On prend les mêmes et on recommence. Deux ans après avoir fait danser la France avec leur premier album, les Trois cafés gourmands reprennent du service. Un groupe qui a gardé intact son état d’esprit et sa légèreté. De retour avec « Comme des enfants » un second opus festif et fédérateur. Chronique musicale

trois cafés gourmands

De l’anonymat à la gloire

Ils sont la preuve vivante qu’il faut « vivre ses rêves, et pas rêver sa vie ». L’histoire de trois amis d’enfance un peu ordinaires, devenus de véritables stars de la chanson. Sébastien, un ancien professeur de mathématiques, Jérémy ex ingénieur et leur copine de toujours Mylène au profil artistique. Une joyeuse troupe accrochée à ses racines, qui a eu l’idée d’honorer sa terre natale de Corrèze à travers la composition « à nos souvenirs » écrite en 2012. Un hymne populaire avec lequel ils écrivaient à l’époque sans le savoir la première page de leur surprenante carrière musicale. Des inconnus devenus six ans plus tard la nouvelle coqueluche des 7 à 77 ans.
Avec pour point de départ ce morceau passé du jour au lendemain d’un simple bœuf entre potes, à un tube intergénérationnel. Une ascension fulgurante débutée par une diffusion en masse sur les ondes. Un phénomène depuis propulsé en haut des charts, et un clip à l’heure actuel visionné plus de 197 millions de fois.
Un beau roman qui s’est poursuivi en octobre 2018 avec la sortie de leur premier album «Un air de rien ». Un disque porté par des tubes comme « Evidemment » ou encore « Ainsi va la vie » venus confirmer leur succès. Une consécration sacrée triple disque de platine pour avoir dépassé le seuil des 300 000 exemplaires écoulés. Avec pour couronner le tout une grande tournée dans toute la France au cours de laquelle le trio a pu côtoyer ses fidèles de près.

Trois cafés gourmands - comme des enfants

Enthousiasme et légèreté

Un trio qui poursuit son chemin toujours avec la même philosophie : celle de s’accrocher à ses rêves. Un leit-motiv au coeur de leur single « Comme des enfants » chargé de porter ce nouvel opus du même nom. Un hymne festif et fédérateur sur l’accomplissement personnel. Une nouvelle page donc mais fortement inspirée de la précédente, avec toujours la même formule gagnante. Une suite logique composé de 12 nouveaux titres légers. Un enthousiasme maintenu le long de « On t’emmène » à l’image des précédents tubes de Trois cafés gourmands. « On t’emmène chez nous pour tout oublier » clament-ils avec entrain. Une invitation à faire la fête, tout en poussant les plus pessimistes à adopter leur état d’esprit positif. Sans prendre de risque, le trio conserve sa recette quasi intacte, en y mêlant quelques arrangements musicaux. À l’instar de « Une seule vie » dont la mélodie ressemble à s’y méprendre au mythique «La foule » d’Edith Piaf. Empruntant aussi le style Tryo qui ressort d’avantage dans l’entêtant « Demain nos mains ».
Si le trio ralentit le tempo à plusieurs reprises sur le langoureux « Confession » parlant rupture amoureuse, où encore les ballades « Un vers pour s’accorder » et « Louisa » le reste de l’album s’avère plutôt homogène. Privilégiant une pop lumineuse, pleine de bons sentiments. Avec pour thème central un tour d’horizon de la vie dans son ensemble. Du temps qui file avec « L’année prochaine » conseillant à chacun de profiter de chaque instants, aux souvenirs de l’époque de l’insouciance remémorés dans « Nos âmes perdues ». En passant par une évasion au son du hit « Globe Trotter».
Si certains titres manquent de profondeur, le groupe répond à sa volonté de rester dans la continuité de ce qu’il proposait jusqu’à présent. Conservant donc une ligne directrice décontractée et sa motivation à fédérer un large public. Adressant une attention toute particulière à nos anciens à qui ils dédient « De mon balcon ». Un titre faisant écho à la période du confinement, rappelant aussi l’importance des grands-parents dans l’épanouissement d’une vie. Sans oublier d’y glisser un petit clin d’oeil presque indispensable à cette campagne qu’ils adulaient gamins, qui les enchantent toujours autant à travers le morceau « Jamais le tour ». À ces villes et ces villages qui les accueillent à bras ouverts à chacune de leur apparition qui font leur joie. Un partage et une communion dont ils ne sont pas prêts de se lasser. Espérons pour eux que leur public en ressente autant.

DROUIN ALICIA