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Laissez-nous La Clef !

Cinéma La Clef
Cinéma La Clef - Film - Fermeture - Paris __ Art et essai - movie - films

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Laissez-nous La Clef ! – Rectificatif du 16 avril 2018

Info de dernière minute : le collectif des salariés de La Clef tente de rouvrir un dialogue avec le Comité d’entreprise de la salle afin de sauver ce lieu historique. L’espoir de ne pas “mettre La Clef sous la porte” repose en partie sur un soutien financier. Une campagne de crowdfunding a été ouverte :

https://www.wejustice.com/causes/sauvons-le-cinema-la-clef

 

Fermeture de La Clef – Article du 14 avril 2018

La Clef - Ciné - Cinéma - Film - Films - Movie - Paris - Art et Essai - ProjectionEncore une petite salle de projection parisienne qui disparait : Le Cinéma La Clef du Ve arrondissement va fermer ses portes ce dimanche 15 avril et nous le regrettons amèrement.

Malgré le collectif de salariés et de spectateurs qui se sont mobilisés, ce complexe d’art et d‘essai n’a pu trouver un accord avec le propriétaire de ses murs…

Après 24597 séances et 150 festivals cinématographiques, la Clef tire donc sa révérence en projetant l’un de ses plus beaux succès signé Jérôme Soubeyrand : Ceci est mon corps.

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La Clef - Ceci est mon coprs - Paris - Cine?ma - Film - FilmsCeci est mon corps : ultime séance !

Le Dimanche 15 avril 2018 à 20h
Cinéma la Clef
34 rue Daubenton – Paris 5e

http://www.cinemalaclef.fr/evenements/ceci-est-mon-corps-3/#.WtHNRtNubs9

Pour plus d’info sur le collectif : laisseznouslaclef@gmail.com

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Fermeture de La Clef – PDF SYMA News – Florence Ye?re?mian

Manhattan Stories

Manhattan Stories - film - syma news - yeremian florence

Manhattan Stories : une sympathique virée new-yorkaise 

Pour son second long métrage, Dustin Guy Defa nous convie à New York: l’espace d’une journée, il nous invite à partager le quotidien d’une dizaine d’individus à travers des chassés-croisés ponctués d’humour et d’incertitudes.

Tranches de vie new-yorkaise

Bene Coopersmith alias Benny

Parmi ces parcours parallèles l’on rencontre un vieil horloger, une gamine sociopathe, des journalistes en quête de scoop, un voleur, un dépressif, un assassin et, enfin, Benny.  Benny, le hippie au grand cœur qui ressemble tant à John Lennon. Benny le passionné de musique qui n’hésite pas à débourser ses derniers cents pour s’offrir un vinyle collector de Charlie Parker.

Dans cette grande galerie de portraits se dessinent beaucoup d’âmes perdues. Certaines doutent d’elles-même, d’autres cherchent leur place au sein de la société, d’autres enfin ne parviennent pas à comprendre les comportements de leurs semblables. Une chose pourtant unit toutes ces existences : le besoin d’amour et d’attention.

Des âmes en quête d’amour et de reconnaissance

Le réalisateur Dustin Guy Defa

Privilégiant le dialogue permanent entre ses protagonistes, le réalisateur de Manhattan Stories a opté pour une approche assez expérimentale de sa direction d’artistes. Intéressé par leurs interactions et leurs pensées, Dustin Guy Defa les laisse parler de tout et de rien sans vraiment tracer de ligne directrice. Son survol des relations humaines et de leur complexité est plutôt intéressant – même s’il manque de profondeur – car il montre que la quête de soi passe obligatoirement par une confrontation avec le monde extérieur. L’on aimerait néanmoins voir toutes ces destinés se regrouper à un moment du film afin de donner plus de cohérence à l’histoire et aux lignes de vie de chacun.

Quartiers rétros et musique des 70’s

Outre ce parti-pris un peu désarticulé, Dustin Guy Defa offre également une vision singulière de New York. Loin des lumières de Broadway ou du brouhaha clinquant de la Fifth avenue, il nous propose de déambuler avec nonchalance au cœur de Harlem et des vieux quartiers de Manhattan en leur conférant une couleur volontairement “rétro” : entre les boutiques vétustes, les vendeurs de donuts, les vieux vélos et les magasins de disques, l’on a l’impression d’avoir effectué un come-back dans les années 80, voire 70 !

Tout ce manège de personnages à la dérive est fort heureusement nourri par une musique jazz & blues qui enveloppe leurs quotidiens à la manière de Woody Allen. Parmi les acteurs, Bene Coopersmith apporte beaucoup d’authenticité au sympathique personnage de Benny, quant à Tavi Gevinson (Wendy), elle nous séduit d’office par son étrangeté : avec ses grands yeux de biche et sa moue à la Scarlett Johansson, la fashion-blogueuse dégage naturellement une très belle prestance. De surcroit, elle nous livre l’un des personnages les plus intéressants du film : à la fois lucide et effrayée par le monde qui l’entoure, sa protagoniste est la seule à dire constamment ce qu’elle pense sans se cacher derrière le mensonge, la honte ou l’hypocrisie.

