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Un coffret des Floyd pour Noël ?

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Pink Floyd ressort Delicate Sound of Thunder !

Pour cette fin d’année, les fans de Pink Floyd vont être comblés : Warner Music ressort leur album live :  Delicate Sound of Thunder. Entièrement restauré et remixé, il est disponible en DVD ou Blue-ray mais aussi dans une édition de luxe 4 disques avec des titres bonus, des livrets photos et l’affiche de la tournée. Syma News vous accompagne dans ce concert live, comme si vous y étiez. Laissez-vous bercer et replongez avec délice en 1988 !

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Un son extraordinaire

Pink Floyd c’est avant tout un son. Et sur cette édition, le mixage est incroyable. Les enregistrements sont directement ceux des masters du concert numérisés et remixés en surround 5.1. Alors regarder un concert live avec la meilleure qualité possible n’est franchement pas désagréable. Aucune interférence liée aux cris du public, juste de la musique dans sa forme la plus pure avec une sélection des meilleurs solos et improvisations ainsi que des titre bonus tels que Learning to fly, On the turning away, Us and them, Comfortably Numb et Wish You Were Here.

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Une qualité visuelle impressionnante

Les images, captées en 1988 sur cinq nuits à Long Island sont méconnaissables. La qualité en 4K donne un aspect très récent, digne d’une captation de concert réalisée dans l’année. Véritable voyage dans le temps, le montage a un rythme très agréable, et pour peu que l’on apprécie la musique du groupe, deux heures à les suivre passent bien vite. Impossible de s’ennuyer : les images sont belles, les cadres bien construits et la lumière parfaitement maîtrisée. On est loin du vulgaire enregistrement de concert en plan fixe. On prend même plaisir à chanter avec le public !

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Des images inédites

Pink Floyd étant parmi les premiers groupes à avoir projeté des images durant leurs concerts, celui-ci n’échappe pas à la règle. Sur un immense écran blanc et rond sont mises en scène des vidéos réalisées spécialement pour la tournée. On voit ainsi défiler un film mettant en avant le même personnage au fil des morceaux du groupe. Un véritable trésor pour les fans de la première heure, sans compter toutes les prises de vue réalisées au plus près des musiciens qui nous transportent littéralement sur scène avec eux.

Que vous choisissiez le DVD ou le Blue-ray, cet excellent film va vous donner plus que jamais envie de retourner en concert. En attendant la fin de la crise du Covid, faites-vous  donc plaisir pour les fêtes

Pink Floyd - floyd - groupe - music - warner - warner music - syma news - concert - dvd - blueray - concert - live - rock - rockbandDelicate sound of Thunder

Disponible en DVD, Blue-ray, triple vinyle, double CD et Édition de luxe.

Warner Music
Novembre 2020

 

Voir notre article précédent sur les Floyd : The Dark Side of the Moon – Immersion Box Set

ODUNSI lance “Everything you heard is true”, un album plein de Good Vibes !

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L’Afrique a souvent joué un rôle de leader sur les tendances musicales. Il en va ainsi de l’Afro-Fusion, ce courant contemporain qui englobe des artistes tels que Mr Eazi, Davido ou Burna Boy Wizkid. Pris dans ce move qui s’est initialement développé au Ghana et au Nigeria, la figure d’Odunsi est en train de définir un tout nouveau genre : l’Afro-Alternatif

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« Odunsi – The Engine » signe un nouvel album

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Surnommé « The Engine », ce jeune nigérian né à Lagos a débuté sa carrière en 2015. Après plusieurs singles, un album (Rare) et une belle tournée en Angleterre , le voici de retour avec un nouvel album 7 titres  «Everything you heard is true ».

Un univers hétéroclite et sans frontières

Odunsi – musique – music – afrique – Nigeria – Nigerian – EP - Afro Vision - mr eazi – Davido - burna boy Wizkid - afro alternative - the Engine – pop - soul - electro – trap – rap – pda – chill - good vibes - airplane mode - shura rush - Syma news – syanews – fun – cool – planer- space – black music – Florence yeremian – Kali itouadL’univers d’Odunsi est particulier car il est à l’écoute de courants aussi variés que la musique afro, la soul, l’electro, la pop américaine et la trap, cette tendance qui se déploie depuis plusieurs années dans les villes de Chicago et d’Atlanta à travers des rappeurs New Wave comme Lil Uzi Vert, Playboi Carti ou FamousDex. Sur son nouvel opus, cette inspiration se fait vraiment ressentir via le morceau « PDA » tout à fait représentatif du soft-power américain.

Curieux et hétéroclite, Odunsi emprunte aussi à Rihanna, voire au « Rappeur SoundCloud » afin de nous faire déambuler sur des chemins différents à travers chacun des morceaux de son EP 2020. D’un single à l’autre, on a l’impression qu’il essaye de brouiller les pistes en se détachant d’une musique sectaire et en mixant toutes ses influences.

Chill Music & Good Vibes !

Odunsi – musique – music – afrique – Nigeria – Nigerian – EP - Afro Vision - mr eazi – Davido - burna boy Wizkid - afro alternative - the Engine – pop - soul - electro – trap – rap – pda – chill - good vibes - airplane mode - shura rush - Syma news – syanews – fun – cool – planer- space – black music – Florence yeremian – Kali itouadLe titre « Luv in a mosh » est parfait pour une entrée en scène, entrainant et dansant il donne une véritable sensation de « chill ». Tout aussi grisants et mélodieux, les morceaux « Airplane mode » et « Shura rush » sont si porteurs de « Good Vibes » qu’ils ne vont pas tarder à se répandre sur toute les terrasses live et festivals du monde.

Telle est la force d’Odunsi : il mixe les tendances et parvient à regrouper autour de lui les jeunesses des quatre coins de la planète qui souhaitent s’exprimer librement à travers la musique.

On l’a bien compris : Odunsi ne souhaite ni rentrer dans une catégorie ni devenir censeur. Selon lui le rôle de l’artiste est de rester ouvert à ce qui l’entoure afin de pouvoir exprimer au mieux sa sensibilité et sa créativité.

Bien que son EP soit relativement court (7 titres), il est si riche en propositions musicales, que les auditeurs vont pouvoir écouter ses titres en boucle et à coup sûr devenir addicts !

Just try : ODUNSI

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Everything you heard is true
Kimani Moore Entertainment Ltd  – 2020

Rare
Kimani Moore Entertainment Ltd – 2018

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Photo ©Seye Isikalu

 

Touki – Right of Passage, une belle invitation au voyage

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La musique a toujours été vectrice de sensations riches et multiples. Conscients de cette dimension qui abolit les frontières, le Sénégalais Amadou Diagne et le Franco-américain Cory Seznec ont décidé de mettre en commun leurs parcours musicaux afin de nous offrir un album de World Music. Avec Touki-Right of Passage, ils signent un opus aussi séduisant qu’éclectique.

