Elle est l’une des plus belle voix de France. Mais aussi l’interprète de grandes chansons d’amour. Thématique rythmant forcément la nouvelle tournée de Lara Fabian. Une artiste berçant à nouveau les coeurs sur scène avec « Je suis là ». Un live palpitant de puissance et belles émotions. Live report.
Réorchestration et interprétations transperçantes
Elle est bel et bien là. Après plusieurs années de silence Lara Fabian renoue avec le public en chair et en os. « C’était pas sûr, Que je retrouverais, Les écritures, Qui me raconteraient » murmure-t-elle avec délicatesse tandis que s’élève son ombre dans une ambiance claire obscure. Une artiste de retour en pleine lumière avec « Je suis là ». Tournée du même nom que son petit dernier album fruit de quatre ans de couvade et d’une union artistique avec Slimane. C’est d’ailleurs avec deux de ses inséparables, Yaacov et Meïr Salah qu’elle a composé la bande son de ses concerts. Deux prodiges membres de son orchestre, qui n’étaient encore que des nouveaux nés au moment où la chanteuse brillait avec le poignant « Si tu m’aimes ». Mais qui ont su accorder le passé au présent pour apporter une nouvelle résonance à ses plus belles chansons. Une réorchestration qui fait toute « La différence » notamment en terme d’émotion. Des grands classiques qui n’ont pas pris un bémol et qu’elle continue de transmettre avec beaucoup de justesse. Une artiste cueillant cette renaissance « Une fleur à la bouche », les pieds sur terre et même dans le vide, assise au plus près de ses admirateurs voyant plus que jamais la vie en rose. Couleur de cet hymne au doux parfum d’amour paternel illuminée d’un millier de pétales soufflant sur le rideau. Scénographie éblouissante mariée à des instrus épurées vibrantes. Alliance en mettant à la fois plein les yeux et oreilles du public transporté sur un nuage. Avec escale même sur une pleine lune contrastant avec les paroles sombres de l’incontournable « Tout ». « Tout, tout, tout est fini entre nous, Tout, j’ai plus la force du tout, D’y croire et d’espérer » scande cette grande voix de son timbre légendaire. Une artiste qui sans trembler enchaîne les envolées avec une puissance transperçante. Offrant une prestation technique juste bluffante couplée à des interprétations magistrales à en transpercer les coeurs du premier au dernier rang de la salle. Allant même jusqu’à échanger des regards et petites accolades avec la foule sur le touchant « Je suis de toi ». Avant de baisser lumière et son de « S’il ne reste qu’un ami » préparant ses convives du soir à la redescente post soirée.
Un lien infini
Mais non pas sans entonner ses plus grands classiques ! Allant du bouleversant « Tu es mon autre » ranimé à deux voix avec celle de la talentueuse Amalya, avec une pensée oblige pour la regrettée Maurane. En passant par le plus récent « Ta peine », l’intense « J’y crois encore », ou encore le frissonnant « Immortelle » exorcisant le deuil d’un amour et l’envie de revivre, plus fort que tout. Sans oublier bien entendu son mythique « Je t’aime » qui a scellé ce lien infini avec le public, marié à un jeu captivant de poursuites lumineuses. Une rescapée de l’amour qui a appris à conjurer ses vieux démons tout en surpassant son côté « Hypersensible ». Une battante terminant son concert comme elle l’a commencé, debout et même le poing levé sur le radieux « Humana » visant la quête de liberté et le départ. Avant justement repartir vers de nouveaux horizons avec un énième incontournable, la chanson « Pas sans toi ». « Sèche tes pleurs, Je ne partirai pas, Il m’en faudrait bien que ça… » essuie-t-elle les larmes de son public pour qui elle continuera de chanter quoi ici ou ailleurs pour le meilleur et pour le pire.
L’info + : Après un passage par Amneville, Dijon, Rouen et Caen, Lara Fabian sera ce 10 octobre sur la scène de l’Arena de Brest. Avant un passage par Rennes, Bordeaux ou Lille. Elle se produira à l’Accor Arena de Paris le 7 décembre 2025 puis le 10 mars 2026.
DROUIN ALICIA