La chroniqueuse de mode Tavi Gevinson possède un très beau charisme et d’incontestables talents de comédienne

Dustin Guy Defa aurait du s’inspirer du franc-parler et des émotions intenses de ce personnage pour construire Manhattan Stories : certes, son film aurait été moins complaisant mais il aurait eu bien plus de force.

Manhattan Stories ? Un film burlesque, un brin rétro mais sympathique.

 

Manhattan Stories - New York - Film - comédie - Amour - Tavi Gevinson - Movie - Michael Cera - Abbi Jacobson - Manhattan - Big Apple - Dustin Defa Bene Coopersmith - Person to Person - NY - Big Apple - Woody AllenManhattan Stories
(Person to Person)
Un film de Dustin Guy Defa
Avec Tavi Gevinson, Bene Coopersmith, Michael Cera, Abbi Jacobson, George Sample III, Philip Baker Hall, Isiah Whitlock Jr, Michaela Watkins, Olivia Luccardi, Eleonore Hendricks, Benny Safdie Sortie nationale: le 16 mai 2018

 

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Manhattan Stories – PDF Syma News – Florence Ye?re?mian

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Emily Dickinson : une poétesse cloîtrée dans son intellect

Emily Dickinson A Quiet Passion

À travers son nouveau film, Terence Davies a choisi d’explorer les arcanes sentimentaux d’Emily Dickinson. Brossant un portrait assez dramatique de la poétesse américaine, il nous invite à découvrir l’univers confiné de cet auteur prolifique qui ne publia qu’une douzaine de textes de son vivant !

Emily Dickinson A Quiet PassionNée dans le Massachusetts, Emily Dickinson a grandi au sein d’une famille bourgeoise et puritaine. Entourée d’un père bienveillant, d’une mère souffreteuse, d’un frère avocat et d’une sœur aimante, elle n’a jamais voulu quitter son cocon de la Nouvelle Angleterre et s’est enfermée dans le confort illusoire de ses poèmes. Déchirée entre sa foi chrétienne et son exaltation silencieuse, cette jeune fille a mené une existence de nonne volontairement cloîtrée dans son intellect…

Afin de “redonner vie” à cette recluse, Terence Davies a misé sur la comédienne Cynthia Nixon : la bouche soumise mais l’esprit ardent, elle offre une interprétation précise – pour ne pas dire précieuse – d’Emily Dickinson qui tranche radicalement avec son rôle sulfureux dans Sex and the City : regardant le monde à travers ses yeux opalins, elle confère à sa protagoniste la délicatesse et l’amertume mutique qui lui sont propres.

À ses côtés Jennifer Ehle prête ses doux traits à Lavinia Dickinson, sœur de la poétesse. Belle, souriante et “so gentle”, elle compose un personnage plein de tact et de générosité qui contraste avec l’austérité excessive d’Emily.

Emily Dickinson A Quiet PassionFace à ces deux sœurs si convenables apparaît enfin l’actrice Catherine Bailey qui campe avec effervescence la figure de Miss Buffam : croqueuse d’hommes et de bonheurs, cette excentrique jeune fille vivifie le pastel cinématographique de Terence Davies grâce à son arrogance et son esprit trivial. De fait, à l’inverse de la timide Emily Dickinson qui se leurre dans une rébellion chimérique, cette Miss Buffam ose dire ce qu’elle pense et brise ainsi l’insupportable monotonie du film.

En effet, malgré l’intelligence des dialogues et les saillies spirituelles des protagonistes, le scénario de ce long métrage est aussi lent que désespérant. Truffé de bienséance, de fausse candeur et de soumission, il s’enlise dans le “politically correct” propre à l’ère victorienne et éclipse totalement la passion d’écrire d’Emily Dickinson.

Emily Dickinson A Quiet PassionCertes la photographie est très belle, la musique également mais exceptés une scène un peu légère autour du thé et quelques clins d’œil profanes aux sœurs Brontë, l’on a l’impression d’errer dans un sombre monastère ou rien ne se passe. Muni de sa caméra contemplative, Terence Davies n’en finit pas de longer les murs de la demeure des Dickinson en s’attardant de façon obsessionnelle sur leur tristesse mortifère : entre les deuils qui se succèdent et la vieillesse qui s’installe, il ne fait qu’étaler le mal-être de la pauvre Emily sans vraiment nous montrer que cet état neurasthénique contribue à sa créativité. En dépit du pathos et des sonnets lyriques maintes fois déclamés, le spectateur ne parvient ni à s’apitoyer sur le destin de cette artiste ni même à ressentir la fulgurante modernité de sa prose. 

