487 jours soit un an, 4 mois et 1 jour pour notre part qu’on attendait de retrouver la ferveur d’un concert. Et quoi de mieux pour remonter en selle que d’applaudir Kendji Girac. Un chanteur qui a rallumé ce week-end le Dôme de Paris du Palais des Sports avec son « Mi Vida Tour ». Une véritable bouffée de liberté et de soleil.

Kendji - Mi vida tour
© DROUIN ALICIA pour SYMA

Une ferveur décuplée

5 minutes d’inconfort pour 2H de pure plaisir ! C’est ce que promettait Kendji Girac il y a quelques jours sur ses réseaux sociaux en invitant son public à aller se faire tester contre la covid-19 pour pouvoir profiter pleinement de cette reprise des concerts. Un premier essai grandeur nature du pass sanitaire qui nécessitait de venir le jour-J muni de son ticket et de son précieux résultat négatif lisible par QR code. Une étape indispensable pour franchir les contrôles de sécurité répartie à l’extérieur. Un dispositif que l’on pensait ralentir la foule mais c’était sans compter l’organisation des équipes. Une fois dans le hall même fluidité, c’est par groupe que les placeurs nous dirigent et installent en veillant à bien respecter la catégorie indiquée sur notre ticket. Entre nous et nos voisins un fauteuil marqué d’un scotch noir en plus du port du masque. De là, la fête peut commencer en toute sérénité. L’excitation se fait de plus en plus présente, il faut dire que pour la plupart des 3000 chanceux bon nombre n’ont comme nous pas remis un pied dans une salle de spectacle depuis plus d’un an. Des fans à qui le chanteur compte bien faire oublier tout ça le temps d’une soirée festive rythmée par ses plus grands tubes. Une liste de plus en plus étoffée depuis la sortie en de « Mi vida » en octobre dernier qui lui laissait l’embarras du choix pour démarrer son show. Un artiste qui a décidé de frapper fort d’entrée de jeu en rejoignant la scène aux côtés d’une danseuse de flamenco au son de « Habibi ». Une sublime déclaration d’amour qui fait lever illico les spectateurs. Pas le temps de se rassoir que « Me quemo » retentit sous les flammes ardentes diffusées sur un grand écran en arrière plan. Puis débarque la première surprise, Soolking pour un duo au complet sur l’entêtant « Bebeto ». Les cris fusent plus forts que jamais, les bras se lèvent, les corps s’agitent comme pour mieux compenser ces privations accumulées. Une effervescence qui fait plaisir à voir et disparaître la moitié des sièges condamnés. La salle est certes à moitié pleine, mais sur place chaque participant met doublement l’ambiance. Laissant transparaître de larges sourires devinés à travers les masques «Pour oublier » cette période sombre en compagnie des feux d’artifices virtuels projetés derrière le beau brun.

Mi vida tour - Kendji
© DROUIN ALICIA pour SYMA

Tubes et exaltation

Un artiste qui malgré les années conserve cette authenticité qui lui est propre. Comme lors de ses tournées précédentes très peu d’artifices, de la belle lumière, quelques animations dynamiques qui captivent autant que son doigté de maître sur sa guitare. Un instrument avec lequel il parvient aussi à émouvoir en interprétant le chant cantique « Oh ! Prends mon âme ». Mais c’est accompagné de Florian Rossi son pianiste qu’il donne la seconde claque d’émotions en entonnant « Evidemment ». Puis arrive l’heure de sa chanson favorite « Les yeux de la mama » sous le regard tendre de Carmen sa maman. Une parenthèse touchante avant de vite se ressaisir et reprendre les réjouissances de plus bel. À peine le temps de finir de reprendre notre esprit sur les premiers accords plus lent de « Elle m’a aimé » qu’on doit ressortir notre éventail pour pouvoir danser sur le refrain sans trop souffrir de la chaleur. Une bonne respiration et gorgée d’eau pour nous et Kendji Girac livrant un show totalement explosif quasi d’une traite. Entamant sa dernière partie avec quelques succès de « No me mires mas » à « Tiago » en passant par «Conmigo » ou l’incontournable « Color Gitano ». Une sélection pour faire plaisir à ses fans du début qui le soutiennent depuis sept ans déjà et souhaiter la bienvenue aux nouveaux arrivants. Les applaudissements ne s’estompent pas, tout le monde en veut encore sans se rendre compte que le temps défile à vive allure. Arrive alors le moment fatidique de se quitter après un ultime soulèvement sur le solaire « Andalouse », avant que le chanteur ne se déhanche tel un « Conquistador » en mêlant son hit à un gimmick de « Maria » de Ricky Martin. Le public en redemande. Une revendication entendue par l’interprète de « Dernier métro » qui retarde une dernière fois le difficile moment du au revoir avec un clin d’oeil à son acolyte Gims et sa reprise de « Bella ». Un triomphe sur toute la ligne clôturé par une acclamation générale confirmant que oui son public l’a bel et bien attendu et comme lui est resté le même.

DROUIN ALICIA