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Conversation avec Anne Consigny autour de son film “Je prends ta peine”

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“Je prends ta peine” : un film emprunt d’une douleur sourde

Tout est parti d’une rencontre improbable entre la comédienne Anne Consigny et Nariné, une jeune fille de 26 ans atteinte d’un cancer fulgurant. Venue d’Arménie avec sa mère, elle a été hospitalisée à Paris en 2014 et subi plusieurs chimiothérapies. Caméra en main, Anne Consigny a suivi Nariné dans sa lutte contre la maladie. Filmant par bribes l’espoir de la mère, la force de la fille, l’avancée du mal et, hélas, le décès de cette « princesse arménienne », la cinéaste met à nu ses propres angoisses existentielles et nous livre une oeuvre cathartique pleine de mélancolie.  Rencontre…

 

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Anne Consigny

Florence Yérémian : On vous connaît comme comédienne de théâtre ou du grand écran (Rapt, Les beaux mecs, Bambou…), à présent vous voici réalisatrice, comment qualifieriez-vous ce premier tournage ?

Anne Consigny : « Je prends ta peine » est à la fois un film et un documentaire.

Tout est parti d’une rencontre improbable : vous avez accueilli Nariné et sa mère chez vous sans les connaître et, de façon instinctive, vous les avez accompagnées, caméra en main, dans leur lutte contre la maladie. A quel moment avez-vous décidé de porter à l’écran vos rushes personnels ?

Après la mort de Nariné. Quand je suis partie en Arménie avec sa mère Susanna. A ce moment, j’ai acheté une caméra et j’ai décidé de faire un film mais pas du tout celui qui a été fait…

Votre implication à l’égard de ce drame familial est impressionnante. Elle traduit de toute évidence un altruisme de votre part, cependant une telle empathie envers des « étrangers » ne découlerait-elle pas de drames personnels que vous projetteriez inconsciemment dans la mort de Nariné et le chagrin de sa mère? 

Pas du tout.

A travers l’agonie de cette jeune fille, vous semblez pourtant sans cesse vous questionnez sur votre propre parcours et votre existence. Qualifieriez-vous ce film de cathartique ? 

Peut-être, l’avenir me le dira…

Vous l’avez tourné en 2014. Avec le recul, que vous a apporté une telle rencontre ? 

Je suis amie avec Susanna pour toujours, sans recul. Je suis d’ailleurs retournée quatre fois en Arménie depuis la mort de Nariné.

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La jeune Nariné, encore radieuse, aux côtés de sa mère Suzanna et de la comédienne Anne Consigny

Le drame que vous relatez est doublement douloureux pour les spectateurs car ce n’est pas une fiction : les images que vous nous livrez sont réelles, spontanées et sans aucun fard. En tant que réalisatrice, mais aussi en tant qu’amie de Susanna et Nariné, comment avez-vous pu filmer des scènes de deuil aussi dures ? 

Je le dis dans mon oeuvre : « J’entre dans sa chambre avec ma caméra comme un bouclier sur le cœur »

Avez-vous une capacité à l’abstraction ? 

Non.

Vous vous êtes rendue en Arménie pour accueillir le cercueil de Nariné et pour son enterrement que vous avez également filmé. Les Arméniens sont habituellement très pudiques et ils n’aiment pas exposer leurs drames personnels, comment avez-vous gagné leur confiance ? 

Les cinq mois que Susanna et Nariné ont passé chez moi avant la mort de Nariné ont inspiré confiance à tout le reste de leur famille et de leurs amis.

De quelle manière avez-vous pu communiquer localement ? Avez-vous appris quelques mots d’arménien ? 

Grâce à Ani Muradyan mon assistante et interprète.

Votre film a t’il été projeté à Erevan ? 

Pour les personnes qui sont dans le film uniquement. 

Quel accueil a t’il reçu ? 

Ils m’ont pris dans leurs bras, chacun.

Au moment où Nariné meurt en juin 2014, vous êtes sur les planches du Théâtre de l’Atelier et interprétez Savannah Bay de Marguerite Duras. Dans cette pièce une jeune fille meurt également et sa mère – comédienne comme vous – tente de se souvenir de ce drame. Cette mise en parallèle entre la vie scénique et la vie réelle est-elle un pur hasard ? Une ironie du destin ? 

A chacun de choisir la réponse.

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Anne Consigny face à Emmanuelle Riva dans la pièce de Duras “Savannah Bay” Théâtre de l’Atelier 2014 – Photo Nathalie Hervieux

Lorsque Nariné est morte, vous avez accompagné sa mère pour lui acheter une robe de mariée. Était-ce la volonté de la jeune défunte de porter cette tenue nuptiale dans son cercueil ? 

Oui, c’est une possibilité offerte aux jeunes filles arméniennes qui meurent avant d’être mariée… Nariné l’a demandé à Susanna.

Quelle symbolique y voyez-vous ? 

C’est à elle de répondre…

A présent que Nariné repose en terre d’Arménie, diriez-vous que votre film est son cénotaphe ? 

C’est une histoire d’amour. Merci d’avoir envie de parler du film. J’ai l’impression que tant qu’il est vu, Nariné vit encore !

