Un quart de siècle qu’il est au sommet des charts avec ses nombreux grands classiques de la chanson française. Mais c’est « Au milieu des autres » de manière un peu plus confidentielle que Calogero s’était lancée. Premier album solo qu’il remet en lumière 25 ans après sa sortie.
Un timide plongeon…
Ils ne savaient pas que 25 ans plus tard il allait figurer à leur côté sur la liste des artistes préférés des Français. Et pourtant Pascal Obispo et Zazie avaient choisi de soutenir Calogero pour son grand saut « Au milieu des autres » le 10 mai 2000. Un jeune talent émergeant à l’époque passé par la plomberie, la boucherie avant de se lancer dans la musique. Un chanteur qui a branché son micro et sa basse en tant que Charly au sein du groupe Charts, fondé avec son frère Gioacchino Maurici dit Jacky et leur ami d’enfance Francis Maggiulli. Trio qui a sorti cinq albums sans grande résonance, à l’exception de leurs tubes « Aime-moi encore » et « Jeunes voyageurs ». Et c’est finalement sans ses copilotes que Calogero a repris les commandes de sa carrière. Seul mais bien accompagné par RAPAS label indépendant de Mercury, distributeur de son premier album solo. Et c’est sous son vrai prénom, avec un peu plus de cheveux mais moins de barbe qu’actuellement, que le chanteur posait sur la pochette du disque. Interprète également compositeur de ses propres chansons aux sonorités pop rock. Dont la piste « Devant toi » signée Zazie chargée d’introduire l’opus, parvenu à se faire entendre malgré le succès quelque peu confidentiel du projet vendu à 100 000 exemplaires. Un album porté également par le titre « Prendre l’air » invitant à l’évasion ainsi qu’à l’envol de soi sans se soucier des commentaires dans le vent. Ou encore le vibrant « De cendres et de terre » réalisé lui en collaboration avec le célèbre parolier Lionel Florence. Parmi les trésors remis en lumière un peu plus tard, la chanson « Le secret » rejouée cinq ans plus tard en tournée et rééditée version live sur la compilation « Live 1.0 ». Tandis que « Pas un jour » sera elle adaptée en acoustique sur son « Live symphonique » enregistré le 27 juin 2011 au Palais des sports de Paris.
…Avant un bain de tubes
Des chansons à (re)découvrir entre deux des nombreux succès de Calogero. Un artiste aux 5 millions de disques vendus qui a finalement décollé « En apesanteur » deux ans plus tard avec ce single demeurant aujourd’hui encore l’un de ses plus succès les plus populaires. Un hit planant autour d’une montée en ascenseur pleine de fantasme vers le septième ciel. Un thème peu commun inspiré par un reportage consacré à la gêne que certaines femmes éprouve lorsqu’elles se retrouvent dans ce vase clos avec un homme. Et un refrain entêtant aux paroles explicites. « En apesanteur, Pourvu que les secondes soient des heures, Oh oh oh oh oh, En apesanteur, Pourvu qu’on soit les seuls dans cet ascenseur » clamait-t-il de son timbre aigüe, plus proche que jamais de la lune. Une étoile montante resté en vol durant de longues semaines, jusqu’à décrocher un premier disque d’or. Puis une certification de diamant pour cet album éponyme totalisant 1 million de ventes. Autres titres devenu des incontournables de son répertoire, son ode à la différence « Prendre racine ». Suivi de tubes tous plus gros les uns que les autres. À commencer par « Yalla », « En avant » en arabe, cri du coeur hommage à Soeur Emmanuelle issu de son « 3 » ème album. En passant par le poignant « Si je pouvais lui manquer » déplorant l’absence d’un père. Mais aussi « Face à la mer » en duo avec le rappeur Passi, qui a participé à son succès commercial et d’autres consécrations dont son sacre de « meilleur artiste masculin » aux Victoires de la musique. On pense aussi à « Pomme C » surfant sur les rencontres virtuelles. Ou son hymne à l’amitié« C’est dit » signé Jean-Jacques Goldman. Sans oublier le bouleversant « Un jour au mauvais endroit » dédié aux jeunes Sofiane et Kévin assassinés à Echirolles, sa ville d’origine. Ni l’engagé « J’ai le droit aussi » défendant l’amour pour tous ou « Le Portrait » tiré lui aussi du bouquet de tubes rythmant « Les feux d’artifice ». Des chansons engagées, d’autres plus légères mais pas moins efficaces dont « Je joue de la musique » et son refrain entêtant. Et autant de morceaux avec un « X » actuels et à venir qui viendront compléter sa discographie durant au moins les 25 prochaines années.
DROUIN ALICIA