Il attendait impatiemment de pouvoir repartir pour une seconde histoire. Trois ans après la sortie de son premier album « Culte » et 300 000 exemplaires écoulés plus tard, revoici Eddy de Pretto. Une révélation et talent prometteur qui a démarré loin des acclamations du public. Des débuts alambiqués qu’il se remémore à travers le percutant « Bateaux mouches ».
Ambition et débuts tumultueux
Il n’a qu’une hâte, retrouver la ferveur de la scène et les foules déchainées qui vont avec. Et pourtant, Eddy de Pretto n’a pas toujours connu que cette ambiance explosive. Un artiste désormais comme un poisson dans l’eau sur scène, qui doit son aisance à ses premières représentations sur des « Bateaux mouches ». Face à lui à l’époque, des touristes à bord de ces célèbres embarcations parisiennes venus s’offrir un peu de paillettes le long de la Seine. Des couples mondains en tête à tête romantique, des familles ou bandes d’amis, souvent plus préoccupés par leur repas gastronomique et la vue de la capitale qu’à l’environnement sonore les entourant. Un exercice complexe que le chanteur a relevé avec hargne et appréhendé peu à peu sans jamais perdre de vue son envie de conquérir Paris. Un passé ancré à jamais en lui, qui lui a inspiré son nouveau single. « Quand j’étais gars trop moche, chantant sur bateau-mouche, Avec rien dans les poches, je faisais moins la fine bouche » débute-t-il avec son flow imparable. Un titre profondément autobiographique mêlant sonorités urbaines et plume soignée de la chanson française. Un hit fidèle au style d’Eddy de Pretto qui s’y remémore ces centaines de soirées où il reprenait des grands classiques musicaux. Dans sa setlist de l’époque du Charles Aznavour, Jacques Brel ou encore Edith Piaf, des grands dont il se rêvait le même avenir. Un artiste habité d’espoir et de passion, souvent boudé ou trop peu considéré qui aujourd’hui avec ses 300 000 albums vendus peut se féliciter de cet appréciable retournement de situation.
Un show visuel
Une expérience un peu plus retranscrite dans le clip de « Bateaux mouches ». Une vidéo au cours de laquelle Eddy de Pretto exorcise d’avantage son passé à l’aide d’un come-back visuel plus plus vrai que nature. À bord d’une embarcation touristique, le jeune homme vêtu de son plus beau costume couleur vert pastel se fond en l’apparence dans le décor luxueux. Malgré son talent, les convives poursuivent leur repas, de parler entre eux, et même de se lever sans même un regard vers lui. Lassé de ce manque de considération l’interprète se transforme alors en trouble fête pour être écouté. Tentant par tous les moyens d’attirer l’attention à coups de grimaces et gesticulations loufoques. Jusqu’à finir en caleçon debout sur une table. Une agitation choc pour l’auditoire, qui a au moins le mérite de faire réagir quelques clients. Un pétage de plombs payant, montrant aussi le fossé entre les plus modestes et les plus aisés.
Une double symbolique et belle revanche donc pour ce garçon venu de nul part depuis transformé en une étoile montante.
Seconde histoire enclenchée
Avec « Bateaux mouches », Eddy de Pretto écrit et partage là une première page de sa seconde histoire. Un artiste impatient de faire vivre physiquement ses dernières créations. Se voulant optimisme quant à l’heure des grandes retrouvailles en live avec son public. « C’est une annonce que j’attends de vivre avec vous depuis grave longtemps, et enfin on va se revoir. Chanter, danser, crier nous a tellement été volé que je suis prêt à le refaire x1000 » avançait-t-il début décembre sur ses réseaux sociaux. « Celle-ci sera vaccinée et nous pourrons à nouveau nous choper à dix milles aux Zéniths ! » garantit-il avec son éternel second degré. Révélant au passage les dates de sa prochaine tournée programmée à l’automne prochain. Avec un top départ prévu à l’Arkéa Arena le 8 octobre 2021 avant un passage par les Zéniths de Toulouse, Strasbourg ou encore Nancy. Sans oublier de faire trembler Paris le 28 octobre prochain. Cette capitale parisienne qui lui a donné tant de fil à retordre par le passé, où il peut désormais se vanter de voir son nom briller.
DROUIN ALICIA
