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Murina ou comment « tuer le père »

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Murina ou comment « tuer le père »

Avec ce premier long-métrage coproduit par Martin Scorcese, la réalisatrice Antoneta Alamat Kusijanović a séduit Cannes lors du Festival 2021. Gorgé d’émotions et de subtilités, Murina raconte l’histoire d’une adolescente croate qui va tenter de se défaire de l’autorité paternelle en profitant de l’arrivée d’un ami de famille : entre révolte, rêve et ambition, ce film intimiste est un très beau portrait d’une jeune fille en eaux troubles…

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Antoneta Alamat Kusijanovic : une réalisatrice à suivre

Antoneta Alamat Kusijanovic n’est pas encore connue du grand public, mais celà ne saurait tarder. Cette réalisatrice croate possède en effet une magnifique sensibilité et une très belle maitrise caméra pour un premier film, y compris pour les plans sous l’eau. Parfois intrusive, parfois violente, elle parvient à éveiller graduellement toutes les émotions des spectateurs : qu’il s’agisse d’espoir, de haine, de peur ou de rêve, Antoneta Alamat Kusijanovic réussit à instaurer une nervosité visuelle et une tension qu’elle alimente de bout en bout.

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Antoneta Alamat Kusijanovic est une réalisatrice sensible qui possède un beau savoir-faire cinématographique et une lucidité évidente sur les êtres qui l’entourent.

Un film tout en subtilité

L’une des particularités de Murina est que tout est traduit à demi-mot, en sous-entendus ou par des échanges de regards intenses entre les protagonistes. Il y a le père autoritaire, la mère soumise, l’ami amoureux et enfin Julija, cette belle amazone qui refuse de se faire assujettir. La proximité sourde que la caméra entretient avec ces personnages est très agréable d’un point de vue narratif car elle nous donne l’impression d’être le complice ou le témoin intime du drame qui se joue au sein de cette famille à l’équilibre précaire.

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Julija (Gracija Filipovic) et sa mère (Danica Curcuc) : mi-complices / mi-rivales…

Un dialogue entre la mer et les personnages

La direction d’acteurs d’Antoneta Alamat Kusijanovic est très impliquée, franche et entière. Il en va de même pour son approche du décor et particulièrement des paysages croates: la terre austère qu’elle a choisie parle d’elle-même, quant à la mer, la réalisatrice parvient à la mettre en majesté du début à la fin du film. Immense et imprévisible, cet élément aquatique nous séduit, nous prend et nous submerge. De par son omniprésence, la mer dialogue étonnamment avec les personnages et déploie une emprise constante sur l’histoire et les spectateurs.

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La jeune Julija (Gracija Filipovic) voit en la figure de Javier (Cliff Curtis) celle d’un père idéal.

Gracija Filipovic : un diamant brut

La jeune actrice Gracija Filipovic (Julija) est un diamant brut qui a une présence incroyable à l’écran. À la fois douce et athlétique, elle incarne avec beaucoup de justesse le passage de la puberté à l’âge adulte. Son visage très expressif possède la candeur d’une enfant et contraste avec son corps sensuel qui est déjà celui d’une femme. Le film traduit avec beaucoup de rythme et d’attention le ressac de ses pensées : on sent progressivement monter son envie de liberté et d’indépendance par rapport au joug paternel, on partage graduellement son besoin de « tuer le père » et l’on aime pour cela ses émotions exacerbées ainsi que sa force de caractère qui s’impose au fil de l’histoire.

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Véritable amazone malgré son jeune âge, Juliya va peu à peu se libérer du joug oppressant de son père (Leon Lucev)

Un jeu de pouvoir entre dominants et dominés

Les autres personnages ont moins de puissance que Julija mais pris dans son ensemble ce quatuor est excellent car il symbolise en continu un jeu de pouvoir où le spectateur peut analyser le positionnement des dominants et des dominés au sein d’un couple, d’une famille ou d’une société.

De par son rôle, la mère demeure plus en retrait que Julija. La comédienne Danica Curcuc, aussi belle que douce, traduit bien la désillusion et la soumission de cette femme croate face à son époux Ante.

Celui-ci est interprété avec une authentique rusticité par Leon Lucev. Fier et dominateur, cet être archaïque est le prototype de l’homme toxique qui évacue ses frustrations à travers la violence. Lorsqu’il perd pied à cause de l’alcool ou parce que quelqu’un le domine d’avantage, il est intéressant de voir poindre les failles de ce manipulateur : on sent alors qu’il a pleinement conscience de son décalage et de son infériorité par rapport à la grâce de sa femme et à l’intelligence de sa fille.

