Sa musicalité a tapé dans l’oeil de Bigflo et Oli. Depuis Tioma et son univers acoustique légèrement produit en met plein les oreilles du public. Un chanteur prometteur passionné et plein d’idées, qui pour continuer de faire palpiter les coeurs livre sa vision de l’amour avant et après rupture. Entretien.

Tioma - passe temps - live acoustique -

« Un beau matin j’ai reçu un message de Bigflo et Oli, je n’y croyais pas vraiment »

SYMA : D’où vient ton pseudo et que signifie-t-il ?

Tioma : Tout simplement c’est mon nom de famille en verlan.

Tu t’es lancé dans la musique avec des covers sur les réseaux sociaux, comment t’es venue cette envie ?

J’en voyais passer pas mal et ça m’a donné envie de faire pareil. Je me suis dit que la frontière entre chanter seul dans sa chambre et le partager n’était pas si éloignée ni risquée. Du coup je me suis lancé ! Au départ j’en postais environ une tous les deux mois puis pendant le confinement j’ai eu le temps d’en faire un peu plus et d’agrandir ma communauté.

Tu as fait ça par plaisir ou tu essayais de te faire remarquer pour lancer ta carrière ?

De base c’était de l’amusement. Pour moi le monde de la musique professionnelle était éloignée, j’étais en pleines études de kiné. C’était d’abord juste le plaisir de poster pour voir la réaction des gens.

Avant ça la musique était plutôt un hobbies ?

Exactement. Après je faisais de la guitare régulièrement, des petites compos, j’essayais toujours de progresser, de rester connecté aux sorties. Mais c’était vraiment que par plaisir.

Ça t’as permis de te faire repérer par Bigflo et Oli, une belle consécration !

Et oui, un beau matin j’ai reçu un message d’eux il y avait écrit « Frérot on est tombé sur ton compte on a kiffé ! ». Je n’y croyais pas vraiment. J’ai vérifié si c’était vraiment eux, j’ai répondu de manière un peu distante. Au départ ça ressemblait surtout à un message de soutien c’était déjà énorme pour moi ! Au final ça a découlé sur un long appel vidéo où on a parlé de plein de choses, de mes ambitions dans la musique.. puis une rencontre réelle et de vrais échanges.

Ils font parti des artistes que tu appréciais ?

Carrément ! J’ai toujours adoré leur manière d’aborder la célébrité, de présenter à leur public. Je faisais parti de ceux qui regardais leur vlog de tournée.. j’étais carrément client.

Tioma -

« Faire une première partie n’est pas si terrible que ce qu’on s’imagine »

Plus que de t’encourager ils t’ont fait signer au sein de leur propre label musical!

Exactement. Et là ça a été beaucoup de réflexion parce que je sortais de mes études j’avais préparé un petit plan dans ma tête des années à venir qui au final a été balayé. J’ai pesé le pour et le contre, j’en ai discuté avec mes parents c’était assez particulier de se lancer sans réelle promesse, c’était fou !

Ça t’as permis de sortir ton premier single intitulé « Dans dix ans » ! Est-ce qu’il était déjà écrit et composé ou il est né sur l’instant ?

Entre le temps où le texte a été écrit et la sortie du morceau il y a eu un an. Juste le temps de rencontrer des producteurs de musique qui ont travaillé sur mes guitares/voix. Ils me proposaient des arrangements on a fait tout un travail de réalisation. On a crée toute une identité musicale, la magie a vraiment opéré.

Tu t’es aussi lancé dans une tournée de concerts dans les rues de différentes villes de France, que retiens-tu de cette expérience ?

J’ai eu cette idée durant la période de restriction des concerts, je me suis dit que c’était un moyen différent d’aller à la rencontre du public de commencer à partager ma musique et me faire connaître. Ça a été une expérience assez folle, j’ai beaucoup appris j’étais pas mal stressé de faire ça. Au final ça a donné des chouettes vidéos. Je réfléchis d’ailleurs à le refaire différemment.

Récemment tu t’es produit en premières parties d’artistes comme Vianney ou Gauvain Sers, en quoi cet exercice est-il différent ?