PDF SYMA News – Florence Yeremian – Je prends ta peine – Anne Consigny

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je prends ta peine - film - syma news - florence yeremian - anne consigny - interview - tsavet danem - armenie- arménie - armenia - cancer - mort - deuil - perte d'un enfant - compassion - drame - reportageProjections de « Je prends ta peine »  

Cinéma Ermitage à Fontainebleau le vendredi 7 février à 20h.
Cinéma Saint-André-des-Arts à Paris le 17 et le 24 Février à 20h30
Festival International les Rencontres du 7
ème Art à Lausanne le 6 Mars, en présence de Susanna Martirosyan.
Maison Arménienne de Marseille (MAJC) le 20 Mars –
12 rue s’y Basile – 13001 Marseille (entrée libre)
Cambridge – Margaret Beaufort Institute of Theology après le 7 Mai
Festival les Vendanges du 7
ème Art à Pauillac entre le 7 et le 12 Juillet.

Le film n’a pas de distributeur et se promène au gré des envies. Si des internautes souhaitent le voir dans leur ville, ils doivent en faire la demande à leurs cinémas favoris. Anne Consigny se rend partout où on l’invite.

Le photographe : une romance au coeur de Bombay

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Le photographe : le nouveau film de Ritesh Batra

Le cinéma de Ritesh Batra déborde de charme et d’humanité. Après son excellent The Lunchbox, il nous entraîne dans une romance improbable au cœur de Bombay entre un pauvre photographe et une jeune fille de bonne famille.

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Rafi (Nawazuddin Siddiqui) et Miloni (Sanya Malhotra) s’apprécient et se comprennent par delà leurs différences sociales

Rafi est un modeste photographe qui gagne chichement sa vie en faisant des photos-souvenirs devant la Porte de l’Inde. Le hasard lui fait croiser le chemin d’une brillante étudiante nommée Miloni. Issue de la bourgeoisie indienne, la jeune fille est soumise au bon vouloir de ses parents qui lui ont déjà choisi un époux et tracé tout son avenir. Suite à un quiproquo, Rafi demande humblement à Miloni de se faire passer pour sa fiancée. Sans trop savoir pourquoi, la jeune fille accepte et voit la grand-mère de Rafi débarquer à Bombay pour la rencontrer…

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La ville de Bombay est un personnage à part entière dans le film de Ritesh Batra

Un cinéaste plein d’élégance

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Le cinéaste Ritesh Batra

A mille lieues des productions bollywoodiennes, le film de Ritesh Batra est brodé tout en douceur et délicatesse. A travers trois personnages (Miloni, Rafi et Dadi, sa grand-mère), le réalisateur tisse habilement une toile faite d’émotions pudiques, de poésie et de non-dits. Avec beaucoup de subtilité, il installe son trio au cœur d’une relation incertaine qu’il fait évoluer à travers des jeux de regards, de longs silences et des pensées pleines d’espoir.

Par petites strates, chacun de ses protagonistes gagne en confiance et s’affirme devant nos yeux: Rafi remet en question son statut social et son devoir, Miloni commence à s’émanciper et à chercher sa liberté, quant à la grand-mère (fantastique Farrukh Jaffer !) elle rayonne de bienveillance et manipule ce jeune couple avec un panache désarmant.

Un trio d’acteurs hétéroclites

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Nawazuddin Siddiqui interprète le rôle de Rafi, modeste photographe

Nawazuddin Siddiqui interprète le rôle du photographe avec une belle aisance. Tour à tour hésitant, respectueux ou rêveur, il confère à son personnage une tempérance derrière laquelle se dissimulent autant de rêves que de colère.

De son côté, Sanya Malhotra prête son profil réservé à la jeune Miloni. Son jeu est un peu trop passif dans la première partie du film mais cela tient certainement au caractère de sa protagoniste. Mutique et soumise, elle va peu à peu quitter cette posture docile pour s’affirmer et quitter le carcan que lui inflige sa famille.

Pour chaperonner ce jeune couple en manque de confiance, la comédienne Farrukh Jaffer offre tout son talent et son énergie. Figure matriarcale haute en couleur, elle incarne Dadi, la grand-mère, avec autant d’autorité que de bienveillance. A la fois comique et pétrie de sagesse, Farrukh Jaffer balaye la mélancolie du scénario et nous fait vraiment rire depuis les cimes de son grand âge.

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La comédienne Sanya Malhotra prête son profil réservé à la jeune Miloni. Au second plan, l’incroyable Farrukh Jaffer incarne avec panache la grand-mère de Rafi.

Une simple quête du bonheur

Parallèlement aux acteurs, la ville de Bombay est aussi un personnage à part entière du film. Ritesh Batra nous la livre tout au long de son récit avec sa lumière dorée, ses foules immenses et ses marchés grouillants.

Dans ce cadre magnifique de l’Inde contemporaine, le cinéaste parvient à nous transmettre paisiblement ses pensées et son ressenti: à travers son long-métrage, certains spectateurs pourront déceler une critique douce des mariages arrangés, d’autres y verront une dénonciation des conflits sociaux, d’autres enfin pourront aussi constater qu’au XXIe siècle les traditions commencent à s’éroder.

Par-delà ces réflexions, le principal sentiment qui émerge vraiment de ce film est la quête du bonheur de deux êtres solitaires face à l’incompréhension du monde qui les entoure.

Le photographe ? Un film un peu hors du temps, entre romance et quête de soi.