Javier (Cliff Curtis), quant à lui, est un peu « l’intrus indispensable » de cette histoire, l’élément déclencheur qui va faire se remettre en question toute cette famille. De par sa présence, ce père & amant fantasmé nous laisse réfléchir sur le pouvoir de l’argent, sur celui du mensonge et sur l’importance de ne pas rester enfermé dans un clan ou un environnement stérile.

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La comédienne Gracija Filipovic confère au personnage de Juliya autant de candeur que de sensualité.

Un regard sur la femme et les mentalités claniques

Pas étonnant que Martin Scorcèse ait voulu coproduire Murina. Antoneta Alamat Kusijanovic est une réalisatrice volontaire dotée d’une sensibilité à la fois humaine et artistique. Son regard sur la femme, le machisme, l’émancipation et les mentalités « claniques » propres à la Croatie – mais aussi aux pays d’Orient – est d’une grande justesse. Il traduit de toute évidence un ressenti et un constat plus que lucide sur ses compatriotes. Il en résulte un film qui prône non seulement le respect de la femme mais qui revendique aussi le droit pour chaque individu de choisir sa propre voie. Bravo !

Florence Gopikian Yérémian – florence.yeremian@symanews.fr

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Réalisé par : Antoneta Alamat Kusijanovic

Avec : Gracija Filipovic, Danica Curcuc, Leon Lucev et Cliff Curtis

Sortie : le 20 avril 2022

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Notre-Dame brûle : Jean-Jacques Annaud signe une reconstitution remarquable

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Notre-Dame brûle : Un film spectaculaire

Trois ans après l’incendie de Notre-Dame, Jean-Jacques Annaud signe une superbe reconstitution du sauvetage de la cathédrale et rend un hommage plus que mérité aux sapeurs-pompiers.

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Des images apocalyptiques

Même si chacun sait approximativement ce qui s’est passé ce 15 avril 2019, voir la cathédrale Notre-Dame s’embraser de l’intérieur procure un véritable choc visuel ! Il faut dire que Jean-Jacques Annaud a filmé cette tragédie avec brio. Alternant la fiction et les images d’archives, sa reconstitution millimétrée nous fait étrangement songer à un thriller et parvient à nous garder sous tension durant près de deux heures !

Face à l’étendue d’un tel désastre, le spectateur est pris aux tripes : entre les combles qui se désintègrent, la flèche qui s’effondre et la voûte qui s’ouvre sous une pluie de cendres, on reste sans voix. Et que dire des coulées de plomb fondant des toitures et giclant à travers les gosiers béants des gargouilles ? Ces images ont une résonance aussi puissante que douloureuse surtout lorsque l’on sait que ces faits ont existé !

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Un documentaire confondant de réalisme

Parallèlement au désastre architectural, Jean-Jacques Annaud a également mis en scène les protagonistes de cette terrible journée : on voit ainsi les gardiens de la cathédrale qui s’alarment, les fidèles évacués à plusieurs reprises de la nef, l’archevêque qui devient fou face au brasier de sa divine maison, sans parler des touristes et des Parisiens qui assistent impuissants à cette tragédie inimaginable.

Avec une pointe d’humour, le cinéaste nous fait aussi suivre les mésaventures de Laurent Prades, le régisseur de Notre-Dame qui était le seul durant l’incendie à détenir les clefs des saintes reliques ! Tout au long du film, on le voit ainsi courir à travers Paris pour venir sauver des flammes la couronne d’épines mais aussi un morceau de la vraie Croix et l’un des clous de la crucifixion.

L’approche cinématographique de Jean-Jacques Annaud est confondante : elle est tellement réaliste que l’on n’arrive pas à distinguer l’aspect documentaire de la fiction. Il faut dire que parmi ses comédiens, il fait intervenir Anne Hidalgo en personne, passe en revue les annonces des journaux télévisés, et laisse également apparaître Emmanuel Macron interpellé pour donner son accord à une mission suicide de dernier recours.

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Une symbolique universelle

Par-delà la panique et l’angoisse, ce qui transparait à travers ce long-métrage est le sentiment de ferveur qui a secoué l’ensemble de la planète. Jean-Jacques Annaud souligne à ce propos l’universalité de Notre-Dame. Peu importe les langues ou les confessions, cet édifice est en effet emblématique à plusieurs niveaux. Il est, bien sur, l’un des plus grands symboles du christianisme, mais c’est aussi un joyau de l’architecture gothique qui a su traverser les siècles.