Cela est vraiment dommage car cette Miss Dickinson a composé plus de 1800 textes d’une singulière beauté. A l’inverse de ce que nous laisse croire Terence Davies, les écrits de cette âme perdue ne se complaisent pas uniquement dans la crainte de la mort et de l’au-delà. Certains parlent d’amour, d’autres de nature, parfois même ils évoquent le courage… L’on regrette donc que le réalisateur n’ait retenu qu’un éloge funèbre de ces poèmes et qu’il ait réduit la figure de Miss Dickinson à celle d’une bigote mélancolique.

Si vous êtes prêts à contempler le déclin d’une vieille fille oscillant entre son athéisme et sa dévotion, allez voir ce film, sinon plongez-vous directement dans les livres de cette grande poétesse : vous y découvrirez un cri sourd vers l’éternité.

Emily Dickinson A Quiet PassionEmily Dickinson : A Quiet Passion

Un film de Terence Davies
Avec Cynthia Nixon, Jennifer Ehle, Keith Carradine, Duncan Duff, Jodhi May, Joanna Bacon
Royaume-Uni / Belgique – 2h04
Sortie nationale: le 3 mai 2017

Photos © Paname Distribution

Life : un thriller spatial des plus anxiogènes

Life

L’histoire prend place au sein de la Station Spatiale Internationale. Tout l’équipage est en effervescence car l’une de leurs capsules envoyées sur Mars revient à bord avec de précieux prélèvements. Parmi les échantillons de la planète rouge, une cellule prend vie devant les yeux émerveillés de tous les cosmonautes : surnommé “Calvin” cet organisme microscopique va progressivement s’accoutumer à l’atmosphère du vaisseau et se mettre à grandir. Contre toute attente la « créature » va développer une intelligence doublée d’une agressivité sans borne et attaquer un à un les scientifiques de la Station…

Life : Origine inconnueLe scénario de Life n’a rien d’original car il reprend plus ou moins le fil narratif d’Alien : un être venu de l’espace s’immisce dans un vaisseau terrien et décide d’y exterminer ses hôtes. La mise sous tension de cette sombre aventure demeure cependant superbe car du début à la fin du film le spectateur se sent en permanence menacé. Il faut dire que l’univers clos de l’ISS est assez anxiogène et que la bestiole venue de Mars possède quelque chose de fascinant : semblable à un sympathique céphalopode, elle prend peu à peu la forme d’un animal carnivore pour devenir finalement une horrible bête sanguinaire. Son mode d’attaque avec son corps visqueux et ses mâchoires carnassières est totalement abjecte quant à son système de digestion, il est carrément gore ! Malgré cela le spectateur se cramponne aux tentacules de cet horrible mollusque (en fermant parfois les yeux, avouons-le) afin de savoir jusqu’où son instinct de survie va pouvoir le mener !

Parmi les membres de l’équipage international, se distingue la commandante Miranda North à laquelle Rebecca Ferguson confère un charme et une froideur presque soviétiques. L’on remarque aussi l’acteur japonais Hiroyuki Sanada ainsi que Ryan Reynolds qui semble s’amuser comme un enfant lors de ses envolées cosmiques. C’est cependant le comédien Jake Gyllenhaal qui nous séduit le plus avec une interprétation presque lyrique de son personnage : prêtant ses traits mélancoliques au médecin de l’ISS, Jack Gyllenhaal compose avec beaucoup de sensibilité un être rêveur préférant le ronronnement de l’espace au voisinage des terriens.

Même si la connivence de ces cosmonautes se résume à une camaraderie un peu distante et à des blagues de nerds, l’on partage leurs frayeurs et leurs inquiétudes grâce à la caméra inquisitrice de Daniel Espinosa qui orchestre de magnifiques plans-séquences. Visuellement son film nous offre le silence sourd de 2001 et l’immensité spatiale de Gravity. Porté par de beaux effets spéciaux et une musique aux sonorités angoissantes, le réalisateur suédois parvient à nous garder en apesanteur aux côtés de ses protagonistes.

A l’inverse de tous les classiques de Science-Fiction, Life nous propose une fin originale aux limites de l’horreur… (non, non, on ne spoile pas !). Contrairement à l’idéalisme poétique du réalisateur Denis Villeneuve (Premier Contact), ce film livre une vision assez pessimiste de la vie extraterrestre : en effet, Daniel Espinosa semble ne concevoir les aliens que comme des créatures maléfiques et il nous laisse bien comprendre que, selon lui, tout être venu de l’espace demeure un danger potentiel pour l’humanité. Si vous n’êtes pas d’accord avec cette conviction, libre à vous, mais vous risquez de changer d’avis au bout d’une heure quarante passée aux côtés du petit Calvin : ce bébé alien va littéralement vous prendre aux tripes !

Life : Origine inconnue
Un film de Daniel Espinosa
Avec Jake Gyllenhaal, Ryan Reynolds, Rebecca Ferguson, Ariyon Bakare, Hiroyuki Sanada
USA – 1h44
Sortie nationale: le 19 avril 2017
Conseillé à partir de 12 ans, et encore …

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