Une vague de chaleur a déferlé à Troyes. Destination où a amarré le show solaire de Jérémy Frerot. Un capitaine qui pour ce nouveau bain de foule n’a pas hésité à mouiller le maillot au milieu d’une pluie de tubes iodés et d’un vent de chaleur humaine. Live report.

Tubes estivaux d’un « Gamin des sables »
Il n’a pas hésité à plonger la tête la première. C’est avec un « Adieu » que Jérémy Frerot a lâché l’encre en plein tourbillon sentimentale. « Ceci n’est pas un au revoir, Je pensais plus du haut, revoir » a-t-il rassuré ses passagers du jour. Un public convié à bord d’une croisière maritime. Une parenthèse de vie en bleu ouverte avec le hit « J’ai la mer » au titre explicit. « J’ai la mer au-dessus de mon âme, J’ai la mer au-dessus de mes pensées, J’ai la mer au-dessus de mes drames, N’importe où sur la terre, S’il y a la mer, on peut rester » plante-t-il le drapeau tandis que s’allume derrière lui un coquillage géant aux néons bleu électrique. Un « Gamin des sables » en short et chemise délavés qui a déterré ses plus grands succès et les souvenirs d’été encore chaud des spectateurs. « J’me souviens, Des trajets en vélo, Le soleil sur nos peaux, Le goût salé des vagues, Les feux du 14 juillet, Et nos glaces qui coulaient » se remémore ce fils du Bassin d’Arcachon qui a flotté toute sa vie sur les plages d’Atlantique. « Un homme » parti de « Zéro » qui du haut de ses 35 printemps souhaite continuer à faire rayonner son enfant intérieur et toute l’insouciance qui va avec. Et qui a bien évidemment trinquer avec le public invité à se laisser guider par cette ambiance pétillant de légèreté.

Vague de chaleur humaine
Un artiste comme un poisson dans l’eau sur scène enchaînant petits pas de danse brûlants et un tourbillon de blagues. Allé jusqu’à mouiller le maillot et même tomber la chemise. eUn « (L’) Homme nouveau » lâché au triple galop monté à dos d’un « cheval de Troyes » pour embarquer les aubois à destination d’une plage on ne peut plus originale. Avec une eau pétillante de bulles de champagne pour la baignade et un sable aux grains comestibles au goût de fromage s’est-il amusé à imaginer avec beaucoup d’humour. Sans oublier en fond sonore « Le chant des sirènes » immergé d’une certaine mélancolie de l’époque des « Frero » . « Je suis déjà nostalgique du début du concert » assure Jérémy Frerot l’« âme au vent » et « Le coeur éléphant » palpitant sous une pluie d’étoiles scintillant dans son dos. Un chanteur qui durant près d’1H30 a voguer au rythme de hits solaires et échanges chaleureux avec les spectateurs. Marée humaine transformée en une vague de caresses berçant son titre « Tu donnes ». Un bain de « baisers et coquillages » dont la température a continué de s’élever avec sa reprise du célèbre « L’amour à la plage » réchauffée par quelques déhanchés et sauts énergiques. Une escapade « loin du métro, de son raffut » les yeux rivés sur la voix et le « (Ton) visage » agréable de ce guide musical que l’on aurait bien suivi « Toute la nuit ». Un artiste aimant « Le goût du risque » jusqu’à s’offrir un bain de foule le temps d’une interprétation guitare/voix des plus percutante. Avant de mettre les voiles sous une pluie d’applaudissements d’âmes plus si esseulées que ça à la faveur de l’automne.
L’info + : Le voyage n’est pas fini pour Jérémy Frerot qui après quelques jours à quai reposera son micro à Gerarmerle 11 novembre prochain puis Sausheim ou encore Reims. Avant de jeter l’encre au Touquet le 13 décembre 2025. Il repartira ensuite vers de nouvelles aventures le 5 mars 2026 depuis Lille avant d’éclabousser le Zénith de Paris le 20 mars 2026.
À l’affiche des Nuits de champagne cette semaine, Julien Granel, mais aussi Kassav ou encore Ben l’oncle Soul et Hoshi.
DROUIN ALICIA