L’incendie de cette sainte demeure a donc touché non seulement l’ensemble du monde  chrétien mais aussi tous les Français, les historiens, les artistes, les amoureux de Paris, des adepte de beauté, d’art, de culture, sans oublier les littéraires et les romantiques qui ont tous eu une pensée mélancolique pour le texte de Victor Hugo.

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Honneur aux sapeurs pompiers

Au-delà de toute cette symbolique, ce qui ressort le plus de ce film est l’héroïsme évident des sapeurs-pompiers. Venus de Paris, de la caserne de Poissy ou du château de Versailles, ces femmes et ces hommes ont réellement lutté des heures durant avec les flammes.

À travers une dizaine de caméras, Jean-Jacques Annaud nous fait suivre ces héros dans leurs opérations : au péril de leurs vies, certains ont confronté des températures frôlant les mille degrés, d’autres ont vu leurs casques se percer sous des gouttes de plombs, d’autres encore ont manqué atrocement d’oxygène. Tous se sont démenés sans remettre leur devoir civil en question et méritent pour celà d’être si bien glorifiés à l’écran.

Merci donc aux sapeurs-pompiers qui ont sauvé Notre-Dame et à Jean-Jacques Annaud pour ce film spectaculaire qui demeure néanmoins trop évasif quant à l’origine même de l’incendie…

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Florence Gopikian Yérémian – florence.yeremian@symanews.fr

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Un film de : Jean-Jacques Annaud

Avec : Samuel Labarthe, Jean-Paul Bordes, Mikael Chirinian, Jérémie Laheurte, Chloé Jouannet et Pierre Lottin

Musique de : Simon Franglen

Production : Jérôme Seydoux & François Pinault

Sortie le : 16 mars 2022 

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Photos: ©David Koskas

Une mère ? Un choc émotionnel porté par Karin Viard et Darren Muselet

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Une mère ? Un choc émotionnel porté par Karin Viard et Darren Muselet

Le film démarre sur le jugement de Maxime, un voyou de banlieue accusé d’avoir tué un gamin de 17 ans. Le jeune assassin est mis en prison mais malgré les preuves de sa violence chronique et de sa pleine culpabilité, il sort au bout de cinq ans et croise par hasard le chemin d’Aline, la mère du défunt. Traumatisée depuis la mort de son fils, Aline est anéantie par cette rencontre improbable et décide de se venger …

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Aline (Karin Viard, remarquable) a décidé d’affronter l’assassin de son fils

Si vous aimez les drames intimistes et parfaitement maîtrisés, ce film va vous bouleverser. Les acteurs (Karin Viard & Darren Muselet) ainsi que la réalisatrice Sylvie Audcœur parviennent, en effet, à nous transporter dans un torrent d’émotions aussi fortes que contradictoires.

Confrontation de deux êtres en souffrance

L’histoire d’Aline et de Maxime est celle d’une victime et de son bourreau mais surtout celle d’une mère meurtrie et d’un enfant sans repère. À travers leur rencontre improbable, Sylvie Audcoeur dresse le portrait de deux êtres en souffrance qui tentent d’exister dans l’ombre d’un fantôme.

Pensée pour le rôle de la mère, Karin Viard est époustouflante de justesse et d’intériorité. Il est impressionnant de voir à quel point cette belle et singulière actrice peut aisément passer du répertoire comique (Potiche, Rien à déclarer…) au drame le plus profond. Se projetant dans le deuil d’Aline, elle est tour à tour vacillante, apeurée, perdue ou forcenée. Afin de donner un souffle de vie à cette mater dolorosa, la comédienne déploie élégamment toutes ses cartes émotionnelles. On la voit ainsi s’effondrer au début du film, essayer de survivre malgré la disparition de son fils, puis tomber dans la haine la plus froide face à son assassin.

