Un an qu’elle ranime les salles de France avec son « Vivante Tour ». Une tournée placée sous le signe de la renaissance artistique pour Amel Bent, qu’elle enterrait ce vendredi soir sur la scène du Zénith de Paris. Un ultime salut riche en émotions et surprises. Debrief

Amel Bent - Vivante Tour - Zenith de Paris - Drouin Alicia
© Drouin Alicia

Une grande fête symbolique

« Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une ». Une « (ma) philosophie » qui s’applique totalement à la carrière artistique d’Amel Bent longue de bientôt 20 ans. Une chanteuse plus « Vivante » que jamais depuis son changement d’équipe, de retour treize ans après son premier Zénith de Paris dans cette salle emblématique. Un concert donc très symbolique qu’elle a démarré le poing levé au milieu de fontaines pyrotechniques. Une ambiance déjà brûlante montée d’un cran dés les premières notes de « Lossa » accompagné pour l’occasion d’une petite chorégraphie énergique entourée de deux danseuses. Un hit actuel suivi sans transition d’un saut « à 20 ans » l’âge de ses premiers succès. À commencer par « Le droit à l’erreur ». Une époque où elle chantait déjà l’amour sans savoir que ce n’est que plusieurs années plus tard qu’elle connaîtra ce sentiment véritable et profond. Confidence qu’elle livre à coeur ouvert au moment d’entonner « En silence » avec un regard discret vers son compagnon actuel installé dans les premiers rangs. Parmi les autres convives de « La fête », Slimane qui l’a entre autre rejoint pour interpréter le poignant « Tourner la tête » qu’il a lui-même écrit. Un duo bouleversant qui s’est achevé par une tendre déclaration amicale. « Je suis venu à plein de concerts d’Amel, j’étais même pas connu. J’ai appris à chanter en regardant ses vidéos.. Y a des gens qu’on rencontre dans la vie on est déçu mais moi quand je l’ai rencontré je me suis dit quand même j’ai bien choisi la personne… C’est quelqu’un qui rentre dans ton coeur, quelqu’un qui quand tu rentre dans son coeur tu n’en ressors jamais. Je pense que c’est l’artiste qui a le plus de coeur dans ce métier » a affirmé haut et fort le chanteur.

Amel Bent - Vivante Tour - Zenith de Paris - Drouin Alicia -
© Drouin Alicia

Un « haut, revoir »

Il faut dire que si elle compte de nombreux classiques » comme « Je reste » ou « Dis moi qui tu es ». Amel Bent est de celle qui garde les pieds sur terre et n’oublie pas d’où elle vient. « C’est pas si loin le temps où je m’en allais, Errer, pour sentir des mélodies qui m’inondaient d’espoir, Je chantais pour oublier » se remémore-t-elle dans « Où je vais » demeurant à ce jour sa chanson préférée de son répertoire. Là encore avec un nouveau clin d’oeil à ses débuts, la participation de ses choristes historiques Sebastien Demeaux, Ruby et Mimi. Trio qui a prolongé les retrouvailles sur le puissant «Tu n’es plus là » avant de laisser la place encore chaude à Hatik pour un duo au complet sur « 1,2,3 ». « On m’avait dit tu feras jamais du stream » en profite pour glisser la chanteuse à la fin de ce tube écouté plus de 15 millions de fois. Une belle revanche pour celle qui s’est laissée guider par « Le chant des colombes » et une force de résilience. « A chacun de mes pas, je sais, A chacun de mes pas, A chacun de mes pas, j’essaye, A chacun de mes pas » scande-t-elle en choeur avec le public. Enthousiaste et lumineuse « Jusqu’au bout » sous une pluie de confettis marquant l’heure du bouquet final là encore éclatant de surprises. « Faut que je fasse de la place dans mes affaires pour mettre tout ce que vous venez de m’envoyer parce que je vais en avoir besoin les prochains mois » confie-t-elle des larmes dans les yeux à l’issu du bouleversant « Ton nom ». « Je serai en studio et je reviendrais avec un album » poursuit-elle en officialisant au passage son départ de « The Voice » et de toute apparition TV. « On se verra si Dieu veut à Bercy, plus encore.. Je me dis autant rêver encore plus grand » clôture-t-elle plus déterminée que jamais. Une salle que son amie Vitaa foulera elle le 4 décembre 2024, elle aussi présente ce soir là pour un duo inédit sur l’intemporel « Ne retiens pas tes larmes ». Là encore un inoubliable cadeau pour Amel Bent. « Une star » lançant un ultime baiser sous une standing-innovation de la foule « pour un dernier moment de gloire ». Du moins jusqu’à son grand retour sur scène.

DROUIN ALICIA