ses amis affrontent les voyous de Yokohama à coups de batte de baseball ou de parapluie en plastique dans un ensemble totalement décalé et à mourir de rire. Ca n’empêche pas Kasuga de sortir des coups à grand renforts d’effets spéciaux spectaculaires, les capacités des personnages sont déjà très nombreuses! Avec en plus des tas de mini-jeux annoncés comme des courses de kart en pleine rue (testé et aussi prenant qu’un Mario Kart), le contenu s’annonce mirifique. Appelé Yakuza, Like a Dragon chez nous, le jeu de SEGA est bien parti pour devenir une parodie délicieuse du Japon moderne, la profondeur de gameplay en prime.

Le dernier jeu sur lequel nous reviendrons est Genshin Impact. C’est un jeu de rôles développé par une société de Shangai qui s’appelle miHoYo, et qui a déjà à son actif le très populaire jeu smartphone Honkai Impact 3rd. Genshin Impact sur PS4 est leur premier jeu console et il marque un tournant : c’est la première fois qu’un jeu de rôles chinois égale les meilleurs jeux japonais du même genre sur le plan technique.

Le style animé du titre est resplendissant et les mouvements plutôt travaillées. C’est dans le gameplay qu’il reste du travail à effectuer avant sa sortie en 2020 : par exemple, l’absence de bouton de d’esquive rend les affrontements très poussifs. La structure du jeu laisse également songeur, car les donjons sont pour l’instant disséminés sur la carte du monde sans aucun lien scénaristique entre eux. Mais gageons que miHoYo apportera de nouveaux éléments à mesure que le développement avance.

En 2019, on vraiment sur une très bonne édition du Tokyo Games Show. Tous les grands éditeurs étaient présents avec de grosses nouveautés mises à disposition à la fois de la presse et du public. Il avait tellement à voir qu’il est difficile de tout aborder. S’il y a eu peu d’annonces de nouveaux jeux, les nouvelles informations sur les titres déjà connus furent suffisamment riches pour émerveiller les passionnés. Donc en attendant le volet 2020 du salon, le jeu vidéo japonais a bien des centaines d’heures de plaisir à nous offrir!

Tokyo Game Show 2019
12 au 15 septembre 2019
Makuhari Messe – 2-1, Nakase, Mihama-ku, Chiba, Japon

Tag: SEGA