Il a rempli des Stades, vendu des millions d’albums. Mais c’est autour de concerts acoustiques et intimistes que Yannick Noah rebranche son micro. « Un p’tit tour à deux » accordé à la guitare de Nicolas Paillet, avec pour bande sonses grands classiques.
Souvenirs d’hier…
Une guitare, un canapé deux places avec d’un côté Nicolas Paillet sa gratte à la main, en plein bœuf avec Yannick Noah. Un artiste dont le sourire à pleines dents n’a pas pris une ride, autant que les grands classiques de son répertoire. Une affiche amicale et chaleureuse plantant le décor d’« Un p’tit tour à deux ». Une tournée « acoustique et intimiste » rythmée de soleil et bonne humeur. « Un moment de partage, entre musique et souvenirs » en choeur avec son compagnon de scène depuis dix ans. Avec entre deux morceaux dépoussiérés versions épurés « des anecdotes et des souvenirs » retraçant le parcours du chanteur. Un concert loin des shows XXL qu’il jouait dans les années 2000, souhaité d’avantage authentique « au plus proche du public ». Une « parenthèse hors du temps » qui s’ouvrira le 17 janvier 2026 depuis le Carré Bellefeuille de Boulogne. Avant quelques escales toujours dans la région Île de France, mais pas à Paris même. Suivi d’un saut aux Casinos Barrière de Bordeaux et Toulouse, en passant par l’Anthéa d’Antibes les 10 et 11 février 2026. Jusqu’au Théâtre Macna de Verzon le 20 mars 2026. Des soirées en petit comité qui risquent de se remplir très vite, les billets étant déjà en vente, au tarif de 40 à 65 euros, selon les salles.
… et succès intemporels
Une nouvelle réjouissant les fans de Yannick Noah plutôt silencieux depuis qu’il a fait entendre « La marfée » en 2022. Album demeurant son dernier, le chanteur n’ayant pour l’heure pas le projet d’un successeur. Un coup de relance pour l’ex champion de tennis devenu en 35 ans l’un des artistes préférés des Français. Un artiste aux plus de 6 millions d’albums vendus, entré sur le terrain de la musique avec « Saga Africa ». Un hit solaire clin d’oeil à ses origines camerounaises qui a très vite fait danser les foules. Devenu même le tube de l’été 1991. Premier d’une longue série de succès. Un chanteur qui a continué de rugir avec « Les Lionnes » mettant à l’honneur la valeur et la force des femmes ainsi que leur résilience face aux obstacles et défis de la vie. Tout en se faisant « La Voix des sages » là encore hommage à ses racines. Un porte-parole du métissage et du vivre ensemble faisant résonner une fois encore un message de tolérance et fraternité sur « Métisse(s) » titre explicit en featuring avec Disiz, mettant en lumière toute la richesse du « mélange de couleurs ». « Marcher pieds nus dans la ville, en sandales dans la jungle, Tu sais, l’mélange est facile, il suffit d’être simple, Je suis une éclipse, une rencontre insolite » scande-t-il fièrement. Un homme à l’aise dans ses pompes, surtout lorsqu’il n’en porte pas. « Quand on vit les pieds nus, Rien n’a plus d’importance que l’instant qui s’écrit, Quand on vit les pieds nus, C’est une renaissance à chaque pas de nos vies » affirme-t-il d’ailleurs sur le titre « Les pieds nus » faisant référence à sa tenue favorite de scène. Une manière pour lui de se sentir à l’aise et d’exprimer sa simplicité. Un homme sans « Frontières » et défenseur de l’environnement, incitant d’ailleurs régulièrement à préserver la planète entre autre dans « Aux arbres citoyens ». Tout en continuant d’explorer une « Destination ailleurs » loin de la ferveur de la ville. Un amoureux de la nature demeurant son « Bonheur Indigo ». Album effeuillant avec optimisme son engagement climatique via des titres comme « Viens » ou « La mélo ». Sans oublier son dernier titre en date « Ensemble demain » au générique du film « C’est le monde à l’envers ».
DROUIN ALICIA