Devenir la première plateforme de streaming gratuite de France. C’est l’une des résolutions de TF1 qui se connecte à TF1+. Une alternative numérique de l’ensemble de son catalogue à visionner à la demande entre deux publicités. Nouvelle offre que le Groupe espère payant en terme d’audience en particulier sur la cible jeune.

TF1+ - plateforme - replay -

Une offre riche et sur-mesure

15 000 heures de contenus, c’est ce que propose TF1+ nouveau service de streaming du Groupe TF1. Un remplaçant de MYTF1/MYTF1Max s’inscrivant dans la logique d’innovation digitale de l’ex partenaire de Salto débranché depuis mars dernier. Un nouveau Netflix à la française pour l’heure encore loin des 40 000 heures en ligne du géant international, qui peut tout de même se vanter de proposer autant de temps de diffusion que Disney+ et Prime Video. Et contrairement à eux, gratuitement. Sauf pour les abonnés premium déboursant 5,99 euros (ou 59,99 euros) par mois pour bénéficier d’une image en haute définition, découvrir en exclu quelques programmes mais surtout éviter la pub. 3-4 spots avant et au milieu de toute vidéo de plus de 15 minutes, c’est donc le « prix » indirect à payer pour les autres internautes. Des spectateurs qui en échange ont un large choix de séries, films, divertissements et autres formats jeunesses, infos et sportifs. Une offre en soit similaire à la précédente, rangée par catégorie, retransmise sur un lecteur on ne peut plus classique. Pas de perte de repère pour les utilisateurs habitués qui peuvent toujours entrer le nom de leur programme favoris dans la zone « Recherche » mais aussi retrouver leur liste personnalisée. Les moins inspirés ou novices peuvent eux surfer en page d’accueil sur le « Top 10» ou la « Sélection de la semaine » pour faire leur choix ou même utiliser le moteur de recommandations organisé par catégorie que ce soit romance, policiers, comédie ou zone ados. Rangement indispensable face au généreux catalogue de 200 séries emblématiques françaises et étrangères en plus des 200 films cinémas et autant TV en plus des divertissements phares de TF1 comme « The Voice », « Star Academy » ou « Koh Lanta » et d’une large offre jeunesse. Des formats accessibles en replay jusqu’à présent seulement sept jours, désormais en ligne entre 30 jours et jusqu’à 48 mois pour certains. Certains même en intégralité comme «Les frères Scott », « HPI » ou « Sam ». Une expérience qui se veut immersive et interactive reposant également sur un algorithme capable de synchroniser les préférences de chaque membre d’une même famille pour réunir petits et grands devant un programme fédérateur. Si TF1+ n’a pas pour vocation de devenir un acteur de la création de contenusil est tout de même enrichi pour l’heure de deux productions web exclusives. La première « Top Info » donnant entre 3 et 6 minutes à la rédaction pour décrypter des sujets d’actualité. Autre gain de temps le « Top Chrono » résumant une rencontre sportive en 5,10 ou 15 minutes à la demande de l’internaute. Une plateforme accessible depuis le site TF1.frmais aussi sur les box Orange et Bouygues, dés mars sur SFR et éventuellement Free selon l’issue des discussions. Sans oublier les TV connectées dont certaines marquent disposent même d’un bouton TF1+ directement sur la télécommande.

TF1+ - plateforme - replay -

Un service innovant mais complémentaire au petit écran

Un service que TF1 espère complémentaire à la consommation de télévision en temps réel. Un leader d’audience européen qui souhaite poursuivre son déploiement en digital et streaming sans pour autant brouiller son signal plus traditionnelle mais hélas en déclin. En particulier auprès des jeunes de 15-49 ans qui avec leur temps d’écran télévisé réduit à environ 1H17 sont 29 % en moins à faire l’usage d’une télécommande. Une cible préférant donc surfer en ligne entre autre pour visionner un programme long pour 35 % des 25-49 ans et carrément la moitié des 15-25 ans préférant le replay ou la vidéo à la demande pour le regarder à l’heure et l’endroit de leur choix. Un réflexe en plein essor dans les foyers français dont un sur deux est abonné à un tel service et qui jusqu’à présent ne se connectaient à MYTF1 que seulement trois heures par mois contre 20 à 22 sur Netflix. Autre stratégie dans le viseur du Groupe : récupérer des annonceurs en leur vendant spots à des profils adaptés et qui plus est trois fois plus cher qu’en diffusion linéaire. Une véritable opportunité à saisir pour les gérants du Groupe qui misent beaucoup sur cet investissement de 40 millions d’euros qu’ils espèrent pourra leur rapporter autant financièrement qu’en terme de fidélité du public.

DROUIN ALICIA