C’est Noël avant l’heure pour les fans de Johnny Hallyday. Un artiste dont la « Rock’n’Roll Attitude » continue de résonner toujours plus fort. Album phare de sa carrière réédité 40 ans plus tard, rythmant également une expérience musicale immersive.

Un disque symbolique
Raviver le feu. S’il s’est éteint il y a maintenant huit hivers, Johnny Hallyday continue de réchauffer le coeur de ses fans à de nombreuses occasions. En particulier lors des périodes de fêtes où il s’invite chaque année sous le sapin de Noël. Que ce soit avec des spectacles hommages, des compilations studios ou live et autres chansons posthumes. Un artiste sortant cette fois de sa hotte la réédition de « Rock’n’Roll Attitude ». 34ème opus de sa généreuse discographie mais pas des moindres puisqu’il demeure une pièce maîtresse de sa carrière. Un disque sorti en 1985 certifié de platine pour ses 500 000 exemplaires écoulés. Sonnant à la fois dans la continuité de ses débuts explosifs et comme une véritablerenaissance. Un projet lumineux rythmé de ballades et notes plus électriques. Allant de l’intemporel « Quelque chose de Tennesse », explorant l’envie de vivre intensément de jour comme de nuit, resté l’un de ses plus grands succès. À « Aimer vivre » en passant par « Le chanteur abandonné » par ses faux amis une fois la lumière éteinte. Contrairement au lien profond et intime né entre l’artiste et Michel Berger durant l’écriture et la réalisation de cet album. Un disque enregistré dans des conditions live studio Gang à Paris et studio Tempos à Montréal au Canada. Ressorti du studio 40 ans plus tard avec de nouveaux arrangements harmonisant les dix titres originaux.

Une pile de surprises
Pas de retouche en revanche sur sa pochette en noir et blanc ambiance ciné de polar américain. Un portait du chanteur âgé à l’époque de 40 ans vêtu d’une chemise blanche et d’une cravate noire dans le vent, posant une cigarette dans la bouche, le regard mystérieux au bord du canal de l’Ourq parisien. Photo tiré d’un shooting réalisé par le photographe belge Serge Van Poucke, dont la maison de disques a d’ailleurs retrouvé quelques clichés exclusifs. Une édition 2025 disponible en format CD et trois double vinyle différents, avec tirage limité. Ainsi qu’en versioncollector tirée à 2000 exemplaires, numérotée, avec blue-ray audio, DVD d’archives et un livret comprenant un texte inédit de l’écrivain Nicolas Mathieu, grand fan de cet album, mise en rayon le 19 décembre. Autre surprise de taille, l’inédit « C’est l’amour que j’attendais ». Chanson évènement en duo avec justement Michel Berger. « On a tous des rêves cachés… et des valises de souvenirs qu’on veut poser » introduit Johnny rejoint 28 secondes plus tard par l’interprète de « Quelques mots d’amour ». « C’est l’amour que j’attendais, Pour briser ma solitude, L’habitude, Et je savais quelque part, Il m’attendait » partagent-ils le micro sur ce titre berçant ranimant toute leur complicité de l’époque. Deux grands timides en coulisses, et sur scène artistes aux univers musicaux très différents tout en harmonie et intimité. Une bande originale simplement dépoussiérée et ressorti des tiroirs parmi les 150 000 bandes audio deJohnny Hallyday demeurant dans ses enregistrements.

Plein les oreilles et plein les yeux
Mais ce n’est pas tout puisque les fidèles de Johnny Hallyday vont pouvoir en prendre à la fois plein les oreilles et les yeux grâce à une expo baptisée elle aussi « Rock’n’Roll Attitude ». Plus qu’un simple rendez-vous, la toute premièreexpérience musicale immersive rejouant l’émotion des chansons de cette ère. Un show autour d’une mise en scène de spatialisation sonore composée de 20 enceintes installées tout autour des visiteurs. Mais aussi d’un écran haute définition diffusant en boucle ses titres version live via des images de ses concerts de Bercy en 1992, au Parc des Princes en 1993, au Stade de France en 1998 ou encore à la Tour Eiffel en 2000. Un film de 50 minutes rythmé également d’enregistrements studio et d’anecdotes comptant la rencontre entre Michel Berger et le taulier. Avec pour y accéder des billets s’élevant à 19,50 euros (avec un tarif enfant et étudiant) vendus sur les sites habituels. Une expo se jouant au théâtre de l’IA dans le 11ème arrondissement de Paris, initialement programmée du 5 au 28 décembre 2025. Mais dont l’ouverture au public a été finalement reportée. En cause un « soucis technique majeur ».
DROUIN ALICIA





