Quasi quatre ans qu’il patientait à quai, d’abord à cause de la crise sanitaire puis pour préparer son nouvel opus. Cette fois ça y est Claudio Capéo redécolle à destination d’une grande Tournée des Zéniths pilotée par lui-même et son groupe de musique. Avec dans leur valise de nombreux tubes interprétés en live avec énergie et générosité. Un joyeux équipage qui faisait escale ce vendredi soir au Cube de Troyes. Live report.

Claudio Capéo - Tournée des Zéniths - Le Cube Troyes - concert - Drouin Alicia -
© Drouin Alicia

Une évasion solaire et chaleureuse

Un « Tour de France » et d’Italie en 2H de temps. C’est ce que propose Claudio Capéo avec son actuelle Tournée des Zéniths dont il vient tout juste de mettre le contact. Une évasion solaire et festive loin du quotidien parfois pénible des « Petites gens ». Un peuple qu’il salue son accordéon autour du cou avec cet hymne fraternel issu de son album « Rose des vents ». Des passagers avec qui il partage un peu de sa dolce vita branché sur des hits solaires et vitaminés. À l’instar du léger « Laisse aller » qui résume bien l’objectif de la soirée : lâcher-prise. Une grande fête lancée à pleine vitesse avec le tempo fortissimo de « ça va ça va » face à un public déjà en délire et un chanteur monté sur ressorts. Une température refroidie un peu par le tempêtueux « Serre-moi » puis maintenue avec le poignant « Si j’avais su ». Un moment suspendu qui a permis à l’artiste de reprendre son souffle avant de repartir de plus belle s’offrir un véritable bain de foule et faire chanter les spectateurs. Un Tour de fosse assise avec escale par « Chez toi » et la « Porte d’Italie » clin d’oeil à ses origines siciliennes. Des racines qu’il célèbre sur le titre « C’est une chanson » hommage à la berceuse que lui chantait sa mère. Mais aussi sur « Penso a te (L’ultimo) » son album de reprises de chansons italiennes dont « E penso a te » de Lucio Battisti qu’il interprète magistralement sur scène derrière un piano comme le puissant « Caruso ». Suivi même un peu plus tard d’un crochet par l’Espagne pour embarquer le solaire « Que dieu me pardonne » son duo avec Kendji Girac interprété ce soir là en choeur avec la salle sur fond de lumières rouges et jaunes en mouvement.

Claudio Capéo - Tournée des Zéniths - Le Cube Troyes - Drouin Alicia -
© Drouin Alicia

Un généreux équipage

Un élément phare de son décor passé par toutes les couleurs et jeux. Avec toujours une poursuite dirigée sur chacun de ses musiciens et leur batterie, guitares, pianos, flûtes et différents instruments. Des « Capéo’s » parfaitement mis en valeur par l’artiste qui n’a pas hésité à sortir de scène plusieurs fois pour leur laisser la vedette. Une complicité belle à voir pour cette famille de coeur sur la même route depuis quinze ans. « J’irai jusqu’au bout, de mes rêve, au-delà de la raison, Une simple étincelle, Peut parfois nous faire changer de direction » scandent-ils d’ailleurs à l’unissons sur le titre «Fidèle à moi-même » résumant bien toute l’humilité de leur capitaine. Un chanteur populaire qui malgré son succès toujours « Plus haut » garde les pieds sur terre. Un homme « Riche » du coeur qui n’a pas hésité à gravir les gradins pour couvrir le public d’accolades et de bisous. Emu même face à une dame de 88 ans venue l’applaudir de près. Pour les autres difficile de rester à leur place tant l’envie de venir danser au premier rang était pressante. Mais par respect pour la sécurité et « ceux qui ne peuvent pas se lever » l’ex talent de « The Voice » saison 5 a convié chacun à regagner sa place pour débarquer « Chez Laurette ». Une reprise symbolique le ramenant au début de son aventure qu’il espère portera autant chance à Chiloo, chanteur rappeur remonté sur scène après sa première partie pour un duo des plus intense. Mais c’est aux spectateurs exaltés qu’il a le plus tendu sa « (Ta) main » pour faire « une ronde, une chaîne » dans la joie et bonne humeur. Avant de remettre les gaz avec les explosifs «Dis-le moi » et « On voulait ». Un atterrissage comme la majeur partie du trajet animé qui s’est achevé par une standing ovation face à « Un homme debout » pas près de redescendre de son nuage.

DROUIN ALICIA