En quelques années il a réussi à se faire un nom au sein de la scène musicale française. Le sien « Ycare » résonne désormais sur son dernier album éponyme. Une fermeture de rideau artistique ouvrant ceux d’un univers apaisé et d’une vie rythmée de sagesse, d’amour et espoir pour demain. Chronique musicale.

Ycare - dans mes bras

Un bouquet de sagesse et émotions

Il lui aura fallu quinze ans et huit albums pour se sentir totalement fier de son nom. Cinq lettres et un personnage de la mythologie grecque parvenu à déployer ses ailes faites de plumes et de cire. Un vent de liberté que respire Ycare (avec un « Y ») au sein de son nouvel opus. Un disque éponyme marquant non pas son point de départ comme le font la plupart des jeunes talents, mais plutôt la ligne d’arrivée de cet ex « Nouvelle Star » devenu un artiste accompli. Une fin de cycle à l’aube de son 42ème printemps cueilli à la fois avec insouciance d’hier et sagesse de demain. Un chanteur qui il y a peu encore avait « Tout à apprendre », jetant les vieux costumes tout en faisant tomber le masque et déployant ses ailes angéliques. Une entrée dans la lumière vers « Les cités de l’amour » habitées d’espoir bâties autour de sa plume poétique et de belles émotions. « On ne devient que, ce qu’on est depuis le début. Pas pour rien qu’on a survécu à nos regrets » s’envole-t-il d’un air entêtant sa plume poétique à la main. Un homme replongeant par la fenêtre ouverte sur son âme rayonnante dans ses souvenirs d’enfance (« Où que tu sois ») au temps de la bonté de l’âme et de l’émerveillement face à l’immensité du monde et de la vie. Effeuillant les obstacles mais surtout les richesses dressés sur son chemin. « J’ai appris à force de me tromper, j’ai compris à force de tomber, à force de jouer et de perdre, j’ai changé les causes pour changer les effets, définitivement » confesse-t-il au sujet de ce projet sonnant le point final de sa quête artistique et personnelle. Un voyage spirituel à destination de la paix et acceptation de soi. Avec escale dans « Un paradis » loin des « guerres », « tourments », « coups » et « vents violents ». « Le jour et maintenant on le sait, Fini toujours par se lever » se résigne-t-il sur cette ballade lumineuse. Avant de lever les yeux vers «  Des étoiles et des planètes » tout en faisant entendre sa foi.

Ycare - le fou et le roi

Un homme riche du coeur

Avec profondeur Ycare envoute les coeurs en jouant la carte de la sincérité et émotion. Avec dans sa main « Le fou et le roi », une adaptation personnelle de « Viva la vida » de Coldplay demeurant pour lui « la plus belle chanson du siècle ». Entre autre pour son message symbolique invitant à revenir à l’essentiel. « Au loin les cloches qui sonnent, Me rappellent à quel point cette courte vie, Etait belle… » se repentit-il enrichi d’espoir et blessures cicatrisées ancrées sur sa peau sur cet hymne de résilience et renaissance. Un homme d’expérience parvenu à transformer ses déceptions en leçon, regardant le monde « à l’envers » pour en remettre de l’ordre dans ses pensées. Même en s’aventurant vers un « Rock nouveau » moins conventionnel, l’artiste demeure un messager de la paix et sérénité. « Je me lève de bonne heure, avec la joie au coeur, quand je vois le soleil, qui inonde de merveilles, qui habille notre monde et rallume le ciel » se livre-t-il sur l’humaniste « Mon pays c’est la vie ». Un artiste fédérant sans frontière petits et grands, hommes ou femmes au-delà des différences de chacun. Mais c’est seul qu’il célèbre l’amour avec un grand A le dernier sur le valsant « Dans mes bras ». Une ritournelle romantique plutôt que des fleurs pour continuer son avancée dans le direction du bonheur.

L’info + : Ycare continue également de se livrer en live à travers son « 25 Tour » qui résonnera entre autre sur la mythique scène de l’Olympia de Paris le 7 mars 2026.

DROUIN ALICIA