Le stress est différent, avec les vidéos j’avais plusieurs intervenants et c’est beaucoup d’émotions. Alors que les premières parties on se met un gros stress mais une fois sur scène on passe un bon moment et après on sort. Je préfère ce stress passager et puis j’ai eu de la chance de passer devant des publics très bienveillants. D’ailleurs les artistes me prévenaient et ça a été le cas. Je pense que les gens sont habitués et font toujours l’effort de bien accueillir, d’applaudir. Ça n’est pas si terrible que ce qu’on s’imagine. Ça m’est même arrivé de voir quelques personnes connaître mes chansons c’est une énergie totalement folle.

Tioma - acoustique

« Je définirais mon univers comme de l’acoustique produit au juste milieu »

Il y a aussi un premier EP « Douce escale », avec pas mal de sonorités acoustiques mais tu t’es aussi amusé à mettre des petites touches de folk, d’électro et même de disco sur du slam ! Comment définirais-tu ton univers musical ?

Je pense que tu le décris très bien. Je pars toujours d’une base acoustique après j’essaye de produire légèrement par dessus mais sans que ça soit agressif, juste trouver le juste milieu pour que ça sonne bien et que ça soit bien construit. Donc je dirais de l’acoustique produit. Pour le côté slam je m’en éloigne un peu petit à petit. Je me suis rendu compte sur scène que je préférais l’aspect mélodieux je trouve ça plus fédérateur.

L’album fait le pont entre ta vie d’avant et ta carrière de chanteur, qu’est ce qui a changé dans ton quotidien ?

D’abord le fait que tout mon entourage soit au courant du fait que je fasse de la musique. Je me sens plus chanteur que kiné désormais, mon identité est vraiment là et je réalise le travail que ça représente et l’énergie qu’il faut déployer. Vraiment toute l’envergure professionnelle qu’il y a derrière le métier de chanteur, un aspect que peut-être je sous-estimais au début avec naïveté. J’avais uniquement le rêve et pas la notion de difficulté. Ça rajoute vraiment une saveur particulière à ce métier, ça m’épanoui pleinement.

Tioma - Tellement - Passio -

« Ce nouvel EP parle d’une rupture amoureuse. Je pense qu’il peut faire du bien et parler à toutes les personnes qui passent ou sont déjà passées par là »

Tu t’apprêtes à sortir un nouvel EP qui a la particularité d’être découpé en plusieurs parties.

Il est découpé en quatre parties comme une mini-série. La première correspond au début d’une relation amoureuse, la deuxième à la rupture à chaud avec des chansons que j’ai écrites à ce moment là. Puis y a la rupture « à froid » environ un an après et enfin le retour à zéro. Ça m’a paru logique de l’organiser comme ça, avec mon équipe on s’est rendu compte que chaque binôme de chansons allait bien ensemble et correspondait à une étape différente. Ce sont des chansons fortes pour moi qui me tiennent à coeur, je ne me voyais pas ne pas en sortir certaines.

Tu as d’ailleurs déjà révélé deux extraits en même temps, « Danser dans mes yeux » et « Passio ».

Oui ce sont les deux chansons qui marquent les débuts en amour. Elles seront suivies des deux extraits de la partie deux et ainsi de suite jusqu’à la sortie de l’EP intégral.

Tu peux nous parler de Noée cette jeune chanteuse qui t’accompagne sur «Danser dans mes yeux » ?

C’est une jeune chanteuse nantaise qui habite à Paris. Elle a entre autre participé à « The Voice Kids » et depuis travaille pas mal sur les réseaux sociaux. On se suivait mutuellement on échangeait et il se trouve que nos identités vocales collaient et que mon titre lui a plu, elle a donc écrit sa partie et tout a bien matché.

L’EP est attendu le 13 octobre, peux-tu nous le décrire en quelques mots pour nous donner envie de l’écouter ?

C’est un EP très personnel qui parle d’une rupture amoureuse que j’ai vécu et qui m’a beaucoup marqué. J’essaye de sortir de cette relation de la douleur que je ressentais. Je pense qu’il peut faire du bien et parler à toutes les personnes qui passent ou sont déjà passés par là.

Merci à Tioma

Tioma - Passio

EP « Passio » sortie le 13 octobre 2023

 

Une vision intime de l’amour et des étapes post rupture sur fond de productions acoustiques et fédératrices totalement vibrantes.

 

 

DROUIN ALICIA