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“Le photographe” nous fait suivre les destins parallèles de deux existences solitaires en quête du bonheur

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Le Photographe

Un film de Ritesh Batra

Avec Sanya Malhotra, Nawazuddin Siddiqui, Farrukh Jaffer

En salles actuellement

 

 

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Swallow : un film à l’esthétique troublante

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Swallow : le nouveau film de Carlo Mirabella-Davis

Hunter est une jeune mariée qui souffre de la maladie de Pica. Sans qu’elle comprenne pourquoi, ce trouble lui fait avaler des substances dangereuses pour son propre organisme : que ce soit un clou, de la terre ou une pile électrique, tout y passe de façon compulsive. Face à un tel comportement, son mari et sa belle famille songent à la faire interner car Hunter est enceinte et seul compte le devenir de l’enfant. Coupée de tout soutient moral, la jeune femme s’enfonce alors dans une névrose qui cache, hélas, un bien triste secret…
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Face à l’indifférence de son époux et de sa belle famille, Hunter (Haley Bennett) va peu à peu s’enfermer dans ses névroses.

Un film tout droit sorti d’un tableau d’Edward Hopper

Le scénario choisi par Carlo Mirabella-Davis est étrange au possible mais il est magnifiquement tourné. En effet, en mettant en avant les dérives de la maladie de Pica, le réalisateur Americain nous plonge dans un univers très visuel où le mental et les sensations dominent.
Caméra sur l’épaule, il place sa protagoniste dans une maison de verre digne d’un tableau d’Edward Hopper et la suit minutieusement à travers toutes ses pulsions.
La poussant dans un jeu obsessionnel, il enveloppe Hunter d’un silence oppressant, la zoome sans arrêt, l’exhorte à une gestuelle presque robotique et confère un aspect cérémonial à chacun de ses actes. A ce propos, le rituel quotidien où Hunter dépose méticuleusement chacun de ses objets-trophées sur la table de sa coiffeuse est aussi séduisant que perturbant.
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L’atmosphère froide et silencieuse créée par Carlo Mirabella-Davis nous fait sans cesse songer aux oeuvres d’Edward Hopper

Haley Bennett, une héroïne troublante

L’actrice Haley Bennett est parfaite pour ce rôle car elle se met entièrement au service de son personnage. Belle comme une pin-up des années 60, elle joue préalablement les épouses modèles en collant sur son visage un sourire factice. Au fil de l’histoire, on sent cependant qu’Hunter vit dans une immense solitude et qu’elle n’a aucune estime de soi. On voit alors Haley Bennett laisser poindre toute la tristesse de sa protagoniste par le biais de micro-expressions qui nous bouleversent : son sourire se fane peu à peu, son regard se désole face au désintérêt de son époux, sa voix s’étiole devant la toute-puissance de sa belle famille … Afin de redevenir la maîtresse de sa propre existence, Hunter choisit alors inconsciemment le chemin de l’auto-destruction : en avalant toute sorte d’objets susceptibles de mettre fin à ses jours, elle nous entraîne avec maestria dans une partition faite de démence et de culpabilité.
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La comédienne Haley Bennett est parfaite pour incarner le personnage troublant de Hunter. A la fois forte et fragile, elle parvient à nous émouvoir du début à la fin du film.
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Un film de Carlo Mirabella-Davis

Avec Haley Bennett, Austin Stowell, Elizabeth Marvel, David Rasche, Dénis O’Share et Laith Nakli

USA 2019 – 1h35

En salles le 15 janvier 2020

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La vérité : un beau duo mère-fille

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Kore-Eda-Hirokazu en quête de vérité

Qu’est-ce qui fait qu’une famille est une famille ? Est-ce la vérité ou le mensonge ? Dans ce film signé Kore-Eda-Hirokazu, le réalisateur confronte une comédienne en fin de parcours – Catherine Deneuve – et sa fille en mal d’amour – Juliette Binoche. Un bel échange générationnel à la fois drôle et tragique.

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Catherine Deneuve et Juliette Binoche nous offrent un duo mère-fille à la fois tendre et amer.

Une collaboration franco-nippone

Né d’une étonnante collaboration entre le réalisateur japonais Kore-Eda-Horokazu et deux de nos meilleures actrices françaises, ce film met en avant les retrouvailles d’une mère et de sa fille après des années de rancune inavouée.

Avec tact et admiration, Kore-Eda-Hirokazu tourne autour de Catherine Deneuve (Fabienne) et Juliette Binoche (Lumir) en explorant graduellement le conflit générationnel qui ronge ses deux protagonistes. Alternant le drame et le comique par petites touches, il révèle leurs pensées, décortique leurs relations et passe de la rancoeur à la réconciliation avec beaucoup de tendresse et de simplicité.

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Le réalisateur Kore Eda Hirokazu dirigeant un magnifique trio d’artistes : Catherine Deneuve, Juliette Binoche et l’américain Etha Hawke.

Un duo de grandes comédiennes

Les deux comédiennes prennent plaisir à jouer ensemble et cela se ressent dans ce duo mère-fille.

Élégante jusque dans sa voix, Catherine Deneuve (Fabienne) incarne avec naturel une actrice au crépuscule de sa grande carrière. Chignonnée et enveloppée dans son manteau léopard, elle joue à ravir les divas capricieuses et parvient à conférer à son personnage un humour presque burlesque. Vantarde et facétieuse, elle ment à tout va, peste sans arrêt et fait preuve d’une telle mauvaise foi qu’elle en devient sympathique et nous amuse.