De la folk aux chants touaregs du Sahara

Amadou Diagne et Cory Seznec se sont rencontrés par hasard en 2007. Puisant dans leurs cultures respectives (Sénégalaise, française et americaine), ils viennent de donner naissance à Touki – Right of Passage, un bel opus de World Music.
Cet album se présente comme un « Touki », c’est à dire « un voyage » (en langue wolof) faisant fusionner leurs univers respectifs. À la fois nostalgique et entrainant, il respire la liberté et prône l’ouverture d’esprit.
Au fil de treize titres, les deux artistes nous livrent tout un panel d’escales musicales aux quatre coins de la planète : l’une de leurs premières inspirations est touareg et nous rappelle les chants d’Omara « Bombino » Moctar ou d’Ali Farka Touré. Ces rythmes venus du Sahara s’harmonisent étonnamment avec un éventail de mélodies folks qui nous font intuitivement penser au groupe britannique « The Willows ». Le voyage se poursuit aussi en Éthiopie à travers des mélopées évoquant celles de la chanteuse afro-américaine, Abby Laaew.
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Un métissage instrumental

Il est important d’écouter les morceaux dans l’ordre … vous comprendrez pourquoi. Soyez attentifs aux titres car chacun est une destination qu’il faut se donner le temps d’explorer.
D’un point de vue instrumental, les vibrations jouées des 2 musiciens fusionnent parfaitement autour de guitares et banjos mais la pièce maitresse de cet album est la kora. Originaire du Mali, cet instrument à cordes se fait pratiquement entendre dans tous les morceaux. Mélodieuse et particulièrement aiguë, la kora grise notre esprit et l’entraîne parmi les dunes désertiques du Sahara.
Des titres tels que « Samba » et « Yaen Yalay » démontrent l’étendue de la musique africaine, tandis que des pièces comme « Tirailleur » ou « Xam Xam » apportent une touche plus distinguée. Le morceaux « Waxtan » ajoute, quant à lui, une énergie nouvelle à l’univers métissé de ce duo qui nous montre à quel point le mélange des langues sait sublimer celui des instruments.

Un album revendicateur

Right of Passage (« droit de passage » en français) n’est pas un titre anodin. Revendicateur et libéral, c’est un clin d’œil aux millions d’immigrés qui délaissent leurs terres natales pour partir à la recherche d’une vie meilleure en réclamant leur droit de passage. Touchés par cette réalité et cet éparpillement géographique, Amadou Diagne et Cory Seznec ont décidé de mettre en voix leurs émotions communes afin de montrer les trésors pouvant jaillir ce cette mixité des cultures.
Leur album se termine sur « My daughter », une chanson douce et sans parole scellant avec béatitude ce voyage musical de 46 minutes qui prône avec intelligence le partage et l’acceptation de nos différences.

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Touki – Right of passage

Sortie le 29 mai 2020

Disponible sur bandcamp en CD, Vinyle et téléchargement Captain Pouch Records

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Avec le Festival Gaïa, RDV ce weekend pour 30h de biodiversité en ligne !

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Même si la planète a instauré depuis longtemps une journée dédiée à l’environnement (le 5 juin), il est important de faire régulièrement des piqures de rappel afin d’éveiller l’esprit de chacun au respect de la vie et de la nature. Le Gaïa World Tour fait partie de ces rappels et il le fait en musique !

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L’instrumentiste marocain Aziz Sahmaoui proposera des interludes musicaux lors du Festival Gaîa

30 heures de biodiversité autour du monde

Ouvert à tous et cosmopolite, le Gaïa World Tour est un festival virtuel qui se propose de rassembler des activistes pour la défense de l’environnement, des scientifiques mais aussi des artistes venus chanter ou débattre depuis les quatre coins du globe.

Cet évènement unique en son genre, se déroule du 5 au 7 Juin 2020 et il est diffusé en live via Facebook et YouTube sans aucune interruption. Les insomniaques et les oiseaux de nuit pourront donc en profiter de leur côté car des émissions sont même prévues à 2h, 3h ou 6h du matin !

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Le groupe Kaori originaire de Nouvelle Calédonie sera présent au Festival Gaïa

L’art et la science au service de la planète

Cette année, le Gaïa Tour World accueille de grands scientifiques comme le biologiste Thomas Lovejoy ou l’astrophysicien Hubert Reeves. Il vous fait rencontrer des naturopathes, des spécialistes des virus marins ou des apnéistes qui plongent sans peur avec les requins. Afin de rythmer ces multiples débats, il invite également toute une palette de grands artistes tels que le jazzman congolais Ray Lema, le groupe Kaori, le musicien marocain Aziz Sahmaoui ou la chanteuse américaine Robin McKelle !

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Les fans de Robin Mc Kelle pourront entendre cette chanteuse aux talents multiples : jazz, blue, pop, elle peut nous surprendre sur tous les registres !

Le message de ce festival en ligne est clair : transmettre des connaissances, échanger des pensées et surtout promouvoir la créativité autour du respect de chacun et de l’environnement. Entre des conférences sur l’économie bleue, des dialogues autour du biomimétisme, des débats sur la communication animale ou les peuples premiers, vous allez apprendre une foule de choses et devenir plus conscients des enjeux de notre planète.

A l’exemple des concerts et des évènements virtuels qui se sont tenus sur les réseaux sociaux durant le confinement, le Gaia World Tour poursuit cette approche en ligne qui permet à tous d’avoir accès au savoir et à la culture. Une belle initiative : à votre tour, soyez au rendez-vous !

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gaia world tour - festival gaia - musique - environnement - science - chanteur - facebook - youtube - bio - biodiversite - naturopathe - sicience - save the planete - symanews - hubert reeves - ray lema - mcKelle Gaïa World Tour : 30 heures de biodiversité autour du monde

Festival unique sur Facebook et YouTube

Du vendredi 5 juin à 18h au Dimanche 7 juin à Minuit

 

Pour accéder au programme : Gaïa Word Tour

 

Ray Lema remet la rumba au goût du jour

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A l’occasion du Festival Jazzkiff, le musicien Ray Lema publie un album de rumba congolaise qui rend hommage au célèbre compositeur Franco Luambo. Une relecture très groovy qui modernise à merveille ce genre musical et le remet au goût du jour !

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Ray Lima pose dans la rue Mweka qui donne sur l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa. Il fréquenta ce quartier fort animé avant de quitter la République Démocratique du Congo

Hommage au compositeur Franco

Originaire du Congo RDC, le musicien Ray Lema est né dans les années 50. De son vrai nom Raymond Lema A’nsi Nzinga, il revisite à l’occasion du 13e festival Jazzkiff de Kinshasa , les plus grands classiques du compositeur congolais Franco Luambo.

Son hommage nous ramène à l’âge d’or de la rumba congolaise, rythmé par la fameuse guitare seben qui a souvent tendance à s’enflammer pour donner au public ce qu’il est venu chercher, à savoir un story-telling submergé d’ambiances électriques et conviviales.

