Un peu plus de 10 ans qu’Ycare est dans la lumière. Un artiste à l’aube d’une nouveau printemps artistique, passant l’automne sur scène. Une tournée effeuillant son répertoire pour réchauffer les coeurs du public de messages de paix et amour. Live report.

Ycare - tournée - concert -
Drouin Alicia

Un voyage spirituel

Le deuil d’un proche, des problèmes de santé, une rupture sentimentale. Ce soir là encore ils étaient bon nombre de spectateurs venus recouvrir de lumière leurs zones d’ombre. Des âmes passagères du voyage spirituel d’Ycare. Un pilote déployant ses ailes sous une poursuite, tandis que s’élève sur le mur son ombre. Décollant à destination de son être intérieur, avec vue sur le Monde et ses « Animaux fragiles » qui y vivent. « Et cette planète n’est qu’une île, Elle-même perdue dans les étoiles » décolle-t-il dans la douceur d’une interprétation rugissante d’émotion. Un talent au sommet qui hier encore était une « Nouvelle Star » avec « Tout à apprendre ». Et qui a appris à « Tomber » pour mieux se relever et gravir les charts avec des chansons vibrantes et poétiques, en solo ou duo. Entre autre avec Axelle Red dont il rejoue le palpitant « D’autres que nous ». Avant de redémarrer « à l’envers » pour remettre ses nombreuses pensées dans l’autre sens. Un artiste prenant la parole entre deux chansons avec humour et philosophie. Indiquant notamment les différents cheminements qui l’ont conduit à explorer des messages de résilience et pardon. Non pas pour convaincre, simplement pour faire réfléchirTel un guide se livrant corps et âme, souhaitant partager sa lumière avec les spectateurs à qui il s’adresse les yeux dans les yeux. Allant jusqu’àprendre un bain de foule pur sans « Eau de javel » ni geste barrière en pied de nez à l’époque du confinement. « J’adore cette configuration de salle, ça me permet de voir vos réactions, vos visages » affirmait-t-il face à des fidèles ou nouveaux arrivants éblouis par son univers mystique et ses textes touchant en plein coeur. Des histoires à la fois intime et fédératrices, à l’image du romantique « Dans mes bras » valsant au rythme d’une ritournelle célébrant toute l’intensité du dernier amour. Devenu l’hymne d’un couple dans la salle s’accordant un slow langoureux. Une escale dans « Les cités de l’amour » habitées d’espoir. Avec pour ligne d’arrivée « Un paradis » psychique loin des « tourments », « coups » et « vents violents ».

Ycare - tournée - concert -
Drouin Alicia

Entre ombre et lumière

« Le jour et maintenant on le sait, Fini toujours par se lever » confesse-t-il a capella la main au dessus de son piano, le regard vers « Des étoiles et des planètes » qui il en est convaincu flottent au dessus des nuages grâce aux êtres éteints physiquement. « Je ne crois que ce que je vois, Alors je ne te rends pas visite, mamie » adresse-t-il un signe à sa mamie « Colette » qui veille sur lui de plus ou moins loin. « Où que tu sois, Dans l’espace et le temps, Seul ou parmi les gens, Je te vois, je te vois, je te voix, Et surtout, je t’entends » s’agenouille-t-il avant de se relever grandi par ses souvenirs d’enfance et enseignements d’adulte. Un artiste sorti de zone de turbulences grâce au titre « Si jamais j’oublie » interprété par Zaz célébrant l’instant tout en faisant le pont entre les mémoires d’hier et ambitions de demain. Comptant justement croquer la fin de son concert à pleines dents et jambes autour d’un « Lap Dance » collectif endiablé ! « Dis quand tu danses, à quoi tu penses » joue-t-il la carte de l’insouciance face à la foule debout loin de tous problèmes.Avant d’abattre « Le fou et le roi » pour un atterrissage sur les chapeaux de roue au son de son adaptation du tube « Viva la vida » de Coldplay. « Au loin les cloches qui sonnent, Me rappellent à quel point cette courte vie, Etait belle… » se repentit-il éclairé par tous ces sourires et âmes éblouies par toute cette lumière signalant le bout du tunnel et la fin d’un moment de communion hors du temps.

DROUIN ALICIA