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Mauvaise mère, mauvaise épouse, mauvaise amie, mais bonne actrice, Fabienne (Catherine Deneuve) préfère l’amour du public à celui de ses proches…

Face à cette figure maternelle assez tyrannique, Juliette Binoche (Lumir) tente de faire tomber le masque de sa mère pour capter enfin l’amour qu’elle ne lui a jamais donné. Fragile et toute en émotions, Juliette Binoche nous charme comme toujours avec son évidente authenticité. Mélangeant l’amertume et l’admiration envers sa génitrice, elle cherche une vérité sur son enfance afin de pouvoir se défaire d’un passé trop lourd.

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Derrière les sourires de Lumir (Juliette Binoche) se cache une amertume d’enfant blessée.

Une famille sympathique

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Ethan Hawke interprète l’époux de Juliette Binoche avec une décontraction toute américaine.

Autour de ces deux comédiennes gravitent un majordome dévoué (Alain Libolt, très classieux), un amant cuisinier (Christian Crahay) et un époux américain interprété avec beaucoup de décontraction par le talentueux Ethan Hawke.

Notons aussi la présence de Clémentine Grenier, une toute jeune actrice qui prête son profil mutin à la fille de Juliette Binoche. Ses répliques spontanées et son regard d’enfant ont le mérite d’égayer cette histoire de grandes personnes avec une belle candeur.

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Clémentine Grenier, apporte sa candeur et son regard d’enfant à toute cette histoire de grandes personnes

Même si le film demeure parfois en surface au lieu de creuser le ressenti profond des personnages, on apprécie la légèreté de cette partition qui nous interroge sur les priorités d’une famille et précisément sur celle d’une mère-artiste.

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Un film de Kore-Eda-Horokazu

Avec Catherine Deneuve, Juliette Binoche, Ethan Hawke, clémentine Grenier, Manon Clavel, Ludivine Sagnier, Alain Libolt, Christian Crahay, Roger Van Hool, Laurent Capelluto, Jackie Berroyer

Sortie en salles : le 25 décembre 2019

 

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Renée Zellweger incarne Judy Garland avec maestria

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Renée Zellweger incarne Judy Garland avec maestria

Oubliez Bridget Jones, son immaturité et ses adorables gaffes : Renée Zellweger est passée à un registre supérieur qui va vous éblouir. Avec autant de talent que d’élégance, elle incarne la figure iconique de Judy Garland dans le nouveau film de Rupert Goold.

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Renée Zellweger est méconnaissable. Son interprétation de Judy Garland mérite toutes les récompenses.

Judy Garland, le crépuscule d’une idole

Ce biopic à la fois beau et triste retrace la fin de carrière de Miss Garland qui fut l’une des plus grandes stars américaines des années 50. La plupart des jeunes générations la connaissent pour son rôle de Dorothy dans Le magicien d’Oz ou pour sa magnifique interprétation de « Somewhere over the Rainbow ». Étoile scintillante du firmament hollywoodien, Judy Garland a pourtant eu une fabuleuse carrière scénique mais le prix du succès lui a imposé un quotidien très difficile et une fin de vie totalement ravagée. C’est cet aspect sombre et réaliste qu’explore le film de Rupert Goold en se concentrant sur la dernière tournée londonienne de Judy.

Un regard sur ses derniers jours

Quand le film débute, Judy Garland a divorcée pour la 4e fois. Ruinée et évincée des studios hollywoodiens, elle frôle la cinquantaine et ne parvient plus à trouver de cachet  aux Etats-Unis pour élever ses jeunes enfants. Sa seule solution pour joindre les deux bouts est de se produire en concerts à Londres à un rythme effréné. Seule, désillusionnée et complètement dépressive, elle va tenter de rebondir puis se laisser peu à peu consumer par les barbituriques et les amphétamines qu’elle consomme sans répit depuis ses premiers pas à la MGM.

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Renée Zellweger époustouflante

Dans ce triste crépuscule d’une idole, Renée Zellweger se donne à deux mille pour cent. Avec autant de classe que de profondeur, elle nous livre une performance d’une très belle maturité. Même si le sourire charmeur de Bridget Jones nous manque, la comédienne parvient à conférer une telle intensité à son personnage qu’elle nous transporte. Tour à tour amère ou glamour, elle explore avec minutie les désillusions de Judy et traduit son amour inconditionnel pour la scène. Les yeux fatigués et la gestuelle nerveuse, Renée Zellweger ne se contente d’ailleurs pas de jouer merveilleusement, elle interprète également toutes les chansons du film avec beaucoup de style.

Même si l’on aurait aimé davantage de flashbacks et un regard plus large sur le parcours de Judy Garland, ce film nous emporte définitivement grâce à l’interprétation magistrale de Renée Zellweger.

