C’était il y a 2500 ans, un garçon nommé Siddhartha voyait le jour. Un jeune prince au destin tout tracé qui va bousculer les principes pour atteindre son rêve : connaître la véritable nature de l’Homme. Une histoire racontée dans la comédie musicale du moment « Siddhartha l’Opéra Rock » en représentation au Palais des Sports de Paris depuis le 26 novembre. Un voyage dans le temps et une évasion haute en couleurs. L’équipe de SYMA a assisté à la générale du spectacle. Live Report.

Siddhartha l'Opéra Rock - comédie musicale - Siddhartha - Buddha - Palais des sports - Inca
© DROUIN ALICIA pour SYMA

L’histoire d’un destin incroyable

Tout le monde connaît la célèbre statue de pierre à l’effigie de Bouddha. De plus en plus nombreux sont ceux à en posséder même en décoration dans leur intérieur. Mais qui connaît la véritable histoire de cet être hors du commun ?
Parce que derrière cet objet symbolique se cache l’histoire fabuleuse d’un homme qui a ri, pleuré, et surtout aimé. Un jeune prince au destin tout tracé par son père voulant faire de lui un grand roi. Un souhait pas partagé par le garçon promu à une toute autre existence hors du commun de guide pour l’humanité toute entière.
Un esprit rebelle et un besoin d’évasion qui vont le conduire en pleine nature ou il y trouvera le vrai fond de l’Homme au détour d’une quête spirituelle. Un long cheminement durant lequel il trouvera sa voie mais aussi l’amour véritable. De quoi faire de lui la légende que l’on connaît.
Un rôle interprété par Inca, artiste complet repéré lors du concours « Entrée d’artistes » et une sélection pour le casting de l’Eurovision 2006, avec un passage dans « The Voice » et « Rising Star ». Un habitué des comédies musicales aperçu dans la troupe de « Roméo et Juliette » mais aussi « La Légende du Roi Arthur ».
Un auteur compositeur interprète qui se retrouve en Siddhartha de par sa manière de casser les codes et son envie de diffuser amour et sensibilité autour de lui.
Un rôle donc quasi sur-mesure qui s’est peaufiné au cours d’un voyage en Inde sur les traces de son personnage. Ce qu’il fallait à l’artiste pour livrer une véritable performance charismatique et poignante.

Siddhartha l'opéra rock - troupe - palais des sports
© DROUIN ALICIA pour SYMA

Une joyeuse troupe

Aux côtés d’Inca, une vingtaine d’artistes affichant une évidente cohésion d’équipe. Une joyeuse troupe, complice, ou chacun rempli son rôle avec brio. Avec plus de 2H de spectacle, divisée en deux parties il faut tenir la cadence. Ce ne sont pas moins de 53 chansons qui se succèdent, sans aucune interlude parlée. Pas de texte donc, mais une mise en scène alléchante avec des comédiens d’action habillant certains tableaux à coup de saltos et escalades. Des prestations enthousiasmantes qui laissent bouche bée tout en donnant du rythme et du peps à la représentation.
Un spectacle donc entièrement musical, porté par des morceaux entêtants sur les grandes étapes de la vie de Bouddha. « Siddhartha » célèbre la naissance de l’élu, quand « La vie m’attend » parle liberté et échappatoire. Une joyeuse pépite qui transmet l’émotion nécessaire. Parmi les morceaux déjà dévoilés au public « Seras tu fier » sur la relation parent/enfant et le besoin de reconnaissance de ses ainés. Sans oublier LE tube « Peut être » moment clé du spectacle sur l’espoir et la quête du bonheur. Un hymne puissant et poétique, porté par la troupe dans un décor reconstituant l’arbre culte où l’homme a trouvé l’éveil.
Une majorité de morceaux à la résonance rock, certains rappelant « Mozart L’Opéra Rock ». Une recette bien appliquée. Si certains passages trainent en longueur on réussit à suivre le fil et s’accrocher au parcours du héros. Avec une deuxième partie encore plus qualitative.

Siddhartha l'opéra rock - palais des sports
© DROUIN ALICIA pour SYMA

Un appel à l’évasion

Du Palais, avec un trône grandeur nature, à la forêt, l’ensemble des éléments nous plongent en plein coeur de l’Inde. Même si niveau accessoires on est loin d’une production très habillée comme « Cléopâtre : la dernière reine d’Egypte », l’ensemble des tableaux sont globalement colorés et chaleureux. Une réelle invitation au voyage et à l’évasion.
Autres éléments techniques, des jeux de lumières multiples, des écrans, et même des effets 3D pour l’ouverture et fermeture des rideaux. Un usage des technologies donc jusque dans le déplacement es objets, mais sans abimer la vérité. Une reconstitution épurée sans fioriture qui pousse à se concentrer sur l’essentiel, l’histoire. Un récit qui sonne juste et une sincérité permettant d’offrir une reconstitution historique fidèle et cohérente à la réalité. On est amené à réfléchir, mais surtout touché dans l’âme.
En bref un spectacle joyeux et saisissant, et une immersion pleine déchanges d’amour et de bons sentiments. Une comédie musicale familiale, riche en bonnes ondes.

Retrouvez la comédie musicale « Siddhartha l’Opéra Rock » tous les soirs au Palais des Sports jusqu’au 5 janvier 2020.

DROUIN ALICIA