C’est un mouvement en pleine réorchestration. Si Rosalia s’impose en tant que nouvelle représentante de la pop moderne, des voix historiques continuent de se faire entendre. À l’image d’Hilary Duff, Katy Perry ou encore Selena Gomez opérant des retours vibrants dans les charts.
Hilary Duff – « Mature »
Toute une génération a grandi au rythme de ses histoires d’ado. Depuis la chevelure dorée d’Hilary Duff n’a pas pris un frisottis. Une popstar des années 2000 devenue une artiste de 38 ans plus « Mature ». Si elle dialoguait à l’époque avec sa conscience incarnée par son mini-double animé, c’est désormais à l’ex lycéenne et jeune star qu’elle était qu’elle s’adresse sur ce morceau sonnant son grand retour après dix ans de silence. Une chanson miroir à l’air de retrospective passant en revue ses années de doutes, désillusions et apprentissages sur un air pop entêtant. Une mise à nu toute en vulnérabilité aux paroles à la fois profondes et touchantes. « She’s me, I’m her in a different front, Just a few years younger, a new haircut » comprenez « C’est moi, je suis elle avec un visage différent, Quelques années de moins, une nouvelle coupe » débute-t-elle ce dialogue intérieur plein de tendresse et douceur. « Cette chanson parle de mon moi mature qui appelle mon moi pas si mature d’il y a plusieurs années au téléphone, pour lui faire savoir que nous avons atterrie en douceur » a-t-elle d’ailleurs précisé sur ses réseaux sociaux au sujet de ce titre symbolique inspiré par une ancienne relation, co-écrit à quatre mains avec son mari et auteur-compositeur-producteur Matthew Koma. Une star des années 2000 dont on retrouve toute la fraîcheur de l’époque « So Yesterday » ou « Wake Up » qui ont fait chanter toute une génération. Une artiste aux 15 millions de disques vendus de retour en pleine lumière, dix ans après avoir scandé son envie de respirer aux côtés de sa famille avec « Breathe In. Breathe Out ». Une chanteuse mais aussi actriceaperçue entre autre dans « How I Met Your Father » et le film jeunesse « Treize à la douzaine ». Même si son rôle le plus populaire demeure celui de « Lizzie McGuire ». Série qui devait d’ailleurs être relancée mais dont le projet ne s’est finalement pas abouti. Une artiste qui a toujours su intérieurement qu’elle allait retrouver le chemin des studios. Mais aussi de la scène qu’elle s’apprête à refouler avec « Small Rooms, Big Nerves ». Tournée qui ouvrira son rideau le 19 janvier 2026 à l’historique 02 Shepherd’s Bush Empire de Londres. Avant de faire escale entre autre à HISTORY à Toronto ainsi qu’à New-York. Une série de concerts pour l’heure limitée qui résonnera une ultime fois au Los Angeles Wiltern 10 jours plus tard. Avec une mise en vente des billets ce vendredi 14 novembre à 10 heures, heure locale. En plus de la préparation d’une série documentaire sur la création de son prochain album.
Katy Perry – « Bandaids »
C’est le visage tuméfié que Katy Perry pose en pochette de son nouveau single. Une image sombre, loin de l’univers pop acidulé de ses plus grands hits. Une artiste malgré le succès affichant son coeur brisé dans « Bandaids ». Un titre introspectif évoquant explicitement sa séparation avec Orlando Bloom en juillet dernier après neuf ans de hauts, bas et rumeurs. « Hand to God, I promised, I tried, There’s no stone left unturned, It’s not what you did, it’s what you didn’t, You were there, but you werent’ » comprenez « Main sur le coeur, j’ai promis, j’ai essayé, Il n’y a pas une pierre que je n’ai pas retournée, Ce n’est pas ce que tu as fait, c’est ce que tu n’as pas fait, Tu étais là, mais tu n’étais pas vraiment présent » reproche l’interprète de « Teenage Dream » dépeignant cette histoire sentimentale tout sauf rose. Une femme blessée effeuillant les efforts qu’elle a tenté tandis que son ex compagnon semblait lui avoir déjà baissé les bras. Une chanteuse laissant échappé de son doigt son alliance pour mieux panser ses blessures. Avant de reprendre son chemin en solo dans un clip rythmé de péripéties. Allant d’une chute au pied d’un escalator à un accident de voiture en passant par une électrocution. Une vidéo composée également de petites références à cette relation fanée, dont l’apparition d’une marguerite clin d’oeil à leur fille Daisy Dove née en 2020. « If I had to do it all over again, I would still to it all over again, The love that we made was worth it in the end » « Si je devais tout recommencer, Je le referais encore une fois, L’amour que nous avons fait en valait la peine à la fin » sème-t-elle sans rancune désormais apaisée. Une artiste quisemble avoir tourné la page dans les bras de l’ex premier ministre canadien Justin Trudeau avec qui elle s’affiche depuis peu publiquement. Mais aussi grâce à l’amour de son public qui l’acclame à chaque concert de sa tournée mondialequi a entre autre fait palpiter il y a quelques semaines les coeurs au sein de l’Accor Arena de Paris.
Mais aussi…
Elle aussi a été l’une des élèves prodigieuses de l’école Disney Channel. Après quelques mois récréatifs, Selena Gomezresonne la cloche des charts avec « In the dark ». Un hit contrairement à son titre, à l’ambiance musicale lumineuse contrastant avec la nostalgie abordée. Un single composant la bande son de la saison 2 de « Nobody Wants This » très regardé sur Netflix. Une chanson intime et fédératrice rythmée d’un clip cinématographique des plus esthétiques. Et un projet faisant le pont entre ses carrières de chanteuse et d’actrice.
Tandis que Lily Allen s’est elle aussi inspiré de son ex pour composer l’album « West End Girl ». Un disque confession moderne à contre-temps de ses plus grands hits dont le musclé « Fuck You ». Avec tout de même toujours cette force de proposer une œuvre provocante faisant autant chanter que débattre.
DROUIN ALICIA