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Ray Lima en concert lors du 13ème Jazz Kiff de Kinshasa en République Démocratique du Congo

La rumba congolaise

Très peu savent que la rumba est née en 1800 dans les milieux afro-cubains de La Havane et qu’elle a connu son apogée au Congo dans les années 1920. Au fil du temps, elle a évolué mais demeure le métronome de nombreuses musiques africaines contemporaines tel que l’Afro Pop ou l’Afro Fusion.

Grace à ses sonorités rythmées et dansantes, la rumba congolaise s’est déployée sur tout le continent africain mais aussi à l’international. C’est une musique qui reflète les mœurs de sa société car elle a su conserver son aspect authentique et naturel.

Fortement influencée par les chants exécutés lors de rituels traditionnels et cérémonies religieuses, la rumba est aujourd’hui inscrite au patrimoine national de l’humanité.

Ray Lema revisite la rumba de Franco Luambo

Le genre de la rumba a su parfaitement voyager à travers le temps, mais selon l’instrumentiste Ray Lema, il fallait lui donner une nouvelle inspiration, plus actuelle. Grâce à sa maitrise du jazz et de l’écriture musicale, il a donc choisi de donner une seconde vie à la rumba, beaucoup plus technique, en lui attribuant un visage « occidentalisé ».

Dans son nouvel album “On entre KO, on sort OK“, divers instruments à cuivre apparaissent tels que le saxophone, la trompette ou encore le trombone. Le piano joue aussi un rôle de lead car il sert de pont entre cette chaleur qu’apporte le chant et l’orchestre, il reprend des morceaux phares tels que « Mario » ou « Kinsiona » et apporte cette touche Jazz.

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Un « album-mémoire » pétrie de liberté et d’improvisations

A cause du tsunami créé par les tendances musicales actuelles, cet album aura peut-être du mal à se répandre en Afrique centrale où seuls les amoureux, ceux qui sont restés nostalgiques de cette époque risquent de se remémorer des souvenirs anciens.

Il est évident que de nos jours il est devenu difficile de proposer aux jeunes auditeurs des morceaux aussi longs (7 min en général) car c’est l’une des caractéristiques de ce courant.

Par respect pour Franco, la majorité des morceaux ont conservés leur timing, néanmoins il y a un énorme travail de la part de Ray Lema et de son orchestre sur les arrangements.

L’un des objectifs de cet opus est de sauvegarder une trace écrite, car la rumba n’est pas une mélodie qui s’écrit. Elle se ressent, se vit, et se nourrit d’improvisations, comme on peut l’entendre dans le premier morceau « Luvumbu ndoki » ou « Liberté ». Les artistes ont donc la possibilité de prendre les devants et de s’exprimer aux yeux de tous individuellement. La franchise et la souplesse de Franco se mélangent parfaitement avec la polyvalence et l’expertise de celui qu’on pourrait appeler « Mwana Mboka » (l’enfant du pays). En d’autres termes cet hommage permet de rendre fier les pères fondateurs et de se dire que chaque forme musicale évolue avec son temps.

Ray Lema - Jazz - Jazzman - Congo - Afrique - Kinshasa - rumba - Festival - Jazzkiff - afro - franco luambo - CD -LP - Vinyle - Seben - sebene - syma news - kali itouad - yeremian florence Ray Lema : JazzKif Kinshasa « on entre KO, on sort OK »
Hommage à Franco Luambo, fondateur du TP OK Jazz
Album enregistré au JazzKif de Kinshasa
Sortie en Vinyle & CD le 19 juin 2020

Pour en savoir plus sur Ray Lema : consultez son site

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Photos: ©Thomas Freteur

Syd, Roger, Richard, Nick and David : vous prendrez bien encore un peu de Pink Floyd ?

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Peu de groupes peuvent se targuer d’avoir contribué à l’aboutissement d’un mouvement musical : Pink Floyd en fait partie, il suffit de voir le nombre de personnes arborant encore aujourd’hui des T-shirts avec la pochette de The Dark Side of The Moon.
Près de soixante ans après les débuts de ces jeunes britanniques, leur label ressuscite les Floyd à travers une playlist de titres rares ou d’inédits mise en ligne sur Spotify et YouTube : un bonheur pour les fans, une découverte pour les autres.

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Mais qui sont les Pink Floyd ?

A l’exemple de la plupart des rock bands, les Pink Floyd sont initialement un groupe d’amis faisant de la musique : il y a Syd Barrett au chant, Roger Waters à la basse, Richard Wright aux claviers, Nick Mason à la batterie et David Gilmour à la guitare. Ensemble, ils font du rock folk et psychédélique du côté de Cambridge et savourent à foison la folie des Seventies.

Tombé dans les méandres de la drogue, Syd cède sa place de chanteur à David Gilmour. Au même moment, Roger Waters devient leader et les Floyd entament leur période iconique, celle de The Dark Side of The Moon, Animals et The Wall.

Au rythme de leur musique planante et de leurs concerts expérimentaux, ils vont connaître un succès planétaire et vendre plus de 100 millions d’albums avant de se séparer définitivement en 1996.

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Dernier concert et hommage posthume 

En 2004, les fans ont eu la chance de voir les Floyd une dernière fois lors d’un concert mythique à Hyde Park. Un an après, Syd Barrett est mort suivi de près par Richard Wright auquel les vétérans du groupe ont dédié un album posthume de titres instrumentaux : The Endless River.

Afin de rendre hommage à ces mastodontes du rock, leur label a décidé de mettre en ligne une sélection rarissime de chansons provenant d’archives, d’anciens albums ou de coffrets.

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Une playlist évolutive pour les ressusciter 

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Le premier titre mis en ligne est une version live et remasterisée de Us and Them enregistrée en 1974 lors du Live de Wembley. On trouve également des opus composés pour des bandes originales de films.

Les prochains titres déjà annoncés sont :

Le 29 mai – Have A Cigar (Alternate Version) – ‘Wish You Were Here’ Immersion

Le 5 juin – Any Colour You Like (Live at Wembley 1974) – ‘The Dark Side Of The Moon’ Immersion

Le 12 juin – Run Like Hell (The Wall WIP pt2 Band Demo) – ‘The Wall’ Immersion

Le 19 juin – Money (Early Mix 1972) – ‘The Dark Side Of The Moon’ Immersion

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En ce qui concerne les novices, cette playlist pourra être une initiation à l’univers des Floyd ; pour atteindre le nirvana, on vous conseille d’écouter leurs albums en entier car ce sont des « albums-concept » : chacun raconte une histoire et explore un thème précis au fil de morceaux qui vous porteront du côté obscur de la lune… ou pas.

Pour découvrir la playlist : https://PinkFloyd.lnk.to/SydRogerRichardNickDavid

Sia chante l’union et l’amour sur « Together » son nouveau single

Sia - Together - Music

On l’avait senti venir. Après avoir clamé il y a quelques jours son soutien aux soignants sur le titre « Saved my life », Sia est officiellement de retour sur le devant de la scène. Une popstar en pleine forme partageant son optimisme et sa joie dans son nouveau hit «Together ». Un premier extrait fraîchement dévoilé signant le début d’une double ère nouvelle, un nouvel opus mais aussi le premier extrait de la bande originale de « Music » premier film de la star.