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Un film de Rupert Goold
Avec Renée Zellweger, Finn Wittrock, Jessie Buckley, Rufus Sewell, Michael Gambon

En salles : le 26 février 2020

 

 

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Le film QUEENS met Jennifer Lopez en majesté

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Queens : un good vibes movie

Quand deux stripteaseuses mettent en commun leur talent de Business Women pour escroquer ces Messieurs de Wall Street…

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Constance Wu (Dorothy) et Jennifer Lopez (Ramona) vont passer de stripteaseuses à escroqueuses

Les escroqueuses mènent la danse

D’un coté, il y a Dorothy, une asiatique timide issue du Bronx, qui se trémousse dans les clubs de strip pour payer le loyer de sa grand-mère. De l’autre, il y a Ramona, danseuse de pole dance, pulpeuse et latino qui a tellement roulé sa bosse qu’elle n’a plus peur de rien. Lorsqu’elles se rencontrent dans une boite de striptease, une véritable amitié se créée entre ces deux filles qui en ont marre d’être arnaquées par le sexe fort.

Au fil des soirs et des cachets, elles décident donc de s’associer afin de mieux gagner leur vie jusqu’à ce que le krach de 2008 fasse disparaître tous leurs scabreux clients de Wall Street … et leurs cartes Visas.

Afin de ne pas couler avec la crise des subprimes, ces Miss imaginent alors un judicieux “trafic d’hommes” en leur faisant consommer des drogues pour mieux les plumer. La combine, rodée comme une mécanique de trader, leur apporte un sacré magot jusqu’à ce que le bât blesse…

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Dorothy (Constance Wu) et Ramona (Jennifer Lopez) vont plumer sans scrupule leurs clients libidineux

Belles et talentueuses !

Réalisé par Lorene Scafaria (Ma mère et moi), ce film comico-glamour nous offre un dynamique duo de tête (Constance Wu & Jennifer Lopez) ainsi qu’une séduisante palette d’actrices mettant à disposition leurs voix, leur audace autant que leur superbe plastique.

Constance Wu joue les arnaqueuses candides et confère à son personnage un certain recul teinté de vulnérabilité. À ses côtés, se profilent l’ingénue Annabelle (Lili Reinhart), la funny Mercedes (la chanteuse Keke Palmer), Liz la fêtarde (incarnée par l’artiste flûtiste Lizzo) ainsi que la caractérielle Diamond (interprétée par la rappeuse Cardi B qui nous offre en passant une amusante leçon de Lap Dance !)

Le tournage avec toutes ces artistes transformées en sensuelles stripteaseuses a du être des plus excentriques ! Talentueuses et authentiques, ces dames et demoiselles parviennent en tout cas à traduire la solidarité de leurs protagonistes qui rament sans répit dans la même galère.

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Lili Reinhart, Jennifer Lopez, Keke Palmer, et Constance Wu

Jennifer Lopez en majesté

Les fans de la belle Lopez vont se régaler. Arrogante et féline, elle n’a pas besoin de se forcer pour interpréter Ramona la stripteaseuse. Bonne actrice et meneuse d’hommes, elle gère son rôle avec naturel en conférant à son personnage de cheftaine un sacré sang froid. Perchée sur ses talons dans son manteau de fourrure, elle passe sans problème du stade de la grande copine très maternelle à celui de la féroce séductrice.

À ce propos, la Queen se lâche complètement et offre à son public un cours intégral de Pole dance : Carrousel, Martini, Stag… Jennifer Lopez nous explique en live toutes les figures de cet art acrobatique pour lequel la star s’est entraînée quotidiennement pendant près de six mois. Quand on sait que la belle vient de souffler ses 50 bougies : respect !

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Difficile de rester statique face à la superbe plastique de Jennifer Lopez

Une bonne dose d’humour et de glamour

Entre les Cadillac, le champagne, les Louboutin et les jeunes loups de Wall Street, pas mal de clichés ponctuent le scénario de Queens. Fort Heureusement, Lorene Scafaria a eu la bonne idée de construire son film en mode comique malgré la misère qui règne habituellement dans les clubs de strip. Grâce à son humour et à la complicité de ses actrices, la réalisatrice transforme ainsi ces bas fonds en un univers glamour et presque ludique. En montrant comment ces stripteaseuses se démènent pour choper leurs clients et les dépouiller l’un après l’autre, elle inverse enfin les rôles de ce monde machiste et tourne au ridicule les perversions et l’arrogance masculine.

Alternant l’humour, le glamour et quelques séquences émotion, Lorene Scafaria insuffle aussi une belle dynamique à son long métrage en le truffant de musique: entre Queen She, Janet Jackson, Rihanna et des sonates de Chopin, elle fait même apparaître le chanteur Usher qui repart avec Jennifer Lopez sous le bras !

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La rappeuse Cardi B. prête son énergie et ses courbes sulfureuses au personnage de Diamond

Queens ? Un good vibes movie ! Si le scénario vous déplait allez-y quand même pour le plaisir des yeux.

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Un film de Lorene Scafaria
Avec : Constance Wu, Jennifer Lopez, Julia Stiles, Keke Palmer, Lili Reinhart, Mercedes Ruehl, Lizzo, Cardi B, Mette Towley, Madeline Brewer, Tracey Lysette

Sortie le 16 octobre 2019

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Music of my Life

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Music of my Life

Javed est un jeune étudiant d’origine pakistanaise qui vit à Luton dans le nord de Londres. Coincé entre l’archaïsme de ses parents et la monotonie de cette ville perdue, il aspire à un avenir meilleur mais rien ne se profile à l’horizon exceptées des attaques de skinheads et une hausse désespérante du chômage.

