Le succès de « Bob Marley : One Love » confirme l’interêt du public pour les biopics musicaux : Dossier

Ils sont déjà plus d’un million de téléspectateurs à avoir applaudi « Bob Marley : One Love » dans les salles obscures. Un plébiscite qui se joue également dans les charts où les grands classiques de la légende du reggae retentissent en boucle. L’occasion aussi de (re)découvrir les meilleurs biopics musicaux.

« Bohemian Rhapsody »

Il est le plus gros succès dans l’histoire des biopics musicaux. Une généreuse affaire commerciale estimée à 51,1 millions de dollars en un seul week-end dans les salles américaines. Et jusqu’à plus de 216 millions après 175 jours de diffusion. Un leader au box office espagnol, allemand ou australien qui a relancé l’intérêt des français pour cette catégorie cinématographique. Son nom «Bohemian Rhapsody », en référence à un grand classique de Queen. Un film biographique réalisant justement le portrait romancé de l’iconique Freddie Mercury et du célèbre groupe de rock parvenu à imposer son style. Plus de 2H de récit mettant en lumière le destin et parcours hors du commun ainsi que les excès du chanteur à la moustache. Jusqu’à sa tragique disparition au sommet de son œuvre.

« La Môme »

Côté francophone c’est « La Môme » qui obtient la meilleure certification. Avec dans la peau de l’emblématique Edith Piaf, Marion Cotillard qui a elle remporté pour ce rôle l’Oscar de la meilleure actrice. Entre autre pour soninterprétation play-back des plus réaliste et bluffante de toutes les chansons à l’écran. Une bande originale compilant les plus grands tubes d’Edith Giovanna Gassion de son vrai nom. De l’incontournable « La vie en rose » au valsant « La foule » en passant par l’intense « Hymne à l’amour » ou tourbillonnant « Mon manège à moi ». Le tout rythmé de souvenirs phares de cette immense chanteuse au grain de voix immortel. À commencer par les moqueries de son enfance, à ses premières représentations dans les rues de Montmartre. Sans savoir que son nom terminera en haut de l’affiche de l’Olympia avec pour salue final le symbolique « Non je ne regrette rien » résumant parfaitement sa vie.

« Cloclo »

Autre étoile qui s’est envolée trop tôt, Claude François dit « Cloclo » incarné dans le film éponyme par Jérémie Rénier. Un biopic qui a fait chanter les salles françaises au printemps 2012 dont plus de 110 000 fans le jour de sa sortie. Un projet né dix ans plus tôt de l’idée d’Antoine de Caunes validée par Claude François Junior et son frère Marc qui souhaitait une retranscription la plus réaliste possible. Objectif atteint tant physiquement que dans les traits de caractère abordés de la star que ce soit sur son besoin de contrôle sur son corps ou perfectionnisme artistique. Entre autre pour la réalisation de ses chorégraphies en compagnie des célèbres Clodettes qui accompagnaient ses plus grands tubes comme « Belles, belles, belles », « Cette année là » ou « Le lundi au soleil » bien évidemment compilés sur la BO.

« Tina »

Si elle était encore bel et bien vivante en 1993, Tina Turner a eu le droit à son hommage avant l’heure avec « Tina ». Une adaptation cinématographique de son livre autobiographique écrit sept ans plus tôt. Avec parmi les chapitres phares son mariage tumultueux avec Ike Turner, ou encore les premières heures de gloire de cette reine de la soul interprète entre autre des titres gold « I Don’t Wanna Fight » ou « Proud Mary ». Un film qui prend encore plus de sens quelques mois après la disparition de la diva.

« 8 Mile »

Si il a quelque peu enterré sa carrière ces dernières années, Eminem demeure un rappeur emblématique dans l’univers musical et artiste ayant vendu le plus disques aux Etats-Unis. Une belle revanche sur la vie pour Marshall Bruce Mathers III de son vrai nom, parti de rien dans sa banlieue natale de l’État du Missouri. Environnement à l’origine du titre de « 8 Mile », faisant référence à une route qui sépare la ville de Détroit. Un film largement inspiré de la vie de l’artiste y incarnant son propre rôle. Une invitation à s’accrocher à ses rêves, plongeant le public entre culture hip-hop et inégalités sociales. Un biopic salué par la critique récompensé d’ailleurs aux Oscars catégorie « meilleure chanson originale » pour « Lose Yourself » demeurant non seulement l’un des plus grands tubes d’Eminem mais aussi l’une des 500 meilleures chansons de tous les temps d’après le magazine Rolling Stones.

