Il y a un an pour rien au monde il n’aurait repris le chemin du studio. Mais la voix de Slimane résonne à nouveau dans les charts. Un artiste sortant du silence avec le retentissant « Il faut que tu saches ». Un disque symbolique sonnant le nouveau départ d’un artiste debout clamant haut et fort ses fragilités.

Re chanter sous la pluie
« Après la pluie vient des chansons » pour Slimane. Un artiste sortant la tête hors de l’eau après des mois sous unedéferlante « Tempête » médiatique. S’il est depuis près de dix ans en pleine lumière, c’est sa récente période sombre et de ses différentes zones d’ombre qu’il choisi d’exposer dans ce nouvel album baptisé « Il faut que tu saches ». « Dans la tempête, je vole, Jusqu’à ce que je me pardonne » redécolle-t-il encore lourd de poids qu’il porte en lui. Tout en tentant de noyer ses larmes dans une vague exutoire d’émotion et poésie. S’il semble loin de nager dans le bonheur, c’est un homme debout qui plonge au plus profond de son âme. Une pluie de chansons à coeur ouvert et voix tantôt fragile tantôt puissante faisant résonner ses blessures gardées trop longtemps sous silence. Un artiste mettant des mots poétiques sur ses maux avec beaucoup d’intensité. « A quoi je sers ? » s’interroge-t-il fébrilement d’une interprétation aussi poignante qu’à ses débuts via des chansons qui au-delà de s’écouter se ressentent. À l’image du percutant « Mieux que moi » à l’air de mea culpa rythmé à la fois d’excuses, d’incompréhension et de doutes persistants. La prise de parole sincère d’un homme tombé bien bas, jusqu’à songer à déployer ses ailes « Comme un oiseau ». « J’ai failli tout lâcher pour m’en aller, Là-haut, sans adieu, sans parler, juste m’en aller, là-haut » confesse-t-il sur ce titre bouleversant. Un chanteur parlant de lui mais aussi à ceux en pleine souffrance mentale pour leur redonner espoir. Un « Garçon facile » encore fragile en quête d’une épaule sur laquelle se reposer tout en réveillant les sentiments sommeillant en lui. « J’crois bien qu’on s’épuise à chercher la direction » avance-t-il seul au coeur de « l’amour orage » (« Il faut que tu saches »). « Même si l’amour est là, Je dois me réparer, je vais me réparer » promet-il prêt à laisser revenir le beau temps.

De l’ombre au retour vers la lumière
Un artiste rayonnant de talent parvenant à raviver des notes d’amour et d’espoir au milieu de l’obscurité. Une renaissance fruit de petites victoires et force de se relever après chaque chute. « La vie c’est prendre des coups, c’est comme ça et c’est tout » encaisse-t-il sur le berçant « Fais-moi la promesse ». Une douce ballade au message fort de résilience. « Et si des fois tu plies, tu ne casseras pas » sème-t-il joliment son courage. « Et si ça recommence, on sera plus forts qu’avant » enterre-t-il définitivement la hache de guerre. Un chanteur poussant la porte de son jardin secret tout en ouvrant une fenêtre sur son âme. « J’ai construit des murs entre nous » abat-il la barrière de son coeurdans le palpitant « Dis-moi que tu m’aimes » au titre explicit. Piano voix aux notes d’acceptation de soi. Un artiste qui après le pire espère une seconde chance pour le meilleur, plus intense encore que la « Première fois ». « Les hommes c’est comme les roses, ça pique et ça se fane » récolte-t-il sa re-floraison en véritable « Survivant ».
L’info + : Démarrage prometteur pour le quatrième album solo de Slimane, entré troisième des charts avec plus de 16 000 exemplaires vendus en une semaine. Le tout sans quasi aucune promo ni soutien médiatique.
DROUIN ALICIA