Sia - Together - Music

Solidarité et joie

« Rêve ta vie en couleurs, c’est le secret du bonheur » disait le célèbre Walt Disney.
Un message appliqué à la lettre par Sia sur son nouveau hit « Together ».
Une chanson légère et vitaminée sur fond de sonorités pop, entraînant le public dans un autre monde. Un univers lumineux et féérique aux couleurs de l’arc en ciel, loin de tous problèmes.
« Come now set the past on fire, Stand up raise your face to the sky, my love, Together we can take it higher » comprenez « Viens maintenant mets le feu au passé, Lève toi tourne ton visage vers le ciel, mon amour, Ensemble nous pouvons emmener ça plus haut » clame avec entrain l’artiste à la voix suave, plus optimiste que jamais à travers ce beau message d’amour totalement fédérateur.
De l’espoir et des bonnes ondes retranscrits par ces paroles vibrantes et inspirantes associées à une rythmique entraînante.
Le mélange idéal pour rependre une forte dose de bonne humeur aux quatre coins du globe.
Même état d’esprit dans le clip de « Together ». Une vidéo colorée clairement tape à l’oeil.
Telle une véritable scène de comédie musicale on y retrouve Sia et son inséparable complice Maddie Ziegler, très rapidement rejointes par une flopée de figurants pour une gigantesque fête entre amis.
Au programme chorégraphies dynamiques et déguisements multicolores et une salle chaleureusement décorée. Avec pour seul mot d’ordre : s’amuser.
Une ambiance magique qui met du baume et coeur et force à sourire.

Sia - Together - Music

En avant la « Music »

Sia avec « Together » Sia vend du rêve au public, elle signe également l’aboutissement de l’un de ses propres vœux : son premier film.
Un single donc à utilité double puisqu’en plus de paraître sur son prochain opus en pleine préparation, il lance également officiellement l’ère « Music ».
Une bande-originale de 10 titres, et surtout un long-métrage musical écrit il y a quelques années et réalisé par l’interprète de « Chandelier » à l’époque sceptique. « Au début, j’étais trop embarrassée pour dire à quiconque que je voulais faire un film, parce que je pensais que ce serait vu comme un projet vaniteux étant donné que je suis chanteuse » déclarait-elle d’ailleurs en 2015.
Si la star a préféré cultiver le mystère elle s’est confiée sur ce scénario inspiré de « Sister». Au coeur de l’intrigue une adolescente autiste, prise en charge par sa sœur ainée mêlée à un trafic de drogue. Un rôle tenu par Maddie Ziegler avec à ses côtés la grande Kate Hudson ou encore Leslie Odom Jr.
Un projet désormais concret, attendu dans les salles obscures en septembre prochain.

DROUIN ALICIA

« One World : Together At Home » la bonne action musicale historique

One World Together At Home - Lady Gaga - Confinement

Qui a déjà vu près de 100 personnalités renommées se succéder au cours de 8H de spectacle ? Personne avant ce week-end et la diffusion de « One World : Together At Home ». Un concert spectaculaire virtuel devenu un véritable évènement mondial. Un projet signé Lady Gaga. Une belle action pleine de bonnes ondes, qui a permis aussi la récolte de 128 millions de dollars pour lutter contre le Covid-19.

One World Together At Home - Programmation

Union de stars pour la bonne cause

Aux grandes causes les grands remèdes ! À l’heure ou la pandémie de Covid-19 continue de sévir aux quatre coins de la planète, les stars se mobilisent plus que jamais pour venir en aide aux patients hospitalisés et aux soignants.
Si nombreux sont les artistes à apporter leur pierre à l’édifice à travers des sessions musicales en ligne ou des chansons caritatives, certains vont encore plus loin. À l’image de Lady Gaga organisatrice du « One World : Together At Home », traduisez « Un monde ensemble chez soi ». Un évènement version confiné, qui s’est déroulé dans la nuit de samedi à dimanche.
Un show de taille auquel ils sont nombreux à avoir répondu présents. Des talents de renoms comme Alicia Keys, Chris Martins ou encore Ellie Goulding et Sam Smith. Mais aussi des révélations planétaires à l’image de Billie Elish ou Camilla Cabello. Et même des représentants français avec Angèle et Christine and the queens. Au programme également des interventions de soutiens de Michelle Obama, Ellen Degeneres ou encore Idris Elba.
Une longue liste de célébrités mobilisées, qui nous ont offert des moments d’anthologie, et qui ont permis de récolter 127,9 millions de dollars de promesses de dons (soit 117,9 millions d’euros). Une somme reversée à l’OMS pour soutenir les soignants et le fond de réponse solidaire au Covid-19.

One World Together At Home - Céline Dion - Lady Gaga - Andréa Bocelli - Lang Lang

Une programmation alléchante

En huit heures de temps il s’en est passé des choses. Des séquences émouvantes, d’autres plus chaleureuses ou amusantes.
Parmi les performances phares, l’association unique entre Céline Dion, Andréa Bocelli, Lady Gaga, Lang Lang et John Legend sur le titre « The Prayer ». Un bouquet final suspendu riche en amour et en émotion entre le pianiste virtuose et ces grandes voix de la musique.
Poignant également, l’hommage de Paul McCartney rendu à sa mère, ancienne infirmière et sage femme sur le titre « Lady Madonna », hymne à la maternité. Avec autour de lui des images du corps médical.
Des instants bluffants aussi, comme Stevie Wonder et sa reprise toute en simplicité derrière son piano de « Lean On Me » rehaussée par son groove époustouflant. Ou encore Elton John et un clavier, délocalisé dans son jardin le temps de jouer avec énergie son célèbre tube « I’m Still Standing ».
Comme eux, ils sont nombreux à avoir donné de leur personne, avec quelques belles paroles glissées entre deux séquences authentiques et qualitatives. Comme Taylor Swift, Jennifer Lopez ou encore Camilla Cabello et son compère Shawn Mendes qui ont eux aussi livré des prestations douces et agréables.
Tout autant magique, le tableau des légendaires Rolling Stones qui a crée un engouement certain sur la toile. Telle un bœuf entre potes, les membres du groupe se sont réunis virtuellement pour interpréter leur titre « You can’t always get what you want». Un live épatant livré avec une certaine connexion entre eux et même une pointe d’humour de la part de Charlie Watts, le batteur s’étant adonné à du « air battery » avec beaucoup d’auto dérision.
Quant de son côté, le solaire Luis Fonsi nous a offert une séquence chaleureuse et dansante.
En bref, une soirée à la hauteur des attentes de Lady Gaga qui souhaitait organiser cette grande fête pour « apporter de la joie et un peu de répit » autour d’elle. Une mission accomplie haut la main avec des personnalités mobilisées qui ont joué le jeu, pour le plus grand plaisir des 22 millions de spectateurs du monde entier, au rendez-vous via Global Citizen sur Youtube. Une audience colossale à laquelle doit encore s’ajouter le score réalisé par les différentes chaînes qui retransmettaient le show sur internet comme France Télévision ou BeinSport. De quoi gonfler un peu plus les chiffres de l’évènement qui pourrait bien détrôner dans les prochains jours le record du Live AID diffusé en 1985 qui avait réuni deux milliards de personne. . Une belle récompense pour cette « lettre d’amour au monde ».

