Ils n’ont que 32 et 29 ans et pourtant Bigflo et Oli s’imaginent déjà « Mourir pour renaître ». Un titre sous forme de bilan de leur vie d’hier et d’aujourd’hui, sonnant l’heure d’un nouveau chapitre pour le duo star de la scène urbaine.

Bigflo et oli - mourir pour renaître -

Souvenirs d’hier et remords d’aujourd’hui

« Mourir pour renaître », telle est la question que se posent Bigflo et Oli. Deux frangins qui ont déjà vécu plusieurs vies dont celle d’artiste aux 1001 succès. Un duo star rappant un peu plus dans l’ombre depuis la fermeture de rideau de leur « Tournée des Zéniths ». Continuant tout de faire résonner leur flow imparable via des freestyles et titres évènements comme « Mexico en janvier » en featuring avec Youssoupha. Un binôme de retour en pleine lumière via une tournée des festivals, poussant un nouveau cri avec leur tout nouveau single rétrospectif. « J’aurais pu être Youtuber mais j’aime trop le rap » confesse l’ainé revenant avec nostalgie sur leurs débuts à Toulouse rythmés entre autre des premières parties de Seyfu et scènes en tout petit comité. « Les festivals à quinze heure devant personne » se remémore Flo. Un lointain souvenir pour ceux qui font désormais salles combles et déplacent « les foules comme Messi à Rosario ». Succès fulgurant qui ne les empêche pas de parfois broyer du noir côté coulisses. « Et le temps passe trop vite, comment je le rattrape ? » déplore-t-il avec mélancolie. « Ces temps-ci, je vois moins ma mère que ma psy, Il me manque deux heures de sommeil, je finis ma nuit dans l’taxi, Déprimé à neuf, motivé à dix heures » répond Oli d’avantagepréoccupé par le temps qui file qu’aux « haters » et « gratteurs » autours d’eux. « Les moments sont trop courts, depuis qu’on vend des disques. Bien sûr qu’il kiffe sa Rolex, mais lui, il veut du temps avec ses fils » affirme-t-il sur un air hispanique faisant écho aux origines argentines de leur père Fabian. « Tant que j’ai pas perdu la tête, j’me dis que tout va bien » contraste-t-il avant de reprendre quelques couleurs à deux voix. « Les temps sont difficiles mais j’avance quand même… Est-ce qu’on est obligé d’mourir pour renaître ? » s’interrogent à l’unissons Bigflo et Oli sur un refrain punchy sonnant l’espoir d’une nouvelle renaissance artistique.

Bigflo et Oli - La cours des grands

Une décennie dans « La cours des grands »

Deux artistes dans la fleur de l’âge chantant dans « La cours des grands » depuis déjà dix printemps. Un duo aux plus d’1 million d’albums vendus, partis de zéro en 2005. Epoque où ils partageaient dans l’anonymat le plus total leurs premières compositions. Des jeunes talents qui ont gagné en maturité et notoriété au contact d’artistes avertis comme Orelsan ou IAM. Avant de devenir à leur tour un grand nom sur toutes les lèvres. Des jeunes pour autant comme les autres qui célébrait « La vraie vie » des moins de 30 ans avec « nos embrouilles, nos galères » sur l’entêtant « Comme d’hab ». Mais c’est leur titre « Dommage » qui les a totalement propulsé en haut de l’affiche. Un hit là encore inspiré de la réalité de la vie qu’ils invitent à savourer à fond avec un minimum de regrets. Un tube aux 50 millions d’écoutes en streaming certifié de diamant, demeurant à l’heure actuelle leur plus grand morceau. Et ce malgré une liste rallongée par « Papa » en featuring avec le leur. Deux frères célébrant « La Vie de rêve » en famille ou entre amis artistes avec entre autre le DJ Petit Biscuit accordant sa house tropicale sur leur univers urbain dans « Demain » sonnant là encore avec sagesse la résilience face aux épreuves de la vie. Ou encore Julien Doré trinquant à leur « Coup de vieux » sur cet hymne intergénérationnelle confirmant leur facilité à fédérer un public de 7 à 77 ans.

DROUIN ALICIA