13 ans après sa disparition, personne n’a oublié Grégory Lemarchal. En témoigne la diffusion du téléfilm « Pourquoi je vis » hier soir sur TF1 qui a réuni plus de 7 millions de téléspectateurs. Un biopic émouvant retraçant les étapes clés de son existence et de sa belle carrière de chanteur. Debrief

Pourquoi je vis - TF1 - Grégory Lemarchal

Synopsis

22 décembre 2004, Grégory Lemarchal remporte la quatrième édition de la « Star Academy». Une étoile scintille. Une belle victoire pour ce passionné né, mais aussi pour ses proches qui l’ont toujours soutenu dans son combat contre la mucoviscidose. Une maladie incurable, attaquant les voies respiratoires dont il souffre depuis son plus jeune âge. Un enfant pas comme les autres, plus combattif, plus lumineux aussi qui s’est accroché à son rêve. Un parcours hors du commun retracé dans le téléfilm « Pourquoi je vis », avec dans le rôle du héros le prometteur Mickaël Lumière.

Pourquoi je vis - TF1 - Grégory Lemarchal

L’ascension d’une étoile

« Pourquoi je vis, pourquoi je meurs… » c’est sur le plateau reconstitué de la Star Academy , au son de la frissonnante reprise d’exception de « SOS d’un terrien en détresse » que s’ouvre le téléfilm. LA prestation qui a révélé Grégory Lemarchal au public. Une séquence frissonnante qui donne le ton de la soirée. Les images suivantes nous le confirment. Avec d’abord un bond dans le passé retraçant la petite enfance de l’artiste. Un bébé chéri par ses parents, dévastés à l’annonce de sa maladie. Mais pas le temps de se méprendre, et encore moins de se laisser abattre. Un couple solide qui force le respect, et qui n’a jamais laissé la mucoviscidose prendre le dessus sur le bonheur de leur fils. Voir ce jeune garçon se questionner sur son avenir incertain, parler même de la mort est saisissant. Le regarder souffrir de quintes de toux à répétition, de difficultés à reprendre son souffle, contraint à de multiples prises de médicaments et séances de kiné, l’est d’autant plus. Des instants qui prennent aux tripes encore plus quand on sait qu’ils appartenaient réellement au quotidien de Grégory.
Malgré tout, derrière ce patient on découvre un garçon grandissant avec une soif de vivre, et l’envie d’être traité comme les autres sans le moindre traitement de faveur.
Pour les fans du chanteur ce n’est pas un secret, mais c’est assez important pour être souligné.
Si le téléfilm est une bonne manière de faire parler une fois de plus de la mucoviscidose, il est aussi une bouffée d’espoir. Une belle leçon de vie à l’image du parcours de l’interprète de « Ecris l’histoire ». Une histoire qu’il a construit en commençant par chanter seul dans sa chambre, avant de se confronter pour la première fois à un public lors de la finale de la Coupe du Monde 1998 avec le soutien de son père. De là on assiste à son éclosion, de son passage à « Graine de Stars » sur M6 à sa rencontre avec l’équipe de la « Star Academy ». LA chance de sa vie, qui l’a conduit en haut de l’affiche sur la mythique scène de l’Olympia.

Grégory Lemarchal - Mickaël Lumière - Pourquoi je vis - ressemblance

Une authenticité troublante

Le film se déroule , nous tenant en haleine agilement avec un petit côté romancé appréciable. Difficile de contenir ses larmes quand on voit le héros éprouvé, limite épuisé, et pourtant si heureux et vivant. On retrouve ce regard si brillant, et cette hargne dans les yeux de Mickaël Lumière. Une ressemblance physique et dans la gestuelle totalement déconcertante. Par moments on se perd volontairement, imaginant avoir face à nous le vrai Grégory. Un acteur incarnant parfaitement son rôle, avec brio et sensibilité. Sans lui on n’aurait pas certainement pas eu la même sensation d’authenticité.
Même performance pour Odille Vuillemin qui laisse transparaître le caractère de Laurence Lemarchal. Et que dire d’Arnaud Ducret, qui a pourtant habitué le public à jouer dans des comédies. Il surprend, capte l’attention et se mue en parfait chef de famille fort et pourtant si tendre.
L’objectif de reconstitution est bien là, même si il est difficile de condenser 24 ans en seulement 1H30 et de mettre en lumière dignement les autres personnages, comme sa petite sœur Leslie avec qui il était très complice ou ses camarades du château. Mais l’essentiel y est, sa carrière artistique, son lien avec ses proches, l’espoir et modèle qu’il est et restera pour des milliers de jeunes patients, et sa grande histoire d’amour avec Karine Ferri. Le message beau et le tout renforce notre immense affection pour l’iconique Grégory Lemarchal. Peu importe les quelques maladresses remarquées par quelques internautes, comme la présence de disques actuels pour une séquence censée se dérouler il y a une vingtaine d’années, ou le modèle des voitures trop récent. L’important est d’honorer ce jeune homme devenu une légende et de faire passer le message. Avec une fin malheureusement connue d’avance, mais magnifiée par un sublime discours sur l’importance du don d’organes. Rappelant par la voix de ses parents que le combat continue coûte que coûte. Parce qu’après tout c’est ce qu’il voulait, ne jamais baisser les bras et en finir un jour avec cette « putain de maladie ».

Pourquoi je vis - Association Grégory Lemarchal

L’audience

Diffusé hier soir en prime-time sur TF1, « Pourquoi je vis » s’est très largement imposé en tête des audiences. Avec une moyenne de 7,3 millions de téléspectateurs au rendez-vous (7,6 millions pour la première partie), soit 32,5 % de part de marché. Un large plébiscite, confirmant l’intérêt du public pour l’artiste. Mais aussi une belle exposition pour l’Association Grégory Lemarchal crée par ses parents, aidant au financement de programmes de recherche et apportant son aide aux hôpitaux pour améliorer le quotidien des patients et de leur famille.

DROUIN ALICIA