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Darren Muselet incarne avec une belle authenticité un être borderline

Ce dernier est incarné avec beaucoup d’authenticité par Darren Muselet. Sanguin et impulsif, ce jeune comédien nous fait penser à un faune blessé prêt à violenter tout ce qui l’entoure pour se défendre. S’accaparant brillamment le profil de Maxime, il insuffle à ce meurtrier une fragilité mêlée de névrose et réussit à nous le faire prendre en pitié. Par-delà sa sauvagerie et son côté animalier, on se surprend en effet à éprouver une certaine tendresse envers cet être borderline, voire à lui pardonner ses égarements…

Sylvie Audcoeur : une maîtrise impeccable de la réalisation

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La réalisatrice Sylvie Audcoeur

Avec ce premier long-métrage, Sylvie Audcoeur nous offre une énorme décharge émotionnelle. Minimaliste et subtile, elle parvient à garder le public sous tension en misant sur le ressenti de ses protagonistes et en alternant les phases de violence et de grand calme.

Tout est maitrisé, qu’il s’agisse des lumières douces, des cadrages ou de la narration. Épurant les dialogues, Sylvie Audcoeur fait parler les silences et pousse ses comédiens à s’exprimer d’avantage à travers leurs regards et leur gestuelle.

Scrutant les pensées intimes d’Aline et de Maxime, elle pose sa caméra au plus près de leurs visages et s’immisce dans leurs têtes pour nous faire partager leurs questionnements.

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Avec patience et attention, on suit ainsi le cheminement mental d’Aline et l’on s’interroge : que ferions-nous si nous devions confronter l’assassin de notre enfant ? Ferions-nous justice nous-même quitte à devenir meurtrier à notre tour ? Ou tenterions-nous de comprendre un bourreau qui n’a pas choisi de l’être ?

Entre rédemption et résilience, ce très beau film laisse résonner indiciblement la réplique de Lucrèce Borgia envers son fils : Ayez pitié des méchants ! Vous ne savez pas ce qui se passe dans leur cœur…”

A voir d’urgence !

Florence Gopikian – Yérémian – florence.yeremian@symanews.fr

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Un film de Sylvie Audcoeur

En collaboration avec Anna Fregonese et Jacques Akchoti 

Avec Karin Viard, Darren Muselet, Samir Guesmi et Farida Ouchani

En salles : le 23 mars 2022

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Photos : ©NathalieVerges & ©Valletoux

The Duke : Jim Broadbent joue les « Robin des Bois cambrioleur »

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The Duke : la dernière comédie de Roger Michell 

En 1961, l’inoffensif Kempton Bunton est accusé d’avoir volé le portrait du Duc de Wellington à la National Gallery de Londres. Modeste retraité, il n’adule en rien ce tableau de Goya et ne compte nullement le revendre pour s’enrichir. En prenant cette toile en otage, la seule intention de cet idéaliste est de lutter contre les injustices sociales de son pays ! Face au procès de ce “Robin des Bois cambrioleur”, toute la Grande-Bretagne attend le verdict…

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Le comédien Jim Broadbent est irrésistible dans le rôle de l’excentrique Mister Bunton

L’ultime film du défunt Roger Michell (réalisateur du mythique Coup de foudre à Notting Hill) est une comédie d’une très belle sensibilité qui alterne humour britannique et humanisme dans un dosage parfait. Adapté d’une histoire vraie qui a secoué l’Angleterre du siècle dernier, il est délicieusement anticonformiste et livre aux spectateurs de beaux moments d’émotion.

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Gentleman cambrioleur, Mister Bunton (Jim Broadbent) se faufile à la National Gallery avec un Goya sous le bras …

Jim Broadbent joue les « Robin des bois cambrioleur »

Choisi par Roger Michell pour le rôle principal, le comédien Jim Broadbent est tout simplement irrésistible : avec sa tête d’oiseau, ses grands yeux innocents et sa bonhomie permanente, on lui donnerait le bon Dieu sans confession ! L’interprétation décalée et excentrique qu’il confère au brave Kempton Bunton lui sied à ravir : tout au long du film, on adore son franc-parler, son altruisme sans limite et son militantisme borné contre l’ordre établi. Grace à la douceur et à la justesse de ton qu’il donne à son personnage, Jim Broadbent réussi à transformer ce sympathique cambrioleur de Newcastle en un Robin Hood des plus philosophes !

Helen Mirren, une comédienne pleine de distinction

The-Duke-syma-news-film-cinema-gopikian-yeremian-helen-mirrenÀ ses côtés, Helen Mirren prête ses traits élégants à Dorothy, la respectable épouse de Kempton Bunton. Digne malgré la perte de sa fille et la précarité de son ménage, cette modeste sexagénaire est exaspérée par les élucubrations sociales de son mari et s’inquiète à chacun de ses séjours en prison. Par-delà la fatigue et le deuil de cette protagoniste, la comédienne Helen Mirren possède une telle distinction qu’elle apporte à l’humble Dorothy le maintien et la pudeur d’une monarque qui n’est pas sans rappeler sa prestation dans The Queen de Stefan Frears.