Un jour pourtant Javed croise le chemin d’un jeune Sikh qui lui prête deux cassettes de Bruce Springsteen. Grâce aux paroles engagées et à la voix du Boss, un déclic va alors se passer : s’identifiant à cette musique profonde et pleine de niaque, Javed décide de se prendre en main et entame la carrière d’écrivain dont il a toujours rêvée.

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Javed (Viveik Kalra) rêve de devenir écrivain en écoutant les paroles du Boss, Bruce Springsteen

Dans les pas de Springsteen

La réalisatrice pakistanaise Gurinder Chadha s’est inspirée du livre de Sarfraz Manzoor pour imaginer ce drôle de film. Tous les deux passionnés par Springsteen, ils ont eu la bonne idée de mettre en commun leur dévotion envers le Boss pour nous livrer un opus sympathique qui nous replonge dans l’Angleterre des années 80.

Même si le film démarre au son des Pet Shop Boys et de Level 42, c’est Bruce qui prend rapidement le dessus avec ses tripes américaines et sa voix rocailleuse. À travers l’histoire de Javed, on passe en boucle de « Born to run » à « Born in the USA » et on se laisse happer par les compositions militantes de Springsteen qui relatent de façon si authentique le quotidien des classes populaires. À l’exemple du jeune héros du film, on réalise également à quel point la musique peut avoir un pouvoir stimulant sur les adolescents et les inciter à regarder le monde autrement.

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Romance dans les années 80 entre un jeune pakistanais et une britannique de bonne famille (Nell Williams)

Il faut croire en ses rêves

Avec beaucoup d’humour, Gurinder Chadha a choisi un protagoniste plein de candeur et de gentillesse. Du haut de ses 16 ans, Javed est en effet le pantin de ses parents qui lui rappellent sans cesse ses responsabilités familiales et ses origines. Déchiré entre son ascendance pakistanaise et son besoin d’intégrer la Couronne Britannique, le jeune homme ne parvient pas à trouver sa place. Il en va de même pour ses ambitions professionnelles : Javed est un poète qui ne rêve que d’écrire tandis que son père ne voit son avenir qu’en termes de sécurité financière.

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Le comédien Kulvinder Ghir interprète le rôle du père immigré avec beaucoup d’autodérision.

Un casting assez caricatural

Avec ses grands yeux tristes et sa moue enfantine, le comédien Viveik Kalra confère au personnage de Javed le profil caricatural de l’enfant dévoué qui cherche timidement à s’émanciper. Cet aspect sage et naïf est parfaitement voulu par la réalisatrice qui attribue à tous ses acteurs des caractères à la lisière du cliché.

On a ainsi droit à la figure du père émigré (Kulvinder Ghir) qui peine à nourrir sa famille, à la petite amie anglaise (Nell Williams) qui se révolte contre le racisme ambiant et à la prof de fac sympa (ravissante Hayley Atwell) qui détecte instantanément les talents d’écrivain du héros.

Au final, les protagonistes les plus intéressants du film demeurent sans conteste les deux amis borderline de Javed : un Sikh fan de rock and roll (excellent Aaron Phagura) et un British fou de pop anglaise (Dean Charles Chapman – que les fans de Game of Thrones reconnaitront sans doute car il a déjà prêté ses magnifiques traits au jeune roi Tommen Baratheon)

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De l’esprit Rock à Bollywood

En parallèle de ce casting, on déplore l’aspect sirupeux du scénario où tout est trop prévisible. De toute évidence Gurinder Chadha aime les contes de fées et elle va même jusqu’à transformer certains passages musicaux de son film en mode Bollywood. On aurait préféré une approche plus “roots” pour un tel hommage à Bruce Springsteen qui, comme chacun sait, est loin d’être un chanteur à l’eau de rose…

Face à cette scènarisation assez mièvre, on ne peut donc que sourire et se dire que “Music of my Life” est un « feel good movie »… Néanmoins, sachez que si vous abhorrez les romances et que vous avez dépassé la quarantaine ce film pourra quand même vous plaire car il vous replongera avec bonheur dans l’ambiance des années 80: non pas celle des skins et de la terrible Maggie Thatcher mais celle de vos converses et de la magie de votre premier Walkman … à cassettes !

Music of my Life ? Un feel good movie un peu puéril qui remet Springsteen au goût du jour ! Long live the Boss !

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(Blinded by the Light)

Un film de Gurinder Chadha
D’après le livre de Sarfraz Manzoor : Greetings from Bury Park
Avec Viveik Kalra, Kulvinder Ghir, Meera Ganatra, Hayley Atwell, Aaron Phagura, Nell Williams, David Hayman, Dean-Charles Chapman, Tara Divina, Rob Brydon, Jeff Mirza, Sally Phillips

Sortie nationale : le 11 septembre 2019

Give me Liberty

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Give me Liberty : un film décapant sur l’Amérique à la dérive

Vic est un jeune chauffeur d’origine russe qui travaille dans la ville de Milwaukee. Chaque jour, il doit transporter des infirmes avec son minibus et les assister dans leurs déplacements. Malgré son quotidien difficile, Vic s’occupe aussi de sa famille qu’il aime profondément. Tandis qu’il entame une nouvelle journée, son grand père sénile et ses vieux amis russes lui demandent de les emmener à des funérailles : ne pouvant refuser, le jeune chauffeur embarque toute la troupe dans son van aux côtés de ses clients handicapés sans savoir que des manifestations vont bloquer les rues et entrainer l’ensemble de ses passagers dans une épopée rocambolesque …

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L’équipée déjantée de Give me Liberty !

