Julien Doré, Vianney et « The Voice » se l’arrachent ! Silda n’en est pourtant encore qu’au début de sa carrière, mais déjà avec une véritable singularité. Un univers folk délicatement harmonieux, qui lui a permis de se faire remarquer sur les réseaux sociaux et d’avancer sur son projet se révélant. Entretien.

Silda - Interview - The Voice - Julien Doré - Vianney - C'est beau d'aimer -
© Jonathane Thevenin

« Au départ je chantais beaucoup en cachette »

SYMA : Pour ceux qui ne te connaissent pas encore, peux-tu te présenter ?

Silda : Je m’appelle Silda, je suis auteure-compositrice interprète et je fais de la musique folk, souvent accompagnée de mon instrument phare qui s’appelle le kalimba. Certains m’ont peut-être déjà entendu sur l’album de Julien Doré en duo avec lui, ou alors dans la saison actuelle de « The Voice ».

Comment est née ta passion pour la musique ?

J’ai commencé à l’âge de 12 ans sur les chansons de Sheryfa Luna. Au départ je chantais beaucoup en cachette, je n’assumais pas trop, j’avais peur du regard des autres, que l’on me dise que ça n’était pas bien ou que c’était un milieu difficile. Quand j’ai eu mon BAC j’ai finalement intégré une école de musique. Entre temps ma mère m’avait entendu chantonné, elle a trouvé ça joli, ça m’a donné beaucoup de confiance. Puis j’ai commencé à chanter devant mon papa, des amis, au collège tout en restant un peu timide. Puis vers 15 ans j’ai eu le déclic j’ai commencé la scène.

Les réseaux sociaux t’ont aidé à passer outre ta timidité ? D’ailleurs tout s’est accéléré pour toi dessus durant le confinement !

Carrément ! Chanter devant un public ou un téléphone ça n’est pas la même chose. J’ai commencé les réseaux sociaux vers 2014 je postais des petites vidéos avec quelques retours. Au fur et à mesure ma communauté s’est agrandie avec cette grosse accélération durant le confinement entre autre grâce à ma reprise de Julien Doré. Il y a aussi eu ma chanson « Tout va bien » accompagnée d’un clip collectif avec des images de mes abonnés.

C’est aussi la période où tu t’es mise à apprendre le kalimba. Comment as-tu connu et appris à jouer de cet instrument venu d’Afrique ?

Je m’ennuyais je cherchais à apprendre de nouvelles choses. Je regarde beaucoup de vidéos musicales et un jour je suis tombée sur quelqu’un qui jouait du kalimba j’ai de suite adoré ! J’ai regardé plusieurs vidéos, puis j’en ai cherché un d’occasion pour essayer d’en jouer, puis m’accompagner en chantant. Aujourd’hui c’est mon identité à part entière, c’est ce qui me différencie, c’est une vraie force.

Silda - Julien Doré - Nous - Kalimba -

« C’est toujours un honneur de me produire auprès d’artistes qui m’inspirent comme Julien Doré »

Comme Julien Doré et son yukulele à l’époque ! D’ailleurs la magie a totalement opéré sur lui lorsqu’il a entendu ta reprise de son tube « Nous ». Tu as dû être hyper surprise?

C’est exactement ce qu’il m’a dit ! Il m’a conseillé de l’utiliser à fond, m’a dit que c’était super ! Il est tombé dessus, il m’a envoyé des messages m’a dit qu’il voulait faire un duo avec moi. C’était surréaliste ! On s’est rencontré une première fois lors d’une promo parisienne, en direct. C’était hyper stressant on n’avait encore jamais chanté ensemble. C’était génial ça s’est trop bien passé, il a été adorable, hyper à l’écoute, hyper humble. Puis j’ai fini sur son album…

Depuis vous l’avez enregistré en duo et tu as même fait sa première partie ! Tu le considères un peu comme ton mentor ?

Je trouve Julien Doré hyper doué dans ce qu’il fait et j’aime beaucoup le fait qu’il ait plusieurs cordes à son arc. Il écrit, compose, joue, met en scène ses clips, il crée beaucoup de chose ça n’est pas juste un simple interprète. Il est trop fort, trop créatif ! On est resté en contact, quand j’ai besoin d’un conseil je lui envoie un message. Il est vraiment présent. C’est génial d’avoir l’avis d’un artiste confirmé comme lui.

Tu t’es aussi produit entre autre en compagnie d’Amir et Vianney. C’est rare d’avoir une carte de visite si remplie pour un jeune talent !