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Jim Broadbent et Helen Mirren confèrent aux personnages de Mr & Ms Bunton autant d’humour que d’humanité

En complément de ce tandem d’acteurs très complices, The Duke est un film qui réveille l’humanité et la bienveillance de chacun d’entre nous. Non seulement, il montre à quel point le dialogue et l’écoute sont nécessaires, mais il souligne aussi l’importance d’être solidaires tant au niveau d’un pays que d’une cellule familiale.

Bravo donc à Roger Michell pour ce dernier opus cinématographique qui conclue avec humour, esprit et optimisme sa carrière si British.

PS : Ne ratez pas son clin d’œil final au Duc de Wellington : vous réaliserez à ce moment-là que vous avez déjà croisé le tableau du Duke dans un autre film … … Of course !

Florence Gopikian Yérémian – florence.yeremian@symanews.fr

The-Duke-syma-news-film-cinema-gopikian-yeremian-BROADBENT-MIRRENThe Duke

Un film de Roger Michell
Scénario :  Richard Bean & Clive Coleman
Musique de George Fenton

Avec Jim Broadbent, Helen Mirren, Fionn Whitehead

En salle le 20 avril 2022

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The Innocents : un conte cruel fort bien filmé

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The Innocents : un conte cruel fort bien filmé

On dit souvent que les enfants sont cruels. À travers The Innocents, le cinéaste norvégien Eskil Vogt nous propose une interprétation aussi singulière que glaciale de cet adage…

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Rakel Lenora Fløttum prête son innocence et sa froideur analytique à la petite Ida

Jeux d’enfants – Jeux de méchants

L’histoire prend place dans une cité nordique où quatre enfants se rencontrent : il y a Aisha, Benjamin, la petite Ida et sa sœur Anna, une jeune autiste. À première vue, tous ont l’air candides et sympathiques, cependant au fil des jours certains d’entre eux découvrent qu’ils possèdent de mystérieux pouvoirs. Avec hésitation et maladresse, ils tentent d’abord de déplacer des objets ou expérimentent la télépathie. Amusés par ces explorations surnaturelles, ils essayent alors de dominer l’esprit de certaines personnes et basculent sans s’en rendre compte dans un univers d’une violence diabolique.

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Alva Brynsmo Ramstad est impressionnante de réalisme dans le rôle de la jeune autiste Anna

Un thriller singulier

Avec The Innocents, Eskil Vogt (scénariste de Julie en 12 chapitres) livre un thriller qui perturbe les spectateurs car il met en avant la cruauté enfantine. Faisant de ses quatre protagonistes des pervers polymorphes, il scrute lentement leurs étranges pensées et entraîne ces êtres d’apparence si fragile dans des actes d’une rare méchanceté. Incapable de situer une limite entre le bien et le mal, son tout jeune quatuor dérape dans une spirale infernale qui nous prend aux tripes et nous met mal à l’aise.

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Sam Ashraf cache bien son jeu derrière les traits candides de Benjamin

Un beau quatuor de très jeunes comédiens

L’interprétation ainsi que la direction d’acteurs sont impeccables. Le pari était sûrement risqué pour Eskil Vogt mais il est étonnant de voir à quel point ces enfants comédiens s’investissent dans leurs rôles : entre la froideur analytique d’Ida (Rakel Lenora Fløttum), les transes de Benjamin (Sam Ashraf), la candeur bienveillante d’Aisha (Mina Yasmin Bremseth Asheim) et le mal-être d’Anna (Alva Brynsmo Ramstad), on est impressionné par leur maturité de jeu.

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Mina Yasmin Bremseth Asheim incarne avec beaucoup de bienveillance le personnage pacifiste d’Aisha

D’un point de vue cinématographique, Eskil Vogt maîtrise autant ses lumières sourdes que ses cadrages et il utilise une bande-son idéale pour faire grimper la tension des spectateurs. De ce point de vue, son long-métrage est un bel exercice de style avec une caméra intrusive qui réussit à nous tenir en haleine de bout en bout.

On se questionne néanmoins sur la portée d’un scénario aussi glauque : construire un film autour de la cruauté enfantine a t-il un intérêt ? Certes, la plupart des enfants ne sont pas des anges, mais il faut quand même avoir l’esprit tordu pour pousser si loin leur manque d’empathie et leur malveillance !

