On connaît enfin le visage du représentant français à l’Eurovision 2022. Ou plutôt les visages puisque cette année ils seront quatre à unir leurs forces sur scène dans l’espoir de ramener la victoire à la France le 14 mai prochain à Turin. Un groupe breton à tendance électro baptisé Alvan & Ahez sorti triomphant de la phase de sélection avec son titre «Fulenn ».

Alvan Ahez - Eurovision France - Eurovision - Fulenn - France 2 -

Un garçon, trois filles, une seule explosion !

Véritable raz-de-marée pour Alvan & Ahez qui a surfé sur la vague du succès samedi soir lors de l’émission « Eurovision France, c’est vous qui décidez ! » avec « Fulenn ». Une chanson arrivée en tête des votes du jury sur place de dix personnalités, ainsi que du vote du public. Quatre fantastiques en marinière qui porteront haut et le fier le drapeau tricolore dans une main, mais aussi le noir et blanc de la Bretagne dans l’autre. Une région très largement mise à l’honneur non seulement par leur code vestimentaire, mais surtout par leur interprétation dans la langue celte. « E teñvalijenn ar c’hoadeier e tiwan an noz, Ar stered a deu war-wel en hiboud direpoz » débutent-ils avant de faire grimper la température d’un refrain détonnant même pour ceux ne le comprenant pas ! Des paroles entièrement en breton qui résonneront lors du concours vingt-six ans après la participation de Dan Ar Braz & l’Héritage des Celtes avec « Diwanit bugale » (traduit en français par « Que naissent les enfants ») arrivé 19ème. Une culture amenée par Marine Lavigne, Sterenn Diridollou et Sterenn Le Guillon biberonné à ce dialecte de l’Est par leurs grands-parents. Des copines de collèges membres du trio féminin Ahez qui ont croisé le chemin d’Alexis Morvan alias Alvan un soir de l’été dernier dans un bar. Un acolyte rennais voisin en revanche novice en breton. Une grande première pour le jeune talent qui a dû apprendre la version en phonétique. Un chanteur producteur multi-instrumentiste arrivé avec son univers électro pour apporter sa touche personnelle à «Fulenn ». Un mélange explosif encore jamais entendu sur fond de la légende de Katell Gollet. Une ravissante demoiselle qui ne vivait que pour le plaisir. Sa spécialité : piéger ses amants lors de fêtes en les obligeant à danser jusqu’à les épuiser à la mort. Elle-même emportée par les flammes de l’enfer. Une « étincelle » de « jeune fille » rallumée par cet hymne combatif évoquant la libération de toutes les femmes du monde. Offrant aussi une une belle visibilité à la langue bretonne comptant actuellement environ 215 000 locuteurs, au niveau national et même au-delà des frontières

DROUIN ALICIA