Retrouvez le show en intégralité ici :

DROUIN ALICIA

Conversation avec Orianne Moretti autour de sa mise en scène de « Trop de Jaune »

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Orianne Moretti est romantique comme une héroïne nervalienne, belle comme une sylphide et bosseuse comme une career-woman. Grace à sa sensibilité polonaise et à son opiniâtreté corse, cette artiste compulsive enchaine les spectacles et les créations depuis des années. Violoniste, danseuse au sein du Ballet de Roland Petit et chanteuse lyrique, elle a conçu plusieurs opéras et ne s’est jamais laissée enfermer dans aucun registre. Nous la rencontrons aujourd’hui autour de la pièce “Trop de Jaune” qu’elle a mise en scène au Théâtre Hébertot avec autant d’audace que de talent.

Orianne Moretti - syma news - florence yeremian - theatre - trop de jaune - van gogh - correspondances compagnie - emmanuel fandre - thomas coumans - dead - mort - suicide - pardon - studio hébertot - theatre hebertot - piece - drame Florence Gopikian Yérémian : Pourquoi avez-vous fait le choix de mettre en scène « Trop de jaune » ? Avez-vous un attrait particulier pour Van Gogh ou pour l’art pictural en général ? On sait que vous avez déjà consacré un opéra au peintre Kokoschka (Amok).

Orianne Moretti : J’ai eu un grand coup de coeur quand j’ai lu cette pièce en septembre 2014 après avoir rencontré son auteur, Emmanuel Fandre. C’est la puissance expressionniste du texte, celle de la figure de Van Gogh et la façon dont l’écrivain la traite qui m’a fait faire le choix de monter cette pièce. Emmanuel Fandre m’a tout de suite proposé de le faire en découvrant mon univers et mon parcours aussi, (je suis spécialiste de l’expressionnisme allemand). Je lui ai répondu que ça prendrait du temps mais que je monterai sa pièce. Presque 6 ans après notre rencontre, c’est chose faite.

Je n’avais pas d’attrait particulier pour Van Gogh avant décembre 2012, date à laquelle une visite à la Pinacothèque de Paris à l’occasion de l’exposition “Hiroshige l’Art du voyage/Van Gogh Rêves de Japon” a provoqué chez moi un choc émotionnel devant les toiles de Van Gogh : celles des vergers en fleurs d’Arles et du Jardin de l’Hospice à Saint-Paul. Je suis restée hypnotisée devant ces toiles, Ce jour là il neigeait à Paris, j’ai senti devant ces oeuvres un souffle printanier, une lumière qui m’arrivait sur le visage avec ses parfums : une rencontre émotionnelle très forte. Je travaillais depuis 3 ans sur mon opéra AMOK, sur la relation entre le peintre expressionniste autrichien Oskar Kokoschka et Alma Mahler (opéra contemporain créé à l’Opéra de Reims en février 2016) et je trouvais devant ces tableaux le père spirituel des expressionnistes allemands et autrichiens avec cette palette, ces traits torturés, ces gros aplats et cette épaisseur de peinture sur la toile, spécifiques à la peinture des expressionnistes aussi.

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L’Opéra AMOK mis en scène par Orianne à Reims en 2016

Je suis inconsciemment portée par l’Art pictural non seulement par ma formation d’historienne spécialiste de la propagande des années 30 en Europe qui m’a permis d’étudier les différents courants d’arts de cette époque en Europe (expressionnisme, futurisme, constructivisme), les caricaturistes et publicistes français et européens  mais aussi par mes visites “sentimentales” dans les musées grâce à une amie historienne de l’Art. J’aime les “rencontres” , ”les chocs sentimentaux” avec les tableaux, ce que les tableaux racontent, comment ils vous interpellent par leurs couleurs, leurs lumières, leurs mises en scène. Je suis très sensible aux couleurs des peintres : elles sont pour moi une “signature”, “une marque de fabrique”. J’adore le jaune chez Artémisia Gentileschi, le rouge du Caravage, le rose et les formes avant-gardistes chez Le Greco qui a tant inspiré les peintres expressionnistes plusieurs siècles après. Plus jeune, j’allais aux nocturnes du Louvre dire bonsoir à Balthazar Castiglione (Raphaël) dans la Galerie des Italiens, son regard bleu pénétrant est une conversation à lui tout seul ! 

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Dans “Trop de Jaune” Orianne Moretti transforme le personnage de Van Gogh (Thomas Coumons) en véritable figure christique

Auparavant connaissiez-vous le travail d’écriture d’Emmanuel Fandre ?

Non absolument pas. Cela a été une rencontre à un instant “T” entre un texte, un auteur et moi, dans une période de création intense sur un autre peintre, Oskar Kokoschka. Avec Emmanuel Fandre nous partageons aussi les mêmes goûts pour la musique classique et nous sommes sur la même longueur d’ondes sur beaucoup de sujets de société que l’on retrouve dans son texte.

Le titre « Trop de jaune » a-t-il un lien avec la consommation de digitaline prescrite par le docteur Gachet à Van Gogh pour traiter son épilepsie ou s’étend-t-il à d’autres significations plus religieuses, voire plus abstraites ? Cette couleur, en effet, peut autant faire allusion à l’auréole d’un saint qu’à l’illumination, ou tout simplement aux pigments des tournesols et des autres toiles lumineuses de Van Gogh… tout est question de point de vue. Quel est le vôtre ?

