Ultra populaire en animé et ayant récemment reçu une histoire originale au cinéma, Moi, quand je me réincarne en Slime n’est plus à présenter. Ceci dit, la série a des spin-off d’intérêts qui ne sont pas forcément connus. Le manga Moi, quand je me réincarne en Slime – Comment vivre chez les monstres? est l’un d’eux et les huit tomes valent le détour.

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Qui dit spin-off dit histoire originale, et de fait, Moi, quand je me réincarne en Slime – Comment vivre chez les monstres? est très différent de l’histoire canonique dans le sens où le manga va se consacrer entièrement à l’humour en écartant volontairement tout l’aspect sérieux ou dramatique que l’on connaît de la narration principale. De facto, le terme narration ne s’applique même pas à cette œuvre qui se présente un peu comme un recueil de petites histoires. Comme son nom l’indique, le manga décrit la vie quotidienne à l’intérieur de la ville de Tempest, fondée par le héros de la série, Limule.

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Dépourvu de gros rebondissements, Moi, quand je me réincarne en Slime – Comment vivre chez les monstres? compense largement avec ses personnages, entre autres qualités que l’on va développer. En effet, les chapitres réunissent et mettent bien en valeur les stars de la série : Limule, que la gestion de la ville fait tourner en bourrique, Shion et Shuna qui rivalisent de scènes yandere, ou encore Veldra et Limilis qui font les quatre cent coups. Le manga a largement de quoi contenter n’importe quel fan de l’animé tant les chapitres sont nombreux, variés et drôles.

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Une des très rares apparitions de Violet en dehors du roman.

Mais plus encore que cela, ce spin-off propose un personnage totalement original en tant qu’héroïne : une fille aux oreilles de lapin toute mignonne appelée Flamea, qui tranche donc avec la figure de Limule pour mieux marquer la différence entre le shônen d’origine et cette collection 100% slice of life. Elle fait égaler figurer des invités rares peu ou pas aperçus dans l’animé. On pense particulièrement ici à Violet : la colérique démone invitée surprise du film Scarlet Bond fait une apparition inédite, quoiqu’un peu courte, dans ces pages.

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L’histoire commence alors que Flamea visite Tempest. Repérée par Limule pour son talent inné d’appréciation culinaire et culturelle, celle-ci se voit proposer de réaliser un guide touristique de Tempest. Ce faisant, les différents chapitres tournent largement autour des loisirs et de la détente : promenade à la ferme, sources chaudes, concours de cuisine, balle au prisonnier, pique-nique et bien sûr les inévitables sorties à la plage! Le très bon point du manga est que l’humour ne tourne jamais en rond et que l’auteur arrive toujours à trouver des idées nouvelles et toujours aussi amusantes tout au long des huit volumes. Limule introduit par exemple dans le monde médiéval de Tempest l’appareil photo ou encore la carte de crédit, et l’impact de ces trouvailles sur Flamea et les autres est à mourir de rire.

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En revanche, n’attendez pas des combats ou du suspense, ce n’est pas le but de l’exercice. La qualité du dessin du mangaka Sho Okagiri assure néanmoins un plaisir visuel exquis du début à la fin. Même si on note un certain manque dans l’expression des visages sur certaines plages, le trait est tout à fait fin et détaillé. On est plutôt dans la moyenne haute des adaptations de romans ou animés, encore plus quand on considère que ce n’est “qu’un” spin-off. Cerise sur le gâteau, l’auteur n’est pas avare du côté charme et le soin appliqué à Flamea en ce sens ravira les amateurs.

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Voilà bien deux ans qu’on attend la fin de cette séquence…

Le seul vrai défaut de Moi, quand je me réincarne en Slime – Comment vivre chez les monstres?, c’est qu’il ne finit pas. En effet, le tome huit se termine en plein milieu d’un nouveau chapitre et aucun tome 9 n’est à l’horizon. La série n’est pas non plus considérée comme close et c’est un peu agaçant de ne pas connaître la suite. Malgré ce bémol, ce spin-off reste vraiment très bon et ne peut que plaire aux fans des personnages de Moi, quand je me réincarne en Slime vu les tonnes de bonnes idées et la qualité du dessin.

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Editeur Japonais : Comic Ride
Editeur Français : Kurokawa
Genre : Comédie
Sortie Japon : 01/05/2017
Sortie France : 10/06/2021

Thomas Froehlicher est chroniqueur Japon & Gaming. Rédacteur pour plusieurs sites spécialisés dans le jeu vidéo, il intervient sur l'actualité vidéo-ludique depuis trois ans. Sa passion pour la culture japonaise, aussi bien classique que moderne, l'a poussé à en étudier la langue en parallèle de sa majeure en finance, puis à effectuer un semestre d'échange universitaire à Sophia University à Tokyo. Il est titulaire du Japanese Language Proficiency Test niveau 1 depuis 2012, et depuis ne jure que par les versions originales en japonais.