C’est vrai mais c’est marrant parce que je ne m’en rend pas vraiment compte. J’ai aussi fait la première partie de Matthieu Chedid, Christophe Maé, Madame Monsieur.. Je suis très reconnaissante et j’ai conscience de la chance que j’ai. Après j’ai défoncé les portes pour qu’elles s’ouvrent. Il y a eu pas mal de refus entre temps mine de rien. Mais vraiment c’est toujours un honneur de me produire auprès d’artistes qui m’inspirent.

Silda - The voice - Vianney -

« En allant à The Voice c’était naturel pour moi d’aller dans l’équipe de Vianney. C’est un peu la suite logique cinq ans après notre duo ensemble »

Vianney que tu viens de retrouver puisqu’il est devenu ton coach dans « The Voice » ! C’était naturel pour toi de le choisir ?

En y allant je me suis clairement dit que je voulais que Vianney se retourne et je voulais aller dans son équipe ! C’était un peu pour moi la suite logique cinq ans après notre duo ensemble. Pour l’anecdote en partant je lui ai dit que j’espérais qu’on se revoit bientôt. Il m’a répondu que c’était sûr parce que quand on aime ce qu’on fait on ne peut que se retrouver. Je suis partie sur cette phrase, elle m’a trotté dans la tête tout ce temps. Je me suis dit que là j’étais obligée de le choisir. C’était naturel. En tout cas j’ai eu chaud parce qu’il s’est retourné à la dernière seconde.

Tu t’es en plus risquée à interpréter « Parce que c’est toi » qu’il a lui-même repris il y a peu en duo avec Mentissa ! Pourquoi ce choix de chanson ?

J’étais au courant du duo mais je n’avais pas réfléchi dans ce sens. Je l’ai choisi parce que je l’aime et puis elle se mariait bien avec mon kalimba. Un peu avant mon audition à l’aveugle on m’a dit que c’était la chanson préférée de Vianney. Là je ne pouvais plus changer, j’ai pris le risque, j’avais très peur en me disant que soit il allait adorer soit il n’allait pas adhérer et pas se retourner du tout. C’était super risqué!

En participant à « The Voice » quelles sont tes attentes toi qui es déjà bien lancée?

De base je ne voulais pas faire de TV. Ça faisait deux ans que la production m’appelait et que je refusais et là je me suis dit que de toute façon je n’avais rien à perdre, que ça ne pouvait être que du bonus. Donc en fait j’ai vraiment fait ça dans l’optique de me faire connaître encore plus. Je pense que « The Voice » ne changera pas ma vie mais pourra me faire développer ma communauté et j’espère aussi être repérée par des pros, des tourneurs, des labels… Je prends ça comme une expérience en plus que je n’avais pas.

Silda - C'est beau d'aimer -

« Je travaille sur mon projet depuis deux ans maintenant»

Effectivement chose rare tu as déjà sorti ton premier single avant la diffusion du télé-crochet. Il y avait une stratégie derrière ?

Je ne sais pas si d’autres talents l’ont déjà fait avant.. En tout cas non ça n’est pas calculé, je travaille sur mon projet depuis deux ans maintenant. C’est aussi pour ça que j’ai accepté « The Voice », parce qu’il était prêt donc pour la visibilité simplement.

Le titre s’appelle « C’est beau d’aimer », de quoi parle-t-il ?

C’est une chanson qui parle d’amour, avec un message hyper positif et plein d’espoir pour des relations durables, sincères et belles.

D’autres belles choses arrivent pour toi ?

Mon deuxième single arrive le 14 avril il s’appelle « Comme des chansons ». Il parle justement de la musique et de tout ce chemin sinueux, cette montagne à gravir qui est vraiment pas facile. Ça montre aussi tout mon amour pour la musique. Ma vie est vraiment axée sur ça. Un EP de 5 titres devrait suivre aussi à l’automne. Ça va parler du passage de la vie d’ado à la vie adulte, avec toutes ces désillusions, ces questionnements sur notre place, les premiers amours… Et bien sûr entre temps d’autres premières parties aussi que je considère vraiment comme des minis concerts solos. En tout cas ça me permet de voir comment le public réagit face à mes chansons.

Merci à Silda 

Silda - C'est beau d'aimer -

Single « C’est beau d’aimer » disponible

 

Une ballade sentimentale lumineuse bercée d’un univers folk délicat et poétique.

 

 

DROUIN ALICIA