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Le réalisateur norvégien Eskil Vogt entouré de ses jeunes comédiens

Si vous aimez les thrillers angoissants, allez voir sans hésiter The Innocents. Évitez cependant de montrer ce film à vos têtes folles : cela pourrait les induire en erreur et leur donner de très mauvaises idées…

Florence Gopikian Yérémian – florence.yeremian@symanews.fr

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Un film de Eskil Vogt

Avec Rakel Lenora Fløttum, Alva Brynsmo Ramstad, Mina Yasmin Bremseth Asheim, Sam Ashraf

Le 9 février au cinéma

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Photos : ©Mer Film – Charles Tchekhoff

 

Festival Télérama : place au cinéma à 3,50€ !

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Festival Télérama : place au cinéma à 3,50€ !

Jusqu’à mardi prochain, ne ratez pas la 24e édition du Festival Télérama : elle met à l’honneur quinze grands films de l’année 2021 et vous propose six avant-premières dans toute la France.

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Le principe est simple : avec le pass qui se trouve dans le magazine Télérama ou qui se télécharge sur son site, vous avez accès en grand large à une sélection des meilleurs films de l’année 2021 pour 3,50€ la place !

15 films à voir sur grand écran si vous les avez ratés en 2021

Parmi les oeuvres sélectionnés :

Annette de Léos Carax

Drive my car de Ryusuke Hamaguchi

Julie (en douze chapitres) de Joachim Trier

First Cow de Kelly Reichardt

La loi de Téhéran de Saeed Roustayi

Compartiment n°6 de Juho Kuosmanen

Le diable n’existe pas de Mohammad Rasoulof

Madres Paralelas de Pedro Almodovar

Aline de Valérie Lemercier

Le sommet des Dieux de Patrick Imbert

Illusions perdues de Xavier Giannoli

La fracture de Catherine Corsini

Nomadland de Chloé Zhao

Indes galantes de Philippe Béziat

Les Olympiades de Jacques Audiard

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Ce jeudi soir, au Cinéma du Panthéon, Fanny Ardant et Melvil Poupaud présentaient “Les Jeunes Amants” en compagnie de la réalisatrice Carine Tardieu.

Invités surprises !

Près de 450 salles art et essai participent à cet événement avec des séances exceptionnelles en présence de réalisateurs et de comédiens. À titre d’exemple, ce 20 janvier, le cinéma du Panthéon a accueilli Fanny Ardant, Melvil Poupaud et Carine Tardieu : suite à la projection du magnifique film « Les jeunes amants », ils ont offert aux spectateurs une délicieuse séance interview.

Les prochaines séances filmées se font au Cinéma du Panthéon (13 rue Victor Cousin – Paris 5e)

  • le 24 janvier – « Aline » de Valerie Lemercier (rencontre avec la comédienne)
  • le 25 janvier – Présentation du long-métrage « Un autre monde » par un invité surprise

Séances “Gaming” autour de Dune

À noter également : la création de séances « Gaming » dans plusieurs salles après la projection du film Dune. Ces soirées spéciales mettent à l’honneur le meilleur de la scène du jeu vidéo indépendant sur grand écran. Elles invitent les participants à prendre la manette à tour de rôle lors de sessions de jeux partagées (Journey, Runbow et Gris)

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Pour avoir le programme complet : RDV sur Télérama.fr

Festival Cinéma Télérama 2022
Jusqu’au 25 janvier 

 

Avec “L’ennemi”, Jérémie Renier crève l’écran

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“L’ennemi” sort en salle le 26 janvier

Le nouveau film de Stephan Streker commence par une chanson d’amour de Mouloudji, une ritournelle un peu triste évoquant la rencontre improbable d’un homme et d’une femme. Cette rencontre, c’est celle de la mystérieuse Maeva qui va épouser Louis Durieux, un célèbre député dont la carrière ne cesse de bruler les étapes.

Amoureux fou de sa femme, Louis Durieux se retrouve un matin aux côtés du cadavre de sa dulcinée sans pouvoir comprendre ce qui s’est passé. Un meurtre a-t-il eu lieu pendant la nuit ? Un suicide ? Un accident ? À dater de ce jour, l’intégrité du politicien va être remise en question et son existence basculer…

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Louis Durieux (Jérémie Renier) et sa jeune épouse (Alma Jodorowsky) semblent filer un amour parfait…

Le film du cinéaste belge Stephan Streker tient à la fois du fait divers et du thriller psychologique. Construit sur une narration lente et un peu opaque, il condense de bout en bout une très belle tension basée entièrement sur son approche caméra et sur le jeu puissant de ses protagonistes.