Orianne Moretti - syma news - florence yeremian - theatre - trop de jaune - van gogh - correspondances compagnie - emmanuel fandre - thomas coumans - dead - mort - suicide - pardon - studio hébertot - theatre hebertot - piece - drame J’avoue n’avoir aucune idée si le titre est en lien avec la consommation de digitaline : je demanderai à Emmanuel ! Le titre de cette pièce est polysémique comme la symbolique des couleurs. J’ai beaucoup étudié celle-ci à travers les ouvrages de Michel Pastoureau, l’historien spécialiste des couleurs, qui vient de sortir en décembre son dernier ouvrage consacré à la couleur JAUNE. Le philosophe Gaston Bachelard également apporte des lumières sur la signification des couleurs. Le jaune a une histoire (des histoires) et une symbolique très forte, dans l’Antiquité mais aussi au Moyen-Âge puis à notre époque contemporaine. La couleur du Soleil, la couleur sacrée, la couleur précieuse de l’or, des Dieux. Cette couleur navigue du sacré à la malédiction. Au Moyen-Âge par exemple elle est réservée aux Juifs déjà, aux hérétiques, aux sorcières, que l’on stigmatise par la couleur jaune…

Il y a une polysémie de sens dans le texte d’Emmanuel Fandre. Le jaune navigue entre signification religieuse à travers la révélation, la mission divine, la vision, l’illumination du peintre, avec ce sentiment chez Vincent d’avoir été élu par Dieu pour rendre compte de la Nature, trouver ce Jaune absolu grâce à son génie, mais aussi une signification plus abstraite, plus intellectuelle, le jaune symbole de la lucidité et même symbole de l’éclair de la folie. Cette couleur se retrouve dans les toiles de Vincent Van Gogh aussi comme symbole du Sud et tout se que la Provence lui apporte en termes de lumières : le Soleil, les champs de blés, les Tournesols, les façades et les intérieurs des maison à Arles, “La Maison jaune”, la luminosité de la nature végétale et minérale de la Provence. Le texte d’Emmanuel Fandre parle aussi des boutons d’or, cette fleur (ma préférée !), sauvage au jaune éclatant.

Si je devais me prononcer sur la signification du titre de cette pièce, je dirais que le jaune est synonyme de lucidité, “Trop de jaune” : trop de lucidité.  Cette lucidité chez Van Gogh, cette acuité à voir, l’a mis au ban de la société comme “fou”, comme quelqu’un qui dérange par sa trop grande clairvoyance sur le monde qui l’entoure. Sur ce sujet Antonin Artaud livre une magistrale réflexion dans son livre “Van Gogh, le suicidé de la société”.

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Orianne Moretti ne se laisse enfermer dans aucun registre. A la tête de Correspondances Compagnie, cette artiste mène de front sa carrière de soprano et de metteur en scène.

Comment avez-vous abordé votre mise en scène ? Vous êtes-vous rendue à Amsterdam ? Avez-vous visité tous les musées présentant des toiles de Vincent ? Vous êtes-vous plongée dans ses échanges épistolaires avec Théo ? Rien de tout cela ?

Je travaille essentiellement à l’instinct, en faisant confiance à mon inconscient après avoir bien sûr lu et relu la pièce, m’être imprégnée profondément du texte, de sa musique. De là naissent en moi des tableaux, des couleurs, des atmosphères pour ma mise en scène. Je suis un peu comme Scriabine pour qui chaque note évoque une couleur. Pour moi le texte, les mots, les scènes m’évoquent des couleurs, des sons, des musiques, des textures différentes. Mes mises en scènes se nourrissent de toutes mes expériences sensorielles, (auditives et visuelles en grande partie) corporelles et intellectuelles, elles s’inspirent de musiques que j’ai découvertes ou que je découvre, de films, de tableaux. Je m’inspire beaucoup de la musique, celle de Mozart, Bach, Vivaldi et Haendel, qui peignent de véritables tableaux à travers leurs œuvres. Leurs musiques me portent, nourrissent mon imaginaire quand je travaille un texte. Je puise aussi mon inspiration dans l’univers cinématographique. Pour Trop de Jaune, beaucoup d’images, d’ambiances d’”Amarcord” de Fellini, de “Théorème” de Pasolini, “Les Damnées” de Visconti, “Paris-Texas” de Wim Wenders, du “Parrain” de Coppola, de “Nikita” de Besson ou du dernier film de Lynne Ramsay, “A beautiful day” …

A dire la vérité et cela va paraître peut-être choquant, je ne me suis pas rendue à Amsterdam (par contre j’ai visité la boutique en ligne du Musée pour les objets dérivés concernant les œuvres de Van Gogh, le choc!!), ni à la Fondation Van Gogh à Arles, je n’ai lu aucun échanges épistolaires de Vincent avec Théo hormis la lettre fragmentaire qui est présente dans la pièce originale d’Emmanuel Fandre et que j’ai décidé de supprimer dans mon adaptation.

Votre approche théâtrale est aussi intéressante qu’audacieuse car vous vous moquez des carcans scéniques : vous mélangez pièce classique et contemporaine et vous faites côtoyer le drame et le burlesque. Il faut oser dériver ainsi en habillant Gauguin d’une veste en cuir et en mêlant Mozart à de la musique électro…

Oui, j’ai toujours souhaité bousculer les codes, les époques, transgresser les genres, m’affranchir des carcans des stéréotypes et de la bienséance. Ces mélanges, ces anachronismes, ces entrechocs comme les boules d’un jeu de billard alimentent pour moi l’imaginaire, la liberté d’interprétation, ils permettent de faire des ponts entre les époques, la société d’hier et d’aujourd’hui et celle de demain et questionner l’humain, tout cela afin de donner un aspect peut-être plus intemporel, au-delà de la temporalité historique, chronologique d’une œuvre, d’un sujet.

La mort, le sens de la vie, l’amour, le rapport à la famille, au monde, sont des sujets universels et atemporels. J’aime cette image des bulles pour illustrer mon travail. En tant que metteur en scène, je crée des bulles chargées de couleurs, de sens multiples, les artistes par leur interprétation en créent d’autres et le spectateur vient avec ses propres bulles (attente, vécu, imaginaire personnel) : et toutes ces bulles se rencontrent à cet instant “T” du spectacle vivant, dans cet espace commun entre le public et la scène, qui fait du théâtre un espace sacré où les rêves se réalisent, où les instants de grâce, de beauté et de communion sont possibles malgré toutes nos différences.

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Dans la mise en scène de “Trop de Jaune”, le drame existentiel de Van Gogh côtoie le burlesque de notre société de consommation contemporaine

Le texte d’Emmanuel Fandre comporte une critique évidente de Dieu et de la religion. Vous avez pris le parti de faire blasphémer Van Gogh sur la cruauté divine et pourtant au final, cet homme se doit de pardonner pour mourir en paix. Qu’en pensez-vous ? Quelle est votre approche de la religion et spécifiquement du pardon ?

J’aime l’ambivalence et les contradictions que porte le texte d’Emmanuel Fandre. Son texte n’est pas manichéen, il n’adopte aucune thèse sur le suicide de Van Gogh, il pose des questions, il “en-quête” et ne répond jamais, laissant libre le lecteur comme le spectateur de choisir sa ou ses réponses si tant est qu’il y en ait une.

Le texte de Trop de jaune n’est ni blanc, ni noir, ni jaune… il est multicolore : il se moque de la religion, la blasphème et en même temps la vénère comme le fait Pasolini dans son œuvre cinématographique et littéraire. “Trop de Jaune” montre que la société de consommation, la marchandisation des personnes, de l’Art, a fait imploser les cadres traditionnels de notre société, comme la religion ou la famille, qui donnaient du sens et “cadraient” positivement nos sociétés en offrant des valeurs fortes, des ancrages humains et spirituels, via la foi par exemple. Trop de jaune montre la solitude des individus, leur isolement par l’implosion de ces valeurs. Trop de Jaune, critique la religion, la famille rigoriste certes, mais est plus une charge contre la société actuelle mue par le pouvoir de l’argent et l’appât du gain, l’argent qui a fait imploser les valeurs traditionnelles laissant “l’homme sans abri” pour reprendre une expression d’Emmanuel Fandre dans son introduction à la pièce.