Vol au dessus d’un nid de coucou !

On vous  prévient d’office : le cinema de Mikhanovsky ne va vous laisser aucun répit. Aussi agaçant qu’amusant, le réalisateur russe a décidé de vous embarquer dans un bus en folie en compagnie de personnages totalement déjantés !

À un rythme effréné, vous allez donc rencontrer la caractérielle Tracy (Lolo Spencer) dans sa chaise roulante, l’adorable Vic (Chris Galust) qui rend service à tout le monde, sans parler de Dima, un immigré slave des plus roublards qui boit comme un trou et tombe amoureux de tout ce qui passe. Interprété par Maxim Stoyanov, cet extraverti sans complexe s’accapare l’écran avec une audace et un charme insupportables !

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Le comédien moldave Maxim Stoyanov fait preuve d’une autodérision sans borne

Une Amérique à la dérive

Emportés dans les délires de ces drôles d’histrions, vous allez traverser tous les hospices de Milwaukee, errer dans les quartiers afro de l’Amérique profonde et assister à un enterrement orthodoxe des plus loufoques. À travers des dialogues dignes d’un asile de fous et des prises de vues haletantes accrochées aux basquettes de Vic, vous risquez rapidement d’avoir le tournis (voir la nausée…) tant Mikhanovsky insiste sur la démence et l’égarement de ses protagonistes.

Entre des malades atteint d’Alzheimer, des vieux complètement séniles, de jeunes veuves sans argent, des autistes béats ou des handicapés aux chaises cassées, le réalisateur scrute sans fard toute la misère des US et nous la sert sur un plateau slave pétri d’humour, de tendresse et de désillusions.

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Chris Galust interprète le jeune Vic avec une belle authenticité

Son approche des infirmes, des populations défavorisées ou des personnes âgées est rude et livrée sans fard, mais elle fait preuve d’une humanité évidente : grâce à ce regard cinématographique aussi lucide que loufoque, Mikhanovsky parvient ainsi à nous faire rire de l’absurdité du monde tout en nous livrant un bien triste tableau.

Give me Liberty ? Un film aigre-doux comme un bocal de choux en salaison…

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Kirill Mikhanovsky
Avec : Chris Galust, Lauren Lolo Spencer, Maxim Stoyanov

En salles actuellement
2019 – 110 min – USA

The Operative

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The Operative

Dans les années 80, la jeune Rachel est recrutée par le Mossad et envoyée en mission à Téhéran. Dévouée et intelligente, elle prend peu à peu conscience des implications liées à son rôle d’agent et ne supporte plus une telle manipulation. Écœurée par les exigences de  cette organisation, elle disparaît sans laisser de traces…

Un film entre psychologie et espionnage

Le nouveau long métrage de Yuval Adler est un film d’espionnage qui aime prendre son temps. Loin de toute action et de toute précipitation, il joue sur la psychologie de Rachel, son héroïne, et nous entraine graduellement dans ses questionnement intérieurs. On la voit ainsi douter d’elle même, remettre en question son ascendance paternelle et s’interroger sur la finalité de son rôle d’agent et d’une organisation comme le Mossad.

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Un manque d’intrigue

Malgré son sujet d’actualité basé sur l’espionnage israélien, le scénario est léger en substance et il ne possède pas vraiment d’intrigue. C’est fort dommage car il était très intéressant d’aborder l’univers du Mossad sous l’angle d’un agent féminin. Le réalisateur s’est inspiré du roman de Yiftach Reicher Atir (The English Teacher) mais il a opté pour une protagoniste qui laisse trop de place à son ressenti et à sa culpabilité ce qui paraît excessif au sein d’une organisation dont les critères de sélection ne laissent pratiquement aucune chance au hasard.

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Le plus beau rôle de Diane Kruger

Heureusement Diane Kruger est là pour sauver la mise. Toute en nuances et en subtilités, elle nous livre un très beau travail d’actrice. Se jetant entièrement dans son rôle d’agent tourmenté, elle nourrit son personnage de façon intuitive tout au long du film. Tour à tour, amoureuse, intrépide, désillusionnée ou séductrice, Diane Kruger laisse autant ressortir sa beauté que son intelligence.

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Un fin en queue de poisson

On regrette donc qu’avec une telle comédienne, le film de Yuval Adler s’enlise dans un scénario trop psychologique qui ne nous explique pas vraiment pourquoi sa protagoniste a choisi de devenir une infiltrée. La fin notamment nous laisse en plan alors que le parcours de Rachel offrait mille et une pistes : pourquoi ne pas avoir exploré la carte du père inconnu dont la figure énigmatique revient du début à la fin. Pourquoi ne pas donner plus de sens à la grossesse de Rachel et à sa relation avec Fahrad l’iranien (fort bien interprété par Cas Anvar). Le réalisateur aurait également pu confier à Diane Kruger le rôle d’un agent double, ce qui aurait enrichit son personnage. Il en va de même pour le comédien Martin Freeman qui se contente d’être un superviseur passif et sans aucun caractère entre Rachel et les dirigeants du Mossad. Enfin, Yuval Adler aurait du nous en montrer d’avantage sur le recrutement des agents de terrain du Mossad : chaque infiltré bénéficiant d’une véritable formation, on aurait vraiment aimé en savoir d’avantage sur celle de Rachel …

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The Operative ? À voir surtout pour la performance de Diane Kruger.