L’info + : Pour les fans de biopics musicaux, un film retraçant la vie de Michael Jackson vient d’être tourné. Diffusion prévue l’an prochain.

DROUIN ALICIA

Décès de la légende Tina Turner

Une nouvelle étoile du rock scintille de là haut. Immense star de la musique depuis plus de cinquante ans, Tina Turner s’est éteinte ce mercredi 24 mai à l’âge de 83 ans. Une icône à l’incroyable destin, dont les tubes intemporels continueront de résonner éternellement.

KO d’une battante

La triste nouvelle a rapidement fait le tour du monde. Le décès de la « Queen of Rock’n Roll » Tina Turner à l’âge de 83 ans. Une mort « paisiblement chez elle à Küsnacht en Suisse… des suites d’une longue maladie » précise sobrement son porte-parole dans le communiqué de presse partagé par les médias. La fin d’un long combat pour la chanteuse américaine qui souffrait d’un cancer intestinal depuis 2016. Une épreuve douloureuse loin d’être la seule de son existence. Dernier coup dur en date le décès de son fils Ronnie retrouvé inanimé devant chez lui le 9 décembre 2022. Tout juste quatre ans après Craig qui avait mis fin à ses jours fils du saxophoniste Raymond Hill, adopté par son ex compagnon Ike Turner lui-même mort d’une overdose de cocaïne en 2007. Une addiction de longue date qui avait rendu leur histoire tumultueuse et violente. Ces dernières années la vie de Tina Turner a demeuré un long fleuve tout sauf tranquille. Une retraitée à la santé fragile, victime d’un accident vasculaire cérébral en 2013. En plus de son lourd traitement depuis le diagnostique de son concert et d’une insuffisance rénale chronique pour laquelle elle avait reçu une greffe sur don d’Erwin Bach, son mari depuis 2013. Très fatiguée elle n’avait plus sortie de titre depuis 2014 et le single de chants bouddhistes « Love Within Beyond ». L’annonce de la fin de sa carrière remonte pourtant beaucoup plus tôt à l’an 2000 après sa dernière grande tournée « Twenty Four Seven Tour ». Même si la chanteuse américaine est finalement remontée sur scène huit ans plus tard, avec entre autre trois concerts évènement à Bercy pour célébrer ses 50 ans de carrière.

Une icône du rock

Un demi siècle de succès dont l’un des plus célèbre « The Best » reprise de Bonnie Tyler sortie en 1989. Un hymne pop rock lumineux devenu une véritable référence dans le milieu du sport. Un répertoire riche porté par la voix puissante et soul de la diva classée 63ème parmi les 100 plus grands chanteurs et chanteuses de tous les temps. Une icône rock née le 26 novembre 1939 à Nutbuch dans le Tennessee aux Etats-Unis sous le nom d’Anna Mae Bullock. Abandonnée avec sa grande sœur Alline c’est en chantant dans la chorale de son église qu’elle a trouvé sa voie. En première ligne de son CV un poste de choriste dans des spectacles puis l’enregistrement de « A Fool in Love » devenu son premier tube et le début de sa renaissance sous le pseudonyme de Tina inspiré par une héroïne de bande dessinée « Sheena, Queen of the Jungle ». Succès retentissant immédiat aussi pour « Rivers Deep – Moutain High » puis « Proud Mary » demeurant la chanson signature de la chanteuse et l’un de ses plus anciens standards. Autres classiques le hit planétaire « What’s love got to do with it », issu de son quatrième album « Private Dancer », qui a fait d’elle cette superstar des années 80-90 et un symbole des débuts du rock’n roll. À son actif huit Grammy Awards dont six à ses débuts, des apparitions cinémas, documentaires et autobiographies. Mais aussi un record du plus grand concert payant pour un artiste solo pour sa performance à Rio de Janeiro en 1988 devant plus de 184 000 spectateurs. Une reine de la scène qui a toujours pris soin de concocter des setlists brûlantes en piochant dans le meilleur de ses dix albums, dont le dernier disque studio « Twenty Four Seven » dévoilé en 1999. Même si depuis plusieurs rééditions et compilations sont parues. Et même une version remixée de « What’s love got to do with it » du DJ Kygo, confirmant totalement l’aspect intemporel de sa musique.