Trop de jaune - emmanuel fandre- orianne moretti - studio hebertot - theatre - syma news - florence yeremian - thomas coumans - vincent van gogh - peintre - artiste maudit - génie - art -scene - drame - expressionnisme - correspondances compagnieJ’ai été élevée très loin “des voix du Seigneur” pourrait-on dire, ma formation d’historienne m’a permis d’acquérir une culture religieuse que je trouve encore très lacunaire. Je me réjouis chaque jour de côtoyer des personnes qui m’apportent, dans un syncrétisme et une tolérance salutaires, plus d’enseignement sur la religion, sur la foi, sur le rapport à Dieu. La Bible et toutes les références qu’elle a provoqué et inspiré dans l’Art, la musique et les sociétés humaines, est une mine d’inspirations pour moi.

Cette scène quasi finale du pardon dans la pièce est extrêmement intéressante, elle montre, que l’homme, croyant ou pas, a besoin du pardon pour continuer d’exister, de se sentir exister parmi ses semblables, pour “mourir en paix” et pouvoir exister aussi ou enfin parmi les autres dans la Mort, ne plus être le “maudit”, “le banni”. La pardon pour moi est comme l’oubli, il est nécessaire pour avancer dans la vie, l’accepter même et permettre ce vivre ensemble tout en respectant la mémoire, les mémoires et l’histoire de chacun. On considère trop souvent le pardon comme un acte religieux, très connoté dans tous les cas, alors que pour moi, c’est un acte de partage, universel.

Thomas Coumans incarne le personnage de Van Gogh avec maestria. Comment avez-vous connu et choisi un comédien aussi transcendant ?

J’ai mis 5 ans à réunir mon cast. Il est le fruit du hasard grâce à des rencontres humaines fortuites et c’est cela que j’aime dans mon métier. J’ai repéré Thomas Coumans en 2015 lors de la projection du court métrage “L’aveugle et la Cardinale” du réalisateur Frédérick Laurent. Il jouait aux côtés de Claudia Cardinale. Dès les premières images du film, j’ai su que j’avais trouvé l’interprète de Vincent Van Gogh pour ma mise en scène. Thomas est un acteur magnétique, hypnotique, très physique avec une voix parlée magnifique, aux couleurs incroyables (en tant que chanteuse lyrique, je suis très attachée aux voix des acteurs, et je caste souvent les yeux fermés rien qu’à la voix les acteurs). Thomas n’était pas présent à la projection. J’ai demandé au réalisateur ses coordonnées pour un projet théâtral sur Van Gogh et tout s’est enchainé très vite : Thomas est venu de Bruxelles quelques semaines après cette projection à Paris me rencontrer et récupérer le script pour le lire et il a accepté de partir dans cette aventure pour laquelle, à l’époque, nous n’avions aucune date.

Je ne connaissais pas son parcours, c’est ensuite au fil des répétitions, bien après notre première rencontre, que j’ai découvert que cet acteur belge avait été formé aussi à la danse (auprès des danseurs de Pina Bausch) et au cirque. Thomas est quelqu’un de très engagé. Je tiens ici à le remercier de sa confiance tout comme tous les autres comédiens et comédiennes incroyables de cette aventure.

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Le comédien Thomas Coumans interprète Van Gogh de façon transcendante

Vous êtes chanteuse lyrique et violoniste, ce qui explique la part importante de la musique dans vos mises en scène. Comment avez-vous choisi vos mélodies ? Comportent-elles des sous-entendus, des allusions ou sont-elles présentes juste pour nous porter émotionnellement ?

Là aussi, je laisse parler mon instinct, mon feeling pour les choix musicaux. Comme je l’ai dit, le texte me parle toujours de façon musicale, sonore et colorée. J’entends toujours de la musique quand je lis du théâtre ou de la poésie et je vois toujours une couleur, une texture dominante. J’ai une formation classique à la base (j’ai étudié le violon puis j’ai été danseuse au Ballet Roland Petit à Marseille et je suis devenue chanteuse lyrique après une blessure à la cheville). La musique classique baigne mon imaginaire. Mais si je navigue depuis mon enfance dans cet univers classique, j’ai toujours été attirée, et ma formation d’historienne spécialiste de l’expressionnisme allemand et mes études germanistes y ont contribué, par la culture punk, new wave, électro allemande, en particulier celle propre à l’Allemagne juste avant et après la Chute du Mur. Beaucoup d’artistes allemands de la culture punk et électro comme Klaus Nomi ou Nina Hagen viennent du classique. Je retrouve dans cette culture une spiritualité, un désespoir, un mysticisme acéré et implosif comme dans la musique classique. Là aussi les ponts, la transgression et l’affranchissement des codes, des époques et des genres sont présents dans cette culture “no future”, transgressive et subversive. Et c’est ce qui me plait. Elle se rapproche beaucoup selon moi de l’expressionnisme allemand des années 20 : Klaus Nomi semble tout droit sorti des dessins et peintures du peintre Georg Grosz !

Quand je travaille sur le texte, j’ai donc des musiques, des mélodies familières qui me viennent à l’esprit et je me fabrique également, à travers des heures de recherches et d’écoutes, une banque de musiques. Je suis très curieuse de découvertes ! A partir de là, si des images me viennent en concordance avec le texte sur lequel je travaille, si cela me parle alors ces mélodies vont alimenter ma créativité pour bâtir ma mise en scène. Bach m’inspire beaucoup pour créer, sa musique est du cinéma pour moi, quand j’écoute du Bach, j’ai l’impression de regarder un film. Il n’y a qu’à voir ce qu’à fait Francis Ford Coppola de la Passacaille dans la scène du baptême dans son film “ Le Parrain”. Extraordinaire.

Les mélodies que je choisies comportent sous-entendus, allusions, émotions. Elles peuvent porter la douleur, la tristesse, l’existentialisme. La musique punk, électro véhicule pour moi une dimension de transe spirituelle très forte à l’instar de la musique religieuse. Toutes ces musiques, pourtant élaborées à des siècles de différence, portent émotionnellement selon moi, des valeurs et des questionnements humains communs, universels.

Votre mise en scène de “Trop de Jaune” est également très visuelle et l’on sent une forte inspiration picturale : les amateurs d’art peuvent discerner en un instant des allusions à la toile « La leçon d’anatomie » de Rembrandt, à des descentes de croix de Rubens ou au Christ Mort de Hans Holbein. Avez-vous volontairement puisé vos tableaux scéniques auprès de ces maîtres du Nord ou est-ce un hasard ?