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The Operative

Un film de Yuval Adler
Avec Diane Kruger, Martin Freeman, Cas Anvar, Werner Daehn, Liron Levo

Sortie en salle le 24 juillet 2019

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Vita et Virginia

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Vita et Virginia

Lorsque l’on évoque la figure de Virginia Woolf au cinéma, nombreux sont ceux qui songent à Orlando, le merveilleux film de Sally Potter. Interprété par Tylda Swinton, ce personnage aux mille facettes nous avait transporté du fin fond de l’Angleterre à la grande Russie en changeant successivement d’époque et de sexualité.

Avec Vita et Virginia, la réalisatrice Chanya Button revient sur la genèse d’Orlando en levant le voile sur son inspiratrice : Lady Vita Sackville-West. Aristocrate à la vie délurée, cette ravissante mondaine fut en effet la muse et le grand amour profane de Virginia Woolf.

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La malicieuse Vita (Gemma Arterton) va séduire Virginia (Elizabeth Debicki) et l’entrainer sur d’autres sentiers… littéraires.

Une passion saphique au coeur de l’Angleterre victorienne

Lorsqu’en 1922 Virginia Woolf fait la rencontre de Vita Sackville-West, les deux écrivaines sont respectivement mariées. Bien qu’issue de l’aristocratie britannique, Vita est une excentrique pleine d’audace qui mène une vie des plus débridées. Quand elle croise le chemin de Virginia, elle est fascinée par l’imagination singulière de cette femme de lettres et décide de la conquérir. Dépassant sa fragilité et sa pudeur maladive, la vertueuse Virginia va, à son tour, tomber amoureuse de cette autre femme et envoyer valser toutes les conventions sociales de son temps…

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Malgré sa courte présence, Isabella Rossellini apporte tout ce qu’il faut de dédain et de sophistication au personnage de Lady Sackville, la mère de Vita.

Le raffinement des années 20

Le film de Chanya Button est d’une très belle esthétique. Au fil des escapades de ces deux amantes et des soirées mondaines du Bloomsbury Group, le spectateur est emporté par l’esprit fantasque et raffiné des années 20. D’une scène à l’autre, on est sous le charme aristocratique des lieux mais aussi des costumes androgynes de Vita Sackville-West qui déclinent à foison perles, crêpeline de soie et lavallières. Par-delà l’aspect réaliste du film, la réalisatrice a également introduit des images de synthèse traduisant les visions de Virginia Woolf : par le biais de lianes et de végétation envahissant l’image, elle nous laisse ainsi deviner les périodes de fulgurance de cet esprit hyper créatif.

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De par ses traits et son interprétation, la comédienne Elizabeth Debicki (Virginia) a tout de l’héroïne romantique du XIXe siècle.

Des comédiennes complémentaires

C’est à Elizabeth Debicki que revient le rôle vulnérable de Virginia Woolf. Avec son visage plein de candeur et sa peau de porcelaine, cette actrice fait preuve d’une belle émotivité. Grande brindille douce et fragile, elle est parfois trop lunaire et insiste de façon apathique sur les phases d’absence de la romancière.

Face à elle, Gemma Arterton incarne avec brio le personnage dominateur de Vita Sackville-West : arrogante, lubrique et insatiable, cette comédienne confère à sa protagoniste un glamour affolant doublé d’une distinction sublime.  

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Par leurs oppositions initiales, Virginia (Elizabeth Debicki) et Vita (Gemma Arterton) personnifient la vertu et le vice.

Trop de sentimentalisme

Malgré son bel esthétisme et son casting tout en contrastes, ce film est cependant beaucoup trop lent : se centrant excessivement sur le ressenti amoureux de Virginia à l’égard de Vita, il nous plonge à maintes reprises dans des scènes sentimentalistes qui traînent en longueur.  Si l’on connaît les textes de Woolf et sa pensée avant-gardiste, on demeure sur sa faim car Chanya Button s’enlise dans la romance et ne creuse pas assez le rapport de son héroïne envers l’écriture et la création littéraire.

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La réalisatrice Chanya Button s’attarde trop sur les émotions de Virginia au détriment de son génie littéraire.

Une quête totale de liberté

Ce second long-métrage de Chanya Button offre néanmoins un questionnement intéressant sur la liberté des moeurs. En mettant en scène deux des premières romancières à traiter ouvertement de l’homosexualité féminine, la réalisatrice porte en effet un regard implicite sur le lesbianisme tout en devisant sur l’émancipation des femmes.  Son regard de cinéaste offre donc une double réflexion car il ne se contente de souligner la quête d’indépendance des femmes au coeur d’une Angleterre pudibonde et misogyne, il a aussi l’audace de s’attarder sur la notion de désir et la dimension charnelle d’une histoire d’amour hors du commun.

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Vita et Virginia

Un film de Chanya Button
Avec Gemma Arterton, Elizabeth Debicki et Isabella Rossellini
Angleterre – 2019

En salles : Le 10 juillet

1h50

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