Il aurait pu remplir les plus grandes salles mondiales de concert bien plus longtemps, si la mort ne l’avait pas séparé du public si tôt. 43 ans après sa disparition, Bob Marley continue de rassembler des millions de coeur dans le monde, pour la première fois sur grand écran avec « Bob Marley : One Love ». Un biopic musical hissant drapeaux blanc et jamaïcain à travers le récit des heures de gloire de la légende du reggae.

Bob Marley - Bob Marley One Love -

Ascension d’un icône de la musique et représentant de la paix

Des natty dreadlocks dans les cheveux, un regard noir profond et silhouette ressemblant à s’y méprendre à celle de Bob Marley. Un rôle charismatique pas évident à incarner pour Kingsley Ben-Adir. Un acteur dans la peau du chanteur de reggae le plus célèbre de tous les temps, tête d’affiche de « Bob Marley : One Love ». Un amour qui a rythmé la courte mais intense vie de l’interprète de « One Love/ People Get Ready ». Parmi ses autres grands classiques, « Redemption Song », «No Women No Cry » ou encore « Three Little Birds » joués durant le long métrage. De quoi donner envie de fredonner les paroles et réécouter l’ensemble de sa discographie en sortant de la salle. Si la bande originale est assurément bonne, elle a aussi un sens humaniste et fédérateur. Tout comme le film « destiné au peuple » autour d’un « message de paix, d’amour et d’unité ». Une philosophie pour laquelle a combattu ce porte-parole armé d’un micro et d’une guitare. Une musique révolutionnaire comme défense contre pauvreté, extrêmes violences et conflits politiques qui frappaient la Jamaïque dans les années 70. Un contexte rappelé dans les premières minutes du film tandis qu’apparaît à l’image Bob Marley jouant au foot avec ses fils. Un homme sur le point de marquer l’univers de la musique au rang d’icône mondiale. Une période décisive au coeur de ce biopic résumant ses grandes heures de gloire entre 1976 et 1978. Un chapitre d’1H47 un peu court pour rentrer dans les détails ou multiplier les flash back dans son enfance, hormis quelques séquences racontant le début de sa relation avec sa femme Rita. Un pilier de son existence que l’on retrouve d’ailleurs au générique côté production tout comme Ziggy et Cedella Marley. Des témoins légitimes pour raconter cette histoire de famille allant de sa relation avec ses enfants, à sa forte consommation de drogue, en passant par sa tentative d’assassinat à son domicile ou sa découverte du mouvement rastafari. Sans oublier sa détermination à toute épreuve. Jusqu’à l’annonce fatidique de son cancer de la peau généralisé qui l’emportera à l’âge de 36 ans. Mais surtout son ascension entre l’enregistrement du symbolique « Exodus » et une grande tournée mondiale clôturée par le « One Love Peace Concert» marquant son retour en Jamaïque et l’envie de mettre sous silence la guerre civile pour faire entendre la paix à ses risques et péril une dernière fois.

Bob Marley - Bob Marley One Love -

Des chiffres records

Un message qui a déjà fait palpiter 700 000 coeurs dans les salles françaises en tout juste une semaine. Dont 90 % dés le premier week-end de sa sortie. Un nombre d’entrées record faisant du film le meilleur démarrage de l’année dans le pays, face à une concurrence pourtant féroce entre les comédies « Cocorico », « Maison de retraite 2 » ou « Chien et Chat ». Mais aussi le troisième plus gros lancement pour un long-métrage consacré à une star de la musique, derrière « La Môme » et quasi autant que « Bohemian Rhaspody » sortis il y a 14 et six ans. Un succès mondial cumulant 81 millions de dollars de recette dans le monde à travers 13 pays. Dont 52 millions rien qu’aux Etats-Unis, plus de la moitié grâce au week-end de trois jours des President’s Day, soit bien plus que les statistiques qui prédisaient entre 25 et 30 millions de dollars. Encore mieux en Jamaïque, Bob Marley continue de marquer l’histoire de son pays natale où le film réalise le meilleur démarrage de tous les temps avec 14 millions de dollars de recette au cours du week-end. 29 millions dans le reste du monde. Des chiffres surprises bien au-delà des attentes confirmant le dicton qui assure que les légendes sont éternelles.

DROUIN ALICIA