Jamais deux sans trois. Après un lancement en 2004 sur TF1 puis une seconde vie sur D8, le mythique jeu « À prendre ou à laisser » et ses incontournables boîtes reprennent du service sur C8. Un divertissement relancé ce lundi par Cyril Hanouna, avec la volonté de divertir le public à l’heure des traditionnels journaux télévisés. Une programmation à contrepied audacieuse, mais maligne.

à prendre ou à laisser - C8 - Cyril Hanouna

Le concept

Un plateau, 24 candidats et autant de boîtes, chacune contenant une somme. Certaines dérisoires et d’autres plus conséquentes. Un jeu de hasard qui fait tourner les têtes à commencer par celui du participant tiré au sort en début de numéro. Sa mission : remporter le maximum d’argent en écartant une à une les boîtes de ses camarades. À ses côtés un animateur, pour aiguiller le déroulé de la partie. Mais surtout une épaule sur qui se reposer face au redoutable banquier, et ses offres parfois redoutables que le joueur peut accepter à tout instant. Pour arbitrer le tout : un huissier, le seul au courant de la distribution des gains.
Un format bien rodé, retransmis pour la première fois en direct.
Une nouvelle version respectant les codes de « À prendre ou à laisser » mais avec quelques adaptations nécessaires pour coller à la période actuelle. Exit d’abord le traditionnel grand tour de France des Régions, avec désormais à des individus issus de toute la France mais résidants en Ile de France à l’heure ou les déplacements sont limités à 100KM autour du domicile.
Même précaution en plateau avec des plaques de plexiglass entre chacun et en face des gradins vides sans public.

à prendre ou à laisser - C8 - Cyril Hanouna

Notre Avis

Divertissement et suspens

C’est un format qui a plus d’une fois fait ses preuves. Sans surprise donc, « À prendre ou à laisser » captive toujours autant ses adeptes. Le public vibre avec le candidat, se laisse prendre par le suspens aussi jusqu’à la dernière seconde et l’heure de la révélation. Retrouvant là ces savants ingrédients essentiels comme la musique d’ambiance un peu angoissante et la sonnerie criante du téléphone reliant le plateau à la loge du banquier.
Un ennemi à vaincre sans céder trop rapidement aux sirènes de sommes proposées parfois alléchantes et d’autres fois trop dérisoires. Un personnage capital autrefois surnommé « le chacal » rebaptisé « la pince » par Cyril Hanouna.
Un animateur qui surprend, qui reste à sa place de médiateur sans en faire trop. À l’image de son rôle dans « Balance Ton Poste », il réussit une fois de plus à se fondre dans le décor en délaissant un peu son costume de trublion du PAF réservé à « Touche Pas à Mon Poste ».
Il parvient largement à faire aussi bien que ses prédécesseurs Arthur et Julien Courbet.
Baba se veut optimiste, encourageant sans pour autant se prendre trop au sérieux. N’hésitant pas à rebondir sur les surnoms amusants des différents candidats. Des élus trié sur le volet, pour leur personnalité légère et leurs anecdotes parfois cocasses. Certains visages connus avec des anciens déjà aperçu dans TPMP, une comédienne aperçue dans «Face à France » animé par Morandini, et même Grégoire, un ancien de la « Star Ac ».
Des ingrédients qui font de ce jeu culte une déclinaison un peu plus légère et récréative, mais à juste dose. De quoi satisfaire Cyril Hanouna qui souhaitait y apporter là sa patte, pour divertir au maximum les participants mais aussi les téléspectateurs en cette période délicate.
Un come-back donc satisfaisant et une marque forte qui perdure au fil des années. Une bonne idée pour redonner peu à peu des couleurs à l’accés prime-time de C8 en attendant le retour de son talk-show gagnant.

à prendre ou à laisser - C8 - Cyril Hanouna

L’audience

C’est hier soir que C8 donnait le coup d’envoi de cette nouvelle salve de « À prendre ou à laisser ». Un premier numéro diffusé entre 20H15 et 21H15 après « C que du Kif », qui a attiré environ 919 000 curieux en première partie (3,6 % de part d’audience) puis 670 000 en seconde (2,7 %), soit une moyenne de 798 000 téléspectateurs.
Un lancement honorable pour un jeu sur la TNT, mais pas encore suffisant pour faire de l’ombre à « Quotidien » à l’heure ou les journaux télévisés sont également suivis de prés.
Un rendez-vous pour le moment quotidien du lundi au jeudi, avec déjà l’idée de numéros évènementiels en prime-time avec des célébrités jouant au profit d’associations.

DROUIN ALICIA