Cinq ans après une évasion à « Rio », Christophe Willem revient piloter son « Panorama La Tournée » dans toute la France. Un vol en première classe avec vue en petit comité sur l’ensemble de sa carrière ainsi que ses émotions. Live report.

Christophe Willem - Panorama la tournée -
© Drouin Alicia

En toute intimité

Une soirée dans le salon de Christophe Willem. C’est ce que propose le chanteur qui a choisi pour sa nouvelle tournée démarrée le 25 janvier, une majorité de petites salles pour un maximum d’intimité avec le public. À l’instar de la salle communale l’Astral à Montgeron en Essonnes où il a posé ce jeudi soir canapé, lampes, cadres et piano sur scène. Un décor chaleureux clin d’oeil à la pochette de « Panorama » immortalisée dans sa maison de famille. Un tour du propriétaire qui démarre tranquillement avec « Un peu comme toi et moi » justement issu de son sixième album très largement mis à l’honneur. Tout comme le motivant « J’avance » ode à la résilience mettant au placard commentaires médisants et jugements. « Droit devant, tout droit, Moi j’avance » scande-t-il au même moment où quelques fans se frayaient un chemin au pied de la scène. Des convives restés debout sur l’entêtant « J’tomberai pas ». Un super hôte qui a poursuivi la visite en déambulant dans toute la salle pour rencontrer et faire lever l’ensemble de ses invités du jour. Une proximité plus savoureuse encore lorsqu’elle est servie dans une ambiance intimiste. Un artiste qui après un apéro pétillant baisse donc lumière et son pour la suite des festivités. Au menu : des douceurs remplies d’émotion. « Si mes larmes tombent » imbibé d’un halo scintillant, l’intense « Au temps pour nous » interprété magistralement en piano voix. Une session acoustique berçant tendrement les «Fantômes » qui sommeillent en chacun de nous. Notamment ceux du principal intéressé qui en déjà 16 ans de carrière avoue avoir connu des passages à vide. « Il y a toujours un album qui ne va pas fonctionner » assure-t-il désormais apaisé et témoin que l’amour du public ne se mesure pas qu’au nombre de ventes.

Christophe Willem - Panorama la tournée -
© Drouin Alicia

« Double je » scénique

Un artiste fier de son parcours qui en a rouvert les portes tout au long du concert. Un voyage dans le temps depuis « Berlin » sur des sonorités pop électros réveillant les souvenirs des spectateurs exaltant à nouveau sur la piste. Un medley de tubes anciens et titres plus rares allant de son premier single « Elu produit de l’année » au fédérateur « Restart » en passant par « Plus que tout » et « L’été en hiver ». Sans oublier un peu plus tard l’incontournable « Jacques a dit » témoignant de l’immense talent d’interprète de Christophe Willem qui ne faiblit pas avec le temps. Preuve supplémentaire si il en fallait une, sa poignante adaptation live en piano voix de «Dans le regard de l’autre » plongeant la salle dans un silence captivé. « J’espère que vous avez prévu un plaid » s’amuse d’ailleurs le chanteur à fond dans l’échange et le partage, qui au fil des 2H a modulé son salon cocooning en un véritable club dansant. Une «Nouvelle Star » qui a assumé son « Double je » en alternant les émotions et énergies. Invitant ses visiteurs au lâcher-prise complet sur ses hits qui s’y prêtent. En particulier les légers « Je tourne en rond » et « Marlon Brando » sur lequel il s’improvise chorégraphe et fait tourner puis bouger les spectateurs de gauche à droite. Avant de diriger tout ce petit monde vers la sortie avec « PS : Je t’aime », symbolisant la joie de ces grandes retrouvailles. « Quoi qu’il arrive, la vie est belle » a-t-il conclut pieds nus en toute simplicité pleinement nourri des centaines de sourires face à lui qui ont bien saisi le message.

DROUIN ALICIA