Selon moi, c’est le fait d’un hasard conscient ou une volonté inconsciente ! Les tableaux que je créé dans mes mises en scène sont nourris de toutes mes expériences sensorielles, de rencontres avec des tableaux, des musiques, des films, des chorégraphies aussi et des personnes : c’est cet ensemble de rencontres qui inspire “les tableaux” de mes mises en scène.  L’homme comme toute ses créations m’inspirent. Dans tous les cas, j’accorde une place majeure dans mes mises en scène aux corps humains, au corps humain, à sa mise en scène en tant que chair figée ou mouvante, corps qui se frôlent, se déploient, se brisent. J’aime comme dans les tableaux qu’il y ait de la chair. A ce titre, oui l’inspiration picturale est forte et elle me vient des artistes de la Renaissance italienne et Allemande (Masaccio, Raphaël, Michel Ange, Dürer) mais surtout de l’univers pictural des artistes expressionnistes, plus torturé, celui d’Egon Schiele, Käthe Kollwitz, Otto Dix, Conrad Felix Müller et Georg Grosz mais aussi celui des cinéastes Fritz Lang et Murnau.

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L’une des scènes de “Trop de Jaune” reproduit subtilement le tableau de Rembrandt : La leçon d’anatomie. On y voit Van Gogh quasiment autopsié par les fantômes de son passé.

La peinture fait-elle également partie de vos talents artistiques en plus de la musique, la danse et la mise en scène ?

Enfant et adolescente, je faisais beaucoup de fusain avec le charbon récupéré dans la cheminée de mes grand parents maternels ! Et aussi de l’aquarelle. En autodidacte. J’ouvrais le dictionnaire, ou un magazine Beaux-Arts et ce qui m’inspirait, j’essayais de le reproduire. Le modelage a été aussi très important pour moi à une certaine époque. Je manque cruellement de temps malheureusement ou je ne sais plus le prendre pour faire tout cela.

A travers cette pièce, ne pensez-vous pas qu’Emmanuel Fandre souhaite emmener le public à revoir sa conception de l’art et de l’artiste ? N’est-ce-pas une façon de secouer les préjugés conservateurs de certains spectateurs et de montrer qu’il y a plusieurs façons d’exister que l’on soit un génie ou pas ?

Oui. Même si je ne souhaite pas parler à la place d’Emmanuel Fandre, je pense qu’il a souhaité à travers sa pièce transgresser le conformisme, secouer les préjugés. On ne sort pas indemne de ce texte, de cette pièce. Elle nous essore émotionnellement car elle nous parle de notre propre rapport aux autres, au Monde, notre façon d’être, d’exister au Monde que l’on soit artiste ou non.

Avez-vous déjà d’autres projets ?  

En juillet 2020, ma création « Le Rappel des Oiseaux » d’après « Le Journal d’un fou » de Gogol, pour le danseur étoile Mathieu Ganio, sera programmée au Festival d’Avignon OFF dans la sublime chapelle en pierre des Templiers du Théâtre du Petit Louvre. Pour la première fois un danseur étoile de l’Opéra de Paris se produira dans le OFF comme comédien. L’incroyable pianiste russe Ilya Rashkovskiy sera aux côtés de Mathieu Ganio avec la musique de Bach, Rameau et Couperin.

Je travaille également depuis quelques temps sur le cas « Pasolini » pour un seul en scène masculin qui s’intitulera « RA(va)GE », un clin d’œil en partie à son documentaire exceptionnel tiré de son livre « La Rabbia ».

Florence Gopikian Yérémian

Trop de jaune - emmanuel fandre- orianne moretti - studio hebertot - theatre - syma news - florence yeremian - thomas coumans - vincent van gogh - peintre - artiste maudit - génie - art -scene - drame - expressionnisme - correspondances compagnieTrop de jaune – Les dernières heures de Van Gogh

Une pièce d’Emmanuel Fandre
Mise en scène : Orianne Moretti
Avec Thomas Coumans, Laurent Richard, Malik Faraoun, Xavier Fabre, Edouard Michelon, Francisco Gil, Brigitte Aubry, Carole Massana, Anne-Lise Maulin

Scénographie : Laetitia Franceschi
Lumière : Cynthia Lhopitallier
Costume: Orianne Moretti
Sons: Clément Atlan

Studio Hébertot
78 bis boulevard des Batignolles
75017 Paris
Metro : Rome

Jusqu’au 16 février 2020
Du mercredi au samedi a 21h
Dimanche a 14h30
www.studiohebertot.com

©Photos : Stéphane Audran

A-ha en concert à la Seine Musicale

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Ce samedi 9 novembre à la Seine Musicale, le groupe new-wave A-ha nous a servi un concert plein d’élégance et de nostalgie.

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A-ha Part en tournée mondiale

Sur fond de couchers de soleil et d’aurores boréales, les trois norvégiens ont interprété tous leurs tubes des années 80 de Take on me à Hunting high and low en passant par l’irrésistible The sun always shines on TV.

Trente cinq ans après leur succès mondial, ce talentueux trio entame une tournée musicale pour le plus grand plaisir de ses fans avec une soixantaine de dates incluant Londres, Tokyo ou Moscou.

Lors de leur escale parisienne, toute la Seine Musicale était sold-out au point qu’un futur concert a été prévu en 2020 au Zénith.

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Un trio égal à lui-même

Fidèle à lui même, le chanteur Morten Harket a conservé sa sublime voix de velours alternant les graves ténébreux et les aigus célestes. Assez discret dans ses échanges avec le public, il a cédé la parole à son pianiste Magne Furuholmen pour toute la partie entertainment.

Souriant comme toujours derrière son clavier, Magne a poussé la causette en Français et remercié avec beaucoup d’humour les fans pour leur fidélité.

De son côté, le guitariste Paul Waaktaar a accompagné avec verve tous les morceaux du groupe. Coiffé de son bonnet, il nous a livré des riffs aussi lancinants que sympathiques.

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Les salutations du trio norvégien à la Seine Musicale

Un concert plutôt calme

Le concert a duré près de deux heures face à un public plutôt calme venu voir avec nostalgie et émotion leurs idoles de jeunesse. Hormis deux ou trois excités, l’ensemble de la salle était étonnement apathique au point que l’on se demande si ces quinquagénaires n’ont pas relégué tout leur enthousiasme d’adolescent aux oubliettes.

Fort heureusement, A-ha a réveillé les foules avec un nouveau morceau assez funny « Digital River » où les spectateurs ont enfin allumé en choeur leur portables. Les Norvégiens ont ensuite tiré leur révérence avec le titre de la Bande annonce de James Bond (Tuer n’est pas jouer) The Living Daylights.

On reste sous le charme…

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Le chanteur Morten Harket possède toujours une voix aussi envoutante !

A-ha
The Hunting High and Low live Tour

Prochaine date française :
le 30 octobre 2020 au Zénith
Pour les suivre sur le Net : A-ha Website

 

Photos : ©Just Loomis

Magnifique vidéo d’un live filmé lors de l’émission MTV Unplugged Summer Solstice 2017

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