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Louis Durieux (Jérémie Renier) se retrouve face au corps inerte de sa femme : mais est-il coupable ou innocent ?

Jérémie Renier crève l’écran

Disons-le d’entrée : le comédien Jérémie Renier qui interprète Louis Durieux crève l’écran ! On avait déjà adoré son énergie explosive dans Cloclo mais là, sa prestation se double d’une maturité et d’une subtilité de jeu incroyable.

Il faut dire que son personnage se prête aux variations tant il est complexe : entre son addiction à l’alcool, sa relation passionnelle avec sa femme et son flegme de politicien, Louis Durieux fait passer Jeremie Renier par tous les sentiments possibles. Avec ses mèches sauvages, son corps noueux et ses yeux froids, on voit le comédien creuser en lui-même, carburer au double-whisky et alterner les moments de calme et d’euphorie. Tout au long de ce drame amoureux, Jérémie Renier parvient à trouver le juste équilibre pour conjuguer la nervosité de son protagoniste et l’art de se taire que lui a enseigné son parcours politique.

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Alma Jodorowsky incarne avec autant de délicatesse que de violence le personnage tourmenté de Maeva

À ses côtés, la séduisante Alma Jodorowsky apporte un mélange de violence et de fragilité au personnage détraqué de son épouse, quant à Félix Maritaud, il incarne avec beaucoup d’aisance et de vivacité la figure rebelle de Pablo, le compagnon de cellule de Louis Durieux.

Stephan Streker scrute ses personnages

Afin de donner une forte dynamique à ce microcosme, Stephan Streker les observe sous toutes les coutures : filmant ses acteurs au plus près, il en extrait les moindres émotions et particulièrement celles de Jérémie Renier.

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Jérémie Renier confère au personnage de Louis Durieux une très belle intensité cinématographique

Le visage du comédien en plan rapproché occupe d’ailleurs l’écran durant plus de la moitié du film ce qui incite le spectateur à mener sa propre enquête en scrutant ses expressions : cet homme passionné a-t-il pu tuer l’épouse qu’il adorait ? Que disent ses yeux ? Ses veines gonflées sur le front ? Ses longs silences ? Sa respiration ? Est-il dans le déni ou feint-il l’innocence ?

À travers chacune des étapes de cette histoire, c’est un plaisir d’être dans une telle proximité pour lire le cheminement mental de ce Louis Durieux : qu’il s’agisse de la relation toxique qu’il mène au sein de son couple, de son dénuement face à la mort de sa femme, de son errance en prison ou de la relation étrange qu’il a avec son fils, tout nous fait cogiter.

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Mais qui donc est l’ennemi de Louis Durieux ? Et si c’était lui-même ?…

Ce drame de Stephan Streker emmène donc le spectateur à s’interroger sur ce qui se passe dans la tête d’un homme accusé à tord ou à raison du meurtre de sa propre femme. Par- delà le thriller psychologique, il pose également la question inévitable du jugement sans cesse influencé par l’opinion médiatique : qui est apte à condamner un individu lorsqu’aucune preuve n’existe contre lui ? Faut-il simplement se fier aux apparences ?
À vous d’en juger…

Florence Gopikian-Yérémian – florence.yeremian@symanews.fr.

Ennemi-film-syma-news-renier-streker-yeremian-gopikianL’ennemi

Un film de Stephan Streker

Avec Jérémie Renier, Alma Jodorowsky, Félix Maritaud,  Zacharie Chasseriaud, Emmanuelle Bercot

Au cinéma le 26 janvier 2022

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Avec “The Father”, Florian Zeller entre dans la cour des grands

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The Father sort en salles ce 26 mai

Avec son adaptation cinématographique de The Father, l’écrivain Florian Zeller a raflé 2 Oscars haut la main. Inspiré de sa pièce « Le Père », ce poignant long métrage narre avec autant d’intelligence que de subtilité la dégénérescence mentale d’un octogénaire.

