Les micros se rallument côté coulisses de la « Star Academy ». Mais en attendant les nouveaux talents, d’anciennes voix du télé-crochet résonnent dans les charts. Celles de Marine, Julien Lieb ou encore Marguerite faisant entendre leurs nouvelles compositions. Dossier.
Marine – « Restes d’averses »
50 000. C’est le nombre d’exemplaires vendu par Marine pour son premier album « Coeur maladroit ». Une chanteuse en pleine lumière essuyant les « Restes d’averses » du crépuscule automnal. « Encore un soir sous l’orage, Je me maquille pour faire croire, à mon miroir que tout, tout va bien » noie-t-elle ses larmes sous la pluie. Une ballade arrosée d’une douce instru mélancolique et de paroles toutes autant éclaboussantes. « Où est mon reflet dans le noir ? Pourquoi je veux détruire mon miroir ? Je n’ai que la détresse, dépresse, des restes d’averses, dis-moi » sanglote l’interprète de « Ma faute ». Une chanson comme son premier single, palpitant autour d’une histoire d’amour pas si rose. Un titre au générique du long métrage américain « Regretting You ». Un film romantique adapté du roman du même nom de Coleen Hoover déjà passée des librairies aux salles obscures avec « Jamais plus ». Au programme cette fois : la relation aussi fusionnelle que complexe entre Morgan et sa fille Clara trouvant refuge dans les bras de Mason, un garçon que sa mère lui a pourtant interdit de fréquenter. Un scénario raccord à l’univers musical de Marine continuant pour l’heure sa belle histoire avec le public en attendant de découvrir quel prochain élève rejoindra la famille des grands gagnants de la « Star Academy ».
Julien Lieb – « Naufragé »
Lui a manqué la victoire de peu. Ce qui n’empêche pas Julien Lieb de se faire entendre depuis plusieurs mois. L’ex concurrent de Pierre Garnier étant resté dans « Le jeu » entre autre avec ce hit pop lumineux ultra entêtant. « Tu vois si je joue le jeu, C’est pour que tes yeux baissent les armes, Le temps de rallumer la flamme, Si je joue le feu, C’est pour que tes yeux sèchent leurs larmes, Quitte à le payer de mon âme » un refrain sur toutes les lèvres qui lui a plus que jamais sorti la tête hors de l’eau. Un ex « Naufragé » voguant à présent à bord de son tout premier album. Un pilote noyant les épreuves du passé dans une vague de chansons personnelles. Un disque à la fois intime et fédérateur créant des ponts entre les coeurs autour de gouttes d’énergie et espoir. Un carnet de voyage avec escale dans sa vie d’ex EDF, en passant par les années passées auprès de son père disparu dont la voix plane en « Intro ». Un peu plus loin, celle du chanteur Otta co-pilotant l’énergique « Dis-moi où », ou encore marilou tentant de répondre aux « Questions » enfouies dans son bagage. Sans oublier Soprano dont il a croisé la route lors d’un prime de la « Star Academy », l’aidant à avancer avec l’optimiste « ça va (quand même) ». Une thématique fil rouge de cet opus chargé d’amour et résiliencequi poursuivra sa route en live, un peu partout en France.
Marguerite – « grandir »
Elle aussi s’apprête à découvrir la joie de la scène en solo. Une nouvelle graine dans la carrière de Marguerite. Une artiste en pleine éclosion qui a commencé à fleurir avec le succès du single « Les filles, les meufs » devenu l’hymne de nombreuses femmes. Un hit féministe et audacieux effeuillant à la fois son orientation sentimentale et la place de l’homme dans la société. Une « snipeuse » continuant de « grandir » en semant dérision et finesse. Un premier EP soufflant un vent nouveau en six pétales. Une princesse des temps modernes enfilant son costume de « (La) fée » docile tout en laissant au placard l’image de petite fille sage et bien éduquée. Une porte-parole du girl power poussant la porte de « La maison » actuelle où co-habitent dysfonctionnements familiaux et rêves d’émancipation. Une artiste poétique délicatement engagée, décollant entre douceur et turbulences à bord de confessions aussi intimes qu’ouvertes à tous.
DROUIN ALICIA
