On tient déjà le plus gros succès cinématographique de ce début d’année. Une prouesse signée « Lupin », série phare du moment diffusée sur Netflix, portée par Omar Sy. Une sacrée performance pour une fiction tricolore qui traverse l’écran et les frontières.

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Engouement mondial et pluie de records

70 millions c’est le nombre de foyers dans le monde qui devraient avoir regardé « Lupin » d’ici le 5 février prochain. Soit plus du tiers des quelques 200 millions d’abonnés Netflix. Un démarrage faramineux encore jamais réalisé par une série français. Une projection qui bat tous les records depuis sa mise en ligne le 8 janvier dernier. Une fiction imaginée autour de l’univers du célèbre Arsène Lupin connu pour son activité de cambrioleur et ses nombreux changements d’apparence. Un personnage phare source d’inspiration pour Assane Diop, héros de l’histoire incarné par Omar Sy. Un homme animé par un désir de vengeance, 25 ans après le suicide de son père victime d’un complot l’accusant du vol d’un collier de luxe. Avec dans sa ligne de mire les accusateurs et complices de cette enquête bâclée. Une mission démarrant par le vol de ce fameux bijou lors d’une vente aux enchères. Un scénario de braquage aux airs de « La casa del papel » centrée sur la prise d’otage dans une banque d’une bande de malfaiteurs masqués. Un carton espagnol que s’apprête à détrôner « Lupin » grâce à ses chiffres déjouant tous les pronostiques. Un nouveau phénomène vanté par la critique et plébiscité en masse par des internautes, conquis aux quatre coins du globe. Se classant numéro 1 des séries les plus regardées en France sur la célèbre plateforme de streaming, mais aussi à l’international dans une dizaine de pays. Brésil, Vietnam, Allemagne, Argentine, Pologne ou encore Pays-Bas et Etats-Unis, tous ont succombé au programme et à ce père de famille un peu borderline. Un succès tel qu’il est également sur le point de dépasser la mini-série « Le jeu de la dame » avoisinant les 62 millions d’intentions de visionnage en 4 semaines. Une audience calculée selon la méthode Netflix. À savoir, si un abonné met en lecture le premier épisode d’une série plus de deux minutes, il est considéré comme spectateur.
Un démarrage sur les chapeaux de roue jusque dans les librairies. La saga écrite par Maurice Leblanc s’écoulant actuellement comme des petits pains. Certains tomes se retrouvant même en rupture de stock. Des œuvres du patrimoine français à nouveau popularisés, à l’instar du réputé « Gentleman Cambrioleur » mis en avant dans les épisodes, dont la dernière réédition s’est écoulée à 5764 exemplaires en une semaine. Un remarquable décollage pour une succès story dont on attend impatiemment la seconde partie !

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Les raisons du succès

Mais comment expliquer un tel engouement autour du projet ?
Avant tout par une narration calibrée, à l’image des célèbres romans policiers de l’homme au chapeau noir. Pas le temps de s’ennuyer au cours des 5 épisodes de cette aventure prenante riche en suspens et rebondissements. Un scénario bien ficelé, rythmé de situations toutes plus rocambolesques les unes que les autres. Des péripéties certes pas toujours crédibles, mais que l’on suit attentivement. Au même titre que la stratégie de Assane Diop. Un personnage dont on suit la réflexion et quête de vérité. Loin d’être de simples observateurs, les spectateurs enfilent leur costume d’inspecteur en herbe. Scrutant le moindre indice et comportement suspect des autres intervenants qui font réagir.
La détermination de l’homme fascine, la parfaite imitation de son modèle dont il a décrypté le comportement aussi. Un gentleman cambrioleur des temps modernes, attachant et subjuguant dont Omar Sy s’empare pleinement. S’avérant crédible et brillant par son charisme. Une tête d’affiche appréciée du public qui en a sans doute motivé quelques uns à se lancer dans la lecture de la série.
Les autres acteurs et personnages s’avèrent tout autant attachants. À commencer par Mamadou Haïdara, incarnant Assane Diop durant son adolescence. Nous plongeant dans le passé de ce jeune orphelin parvenu à s’accrocher à la vie et se construire malgré les embuches et différences sociales dont il souffre encore aujourd’hui. Un parcours de vie qui émeut, d’autant plus quand on voit le père aimant qu’il est devenu.
Un vif intérêt donc pour l’intrigue et le casting, auquel s’ajoute un décor familier de Paris carte-postale, dans lequel on peut se projeter aisément. Une épopée à travers les monuments clés de la capitale, tant convoités et appréciés par les touristes étrangers. À commencer par l’enceinte de l’incontournable musée du Louvre. Des images captées avec soin par des réalisateurs de renoms, parmi lesquels Louis Leterrier habitué aux blockbusters. Le tout avec la patte Omar Sy, investi aussi dans la production de ce projet. Bref une équipe cinq étoiles pour une fiction aux petits oignons réunissant tous les ingrédients fétiches du public. Ça ne pouvait que fonctionner !

DROUIN ALICIA