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Anne (Olivia Colman) et son père (Anthony Hopkins) : un face-à-face générationnel aussi beau que complexe

Tout démarre dans un très bel appartement Londonien. Le vieil Anthony y vit avec sa fille Anne qui l’assiste de son mieux dans son quotidien. Aussi aimante que dévouée, elle fait preuve d’une patience infinie jusqu’à ce qu’elle prenne conscience que son père a plongé de façon irréversible dans la démence… Partagée entre la crainte et la douleur, elle souhaite le placer dans une maison de soins mais se laisse envahir par sa culpabilité.

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“Lorsque j’ai commencé à rêver de ce film c’est Anthony Hopkins que je voyais “

Jeune auteur français, Florian Zeller est plus connu du milieu théâtral que des cinéphiles. Excellent dramaturge, il a conçu de multiples pièces dont La Vérité avec Pierre Arditi, Une heure de tranquillité avec Fabrice Luchini et enfin Le Père en compagnie de Robert Hirsch.
Lorsqu’il décide d’adapter cette dernière oeuvre au cinéma, Zeller rêve d’offrir le rôle titre à Anthony Hopkins et fait traduire le texte en anglais par Christopher Hampton (Les Liaisons Dangereuses). Séduit par le scénario, Hopkins a accepté de relever le défi et s’est approprié avec brio un personnage qui lui a valu l’Oscar 2021 du meilleur acteur.

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Florian Zeller dirige ses comédiens avec une approche intuitive

Anthony Hopkins face à ses propres démons ?

Il faut dire que du haut de ses 83 ans, le comédien britannique propose une interprétation très sensible de ce « Père » à travers lequel il projette certainement ses propres sentiments de finitude. À la fois digne et vulnérable, Hopkins cherche l’inspiration en lui-même, creuse et convoque ses angoisses intérieures pour donner un dernier souffle à cet octogénaire atteint de démence. Au fil de l’histoire, on voit Anthony perdre pied et plonger dans une confusion mentale incontrôlable. Tandis que les hallucinations prennent le pas sur la réalité, il est terrible de comprendre à quel point ce vieil homme d’une intelligence rare, perçoit sa folie et se réfugie alternativement dans la peur ou le déni.

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Olivia Colman : une comédienne tout en subtilité

Face à cette figure paternelle en déchéance, la comédienne Olivia Colman (La Favorite) incarne le rôle de la fille. Avec beaucoup de nuances, elle esquisse le portrait d’une femme déchirée entre l’amour qu’elle porte à son père et le besoin de vivre sa propre existence. Tour à tour tendre, mélancolique ou profondément désespérée, elle confère une grande pudeur à sa protagoniste qui se sent impuissante face à la maladie de son géniteur. Par petites touches et à travers d’infimes expressions, Olivia Colman parvient aussi bien à traduire l’épuisement d’une garde-malade que la dévotion d’une fille ou la culpabilité d’une enfant. 

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Un scénario labyrinthique et immersif 

Avec ce premier film, Florian Zeller entre dans la cour des grands cinéastes non seulement grâce à sa direction d’acteurs très intuitive mais aussi par son magnifique sens de la narration où tout est méticuleusement mis en scène. Au coeur de cet appartement londonien qui sert de socle à ce face-à-face père/fille, le spectateur doit être attentif aux détails et aux scènes qui se répètent : en effet, tout au long du film les pièces et le décor vont progressivement se transformer pour mener Anthony jusqu’à son ultime chambre d’hôpital.

L’évolution visuelle est habilement construite et elle cherche à troubler nos esprits à l’exemple du scénario immersif qui nous déstabilise sans cesse. De toute évidence, le réalisateur s’amuse avec son public en le plaçant dans la tête confuse d’Anthony Hopkins : en nous faisant partager successivement les rêves, les visions et les souvenirs de son triste protagoniste, il nous invite ainsi à reconstituer le puzzle d’une existence qui, hélas, n’a plus rien à voir avec la réalité…

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Si vous avez vous-même été confrontés à des parents ou des proches atteints de sénilité ou de dégénérescence mentale, ce film ne peut que vous émouvoir tant il est réaliste. Quant à son final, il risque de vous écorcher vif. Mais, après tout, c’est la spécialité  d’Hannibal Lecter….

Florence Y. Gopikian 

The Father - anthony Hopkins - syma news - Film - oscar - cinema - florence gopikian yeremianThe Father

Un film de Florian Zeller

D’après la pièce “Le Père”

Avec Anthony Hopkins, Olivia Colman, Rufus Sewell, Imogen Poots, Mark Gatiss, Olivia Williams

Sortie en salles : le 26 mai 2021

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